Neil Young : Discographie commentée

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Neil tente l'aventure hors du Buffalo Springfield, le talent d'écriture n'est déjà plus à prouver. Quelques titres monumentaux (The Loner, I've Been Wainting for You, The Old Laughin' Lady, The Last Trip To Tulsa ...). A noter aussi des pépites plus discrètes : Here We Are In The Years ou I've Love Her So long'. Au final, comme Young lui-même, on regrette surtout la production et le mixage de Jack Nitzsche qui gâche un peu la sonorité du disque.

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Ouch ! Rien à jeter sur cet album alternant rock furieux et ballades délicates. Avec le Crazy Horse, Neil a trouvé LE backing-band qui lui permettra (pour les ... 5 décennies à venir) de s'exprimer pleinement. Et il a trouvé en Danny Whitten le second guitariste à sa hauteur, leurs joutes sur Down By The River et Cowgirl In The Sand sont mémorables.

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Oui, j'ai mis 10. C'est pas malin, ça sonne comme si c'était l'album parfait. Alors que c'est tout le contraire qu'exprime ici Neil Young : la fragilité, la fêlure. Mais bon Dieu, quelle beauté.

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Dans la continuité du précédent, mais ayant rencontré un succès considérablement plus grand (quelques 13 millions d'albums vendus jusqu'à aujourd'hui mine de rien). Album emblématique de Neil et du style folk-rock de manière plus générale. C'est le classique à ré-écouter sans fin au coin du feu. De préférence en septembre, après avoir rangé la moissonneuse-batteuse.

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"Harvest m'avait placé au milieu de la route, sur un boulevard, mais je me sentais tout aussi bien, et même souvent mieux, sur le bas-côté." Indubitablement, c'est sur le bas-côté que se place Journey Through The Past. Si ce collage hasardeux d'extraits sonores servant de BO à un film tout aussi ésotérique n'est pas une franche réussite, il a au moins le mérite de rappeler à ceux qui l'auraient oublié que l'ambition artistique de Young restera toujours dans la recherche et l'expérimentation.

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Album superbe et peu connu (le fait qu'il soit épuisé en vinyle et jamais réédité en CD n'a pas aidé à sa diffusion). L'album n'est pas un live au sens classique puisque tous les titres sont inédits et quasiment tous les cris du public ont été effacés. Il est aussi le premier volet d'une trilogie sombre (avec On The Beach et Tonight's The Night) que j'estime, comme beaucoup, être son sommet artistique. A propos de sommet : "Last Dance"...

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Un peu moins sombre que le précédent mais tout autant inspiré. Si le premier titre Walk On dénote une relative légèreté, See The Sky est plus mélancolique et Revolution Blues plante un décor sombre et brutal. La suite de l'album oscille entre ces ambiances pour finir sur la longue et sublime ballade Ambulance Blues. Disque de chevet pour ce qui me concerne.

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Sombre, sombre car écrit en 1973 à la suite de la mort de Dany Whitten (guitariste du Crazy) et Bruce Berry (roadie). A tel point que sa maison de disque a retardé sa sortie de 2 ans par crainte d'un mauvais accueil du public. Pourtant l'album est diablement bon et inspirera des générations de musiciens tourmentés.

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A côté des 3 précédents, celui-ci passerait presque pour un album apaisé. Les titres s'enchaînent oscillant entre country-rock, classic-rock et ballades folk. Mais la noirceur, si elle se fait plus discrète est toujours bien présente (voir à la fin du guilleret I've Been Looking for A Love, "When she starts to see the darker side of me". Harvest est bien loin déjà.

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Une aparté dans la discographie puisqu'il s'agit d'une collaboration avec Stephen Stills, son vieux compère du Buffalo Springfield. Très bon disque de folk-rock qui ne révolutionne pas la musique mais mérite d'être réécouté.

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Aïe, c'est là que ça se gâte. Car si le disque contient bien quelques titres merveilleux (Will To Love, Like A Hurricane), il manque cruellement de cohérence. On écoute ici un patchwork de titres échoués des deux projets avortés Homegrown et Chrome Dreams. Dommage, car il y avait matière à faire mieux ... Avec une pochette moins hideuse si possible aussi.

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En 1977, la discographie de Young est déjà impressionnante et cette compilation est là pour le souligner. Si celle-ci regroupe bien le meilleur du loner, elle a surtout le mérite de proposer quelques titres inédits (Sugar Mountain, Winterlong, Deep Forbidden Lake, Love Is A Rose, Campaigner). C'est aussi l'occasion de redécouvrir Soldier, la pépite cachée dans Journey Through The Past.

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Cohérent, pour le coup, celui-ci l'est bien : album country-folk de bonne facture. Pas transcendant non plus, mais de très belles ballades. Ma préférence va à Look Out For My Love.

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Retour à la splendeur des débuts. L'album (live mais composé uniquement d'inédits) débute posément avec sur la face A (oui, oui, les disques avaient deux faces), cinq perles acoustiques sobrement interprétées à la guitare sèche et l'harmonica. Puis (face B donc), le ton monte et l'électricité s'en mêle. Quatre titres puissants et un déchainement croissant de guitare qui s'achève sur le Hey Hey My My. La rouille ne dort jamais, comme il dit. Neil, en tout cas, ne lui laisse pas le loisir de s'installer.

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A peine quelques mois après Rust Never Sleeps, tout simplement l'album live qui rend compte de la tournée : en plus des nouveaux morceaux, on y trouve une belle sélection de titres plus anciens. Forcément très bon, l'effet de surprise en moins. A voir aussi, le film du concert qui témoigne de la mise en scène originale.

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Pour être très honnête, je ne l'ai pas beaucoup écouté celui-ci. Je m'autorise à le noter tout de même, mais je pense le sous-évaluer. Ce dont je me souviens : un album honnête et sobre. Et un titre qui m'a marqué plus que les autres par sa mélodie : Captain Kennedy. Moins novateur artistiquement que les précédents mais à ré-évaluer de toute urgence (promis).

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Sobre, celui-ci ne l'est pas du tout ! Un côté kitsch assurément, avec ses mélodies country-rock enrobées dans des sonorités early-eighties. Le ton est tantôt criard et pompeux, tantôt plus juste et jouissif. Le dernier titre Shots sauve l'affaire, épuisant à écouter, mais d'une rare intensité.

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Changement de maison de disque, début de la mal-aimée "période Geffen". Difficile d'écouter Trans en 2016 tout de même. Les expérimentations électroniques de Neil sonnent un peu cheap et le Loner n'est pas Kraftwerk. L'effort d'innovation est louable, comme l'emploi du vocodeur qui fait écho aux tentatives réelles de Neil pour communiquer avec son fils atteint de déficience cérébrale, mais le résultat, il faut l'avouer est assez médiocre. Un titre que j'aime malgré tout : Sample And Hold.

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Un album blague, qui en tout cas ne se prend pas au sérieux, histoire de dire à Geffen : Tu veux du old-school ? tu vas en avoir ! Neil joue l'ironie dans un style rockabilly. Si l'album s'écoute difficilement, les clips valent le coups d'oeil (Neil hilarant sur Wonderin'). Allez, un 6 parce qu'il fallait oser !

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Je ne suis pourtant pas allergique à la country, mais là non, désolé, je n'y arrive pas. Style campagnard en mode "c'était mieux avant". On cherche avec peine le second degré, trop bien caché sans doute.

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Bon, on ne va pas trop s'étendre sur celui-là, ça dérange quelqu'un ? J'imagine qu'en 1986, ça s'écoutait bien.

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On sent qu'il rame pour retrouver l'inspiration mais on a l'impression qu'il tient le bon bout (j'avoue, j'aime beaucoup Around The World). Allez, encore un petit effort, Freedom n'est plus très loin.

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Bon ok, celui-là je ne l'ai jamais vraiment écouté. A part la chanson-titre, et Coupe De Ville que j'aime beaucoup. Jamais été attiré par cette sonorité jazz-blues, un jour peut-être.

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Surprise, le retour à la grâce arrive via cet EP uniquement disponible au Japon et Australie dans un premier temps. Cinq titres rageurs, on en tremble encore aujourd'hui. Pour faire la fine gueule, je dirais que je trouve la batterie de Chad Cromwell, très présente dans le mix, un peu saoulante.

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L'album que les fans n'osaient plus espérer après cette traversée du désert. Les ingrédients sont là, un message politique (critique de la politique de Bush), quelques titres rageurs issus d'Eldorado, des jolies ballades et d'autres un peu mièvres, des morceaux ambitieux (Crime in The City !) et LE tube pour enflammer les stades : Rockin' In The Free World, (acoustique ou électrique, façon Hey Hey My My). Bref, le succès commercial est au rendez-vous, mais bon tout ça manque un peu de finesse à mon goût.

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Un an avant Nevermind de Nirvana, Neil invente les codes du grunge. Avec Ragged Glory, il fait définitivement oublier son image de papy-rockeur à la ramasse pour se placer en éclaireur d'un nouveau courant qui déferle sur la jeunesse en ce début des années 90. Chemises à carreaux et jeans élimés, it smells un peu like teen spirit, non ?

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Weld, c'est l'énergie de Ragged Glory décuplée en live. Même les titres les plus connus trouvent ici un sang neuf. Le groupe fonctionne en parfaite symbiose et semble prendre un grand plaisir dans ces transes bruitistes ou le larsen est roi. Jouissif.

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Ici, l'expérience bruitiste du live précédent est poussé au rang de concept : l'album est uniquement composé d'un collage des fins de morceaux de Weld. Larsens, hurlements de guitare, bourdonnements de basses et déchainements de batterie. Certes, l'écoute intégrale est difficile mais on salut l'audace.

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Neil s'offre une parenthèse acoustique au milieu des larsens de cette période grunge. Le titre de l'album est bien sur un clin d'oeil au Harvest de 72 mais celui-ci est plus dispensable. En mode folk, sous une plume délicate, les chansons évoquent amour, amitié, guerre et écologie.

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A l'époque, tous les dinosaures du rock se soumettent à l'épreuve du MTV Unplugged. Le moins qu'on puisse dire est que Neil passe l'exercice haut la main et livre des versions épurées de ses classiques. Le dépouillement extrême de Like A Hurricane, interprété à l'orgue à pompe, laisse sans voix.