Nourrir sa réflexion féministe

Annotation :

Parler du genre avant l'heure.

Simone de Beauvoir procède à une destruction de la féminité et de la virilité. Ces réflexions sont illustrés des multiples écrits qui l'ont inspiré. On se retrouve en fait avec une véritable synthèse de ce qui a pu être écrit sur le sujet jusqu'à lors.

Je pense que tout n'est pas bon à prendre dans ce livre. Certains passages sont assez fantasmiques (par exemple la partie sur les manières d'uriner, ou les béguins homosexuels dans adolescence), mais pour autant, on ne peut retirer l'impact que ce livre a eu sur les mouvements féministes et les gender studies, et l'intelligence d'un bon nombre de ces propos.

Annotation :

Des avancées peut-être mais si c'est pour que la nature des femmes régressent, non merci ... C'est cette pensée que critique Virginie Despentes.

Une femme virile, une femme grossière, une femme vulgaire, encore difficile de détacher la femme de la douceur, de la coquetterie, de l'infériorisation, de la passivité. Même combattante, elle doit se faire discrète en toutes circonstances. Une femme qui gueule, ça fait tache !

L'intérêt de l'essai de Virginie Despentes réside dans ce qu'elle apporte aux féminismes. Bien qu'étant progressistes, les mouvements ne sont pas à l’abri de l'erreur et de tomber dans de nouvelles injonctions. Des sujets restent tabous et sont presque intouchables. C'est pourquoi l'essayiste revient sur le viol, la prostitution et la pornographie afin de déconstruire les clichés. Son expérience permet de repenser la chose et d'en saisir la complexité.

Tout n'est pas révolutionnaire et ne se doit pas d'être une vérité générale, mais cet essai permet de nourrir le débat.