Octobre 2015 / Cinéma

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Vu au Zola de Villeurbanne.

Le cinéma de Weerasethakul a de ça en commun avec le cinéma hollywoodien (depuis Hawks) qu'il est obsédé par la continuité. Mais, frère apaisé de "Inception", ce cimetière des splendeurs n'en est pas pour autant le couronnement de son auteur.

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Vu en DVD de prévisionnement.

Variation psychotique sur les motifs hypes du mumblecore, proche d'"Hungry Hearts" (2015), ce drame porté par Elisabeth Moss et Katherine Waterson pèche par excès d'hermétisme et séduit par son talent plastique.

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Vu en DVD de prévisionnement.

Beau portrait en kaléidoscope d'une troupe de danseurs, le film hérite d'une esthétique Instagram (cheveux perlés par une lumière douce, chaussons rosés) sans réussir à porter le documentaire au-delà de sa chronique de potes.

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Vu au Cinéma La Fourmi de Lyon.

Corbijn prend à rebours le pitch du film (un biopic sur James Dean) et portraiture davantage le photographe de Dean, Dennis Stock et sa relation à la star naissante. Mais le tout étouffe sous le calfeutrage du style et des émotions.

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Vu au Cinéma La Fourmi de Lyon.

1er film alimenté par l'influence de Malick et du grand Ouest nord-américain, ces "Chansons" peinent à transformer l'immixtion de ses dimensions spirituel et documentaire en véritable geste artistique. Reste un étonnant goût d'inachevé.

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Vu la version longue en DVD.

Il existe deux versions : la courte et la longue. Ce que la dernière (moins connue) apprend sur Alfredo change le sens du drame presque du tout au tout. Les deux ont de similaires que tout semble baigner dans un passéisme de guimauve.

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Vu en DVD de prévisionnement.

Cette enquête sur la richesse que représente le marché des données, accru avec l'essor du web, et ses conséquences néfastes sur la vie privée, souffre d'un partisanisme dont parfois la mauvaise foi entache l'honnêteté intellectuelle.

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Vu au Cinéma Comoedia de Lyon (Lumière 2015).

Film de Duvivier préféré de Truffaut, cette plongée célinienne dans un Paris poisseux - l'instar de "Panique" - conduite par Gabin et une superbe Danièle Delorme laisse un goût de misanthropie étrange.

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Vu à l'Institut Lumière de Lyon (Lumière 2015).

Sous ses airs d'énième polar français, mâtiné d'un casting Nouvelle Vague (Robert Hossein, Lea Massari), ce film de Marcel Bluwal, adapté d'un livre de Frédéric "San Antonio" Dard, offre l'heureuse surprise de se révéler étonnement durassien.

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Vu au Pathé Bellecour de Lyon (Lumière 2015).

Vague thriller politique sur fond de lutte des classes, cette rareté mexicaine est sibylline. Elle ne laisse reposer sa réussite que sur les séquences musicales. Sa place est là où elle était : dans les limbes de l'histoire.

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Vu à l'Institut Lumière à Lyon (Lumière 2015).

Deux amis médecins, dans une Russie prise entre ses villes aux tons blafards et sa campagne rayonnante aux reflets de la neige, sont pris dans le tourbillon de la vie. Un tourbillon que prend en charge la mise en scène de Chepitko.

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Vu au Cinéma La Fourmi de Lyon (Lumière 2015).

Amarré à tout un pan qui rappelle les USA (le film noir, les éclairages post-expresionnistes, la nouvelle Dead Pigeon dont est adapté le scénario…), ce film mexicain trouve sa place aux côtés des grands films noirs moraux.

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Vu au CNP Bellecour de Lyon (Lumière 2015).

1er film sonore de Duvivier, avec tout ce que cela implique d'essais esthétiques et d'échecs techniques, cette fable sur un vieux juif et sa famille aigris par l'argent est un écrin superbe pour Harry Baur mais un joyau pétri de scories.

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Vu au CNP Bellecour de Lyon (Lumière 2015).

Grande cousine de la "Susana" de Bunuel, l'aventurière de Gout, jeune femme désillusionnée après l'adultère de sa mère avec son prétendant, mène le grand périple de l'amour et du pardon dans un Mexique de cabarets et de grandes baraques.

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Vu au Cinéma Opéra de Lyon (Lumière 2015).

Dans le canevas d'un western, Raoul Walsh tisse un drame filial et psychanalytique du même acabit que l'un des plus grands westerns : "Yellow Sky" (1948) de Wellman. R. Mitchum, M. Steiner, Ch. Nyby aident beaucoup à la maestria de Walsh.

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Vu au Cinéma Comoedia (Lumière 2015).

Cette dystopie dégage une puissance plastique qui lui donnerait toute sa légitimité dans une galerie d’art contemporain. Quand d’aucuns lui reprochent d’être daté 80s, on leur rétorque que Metropolis fait très 20s, 2001 60s ou Akira 80s.

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Vu à l'Institut Lumière (Lumière 2015).

Sage dans sa mise en scène (même si Audry emprunte beaucoup au style rococo de son mentor Ophuls), le sujet du saphisme, croissant au fil du récit, contraste avec l’ensemble pour lui conférer une teneur allègrement subversive.

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Vu à l'Institut Lumière (Lumière 2015).

Élève de Dovjenko, l’ukrainienne Chepitko réussit à s’approprier les leçons formalistes du maître. Pour s’en persuader, les plans et les séquences de pure mise en scène sont nombreux et autant de chevilles pour la mécanique dramatique.

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Vu à la Halle Tony Garnier de Lyon (Lumière 2015).

Le débit de parole, la joie sensible des interprétations (notamment Joe Pesci), la photographie exemplaire de Michael Balhaus et le montage nerveux de Thelma Schoonmaker font des "Affranchis" un des films phares des Etats-Unis.

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Vu au CNP Bellecour.

Fable prise à revers sur un monde divisé entre un fascisme matrimonial et une résistance libertaire ultra-individualiste, ce "Lobster" accuse encore l'attrait de Lanthimos pour les huis clos, après "Canine". Hanekien !

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Vu au Pathé Bellecour.

Grand train fantôme, ce film d'horreur fait se rencontrer le legs de la Hammer et les nouvelles esthétiques (pour le meilleur : le jeu vidéo dans l'exploration de l'espace, le moins bon : la série dans le montage en cliffhangers).

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Vu au Ciné Mourguet.

Allen dispose une énième géométrie dans le bal amoureux concentré autour du meurtre, toujours aussi moral et ironique. Sous ses airs de manèges petit-bourgeois, le final et quelques éclats rachètent le film de la morosité sous glacis.

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Vu sur Netflix.

Comédie belge à gros traits, totalement établie sur sa galerie pittoresque de personnages mal peignés, "Dikkenek" est une usine à répliques cultes et, étrangement, le vivier des acteurs francophones bankables d'aujourd'hui.

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Vu sur Arte +7

Traversée subjective dans le cinéma US (de sa création avec Porter ou Griffith aux années 50 avec Cassavetes ou Kazan), Scorsese dispense une grande leçon de maître dont la clarté égale la grisante générosité (à grands renforts d'extraits).

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Vu au Ciné Mourguet.

Catastrophe ! Tourbillon vaudevillesque brodé autour d'une grande maison disputée par les deux femmes d'un riche défunt. L'exemplaire Rappeneau accouche là d'un téléfilm de sous luxe mal fagoté et perclus par de vrais problèmes de rythme.

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Vu à l'Institut Lumière.

Tout corps plongé dans l'enfer des camps d'extermination subit une pression esthétique et sensible. De la Poussée de Nemes résulte un jaillissement foudroyant (par le son en enclos et une image à la profondeur de champ bouchée).

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Vu sur Netflix.

Peut-être l'incarnation de ce que le formalisme de Guillermo Del Toro peut accoucher de plus fascinant, ce conte sur l'imagination comme rempart à l'horreur des dictatures est à la fois profondément hispanique et consubstantiel à son auteur.