Musiques écoutées en 2018

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Clairement une bonne surprise.
Certains trouveront ça trop simple, trop consensuel, et ils auront en partie raison. Mais cela fait du bien d'écouter du rock énergique qui, contrairement à ce que disent les critiques, est bien plus proche de Foo Fighters que de Muse ou Foals.
Il est bon, aussi, de voir de nouvelles têtes, de nouveaux groupes, et de se dire qu'une scène rock est toujours en devenir.

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"Le Chant des Sirènes" était déjà un album répétitif et trop long, mais il contenait quelques chansons très puissantes : "Raelsan", "Plus rien ne m'étonne" ou "Suicide social", et d'autres assez bonnes.
Là, le son est plus "dance", façon rap-soupe, devenant carrément insupportable dans "La Lumière", "Quand est-ce que ça s'arrête" ou "Christophe". D'ailleurs, dans cette dernière chanson, il se moque entre autres de Keen'V, mais franchement le son de l'album rappelle beaucoup ce fameux Keen'V (c'est-à-dire le fond du fond).
Orelsan poursuit l'introspection de son malaise. Certains textes restent touchants. Dans "Défaite de famille", il lâche du fiel comme on aime. Dans "Basique", le texte est pourri mais il y a tout de même une énergie, un je-ne-sais-quoi qui fait que j'aime cette chanson. "Christophe" pourrait être superbe avec un vrai refrain. "Tout va bien" répète "Basique" ; "San", "Quand est-ce que ça s'arrête ?" ou "Zone" se répètent. Bref, Orelsan reste Orelsan mais je n'ai pas aimé cet album.

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Simple et efficace.
Sans doute, cet album restera anodin, il l'est. Ca m'évoque par exemple le dernier Iggy Pop, tout à fait correct également, mais anodin. Cependant, quand comme moi on apprécie le rock simple et efficace, ce genre d'albums fait plaisir. Alors, pourquoi pas.

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Drôle d'objet, tout droit sorti des années 80-90 en 2017. La proximité avec Depeche Mode est évident et a été notée par à peu près tout le monde. Mélange sympathique de l'électro rock des années 80 et de la trip hop des années 90. De la lumière de "Nemoralia" à l'ombre de "Coming home", chanson que j'apprécie beaucoup. Les textes sont peut-être un peu trop référencés, facilité des intellos quand ils ne veulent pas se saouler à écrire par eux-mêmes, mais il vaut mieux ça qu'un texte inepte.

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Je n'avais jamais écouté "Meds" en entier, bien que j'en connusse un certain nombre de titres. Jusque-là, je m'étais arrêté aux trois premiers albums, qui ont bercé ma jeunesse. Pourtant, "Meds" est peut-être leur meilleur.

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Les deux premiers mouvements sont merveilleux, le troisième me déplaît beaucoup, le quatrième également, mais un peu moins.

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Certes, c'est moins bien que ce que la bande de Kapranos ont fait précédemment.
Certes, il manque un souffle d'ensemble, une nouveauté, un véritable rock.
Pourquoi aimé-je donc cet album ? Allez savoir. Peut-être simplement par fidélité, tout comme j'ai cherché à apprécier le dernier Kasabian, pourtant tout naze -excepté trois bonnes chansons, cependant pas parmi leurs meilleures.
Alors quoi ? Franz Ferdinand me donne résolument la pêche. Et cela ne m'ennuie pas qu'il y ait plus d'électro, plus de pop -ne mentons pas : ils ont toujours été commerciaux.
Bref, j'aime bien.

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C'est par hasard que je retombe sur cet album, auquel je n'avais même pas mis de note sur Sens Critique, bien que Nine Inch Nails soit parmi mes groupes préférés.
Pour moi, le coeur de Nine Inch Nails, c'était "Download Spiral" et "The Fragile", puis j'aimais beaucoup "With teeth" et "Year Zero", bien que ces albums soient moins impressionnants.
"Pretty Hate Machine" est pourtant un immense album. Le son "fin années 80" fait de NIN une sorte de Depeche Mode duquel on n'aurait tiré que le côté sombre, qu'on aurait recouvert de peinture noire et de hurlements.

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Je range immédiatement "Royal Blood" parmi les bons groupes de rock alternatif. Mais pas parmi mes préférés. Je m'explique.
Il y a les groupes qui nous transportent dans un autre monde ; ceux-là sont les meilleurs. On ne saurait dire ce qui fait que "ça marche", qu'on s'envole. Peut-être "l'originalité", l'impression d'entendre quelque chose de complètement nouveau, qu'on n'a entendu nulle part ailleurs et qui pourtant nous semble l'évidence même. "Pretty Hate Machine" de NIN ci-dessus en fait partie : personne n'avait jamais fait ça, personne ne l'a refait ; Trent Reznor a son univers personnel, son propre son, sa propre poésie.
Et puis il y a les groupes de rock alternatif où tout est bien : les riffs, la voix, les arrangements, etc. ; mais on a l'impression d'avoir entendu ça cent fois. Même s'il y a une petite touche personnelle, ça ne fait pas un univers. C'est "Royal blood", c'est aussi "The Black Keys", "Tame Impala", "Nothing but thieves" et bien d'autres ; osons même dire que c'est "Arctic Monkeys". C'est bien, ça détend, ça fait du bon son dans les playlists détente/soirée, on les réécoute avec plaisir, mais on ne peut pas devenir "fan".

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Classant ci-dessus "The Black Keys" parmi les "bons groupes de rock alternatif, mais dont je ne pourrais pas être fan", je vais réécouter "El Camino" (que je n'avais même pas noté sur SC) ; cet album est fantastique et va, disons, classer "The Black Keys" dans un état intermédiaire : c'est du rock alternatif classique, sans véritable univers personnel, mais c'est quand même fantastique : chaque chanson est impeccable, forte, puissante. Rien à jeter, tout à écouter dans cet album (ce n'est pas, à mon avis, le cas des autres du même groupe).

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La classification de la musique classique sur Sens Critique rend difficile la critique sur les oeuvres de ce type.
Je signale simplement à travers cet album que le Concerto Grosso I et le Concerto pour piano et cordes sont des oeuvres tout à fait époustouflantes et fondamentales.
Ici, le concerto pour piano et cordes avec mon ami Julien Hanck (qui m'a fait découvrir Schnittke en 2012) au piano : https://www.youtube.com/watch?v=cI3er0IEiP4

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Jamais déçu par Max Richter.

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Arctic Monkeys figure en bonne place parmi les groupes les plus surcotés de ces dernières années.
En 2006, on nous les a présentés comme le renouveau du rock indé, alors qu'ils ne faisaient que perpétuer un mouvement déjà bien entamé par les Strokes, les premiers Muses, et surtout Franz Ferdinand. Arctic Monkeys, à l'époque, c'était du sous-Franz Ferdinand.
Récemment, il y a eu AM. Ce fut un grand album, avec une excellente première partie (les six premières chansons), et une seconde ennuyeuse.
"Tranquility Base Hotel + Casino" semble reprendre le mood de la seconde partie ennuyeuse d'AM, à l'échelle d'un album entier.
Il paraît que les critiques encensent le côté smooth, jazzy et groovy, assez nouveau dans un groupe autrefois pur rock indé (bien que, pour moi, c'était déjà tout mou). Mais l'expérience nous a appris à nous méfier des albums appréciés par les Inrockuptibles.
A quoi sert-il de se renouveler si c'est pour faire de la merde ? TBHC se classe avec le dernier Kasabian et le dernier Arcade Fire parmi les renouvellements ratés.

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J'aime, je déteste. Du bon, du moins bon, et je ne sais comment "juger" [insérer une réflexion sur l'inanité et l'inutilité de la critique].
Voix anodine, faible et obligée de gémir pour (essayer de) faire passer une émotion. Les riffs sont bons.
"USA" est bien trop long ; ne fais pas du rock prog qui veut. "Yr Throat" et "All this useless energy" sont des morceaux puissants.
"Powerlessness" est ridicule, pas mieux que du mauvais Green Day.
Globalement, je dirais que c'est assez mauvais.

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Alors, Kendricl Lamar ...
J'ai mis tout ce temps avant d'écouter un album entier. C'est que j'avais essayé plusieurs morceaux, que j'avais trouvé complètement nuls ; ça ne m'engageait pas à l'effort sur l'album entier. Sur SensCritique, la présentation de Kendrick Lamar comme immense génie m'avait toujours surpris ; j'avais fait l'effort d'essayer de comprendre dans le cas de Kanye West, qui suscite la même admiration ; j'ai détesté tous les albums de Kanye ; cela ne m'engageait pas non plus à écouter l'album entier.
Après écoute, j'essaie de comprendre ...
"Bitch, don't kill my vibe" et "Backseat freestyle" sont tout simplement inaudibles. Les bruitages de fond, pour donner l'impression de la rue, m'ennuient complètement. L'ambiance groovy et smooth également. Les chansons-récit sont plus intéressantes ("The art of Peer Pressure", "good kid" notamment), sans plus.
Le fait que l'album soit autobiographique et parle de la vie à Compton ne change rien à l'affaire.
Ah, au fait : je ne trouve pas que cet album soit bien écrit. Qu'on puisse le prétendre montre simplement à quel point les standards d'écriture ont baissé.

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Idéal pour entrer dans la musique orientale : le classicisme arabe revisité avec jazz, flamenco et improvisations.
Tout est magnifique.

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L'ambiance rétro 80 est toujours aussi insupportable.
Mais il y a le single "Little Dark Age", donc l'ensemble est presque audible.