Cover Monuments du Hip-Hop

Monuments du Hip-Hop

Il existe parfois dans le discours contemporain une tendance à séparer le hip-hop du reste des genres musicaux. Comme s'il était possible de diviser le groupe entier des auditeurs en "personnes qui aiment le rap" d'un côté et ceux qui ne l'aiment pas de l'autre.

Le hip-hop est un genre ...

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97 morceaux

créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a 8 mois
Night of the Living Baseheads
7.4

Night of the Living Baseheads (1988)

Night of the Living Baseheads

03 min. Sortie : 1988 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Public Enemy

Annotation :

1988

Cette liste ne visant pas l'objectivité, commençons par un avis tout à fait personnel, en évoquant ce qui représente à mon sens la "Trinité du hip-hop", trois morceaux faisant office d'introduction à l'essence même du hip-hop.

"Night of the Living Baseheads" est un morceau de Public Enemy, formation de hip-hop ayant débuté dans les années 80 et qui donnera ses lettres de noblesse au mouvement, par l'intermédiaire de plusieurs caractéristiques:
Il y a d'abord cette agressivité revendiquée, caractéristique régulièrement attribuée au mouvement, parfois à tort, mais qui n'est pas une simple décharge de violence.

Il ne s'agit pas que de monter le son des instruments. "Night of the Living Baseheads" est une agressivité recherchée, une recherche de puissance pour créer un son percutant, marquant.

Intervient alors une deuxième caractéristique importante : l'art du sample, cette reprise d'extraits d'autres morceaux, pour les mélanger à d'autres et créer au final une oeuvre tout à fait différente de ce qui a été repris. Dit autrement, "la somme n'est pas simplement l'addition de ses parties".

Ce morceau représente selon moi tout l'art du Bomb Squad, l'équipe de production du groupe. C'est le chaos complet. Le titre est ravageur, mais cela signifie qu'il nous touche, qu'il est prenant. Surtout, il est insaisissable : la mélodie change sans arrêt, tout comme le rythme. Les samples s'enchaînent avec génie sans qu'on ait le temps de comprendre ce qui se passe.

Si Public Enemy me semble une bonne porte d'entrée pour aborder ce qui fait le génie du hip-hop, attention à ne pas résumer le hip-hop à Public Enemy. Leur parti pris est tellement radical que certains morceaux peuvent devenir presque inécoutables.

http://www.youtube.com/watch?v=U8GbDYeKVZA

My Philosophy
8.2

My Philosophy (1988)

My Philosophy

05 min. Sortie : 1988 (France). Blues, Rap/hip hop/R&B

Morceau de Boogie Down Productions

Mellow-Yellow a mis 10/10.

Annotation :

1988

Second morceau : le titre-phare de Boogie Down Productions, le groupe de KRS-One et du regretté Scott La Rock.

Le hip-hop c'est aussi, voire même surtout, les textes, ainsi l'art de les dire. KRS-One dirige ici une charge monumentale contre ses adversaires, amorçant l'un des chefs d'oeuvre de l'egotrip. Ce terme désigne une pratique courante dans le hip-hop, à savoir dédier des morceaux à sa propre valorisation.

Scott la Rock est aux platines et produit un travail de sampling maîtrisé, accompagnent avec brio le flow accéré de KRS-One. Au lieu de simplement débiter son propos, ce dernier insuffle des inflexions de voix percutantes pour nous donner une véritable leçon. On comprend mieux pourquoi certains l'appellent "The Teacher".

Le premier album de Boogie Down Productions, " Criminal Minded", se concentrait sur des thèmes violents et une imagerie gangster. Entre les deux albums, Scott la Rock se fera assassiner. Sur ce second opus, "By All Means Necessary", le groupe passe à une posture de defenseurs, la pochette de l'album étant notamment une référence à une photo de Malcolm X.

Un morceau qui ne paie pas forcément de mine à la première écoute, les subtilités du flow de KRS-One demandant un sens du détail, qui n'échappera pas aux autres artistes du mouvement : de très nombreuses parties de ce morceau ont ainsi été samplées dans d'autres classiques du hip-hop.

"I think very deeply."

http://www.youtube.com/watch?v=R_YXUlRnSzc

(la photo de malcom X :
http://generations.fr/media/articles/malcolm-x-carbine-ebony-jpg.jpg )

Mind Playing Tricks on Me
8.6

Mind Playing Tricks on Me (1993)

Mind Playing Tricks On Me

05 min. Sortie : 19 janvier 1993 (France).

Morceau de Geto Boys

Annotation :

1991

Troisième et dernier morceau : le hit des Geto Boys.

Commençons par évoquer l'histoire derrière la pochette quelque peu surprenante du disque.
Bushwick Bill, cassis sur le brancard, se disputait avec sa copine chez lui. La dispute a dégénérée et Bill s'est retrouvé avec une balle dans l'oeil. Ce qui ne l'a pas empêché à l'hôpital de prendre cette photo légendaire avec les membres du groupe. Un geste qu'il regrette quelque peu aujourd'hui.

"Mind Playin' Tricks on Me" est un morceau-concept. Dans celui-ci, chaque membre du groupe rappe à propos des états seconds que peuvent provoquer différents événements, qu'il s'agisse de la drogue, du stress, de la colère, etc...

Chaque couplet représente une expérience individuelle, chacun aura donc son propre flow, sa propre ambiance et son propre style. Parfois ironique, parfois étrange voire même triste, ce morceau arrive à juxtaposer différentes propositions stylistiques, le sample d'Isaac Hayes derrière faisant office de liant.

http://www.youtube.com/watch?v=jlF9350vGtg

Love Rap

Love Rap

Love Rap

05 min. Sortie : 0001 (France).

Morceau de Spoonie Gee et The Treacherous Three

Annotation :

1979

Après ces trois classiques, revenons en arrière pour évoquer le hip-hop des premiers temps..

Spoonie Gee est l'un des vétérans du style, à telle point qu'on lui attribue parfois l'origine du terme. (l'histoire de cette étymologie est difficile à établir car plusieurs théories cohabitent)

En 1979 le hip-hop commence tout juste à devenir un phénomène médiatique. Des pièces comme le "Rapper's Delight" du Sugarhill Gang percent dans le milieu populaire et permettent une sortie à la lumière d'un mouvement auparavant confiné dans l'obscurité.

Spoonie Gee est le membre fondateur des Treacherous Tree, et nous offre ici un morceau particulièrement hypnotique.
Début du hip-hop oblige, l'instrumentation est minimaliste et se limite presque exclusivement aux percussions. Spoonie Gee se lance alors dans le récit d'une histoire personnelle, inaugurant la tendance au "storytelling" , ces morceaux centrés sur un récit précis. Le flow tournoyant et le débit inarrêtable du rappeur donnent naissance à 5 minutes de folie.

Prend-t-il le temps de respirer pendant ce morceau ? On peut en douter. L'effet n'en est alors que plus saisissant.

http://www.youtube.com/watch?v=beyZXxKrAQQ&feature=kp

That’s the Joint
7.8

That’s the Joint (1999)

That's the Joint

07 min. Sortie : 1999 (France).

Morceau de Funky 4 + 1

Annotation :

1980

On ne va pas se le cacher, hip-hop c'est quand même beaucoup d'agressivité. Mais c'est aussi du fun !
Funky Four Plus One, un des satellites de la galaxie Sugarhill Gang, reprend un titre disco de "A Taste of Honey" et nous offre "That's the Joint", hymne festif qui deviendra un classique du sample. 9 minutes de pure joie.

Les Funky 4+1 n'auront pas une grande carrière, mais ils ont le mérite d'avoir été l'un des premiers groupes à signer un contrat auprès d'un label, tout en ayant une MC de qualité, Sha-Rock. Notins la présence d'un certain "Jazzy Jeff", qu'il ne faudra pas confondre avec celui qui fera sa carrière avec le Fresh Prince, Will Smith.

http://www.youtube.com/watch?v=FTJ6RrQoOxU

Do You See
7.7

Do You See (1994)

Do You See

03 min. Sortie : 7 juin 1994 (France).

Morceau de Warren G

Annotation :

1994

On change d'époque pour être ici dans l'âge d'or du G-Funk et du gangsta rap, période parfois controversée : certains la percoivent comme le début de la fin du hip-hop. Je n'adhère pas à cette opinion. Le Gangsta Rap, comme son nom l'indique, s'inspire des codes des gangsters, mais apportera également l'héritage funk au hip-hop, avec ses nombreux samples de classiques du genre tels Funkadelic, Parliament, les Meters ou encore les JB'S.

Bien que le gangsta rap peut parfois transpirer la violence, Warren G, demi-frère de Dr.Dre, nous prouve qu'un tel style peut également s'imposer comme le genre idéal pour se poser. La voix est smooth, en accord avec l'ambiance d'un morceau, sur un flow détendu.

Si l'instrumental vous paraît familier, c'est peut-être parce qu'il partage le même sample que le "Juicy" de Notorious BIG.

http://www.youtube.com/watch?v=d86ZyAaYI_0

You Know How We Do It
8.5

You Know How We Do It (1993)

You Know How We Do It

03 min. Sortie : 7 décembre 1993 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Ice Cube

Annotation :

1993

Dans la continuité du morceau précédent, je continue de contourner les clichés du genre en mettant en avant ici la seconde facette d'un autre ténor du gangsta rap, Ice-Cube. S'il s'est plus illustré pour ses morceaux violents, notamment quand il était dans la formation N.W.A., il peut également oeuvre dans le hip-hop bien smooth comme il faut. Une ligne de basse monumentale, des synthés caractéristiques du G-Funk : tous les ingrédients sont là pour un chef d'oeuvre.

http://www.youtube.com/watch?v=JoxMx4-bT7M

It Was a Good Day
8.5

It Was a Good Day (1992)

It Was a Good Day

04 min. Sortie : 17 novembre 1992 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Ice Cube

Annotation :

1992

Autant en profiter pour parler de l'autre tube de Ice Cube, l'étonnant "It Was a Good Day", où celui-ci nous raconte, comme le titre l'indique, une journée où tout fut parfait du début jusqu'à la fin. Le morceau se termine alors qu'il se reprend : "Stop this shit. What the fuck am I thinking about ?"

Le morceau est célèbre pour son sample légendaire : le riff des Isley Brothers sur "Footsteps in the Dark". Un riff répété en boucle, tellement riche qu'on s'en lasse jamais.

http://www.youtube.com/watch?v=8CPlF-IEkXQ

(Certains fans ont essayé d'identifier la date du jour exact dont parlait Ice Cube, alors je colle un extrait de Wikipedia évoquant la chose :
"The only day where: Yo! MTV Raps was on air, it was a clear and smogless day in Los Angeles, beepers or pagers were commercially sold, Lakers beat the SuperSonics, and Ice Cube had no filming commitments was January 20, 1992." Deadspin followed up with some fact checking corroborating the claim.
However, bloggers have noted several errors in Strain's reasoning. For example, "it is unlikely that Ice Cube got 'a beep from Kim' for a booty call since the likely Kim, Ice Cube's fiancée by 1992, was eight-months pregnant at the time."
Due to these errors, an alternative date has been calculated by one blogger to have been November 30, 1988.
Ice Cube, however, has stated that the day described in the song is purely fictional")

I’ll Be There for You / You’re All I Need to Get By (Razor Sharp mix)
8.1

I’ll Be There for You / You’re All I Need to Get By (Razor Sharp mix)

05 min.

Morceau de Method Man et Mary J. Blige

Annotation :

1994

On va pas se le cacher, le hip-hop est surtout un territoire dominé par les hommes et le machisme est de mise. Les valeurs de virilité traditionnelle sont régulièrement mises en avant et il n'est pas bon de faire dans le sentimental, sous peine d'être taxé de sous-homme

Nombre de rappeurs se sont livrés pour autant à l'exercice de consacrer un morceau entier à leur partenaire et l'amour qu'ils portent pour elle, tel cette oeuvre de Method Man, en duo avec Mary J.Blige. Cette dernière y effectue une reprise de certaines parties du tube de Marvin Gaye et Tammi Terrell, "You're All I Need to Get By".

"There are few things that's forever, my lady ;
We can make war or make babies"

https://www.youtube.com/watch?v=siXunj15hKc
(Mix de Puff Daddy)

I Used to Love H.E.R.
8.7

I Used to Love H.E.R. (2007)

I Used to Love H.E.R.

04 min. Sortie : 27 novembre 2007 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Common

Annotation :

1994

Common, alors âgé de seulement 22 ans, nous conte le parcours d'une femme qu'il a aimé.

Observateur sur la touche, il analyse la trajectoire de vie de cette dernière. Ses avancées, ses fréquentations, ses erreurs. Ceci sur un instrumental hypnotique, éthéré et dépité. Common finit par nous livrer dans le dernier vers du couplet final la clé du morceau : la femme décrite était en fait une allégorie du hip-hop et de ses dérives...

"You ain't got your woman in check, man?
I think you’re overstepping your bounds just a little bit
- I can't do this anymore"

http://www.youtube.com/watch?v=JxOZLCcke3A

Nuthin' But a "G" Thang
8.4

Nuthin' But a "G" Thang (2003)

Nuthin' but a "G" Thang

03 min. Sortie : 5 avril 2003 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Dr. Dre et Snoop Dogg

Annotation :

1992

N.W.A (Niggaz With Attitudes), d'où est originellement issu Dr.Dre, s'est posé comme l'un des instigateurs du Gangsta Rap.
Après la dissolution du groupe, Dr.Dre poursuivra sa carrière en solo et donnera ses lettres de noblesse au genre, notamment par l'intermédiaire de son album "The Chronic", collection de chefs d'oeuvre de G-Funk.
Le plus célèbre morceau de l'album contient toutes les caractéristiques du genre : une ambiance posée, des synthés suraigus et un feeling incroyablement poseur.

https://www.youtube.com/watch?v=Ne_hVxwEGCg

Fuck tha Police
7.8

Fuck tha Police (2007)

Fuck tha Police

05 min. Sortie : 4 décembre 2007 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de N.W.A

Annotation :

1988

Titre phare du style évoqué précédemment, tellement agressif que le FBI surveillera de près le groupe, par peur d'une incitation à la haine.
On ne peut que les comprendre, tant le morceau est brutal dans son instrumentation et ses paroles, les membres du groupe interprétant une cour de justice fictive contre les forces de police.

http://www.youtube.com/watch?v=WiX7GTelTPM&feature=kp

Lil’ Ghetto Boy
8

Lil’ Ghetto Boy (2002)

Lil' Ghetto Boy

05 min. Sortie : 28 mai 2002 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Dr. Dre et Snoop Dogg

Annotation :

1992

Alors que les émeutes de Los Angeles secouent les États-Unis, le hip-hop témoigne des tremblements. Loin de se concentrer uniquement sur l'hédonisme consommatoire, le gangsta rap peut aussi aborder le mode de vie dans les ghettos d'alors.

"Lil' Ghetto Boy" a un place assez spéciale sur "The Chronic": l'ambiance est plus inquiétante, plus désenchantée et moins agressive. Il se démarque nettement du reste de l'album.

"Things done changed on this side
Remember they used to thump, but now they blast, right ?"

https://www.youtube.com/watch?v=3udf34bKdzo

Juicy
8.5

Juicy

05 min.

Morceau de The Notorious B.I.G.

Annotation :

1994

"It was all a dream !"
Et Biggie Smalls apparut.

1994 sera une année phare pour le hip-hop. De nombreux chefs d'oeuvre sortiront, dont le "Ready to Die" de Notorious B.I.G. Dans la continuité du gangsta rap, Biggie impose sa patte et amorce une transformation : l'album est plus structuré, les morceaux plus recherchés. Le rappeur se crée tout un personnage et chacun des titres explore une facette de sa personnalité et de son parcours, entraînant une grande variété d'ambiances, tour à tour détendu et rythmé, jusqu'à aller dans l'inquiétant.

"Juicy" est un classique parmi les classiques. L'hymne immortel de Biggie.
L'instrumentation reprend le "Juicy Fruit" de Mtume, classique funk et soul du début des années 80. Les percussions rebondissantes sont l'écrin parfait pour accueillir les variations du flow de Biggie.

http://www.youtube.com/watch?v=CHio4lLOhKc

Me & My Bitch
7.4

Me & My Bitch (1994)

Me & My Bitch

04 min. Sortie : 13 septembre 1994 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de The Notorious B.I.G.

Annotation :

1994

Je pourrais consacrer tout un paragraphe à chaque morceau de l'album vu la qualité des compositions. Je vais cependant me limiter à quelques-uns seulement.

"Me & My Bitch" sort du lot par le concept utilisé : Biggie nous donne son idée de la femme parfaite, avec le lot de misogynie qu'un tel exercice suppose. Loin de jouer dans la mièvrerie, le morceau poursuit cette ambiance "fatale" qui constitue le fil rouge de l'album, ne atmosphère de mort omniprésente, celle-ci semblant en permanence proche de Biggie et de son entourage. Le sample utilisé va parfaitement en accord avec ce parti pris.

Appeler son album "Ready to Die" prend une autre couleur lorsqu'on sait que the Notorious B.I.G. sera assassiné en 1997.

"I saw my bitch dead with the gunshot to the heart
And I know it was meant for me.
I guess the niggas felt they had to kill the closest one to me.
And when I find em your life is to an end
They killed my best friend..."

https://www.youtube.com/watch?v=7gvUwdgMSno

Kick In The Door
8.3

Kick In The Door (1997)

Kick in the Door

Sortie : 25 mars 1997 (France).

Morceau de The Notorious B.I.G.

Annotation :

1997

Le gangsta rap, avec son agressivité et son ton poseur assumé, amènera de nombreux ennuis et disputes entre les rappeurs. Un titre spécialement conçu pour insulter son adversaire est un "diss track", "to diss" pouvant être traduit par "dénigrer" ou "médire".

Nombre de morceaux sont donc conçus comme de longues insultes, plus ou moins subtiles. "Kick in the Door", sur le second album de Biggie, est un bon exemple. Biggie y insulte subliminalement les membres du Wu-Tang Clan, Nas et également le producteur de son propre morceau (!), un certain DJ Premier, que nous aurons l'occasion de recroiser par la suite...

Le morceau est construit autour d'un sample de "I Put a Spell on You" de Screamin' Jay Hawkins, dont la rythmique si particulière est utilisée à bon escient.

https://www.youtube.com/watch?v=78SV9tguyVM

(commence à 1.14)

California Love (remix)
8.1

California Love (remix) (2005)

California Love (remix) (feat. Dr. Dre & Roger Troutman)

06 min. Sortie : 2005 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Tupac Shakur (2Pac), Dr. Dre et Roger Troutman

Annotation :

1996

Et quand nous parlons de Biggie, nous sommes obligés d'évoquer Tupac Shakur, alias 2Pac. Au départ amis qui leur causa la mort à tous deux.

Tupac est aujourd'hui l'un des rappeurs les plus regrettés, et on comprend pourquoi en l'écoutant encore aujourd'hui. Il a laissé derrière lui une masse impressionnante de disques, tous dans un style assez personnel mais pourtant accessible.

Plus tourné vers les problèmes des afro-américains, Tupac peut autant passer de l'egotrip aux morceaux plus tragiques. Etant un représentant de la west-coast, son style est plus synthétique et funky que la east-coast, plus ou moins sombre.

Je mets California Love parce que c'est un hymne, le "Juicy" de la west coast.

http://www.youtube.com/watch?v=uWbXQQG9B6c&feature=kp

Keep Ya Head Up
8.2

Keep Ya Head Up (1996)

Keep Ya Head Up

04 min. Sortie : 26 novembre 1996 (France). Bande-originale, Rap/hip hop/R&B

Morceau de Tupac Shakur (2Pac)

Annotation :

1993

Mais California Love est loin d'être le pinnacle de Tupac, celui-ci a tout comme Biggie de nombreux chefs d'oeuvre à son actif.

Keep Ya Head Up est un morceau d'espoir, porté par des samples superbes et des paroles qui le sont toutes autant. La représentation parfaite de la tendance des rappeurs à être "two-face", une part dure et l'autre plus touchante.

http://www.youtube.com/watch?v=8V0cfqqRYSs

Dear Mama
8.4

Dear Mama (1995)

Dear Mama

04 min. Sortie : 14 mars 1995 (France). Blues, Rap/hip hop/R&B

Morceau de Tupac Shakur (2Pac)

Annotation :

1995

Tupac fait ici peut-être ce qui est le plus bel hommage possible à sa mère.

http://www.youtube.com/watch?v=byyWQEYzS2A

Treat Her Like a Prostitute
6.8

Treat Her Like a Prostitute (1988)

Treat Her Like a Prostitute

03 min. Sortie : 1988 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Slick Rick

Annotation :

1988

Revenons un peu en arrière, dans la deuxième moitié des années 80. Un rappeur borgne à l'accent britannique débarque et devient le maître du storytelling, cette capacité à raconter des histoires dans un morceau.

Slick Rick est unique dans le monde du hip-hop, d'abord par sa voix ironique et inimitable, mais aussi pour son flow sinueux et son histoire particulière : à la suite d'une affaire judiciaire avec le service d'immigration des USA, et d'une tentative de meurtre, Slick Rick passera tout le début de la décennie 90 en prison. Il loupera toute l'évolution du hip-hop et ses albums auront du mal à suivre, si bien qu'aujourd'hui il est oublié du grand public.


Treat Her Like a Prostitute est l'exemple parfait de son style. Faites bien attention aux paroles pour comprendre le talent du Ruler !

http://www.youtube.com/watch?v=EFWlpvMCQIs

Check the Rhime
7.8

Check the Rhime (1991)

Check the Rhime

03 min. Sortie : 24 septembre 1991 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de A Tribe Called Quest

Annotation :

1991

A Tribe Called Quest fait partie de ceux ayant cultivé l'art du sample. Au lieu d'en faire simplement une base rythmique ou mélodique, ils jouent sur le ambiances, trouvent des contrepoints aux paroles, font du sample un concept primordial dans la création d'un morceau hip-hop.

http://www.youtube.com/watch?v=F3PW2dXh0dk

Bonita Applebum
8.2

Bonita Applebum

Bonita Applebum

03 min. Sortie : 0001 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de A Tribe Called Quest

Annotation :

1990

Revenons donc sur le hip-hop et l'amour, à travers "Bonita Applebum", un des (nombreux) grands titres d'ATCQ.
Q-Tip et sa voix si reconnaissable déclare sa flamme sur un tempo posé et une ambiance chaude comme la braise.

Fer de lance des Native Tongues et de la Zulu Nation, le groupe s'illustrera comme étant celui qui donnera ses lettres de noblesse au jazz-rap.

http://www.youtube.com/watch?v=HU_4pf8BSQw&feature=kp

Who's Gonna Take the Weight (original full album version)
7.1

Who's Gonna Take the Weight (original full album version) (1999)

Who's Gonna Take the Weight?

03 min. Sortie : 13 juillet 1999 (France). Reggae

Morceau de Gang Starr

Annotation :

1991

Autre maître dans l'art du sample : DJ Premier, la moitié de Gangstarr.
Primo se caractérise par son utilisation régulière de samples parlés : extraits de dialogues, films ou autres.
Le génie ici est que ces samples s'incrustent parfaitement dans le rythme/la mélodie, donnant une saveur unique et si personnelle à tous les morceaux produits par DJ Premier.

http://www.youtube.com/watch?v=VjI981ByTH0

You Know My Steez
8.2

You Know My Steez (1998)

You Know My Steez

03 min. Sortie : 31 mars 1998 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Gang Starr

Annotation :

1998

En plus d'être un cratedigger de génie, c'est à dire un chercheur de samples obscurs mais excellents, DJ Premier est accompagné par un rappeur de talent : Guru.
Certains lui reprocheront son flow assez monotone. C'est pas totalement faux, mais l'alchimie avec les instrus de Primo compense le tout et fait de GangStarr un groupe à part dans la galaxie hip-hop.

Moment of Truth, leur avant-dernier album, sera leur sommet. Le groupe "met à jour ses formules", c'est à dire qu'il sort des ambiances jazzy un peu trop enfumées des albums précédents. Les featuring sont plus présents pour dynamiser le tout, un peu trop dirons certains.

"You Know My Steez" est l'exemple parfait de la maîtrise du groupe.


http://www.youtube.com/watch?v=J-ChwVjpnLE

Brown Skin Lady
8

Brown Skin Lady (1998)

Brown Skin Lady

05 min. Sortie : 25 août 1998 (France). Rap/hip hop/R&B

Morceau de Black Star

Annotation :

1998

Black Star, c'est Mos Def et Talib Kweli, qui poursuivront chacun une carrière solo florissante.
Leur premier album, coup d'essai et coup de maître à la fois, contient de nombreuses perles.

Mais "Brown Skin Lady" ressort du reste par son ambiance délicate, moment de grâce où les deux rappeurs expriment leur attirance pour les "fruitful, beautiful, smart, lovable, huggable (women)".

http://www.youtube.com/watch?v=WpBH_e519uY&feature=kp

Ms. Fat Booty
8.3

Ms. Fat Booty (1999)

Ms. Fat Booty

03 min. Sortie : 12 octobre 1999 (France).

Morceau de Yasiin Bey

Annotation :

1999

Le premier album de Mos Def sera une autre réussite fantastique. Un enchaînement de morceaux inspirés d'une grande variété.
Parmi eux se dégage facilement Ms.Fat Booty, la plus accrocheuse du disque avec son sample d'Aretha Franklin. Un titre-signature qui ancrera définitivement Mos Def dans l'univers hip-hop...

http://www.youtube.com/watch?v=B-y-lS0YqF0

Umi Says
8

Umi Says (1999)

Umi Says

05 min. Sortie : 12 octobre 1999 (France).

Morceau de Yasiin Bey

Annotation :

1999

... ce qui ne l'empêche pas cependant de briller dans d'autres styles. Notamment ce passage jazz d'une grande douceur, où l'on retrouve un Mos Def apaisé incitant à la liberté.

http://www.youtube.com/watch?v=Pyp3vha8PNw

(sur lequel on retrouve will.i.am à la guitare. Oui, le hip-hop est un univers tellement connecté à lui seul que tout le monde connait tout le monde et peut potentiellement se retrouver sur n'importe quel album.)

Cold Crush Brothers at The Dixie

Cold Crush Brothers at The Dixie (1998)

Cold Crush Brothers at The Dixie

05 min. Sortie : 1998 (France).

Album version de Cold Crush Brothers

Annotation :

1981

On revient 18 ans en arrière pour évoquer une des meilleurs performances hip-hop à mon goût : le live des Cold Crush Brothers présent sur le fameux "Wild Style", film emblématique de la culture old school hip-hop.

Dès le début, ils ont tout compris : un rythme et une basse entêtante et syncopée, et surtout un jeu de groupe phénoménal : les rappeurs sont inarrêtables et délivrent leurs interventions avec une minutie impressionnante. On est juste bluffé par la maîtrise du groupe.
1981 et déjà toute la technique était présente.

http://youtu.be/vMksUpsuun4?t=46s

Ego Trippin

Ego Trippin (2004)

Ego Trippin

02 min. Sortie : 13 septembre 2004 (France).

Morceau de Ultramagnetic MC’s

Annotation :

1988

Un autre beat légendaire du hip hop old school : "Ego Trippin' " et sa batterie obsédante. Le groupe contient en son sein de futurs grands noms du rap, avec notammnt Kool Keith qui deviendra Dr.Octagon et ses fameuses expériences bizarroïdes.

http://www.youtube.com/watch?v=bAlsaFKtHuU

Streets of New York
7.8

Streets of New York (1990)

Streets of New York

04 min. Sortie : 1990 (France).

Morceau de Kool G Rap & DJ Polo

Annotation :

1990

Un peu oublié aujourd'hui, Kool G Rap est pourtant un vétéran du hip-hop.
Il fut présent dans le collectif Juice Crew du Queensbridge, où l'on retrouvera des noms tels que Biz Markie, Marley Marl, ou encore Big Daddy Kane.
Le Queensbridge est un lieu fondateur du hip-hop, et possède en lui tout un univers avec ses codes et anecdotes.

"Streets of New York" est l'exemple-type de morceau décrivant les bas-fonds des villes et ses problèmes.

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