Octobre 2017 / Cinéma

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Indépendamment de l'architecture retorse de son scénario et de son montage, au-delà de son souhait ostensible d'impressionner, ce "Perfect Blue" est une réflexion inspirée et profonde sur l'art de se réinventer soi-même, librement.

Vu à l'Institut Lumière

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"Jin-Roh" et son animation en rotoscopie laisse reposer sa force plastique sur la fascinante et troublante apparence des Pantzer. Ouvre désespérée sur le pouvoir et notre humanité, un conte philosophique frappant.

Vu à l'Institut Lumière

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Vu à demi (à 3h30 après 3 autres japanimes), l'aspect très américain de l'imaginaire (cartoon plutôt que manga) et la description des faubourgs comme des suburbs laisse entrevoir un film d'animation mi-figue mi-raisin.

Vu à l'Institut Lumière

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Béatrice Romand est une des plus belles figures de la galaxie d'acteurs de Rohmer. Ici, tantôt attendrissante, tantôt agaçante par son opiniâtreté, elle porte sur elle le charme de cette comédie morale. Qui, au coeur, manque de souffle.

Vu en DVD

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Limité dans sa mise en scène (on sent le tournage improvisé dans l'attente d'un futur projet), perlent tout de même le miracle que représente Juliette Binoche dans le cinéma français et un Depardieu magistral !

Vu au Pathé Bellecour

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La réussite est évidente. Presque trop, tant Villeneuve cale avec déférence sa mise en scène sur celle de Scott. L'effet impressionnant de découverte en moins. Sans simagrées, c'est le blockbuster les plus audacieux de 2017 !

Vu au Pathé Bellecour

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Avec le Cinétract suivant (youtu.be/D5KOsBPY1XA), Godard et le groupe Dziga Vertov importe les puissances ludiques et politiques du situationnisme pour marier la passion romanesque avec le souffle révolutionnaire.

Vu sur YouTube

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Ca a souvent été souligné, ce "Happy End" a tout du film crépusculaire qui compile les grands thèmes, motifs et personnages de l'auteur. La vitalité glaciale des oeuvres comme "Le 7e Continent", "Funny Games" ou "Amour" en moins.

Vu au Lumière Terreaux

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Sur la base de ce qui fait les choux gras de tout un pan du cinéma français (l'adultère et ses impacts sur le couple), Ozu extrait une oeuvre établie autour des temps morts de la vie mais forte de 3 séquences bouleversantes.

Vu en DVD

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A la joie ludique de "Camille redouble" répond la neurasthénie éteinte de celui-ci. Folie d'une mère vue depuis les yeux de sa fille, ce conte cruel manque, paradoxalement, de lâcher-prise. Restent les belles trouées dans la forêt brumeuse.

Vu au Pathé Bellecour

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Avec un air de Whit Stillman, cette chronique familiale capitalise sur deux éléments renforcés : la photographie en super 16mm et les acteurs en sous jeux pour faire drame-mumblecore. (Re)voyez plutôt "Le Secret des Autres".

Vu sur Netflix

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Mon Miyazaki préféré reste "Mononoke Hime...". Mais celui dans lequel il exprime sa puissance graphique de la façon la plus organique, où la spiritualité rencontre le mieux le chaos de la vie, c'est clairement "Sen to Chihiro...".

Vu en DVD

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Le muet burlesque, dans sa forme la plus accomplie (celle de la mise en scène pure, soustraite des conditions du scénario), donne des grands films comme celui-ci, tout à sa succession de gags, tout à son architecture du rire.

Vu à l'Auditorium de Lyon

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De la fragrance opiacée et éclatée qui exhale du film, s'inscrit le murmure d'une histoire d'amour contrariée (les plus belles, parce que rendues tragiques dans leur impossibilité). Contre les amours perdus, une beauté totale.

Vu à la Halle Tony Garnier

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Une des toutes premières moutures cinématographiques du détective super-héros milliardaire. Un sommet de WTF. En calquant son style sur celui de Bob Kane, en ressort une oeuvre entre grotesque pop et humour flappy.

Vu sur Netflix

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Si les moyens n'étaient pas là, ce revival de l'horreur des 80s sentirait bon la parodie, au mieux le pastiche. Gavé à "Stranger Things" et "Walking Dead", "Ça" est probablement le pire avatar de ce que la série peut produire sur le cinéma.

Vu au Pathé Bellecour

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"Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?" mais en mieux. En enchaînant des gags écrits comme autant de vannes de stand-up (c'est-à-dire sans leur puissance corporelle), se déplie une écriture tévé de prime time.

Vu au Pathé Bellecour

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Déception, je l'avoue. Défense des petits patrons et chronique d'une gentille lutte des classes, ce "Sens de la fête" dore la pilule à la famille du cinéma français sous des lumières dorées. Du feel-good cinéma à la louche.

Vu au Pathé Bellecour

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Ce que Villeneuve réussit, avec ce premier pas dans la SF, c'est la fouille de l'intime dans l'extra-terrestre, l'archéologie des strates temporelles dans le tellurisme et l'aérien. La construction d'une matière d'image aussi.

Vu au Lumière Fourmi

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Ce que ce "Bal des vampires" sous ses atours de gaudrioles Nouvel Hollywood réussit, c'est pleinement l'essor du postmodernisme où le film d'horreur et la comédie se réinventent mutuellement, avec panache.

Vu au Filmmuseum de München