Mon Top/Classement : Frères Coen

Annotation :

Barton Fink / Miller's crossing sont les deux plus hauts sommets de la filmographie des frères Coen.

9/10

Annotation :

9/10

Annotation :

Hormis la rupture finale qui m'a toujours laissé un peu sur ma faim tout est parfait dans Old Country for old Men.

Pourtant cette fin fait totalement sens sur un plan symbolique et reste cohérente avec la logique thématique du scénario avec cette idée de Fatalité où la Mort (brillamment représentée et interprétée par Javier Bardem) s'abat telle une Faucheuse sur toutes les personnes se trouvant sur son chemin.

Tout dans le film justifie ce parti-pris final qui tombe comme un couperet sur le personnage de Josh Brolin et donc sur les spectateurs eux-mêmes .

Du coup c'est un défaut sans en être un car d'un côté ça fait totalement sens et ça donne une épaisseur supplémentaire au film (le rendant ainsi encore plus sombre avec un nihilisme proche de celui de la Horde sauvage ou d'Alfredo Garcia de Peckinpah) et de l'autre ça ne semble pas suffisamment efficace (c'est presque frustrant) d'un point de vue narratif.

Pour conclure, hormis ce que je viens de souligner "No country for old Men" est un film parfait et se pose comme l'une des oeuvres les plus importantes des 15 dernières années. Parmi elles j'aimerai citer :

- "Avatar" , une oeuvre qui représente à elle seule ce que le Cinéma de divertissement devrait-être et se pose en modèle sur lequel tous les futurs blockbusters devraient prendre exemple.

- "The social Network" : le film qui reflète témoigne et réfléchie le mieux sur la société actuelle, une société où les rapports humains se font et se défont à travers des algorithmes générés par le simulacre tentaculaire des réseaux sociaux.

- "Fury Road" : c'est un retour à la source même du Cinéma et une incarnation parfaite de ce qui le définit en tant qu'Art.

- "Django Unchained" : l'ultime synthèse du genre cinématographique par excellence : le Western. Avec "Django Unchained" (sorte de reboot/remake du film de Corbucci) Tarantino fait le point, actualise et modernise ce genre fondateur tombé en désuétude depuis plus de 30ans et dont le dernier représentant fût l'immense et crépusculaire "Impitoyable" du légendaire Clint Eastwood. Une oeuvre incontournable et nécessaire aussi bien pour le Cinéma que le genre du Western dont il rend ici le plus beau des hommages.

J'ai cité les premiers films qui me venaient à l'esprit et que je considère comme les plus importants de notre époque, j'en ai certainement oublié.

8.5/10

Annotation :

Sûrement le film des frères Coen le plus sous estimé de toute leur carrière avec "Le grand saut". Pourtant A serious man est une oeuvre incroyablement riche, d'une beauté narrative et visuelle incontestable.

Chef d'oeuvre. 8.5/10

Annotation :

8.5/10

Annotation :

Le grand saut est clairement l'oeuvre des Coen la plus ouvertement affiliée au cinéma de Frank Capra qui compte parmi leurs cinéastes préférés .

"Le grand saut" est une magnifique fable morale sur l'Égoïsme et l'Avidité des Hommes où les frères Coen révèlent avec brillo que la Cupidité est capable de corrompre n'importe quelle âme y compris les coeurs les plus naïfs et salutaires (comme le démontre l'évolution du personnage de Tim Robbins dont la candeur originelle s'efface peu à peu à mesure qu'il s'élève au sommet des Arcanes du Pouvoir) .

Le grand saut test peut-être même le film des frères Coen que je trouve le plus beau en terme de production design (avec Miller's crossing).

Les décors sont absolument dingues avec ces énormes rouages mécaniques rappelant "Les Temps modernes" de Chaplin et ces buildings gigantesques à la "Métropolis" le tout baignant dans une fantaisie visuelle expressionniste proche du "Brazil" de Terry Gilliam ou du "Batman" de Tim Burton.

Visuellement "Le grand saut" est à tomber et le travail que Roger Deakins et Denis Gassner ont abattu sur le film est formidable.

Encore un chef d'oeuvre de + dans la carrière des frères Coen !

8.5/10

Annotation :

8.5/10

Annotation :

8/10

Annotation :

8/10

Annotation :

Assez sous estimé celui là. Non pas qu'il ait été mal reçu à sa sortie, au contraire, il a été bien accueilli par la presse mais un peu moins par le public j'ai l'impression.

Alors certes ce n'est pas Roger Deakins à la photographie et ça se voit instantanément, mais le boulot accompli par Bruno Delbonel reste largement honorable même si le bonhomme n'a pas le génie de Sir Deakins.

Ceci dit n'importe quel amateur des frères Coen sait que dans leur cinéma l'écriture à tout autant d'importance que l'esthétique et la réalisation. Sur ce point il n'y a aucun doute : "Inside Llewin Davis" est un pur film Coenien

L'histoire est joliment racontée et il se dégage du récit une musicalité et un spleen qui achèvent de nous convaincre de la réussite de l'œuvre. Notons d'ailleurs que l'on a rarement ressenti dans leur cinéma une mélancolie lyrique aussi prononcée.

Sans être parfait ou transcendant, "Inside Lllewyn Davis" est un très beau film qui fait clairement partie des réussites de leurs auteurs (bien plus par exemple que leur film suivant : "Ave César !") .

7.5/10

Annotation :

Alors oui Arizona Junior est un très bon film, mais j'ai toujours été un peu mitigé concernant le travail de mise en scène des Coen sur celui-ci où j'aurais aimé qu'ils poussent l'outrance stylistique cartoonesque encore plus loin. Là je les trouves un peu trop sage.

J'adore l'univers, l'histoire et les personnages mais il manque un grain de folie dans le traitement formel, le montage, le découpage, que j'aurais aimé plus dynamiques, plus fous et audacieux.

Pourtant il y'a des partis pris très marqués à base de grands-angles de contres-plongées et autres choix de mise en scène qui collent parfaitement à l'idée de base et permettent de donner cette dimension décalée et surréaliste à l'univers. Mais ce n'est pas suffisamment exploité où appuyé pour permettre à cet aspect cartoonesque de prendre pleinement forme.

Je me suis toujours dit (du moins depuis que j'ai commencé à bien connaître son cinéma) qu'il aurait fallu qu'il soit réalisé par Sam Raimi . Raimi n'aurait pas hésité à insuffler cette folie supplémentaire et aurait sûrement abordé la mise en scène avec bien plus de radicalité.

Bon voilà après c'est sûrement aussi très subjectif car énormément de monde adorent Arizona Junior, certains le considèrent même comme l'un des meilleurs films des Coen (bon faut pas pousser non plus) mais sinon ça reste un film que j'apprécie et objectivement c'est effectivement un très bon film.

Je nuance seulement mon opinion en précisant qu'aussi culte soit-il je ne le considère pas comme un grand chef d'oeuvre ni même un film majeur des deux réalisateurs. Peut être que ma perception est parasitée par le fantasme et la fixation que je me suis créé autour de Sam Raimi et ce film, l'imaginant le mettre en scène à la manière d'un Evil dead / Mort sur le grill ou Darkman et fantasmant sur le chef d'oeuvre qu'il aurait pu être.

Annotation :

"La ballade de Buster Scruggs" à ceci de particulier qu'il s'agit d'un film à sketches comme par ex les "Creepshow" de Romero, la comédie Argentine "Les nouveaux Sauvages" ou encore l'adaptation cinématographique de la série "La quatrième dimension" (bon à la différence que sur "La quatrième dimension il y a un réalisateur différent pour chaque mini histoire). En gros ce sont des films avec une succession de moyens-métrages mais au sein d'un seul même long métrage.

Mais il faut que je le revois. J'avais beaucoup aimé la première fois car il y'a des sketches dans le film qui sont excellents et visuellement bluffants. Malgré tout (et c'est aussi ce qui peut être l'inconvénient des films à sketches) j'ai le souvenir d'une ou deux histoires assez inégales sachant qu'il y'en a cinq au total (durant 25/30min chacune).

Après je n'ai pas suffisamment de souvenir pour pouvoir réellement rentrer dans les détails, ce qui est certain c'est que le film est globalement très bon.

Annotation :

6.5/10

Annotation :

6/10

Annotation :

Un Coen mineur mais pas mauvais non plus. Comme dans LadyKillers il y'a des passages très drôles et les acteurs sont excellents. De toute façon Clooney et les frères Coen ont toujours fais une superbe équipe et c'est un acteur très alaise et convaincant dans le registre de la comédie (en tout cas quant il est dirigé par les Coen).

Le soucis d'Intolérable cruauté est son manque de rigueur en terme de réalisation et son scénario pose problème sur pas mal d'aspects. Les multiplies intrigues peinent à trouver un équilibre et une réelle cohérence narrative, et l'emploi des différentes tonalités propres à chacun des genres investis par les Coen ne sonnent jamais totalement juste.

On ne retrouve pas cette osmose habituelle entre le(s) ton(s) , le(s) genre(s) , le fond , la forme ect.. L'intrigue principale patine et au final le spectacle donne plus le sentiment d'une farce tournant rapidement à vide et faisant l'effet d'un pétard mouillé (on retrouve des soucis similaires dans "Burn after reading" mais à un degré nettement moins élevé ) .


Je suis peut-être un peu sévère mais s'agissant des frères Coen je suis forcément plus exigeant. Le film a des qualités mais il faut admettre qu'objectivement "Intolérable cruauté" reste un film assez moyen.

PS : bon précisons tout de même qu'il s'agit du seul film que les Coen ont coécrit avec plusieurs autres scénaristes, ce qui explique sûrement aussi le côté un peu décousu et brinquebalant du film car ils n'avaient jamais eux recours à d'autres scénaristes pour écrire leurs scripts auparavant il me semble.


5.5/10

Annotation :

Ladykillers est le remake d'un très bon film Anglais réalisé par le génial Alexander Mackendrick (Cyclone à la Jamaïque, Le grand chantage).

Bon disons le sans détour, Ladykillers est le film le moins Coenien de leur filmographie. De plus il s'agit d'une commande et on sent très distinctement qu'ils ne se sont pas autant investis que sur leurs autres projets.

Ladykillers est un film calibré pour le grand public et n'a pas la force de l'original qui était une comédie bien plus caustique corrosive et satirique, hors ici nous sommes face à un objet plus lisse et édulcorée même si on retrouve quelques petits morceaux de l'univers et du style des Coen..

Bref, on passe un moment relativement agréable devant les mésaventures de Tom Hanks et sa bande de bras cassés haut en couleurs (qui sont tous supers dans leur rôle d'ailleurs).

Mais dans l'ensemble Ladykillers reste un film assez moyen en plus d'être l'oeuvre la plus mineure de toute la carrière des frères Coen.

5/10