Novembre 2015 / Cinéma

Annotation :

Ouvert comme un thriller, le genre du film glisse au final vers le vigilante, sur fond de lutte contre les cartels. Concentré autour d'un dilemme moral (le sens de l'ordre justifie t il des méthodes criminelles ?), "Sicario" établit avec savoir faire son contrat.

Vu au Pathé Bellecour.

Annotation :

Film culte de John Hugues, cette odyssée d'un jeune lycéen américain en école buissonnière déçoit beaucoup au vue de son élogieuse réputation. Mis en scène avec savoir faire, l'écriture du scénario trahit une trop sage construction dramaturgique.

Vu sur Netflix.

Annotation :

Étonnante lutte des âges, sur fond de querelle des anciens et des modernes, cette chronique sarcastique concentrée sur un couple quadra/quinqua porte un regard acerbe et moins tendre qu'il n'y paraît sur les hipsters de la génération Y.

Vu sur Netflix.

Annotation :

Par l'animation, la parole est donnée à 2 personnes âgées, pieds noirs qui retrouvent, dans la culture de leur jardin, les souvenirs de leur enfance outre Méditerrannée. Un peu court pour faire bien, le tout reste une pastille fraîche.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Mélodrame social qui, dans son alchimie, fait se croiser les tragédies provinciales de Douglas Sirk et l'ascétisme formel de Robert Bresson, ce portrait de femme(s), tout en bordant le film à thèse, émeut par la justesse de son regard.

Vu au Comoedia.

Annotation :

2 Gloutons Barjots suivent un récit ultra rodé sous la forme d'un épisode king size. Les films des célèbres dessins animés TV (les Simpsons par ex.) souffrent de toujours délaisser leur fantaisie pour pousser à terme l'heure trente syndicale.

Vu sur Netflix.

Annotation :

Avant : "Rhô ! Encore un docu écolo de plus !" 2 heures plus tard, outre ses mignardises visuelles et nécessaires à la mécanique de l'euphorie, cette enquête Colibris galvanise l'imagination pour repenser la société loin des grands Béhémoth.

Vu aux Alizés.

Annotation :

Produit par Angelina Jolie et réalisé par un auteur de la nouvelle vague éthiopiene, cette fable édifiante sur les violences faites aux femmes, si elle bascule parfois dans l'oeuvre à thèse, traduit un intéressant savoir faire de cinéaste.

Vu via un lien de visionnement.

Annotation :

W.A.K.A. a ce défaut répandu d'être tenu par une mise en scène, une lumière et des cadres professionnels et un scénario suffisamment pesant pour ne pas être pris à la rigolade. Mais tout est plombé par un manque constant de profondeur.

Vu via un lien de visionnement.

Annotation :

Doté d'un scénario tchekhovien, d'une galerie d'actrices sensibles et d'une musique délicate, Kore eda ne saurait être en meilleure possession de ses moyens. Mais la laideur de l'image numérique douce et saturée enraye les puissances du drame.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Si un directeur d'acteurs s'illustre par un ajustement d'énergies, Maïwenn pèche par impuissance à cadrer la vigueur de son film. À l'opposé : la remarquable "Vie d'Adèle", modulation sensible des rythmes fébriles d'un jeune couple.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Satire sur le théâtre expérimental dans l'Italie de la fin des 70s, ce 1er long métrage réalisé en super 8 et gonflé en 16 pour sa diffusion salle présente quelques travers de cadrage et de montage mais exhale la fraîcheur de l'essai.

Vu en DVD.

Annotation :

Adaptation du célèbre livre, cette histoire de deuil concentrée autour de la figure du père s'abandonne à trop de facilités (une musique de mélo, des plans de steadycam léchant l'espace...). Moretti interprète sauve de beaucoup l'oeuvre.

Vu en DVD.

Annotation :

Participation de Moretti au film anniversaire du Festival de Cannes, ce journal d'un spectateur est, à sa modeste mesure, un voyage dans les salles romaines où le cinéaste, entre autres, a promis à son fils d'aller voir Matrix 2.

Vu en DVD.

Annotation :

Film (presque) définitif sur un Exploitant de cinéma, cette pastille de Moretti, soigneux de défendre la sortie de "Close Up" et contraint de se satisfaire du succès du "Roi Lion" dit bien la frustration que peut parfois rencontrer l'exploitant cinéphile.

Vu en DVD.

Annotation :

Travail plastique amarré à la robe du réel, cette obsession sensorielle de Cavalier pour un cheval donne un film étonnement charnel. Néanmoins, la construction aristotélicienne du "bel animal" fait défaut, si bien que ça manque d'envol.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Chabat, un des plus grands cinéastes comiques français de sa génération, le prouve encore avec ce 3e long métrage : d'un gros budget, a priori, estampillé TV, il en fait une oeuvre absurde, mêlant "Apocalyps Now" aux Robins des Bois.

Vu en DVD.

Annotation :

Étalon d'Or en 72, cette fable nigerienne réussit à dépeindre, à grand renfort de superbes boubous et d'une caméra cadrée avec rigueur, l'universelle lutte des sentiments et conflit entre les moeurs rurales et les corruptions citadines.

Vu en DVD.

Annotation :

Disposé autour d'une intention symphonique et historique qui tient plus des "Élégies" de Sokurov que de son "Arche russe" sur l'Ermitage, cet essai sur le Louvre manque de clarté et semble ne pas tout à fait atteindre son but sensible.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Ce film marocain sur l'indifférence de classe dont souffre un fils de teinturier dans un Maroc décolonisé oscille entre des séquences quasi documentaires superbes et des instants presque aussi artificiels qu'un vieux film érotique.

Vu en DVD.

Annotation :

Dans un noir et blanc subtil et un Cameroun où la dot reste une condition pour le mariage, Dikongué Pipa dresse un récit d'amour impossible par une mise en scène inventive. Les acteurs y sont fabuleux et offrent beaucoup à la vie du film.

Vu en DVD.

Annotation :

Autour de Margherita, réalisatrice italienne, sa mère se meurt et sa fille grandit. Portrait en triptyque de trois femmes, ouaté dans les musiques de Pärt, cette ode à la Mère est un saut majestueux, drôle et feutré dans la vie.

Vu au Ciné Mourguet.

Annotation :

Du Maghreb, la Tunisie est un des pays les plus complexes, arraché entre ses aspirations de liberté et un terreau réactionnaire. En élisant le personnage d'une jeune étudiante libertaire, Leyla Bouzid dresse un tableau vivant de son pays.

Vu via un lien de prévisionnement.

Annotation :

D'une dimension profanemment biblique, cette épopée sérielle brodée autour de la pratique du théâtre et de l'existence comme une comédie humaine est une lecture de Balzac au carré au rythme joyeux des grands acteurs de la Nouvelle Vague.

Vu sur Itunes et à l'Institut Lumière.

Annotation :

Phénomène YouTube, cet essai des Suricates dans le long métrage copie sagement tous les effets éculés du cinéma hollywoodien dont ils se sont moqués dans d'anciennes vidéos, enrubannés dans une histoire parfois drôle, parfois prenante.

Vu sur YouTube