Novembre 2016 / Musique

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Préfabriqué pour la scène parisienne et la hype des festivals d'été, difficile de ne pas estimer ce nouvel album de la Femme à l'aune de la vague médiatique qui l'a fait surfer. FAUVE en bien mieux, manque plus d'art et moins de culture.

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Comme sa pochette, cet album de Mark Pritchard renverse la musique pour composer de nouveaux arrangements, des articulations musicales singulières et qui paradoxalement s'écoutent avec un plaisir aussi simple que singulier.

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Au regard d'"Under The Sun", album plus expérimental, ce "Badman Sound" cosigné avec d'autres DJs accouche d'un EP plus dansant, voir plus groovy, concentré autour d'un morceau mémorable : "Heath Town".

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Ce qu'il y a de savoureux dans cet album, c'est la façon dont il charrie dans ses "chalala" tout un paysage musical qui va des Beach Boys à la cold pop britannique. Chaque morceau est un régal même si le tout n'est pas un grand festin.

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Album jazz, avec des élans expérimentaux dans ses premiers morceaux et finalement plutôt sage, "St-Homard" s'écoute mais ne plonge pas bien loin dans les singularités. Si bien que ça finit en tapisserie sonore.

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Hyperculte et ses tentatives musicales sciemment bizarroïde réussit là où des groupes comme FAUVE ou La Femme échoue : produire une chanson française qui place le flow au coeur tout en accidentant à coup de rock les railles de la variété.

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Elancé, joyeux, dansant et bien composé, cet album de Oscar ne mérite pas une Victoire mais offre de beaux instants de pop. Pas dégueulasse sur une bande FM, "Cut and Paste" peut plaire à différents publics, dont moi.

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Sous ses airs de rien du tout, cet EP n'est en effet pas grand chose. "Hard to Read" est facile à écouter et peut-être rendu un peu trop par ses petites notes aigües qui jalonnent chaque morceau et fond le tout dans un brouillard doucereux.

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Il y a des albums qui d'apparence ne paient pas de mine et qui finissent par séduire. Proche, par certains aspects de The Knife, ce petit album (par sa durée) sans atteindre des sommets a de beaux et singuliers instants.

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Il n'y a pas que le visage de Daniel Romano qui ressemble à Bob Dylan. Son album est aussi très emprunt de l'héritage du maître de la folk. Forcément moins inspiré et surtout moins singulier mais tout aussi joyeusement bon.

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Déjà réputé pour être un des meilleurs albums de metal de 2016, ce "Magma" rejoue de son titre la propension à faire côtoyer le metal pur et simple et des expérimentations douces, comme son terminal et très beau "Liberation".

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Soul, pop, entraînant dans tous les cas, Laura Mvula signe un bel album. Petit par sa quantité, il contient des morceaux qui peuvent sauver l'ambiance d'une soirée. Rien de transcendant mais réussi pour du dansant.

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S-Crew signe, pour l'instant, le meilleur album rap français de 2016. Orchestré par d'excellentes instrus et portés par des flows aux rythmiques variables, inspirés et taffés, un album chiadé au poil (100% sans AutoTune).

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Ca aurait pu être un album composé pour la beauté du geste, c'est-à-dire écrit dans la gratuité du plaisir et libre de cette licence. Or tout semble concentrer autour d'un sage tout de piste de variétés françaises.

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Ez3kiel est toujours maître dans l'art de composer des morceaux électro avec des tonalités graves et qui vous habitent le cœur et l'esprit. A la différence que là, il manque quelques morceaux tutélaires pour élever encore mieux l'album.

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Ils sont rares les albums de 2016 qui n'ont aucun morceau à jeter. Ce "Weval" est pourtant bon du début à la fin. Chaque morceau impulse son énergie et, tout en gardant son homogénéité, sa couleur, décuple une variété chromatique de rythmes.

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Les grandes voix anglophones (Bowie pour la GB, Nick Cave pour l'Australie, Cohen pour le Canada) oeuvrent en 2016 pour des tons sépulcraux, levés comme d'outre-tombe pour sceller la beauté céleste de leur musique dans les graves.

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Pétri de morceaux savamment bien composés, calibrés avec sagacité pour les festivals et les plateaux télé hype, la voix de Deva Premal apporte aux beats une dimension généreuse. S'écoute sous un vent doux et un clair de soleil grisé.

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Avec simplicité, cet album de punk rock aux accents californiens n'invente rien mais remplit le cahier des charges avec savoir faire et énergie. Un morceau comme "Can't Win" et ses chœurs rock emportent forcément l'adhésion.

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Hormis le morceau "You Were Bigger Than Life", que j'imagine bien dans un film de Xavier Dolan, ce continuum ne décolle pas, ou en tous cas, ne réussit pas à saisir l'oreille pour la faire voyager. Pré carré de petites ritournelles sages.

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Bel EP soufflé par les voix d'Afrique du Sud, entre la pop afrikaner et les chœurs sud-africains, entre petits tubes FM et grandes élégies superbes ("Si tu veux"). Un EP modeste, sans exotisme déplacé, rêveur et joyeux.

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Petite chose musicale (ce qui n'enlève rien au travail effectué par les artistes), cet album de Cat's Eyes me déçoit pas mal. Déjà parce que son titre et le nom du groupe sont chargés d'imaginaire et puis parce que peu en ressort.

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Suite de sonates aux violons, en l'écoutant d'une oreille parfois un peu distraite, l'album peut donner l'impression d'un même morceau mis en boucle. Mais l'efficacité douce des émotions tient tout le long, ce qui est beaucoup.

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Agréable à l'écoute, cette succession de morceaux au piano, parfois inspirés par des élans de liberté, témoigne d'une certaine maîtrise dans l'interprétation (pour ne pas parler de maestria ou de virtuosité). Manque un supplément d'audace.

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Calypso Rose, grande chanteuse de Trinité-et-Tobago, est défendue comme la nouvelle Cesaria Evora. Si toutes deux font partie de la "world music", Calypso oeuvre à une musique plus générique, là où Evora magnifiait ses propres émotions.

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Habité par les spectres de Karleinz Stockhausen ou de Brian Eno, cet album de Christine Ott tient soufflé par un vent musical audacieux, singulier, pétri de morceaux modestes mais qui marquent par leur empreinte forte.

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Swans est un des meilleurs groupes de krautrock en activité. Ce "Glowing Man" continue de le prouver ! "Frankie M", morceau nodal de l'album, passe par une dizaine d'étapes pour atteindre dans sa diversité les sommets.

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Album de cocktail et de volcans, plongé dans un bain aux nappes sombres et aux robes dorées, cet "Ash & Ice" sent le souffre et le diamant et respire, le souffle court, avec l'énergie de la musique post-punk. Vitalisant !

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Il n'y a pas d'heure, encre moins minuit, pour découvrir d'excellents albums. L'ambient planante et folle de ce "Transmission", avec ses boucles profondes et hypnotiques, charge l'atmosphère d'une stupéfiante énergie intérieure.

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Fait de jeux de boucles et en même temps d'incursions pop rap, cet album pourrait compiler plusieurs styles pour proposer un tour de piste hétéroclites. Mais, plus l'album avance, plus il s'enfonce dans un seul genre, décevant ses promesses.