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Gentrification. Société française fragmentée, stratégies d'évitement des groupes sociaux par rapport au déclassement fondées sur de réelles inégalités (école, voisinage). Comment rétablir une meilleur mixité sociale.

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Bilan des politiques de démocratisation scolaire menées depuis l'après guerre : succès de l'expansion scolaire, mais elle doit se poursuivre aujourd'hui pour affronter la mondialisation.

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Ségrégation spatiale, défavorisés d'Afrique du Nord à la marge des villes. Discours anti-républicain qui émerge dans les 80-90's. Accès à un droit de parole : "marche des beurs" en 12/1983, premier phénomène d'expression publique de ces communautés.

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Modèle égalitaire texan : ouvrir l'accès aux formations prestigieuses selon des quotas dans les lycées régionaux plutôt que d'après dossiers scolaires.

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Dénonciation du copinage en politique (république des camarades), de la confusion des intérêts financiers, politiques et personnels.

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Désacralisation de la politique, crise morale de la république, SU remis en question, république incapable de représenter la masse des citoyens. Critique récurrente des intellectuels dans les 70-80's.

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Pour Péguy, un rejet de la modernité va avec une idée du progrès. La modernité est la vanité des hommes se prenant pour Dieu, un rabaissement moral, confirmé par la place faite à l'argent et à son accumulation, antithèse des vertus travaillistes et humbles de l'artisan et du paysan.
Beauté des maîtres d'école de la république comparée à celle des hussards noirs. L'ENS décrit comme un "régiment inépuisable", un "immense dépôt, gouvernemental, de jeunesse et de civisme. Le gouvernement de la république était chargé de nous fournir tant de sérieux."

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1791-1792: Développement de l'idée de rationalité, croyance dans le progrès, "rendre la raison populaire". "Les gens de loi et les prêtres ; les uns s'emparent de sa conscience (du peuple), les autres de ses affaires."

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Forge l'expression "république des professeurs" en 1927 quand les politiques du cartel des gauches (coalition électorale d'une 50aine de départements pour les législatives de 1924 entre les radicaux, SFIO et républicains; reconduite en 1932) et normaliens Herriot, Blum et Painlevé arrivent au pouvoir.

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Manuel publié sous le pseudonyme de G. Bruno faisant référence au philosophe italien Giordano Bruno, défenseur de l'héliocentrisme et de la pluralité des mondes, brûlé sur le bûcher en 1600. Il est utilité jusqu'en 50's. Disparition de toute référence aux églises dès 1906. Accents nationaliste et patriote.

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Ascension sociale d'un fils de paysans devenu ingénieur des chemins de fer, intégré à la bourgeoisie, travaillant sous les ordres d'un ingénieur chef incompétent mais ayant fait de nobles études. Après une faute professionnelle, il est disgracié, devient nostalgique de son milieu. Nizan décrit l'école de la trahison.

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La sanction scolaire impose en les faisant oublier des attendus sociaux. Non neutralité des savoirs, élaborés par la bourgeoisie, du don naturel expliquant le succès (biologisation du social renvoyant à un manque initial d'intelligence). L'école renforce l'acceptation par les élites de leur destin social.

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"Le cadre supérieur moderne doit apprendre l'art de la lecture rapide, du résumé, des langues étrangères orales, le tennis." Dévalorisation de la culture classique.

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"Les éléments de base du dogme chrétien ou de la mythologie grecque leur sont devenus aussi étrangers que le panthéon maya, ce qui comprend ispo facto toute compréhension de l'art et de la littérature jusqu'au XXe siècle. Les notions élémentaires d'histoire sont à peu près inconnues."

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3 facteurs de la crise :
- technocrates voulant rabaisser le statut enseignant qui leur fait de l'ombre
- enseignants peu qualifiés qui s'imposent sur le système (savoirs moins importants que manière d'enseigner)
- idéologues de la pédagogie qui fournissent les médias
Alliance entre ceux qui se méfient des savoirs et les dévaluent.

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"On ne sait pas vraiment enseigner ce savoir apprendre en pratique, et peut-être, qui plus est, l'idée comporte un vice caché (...). On apprend à apprendre à partir de ce qu'on sait déjà, dans un deuxième temps."

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La culture juvénile n'a jamais autant échappé au contrôle des adultes ni n'a été aussi organisée par l'univers marchand."

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Pour préserver le neuf et le révolutionnaire chez l'enfant, l'éducation doit être conservatrice. L'école apprend ce qu'est le monde, elle n'inculque pas l'art de vivre. La volonté moderniste de l'école est le produit du conformisme, produit des êtres démunis face au consumérisme et à l'argent facile. Le conservatisme est l'essence de l'éducation qui doit entourer et protéger l'enfant contre le monde, le monde contre l'enfant, le nouveau contre l'ancien, l'ancien contre le nouveau.

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La télévision désamorce la curiosité des enfants pour le monde en leur apportant sur un plateau d'argent les réponses aux questions qu'ils ne se posent pas encore (on peut actualiser cette remarque pour internet : valorisation d'un enrichissement rapide et sans effort contre un savoir cumulatif et lent).

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L'éducation se fait entre l'école, la famille, la télévision et internet. La télévision introduit la violence dans l'environnement familial et de l'enfant (sensationnalisme recherché par les producteurs en quête d'audimat). L'éducation ne consiste pas seulement à enseigner des faits mais à montrer l'importance de l'élimination de la violence.

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Sortir de la doxa écologiste qui demande "Quel monde allons-nous laisser à nos enfants?" pour se demander "A quels enfants allons-nous laisser le monde?".

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La guerre est une attitude conventionnelle et liée à la civilisation que nous avons à l'égard de la mort; elle contraint à être des héros qui ne peuvent croire à leur propre mort, désigne les étrangers comme les ennemis dont il faut souhaiter la mort, nous amène au delà de la mort des personnes aimées.

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"La mort de l'autre, c'est la mort première."

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La mort est la possibilité la plus forte du Dasein. Nous ne sommes qu'un être-pour-la-mort. L'avoir-à-mourir est le pouvoir-être le plus imaginaire.

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Reconnaître la mort des proches génère une trame imaginaire commune, permet la mort comme événement extérieur, public, chose advenant aux autres (sortie de l'intime).

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La mort du héros structure le lien commun autour d'une représentation exemplaire. Le héros cherche la mort glorieuse. La mort est avant tout celle de ceux qui ont un nom, elle donne un statut aux héros, c'est une mort pour les autres, une représentation publique.

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Ménandre (auteur comique grec du IVe siècle av. J.-C.) disait "il meurt jeune, celui que les dieux aiment". "Mourir jeune c'est mourir dans l'éclat d'une jeunesse inaltérable, pour toute la suite des générations futures." La mort du héros a un sens politique commun (sacrifice du Christ, dévouement des grands hommes, etc).

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On confère à certains défunts un statut social grâce au rituel funéraire afin qu'ils restent inscrits au cœur de la vie présente, jouent leur rôle dans la maîtrise du chaos dont dépendent l'équilibre de la communauté et l'ordre.