Odyssée Littéraire 2024
Comme d'habitude, liste richement annotée.
2023 : https://www.senscritique.com/liste/odyssee_litteraire_2023/3487190
2022 : https://old.senscritique.com/liste/odyssee_litteraire_2022/3184765
2021 : https://www.senscritique.com/liste/Odyssee_Litteraire_2021/2952236
13 livres
créée il y a environ 1 an · modifiée il y a 30 joursLe Grand Monde (2022)
Sortie : 25 janvier 2022. Roman
livre de Pierre Lemaitre
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Mon premier Pierre Lemaitre, et j’ai plutôt accroché. C’est très différent de mes lectures usuelles (qui sont pourtant assez éclectiques), et donc assez rafraîchissant : l’histoire fleuve d’une famille en 1948, entre Beyrouth, Paris et Saigon. Le roman se lit vraiment très bien, et j’ai beaucoup aimé toute la partie autour de Saigon, car c’est très documenté, et c’était l’occasion d’apprendre plein de choses. Il y a en tout de nombreuses intrigues, qui finissent par s’entremêler pour parfois devenir vraiment passionnantes. Mais il y a aussi de nombreux moments où l’auteur prend son temps, décrit son univers et ses personnages, et ce n’est pas désagréable mais j’aurais juste aimé qu’il avance parfois un peu plus, me donnant l’impression que le roman n’aurait pas été moins bon avec 100 pages de moins (il en fait près de 800).
Pour autant, bien écrit et fluide comme il est, j’ai vraiment été pris dedans. Qu’est-ce qui pèche d’autre alors ? Eh bien j’ai été très frustré par le fait que l’auteur ne termine pas certaines intrigues. Ce qui est assez surprenant. Et c’est d’ailleurs une qualité du livre, il surprend souvent : on l’imagine régulièrement emprunter certains chemins tout tracés pour certaines intrigues, mais c’est au final rarement le cas. Ceci dit, quand arrivent les dernières pages, et qu’on comprend que certaines intrigues ne trouveront aucune conclusion satisfaisante, c’est extrêmement frustrant. Sentiment peut-être voulu, mais immense frustration tout de même. En faisant des recherches, j’ai vu qu’une suite était sortie en 2023 (mais elle se passe quelques années plus tard), et c’est ce mince espoir qui maintient la note à 7 au lieu de 6. Quand, sans cette frustration, cela aurait pu être un beau 7+.
Commencé le 21 novembre 2023. Terminé le 16 janvier 2024.
Si loin du monde
Sortie : octobre 2005 (France).
livre de Raioaoa Tavae
VGM a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu pour la première fois.
“Si loin du monde” est l’histoire vraie de Tavae, un pêcheur traditionnel Polynésien qui, suite à une panne de son bateau, va dériver pendant 4 mois dans le Pacifique avant de s’échouer à plus de 1000Km de son point de départ, aux Îles Cook. Ce récit est rapporté par Lionel Duroy, journaliste ayant opéré pour divers médias (dont Libération), mais est bel et bien l’histoire de Tavae, qui le lui a raconté tel quel.
Ainsi, les 118 jours du naufrage nous sont narrés à la première personne, pour une expérience 100% immersive. Le début est fascinant, on suspend son souffle et on s’accroche aux différents états d’âme qui traversent le pêcheur, qui ne se pense alors pas en danger. Puis, petit à petit, les jours s’égrènent, et le récit prend une autre tournure. Ce qui est intéressant, c’est qu’on aura aussi en parallèle les récits de Hélène, sa fille, ainsi de quelques autres. Tavae passe alors en mode survie, et les jours passent et se ressemblent, dans une monotonie qui finit parfois par atteindre le récit. Notre héros nous partage toutes ses pensées sans filtre, qu’il s’agisse de ses décisions de survie, de la déception de ses fils qui ont abandonné la pêche et la tradition pour se tourner vers des activités du monde moderne, des légendes de sa Terre originelle ou encore de ses prières. Car Tavae est également très croyant, et nombre de ses introspections incluront Dieu. Tout cela est intéressant à plusieurs égards : au-delà du témoignage exceptionnel qu’il représente, ce récit met la lumière sur une génération de pêcheurs traditionnels Tahitiens dont le savoir-faire est en train de disparaître (et a peut-être déjà disparu, car ce récit a 22 ans), mais montre aussi à quel point la christianisation de l’archipel a été efficace, au point que Tavae renie les dieux Polynésiens originels au profit du Dieu Chrétien unique.
Si le centre du récit peut sembler un peu monotone, le dernier tiers, prompt en rebondissements, se siffle d’une traite : difficile de s’arrêter lorsqu’on sent qu’on touche le sauvetage du doigt, sans le voir encore concrètement. Et les retrouvailles de Tavae avec le monde des hommes sont extrêmement touchantes. Un très beau livre, et le témoignage inestimable d’un miraculé.
Commencé le 17 janvier. Terminé le 14 février.
Le Loup des steppes (1927)
Der Steppenwolf
Sortie : 1931 (France). Roman
livre de Hermann Hesse
VGM a mis 6/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Difficile d’écrire mon avis sur Le loup des steppes. Les premiers mots qui me viennent sont “exigeant” et “déroutant”. L’écriture de Hermann Hesse est en effet pointue, et il faut souvent s’accrocher pour ne pas perdre le fil. Le loupe des steppes, c’est l’histoire d’un gars, autoproclamé “loup des steppes” : un type de personnalité qui se rapproche d’une forme d’asociabilité : lorsque le loup montre les crocs, il est temps pour notre héros d’aller s’enfermer chez lui, seul avec ses bouquins et ses réflexions. Il y a une autre notion importante : le loup des steppes n’est pas né à la bonne époque. Il est dans un monde d’entre guerre qu’il ne comprend pas. Les gens s’amusent de choses qui lui semblent insensées, ils dansent, écoutent de nouveaux types de musique et semblent heureux. Là où lui ne voit que profanation de ses idoles artistiques et la nouvelle guerre qui approche.
Ces thématiques sont très intéressantes, et le développement de la psyché de notre loup, intelligent et malheureux de l’être, promet de belles réflexions. Malheureusement, je trouve que la première partie du bouquin finit assez rapidement par tourner en rond : on comprend vite ce que l’auteur décrit, mais il insiste, encore et encore. Lire des choses sur un type dépressif n’est déjà pas très fun, et quand ça devient répétitif, ça peut être lourd.
On en vient alors à espérer un élément déclencheur qui rabattrait les cartes, ce qui finit en effet par arriver. De là, le livre prend une route psychédélique mais garde une trajectoire connue, jusqu’à se terminer de manière un peu abrupte. Cette partie est également intéressante, mais ne m’a pas non plus passionné.
Intéressant, c’est le mot que je rajouterai finalement. Exigeant, déroutant, intéressant. Ai-je aimé Le loup des steppes ? Je ne peux pas dire que ce soit le cas. L’ai-je détesté ? Je ne peux pas dire que ce soit le cas non plus. C’est une œuvre étrange, difficilement notable. J’aurais vraiment aimé qu’elle me parle plus, mais cela n’a malheureusement pas été le cas.
Commencé le 15 février. Terminé le 28 mars.
Fahrenheit 451 (1953)
Sortie : 1955 (France). Roman, Science-fiction
livre de Ray Bradbury
VGM a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu pour la seconde fois au moins, la première étant à priori au lycée.
Classique parmi les classiques, j’ai pris un certain plaisir à redécouvrir Fahrenheit 451. J’en avais un souvenir un peu mitigé, d’un récit un peu brouillon. Souvenir si vieux qu’il pourrait être aussi vrai qu’inventé. Et que je n’ai pas vraiment retrouvé ici.
Il y a un point amusant avec la plupart des classiques de la science-fiction d’anticipation : je les trouve presque toujours géniaux sur le fond, mais terrible sur la forme. 1984, que j’ai adoré, était parfois vraiment laborieux. Le meilleur des mondes, idem, sauf que cela a un peu ruiné ma lecture. Fahrenheit, c’est encore un peu le cas : le fond est essentiel. C'est grâce à ce livre que l’on brûle moins de livres. Que brûler des livres est immédiatement associé à un régime totalitaire. Son message est essentiel, aujourd’hui comme il y a 50 ans.
Mais sur la forme, il ne s’agit que d’une histoire très simple, celle d’un type qui se réveille du jour au lendemain, dans sa société très formatée, et décide qu’on ne peut plus continuer comme ça. Il est aussi possible que ce genre d’histoire soit tellement classique de nos jours qu’elle nous apparaît forcément simpliste, quand bien même ce n’était peut-être pas le cas à l’époque.
Il y a donc cette dualité, entre un livre qui est essentiel et qui doit être lu et compris. Et une histoire somme toute assez convenue, ni déplaisante ni passionnante. Mais qui sert parfaitement son propos malgré tout.
Commencé le 3 avril. Terminé le 12 mai.
Lonely Planet Tahiti et la Polynésie française (2022)
9ème édition
Sortie : 10 novembre 2022. Guide & manuel
livre de Jean-Bernard Carillet et Alexandre Lenoir
VGM a mis 8/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Probablement l’un des meilleurs Lonely Planet que j’ai eu l’occasion de découvrir à ce jour. Dans certains ouvrages, on sent que l’auteur a fait cette destination comme il en a fait des dizaines d’autres, et qu’il est ainsi resté sur les grands sentiers touristiques (bonjour la Slovénie). Ici, Jean-Bernard Carillet a passé près de 4 ans dans sa vie en Polynésie, et il en est passionné. Cela se ressent, aussi bien dans la qualité des informations prodiguées que dans leur variété. De par sa multitude d’archipels, tous très différents, il aurait été facile de se concentrer uniquement sur les plus visités. Mais c’est ici tout le contraire et, même si on aimerait toujours parfois plus de détails sur un point ou sur un autre, n’avons pas été déçu une seule fois du contenu proposé ou des informations prodiguées. Un exemple à suivre !
Commencé en septembre 2023. Lu régulièrement jusqu’en juillet 2024.
L'Île (1962)
Sortie : 1962 (France). Roman
livre de Robert Merle
VGM a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu pour la première fois.
L’Île de Robert Merle est librement inspiré de l’histoire des révoltés du Bounty : à la fin du XVIIIème siècle, des mutins anglais qui se réfugient à Pitcairn, un caillou fertile perdu au milieu du Pacifique, qui n’est alors sur aucune carte. Mais ils n’y vont pas seuls : après une escale à Tahiti, ils embarquent une poignée de Tahitiens et de Tahitiennes volontaires pour les aider à manoeuvrer le bateau, puis à fonder une colonie. Au huis clos du bateau succède le huis clos de l’île, dont il s’apercevront vite qu’elle est en réalité bien petite, et les tensions ne tardent pas à naître entre Anglais et Tahitiens.
La première chose qui m’a frappé, c’est le style de Robert Merle : qu’est-ce que c’est bien écrit ! Un plaisir de tous les instants. Les péripéties en elles-même sont très rapidement captivantes. On sait que la situation va forcément dégénérer, mais on ne sait jamais trop comment. J’ai beaucoup aimé comment l’auteur développe les personnalités des différents personnages, incluant celles des Tahitiens. Il n’y a que celle de notre héros, Purcell, qui est parfois agaçante de part sa neutralité à la crédibilité relative. C’est fait pour, mais j’ai occasionnellement eu du mal à y croire, tant de cette neutralité découle parfois un manque de lucidité - quand bien même c’est un homme très intelligent.
Le rythme ira crescendo, jusqu’à un final qui arrive une centaine de pages avant la fin. La dernière partie du livre possède ainsi un rythme un peu étrange, presque expérimental. Pendant quelques heures de lecture, je me suis vraiment demandé comment Merle allait réussir à conclure de manière satisfaisante. Et puis, finalement, par un habile tour de passe-passe, et une fin qui semble ouverte sans l’être réellement, il y arrive. Sans être une claque, en toute simplicité. Et pourtant, difficile d’imaginer mieux. Un beau coup de cœur.
Commencé le 14 mai. Terminé le 14 août.
Trajets et itinéraires de l'oubli (2003)
Sortie : 2003 (France). Recueil de nouvelles, Science-fiction
livre de Serge Brussolo
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Très bonne nouvelle, qui m’a surtout donné envie de lire un roman entier de Brussolo. Il y prend le temps de développer correctement une histoire un peu plus profonde que les autres du recueil, et remplie de trucs complètement fous, comme à son habitude. Malheureusement, la conclusion est un poil abrupte et laisse un peu sur sa fin, mais c’est clairement une de mes nouvelles préférées du recueil.
Commencé le 20 août. Terminé le 3 septembre.
Aussi lourd que le vent (1981)
Sortie : 1981 (France). Recueil de nouvelles, Science-fiction
livre de Serge Brussolo
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Un recueil de 3 nouvelles assez longues et développées, qui font la part belles aux idées hallucinées d'un auteur dont l'imagination semble être un train fou et inarrêtable.
20/08 - 03/09 : Trajets et itinéraires de l’oubli : 7
Très bonne nouvelle, qui m’a surtout donné envie de lire un roman entier de Brussolo. Il y prend le temps de développer correctement une histoire un peu plus profonde, et remplie de trucs complètement fous, comme à son habitude. Malheureusement, la conclusion est un poil abrupte et laisse un peu sur sa fin, mais c’est clairement une de mes nouvelles préférées du recueil.
03/09 - 19/09 : Visite guidée : 8
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui assume clairement d’être en réalité une visite guidée des idées les plus folles de Brussolo autour d’un sujet donné. Ici, l’avantage c’est que l’on n’a pas spécialement besoin d’une histoire finie, ni d’une révélation finale. Comme le titre l’indique, c’est une visite guidée, et à ce niveau le contrat est rempli : les idées fusent, toujours folles, et le texte est captivant du début à la fin.
19/09 - 10/10 : Aussi lourd que le vent… : 7 :
Nouvelle plutôt pas mal, un poil lourde par moment, mais toujours inventive, et qui évolue d'une manière assez surprenante, ce qui est toujours bienvenue.
Commencé le 20 août. Terminé le 10 octobre.
Trajets et itinéraires de la mémoire (2013)
Sortie : octobre 2013. Roman, Science-fiction
livre de Serge Brussolo
VGM a mis 6/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Ce recueil de nouvelles comprend les 2 recueils “Vue en coupe d’une ville malade” et “Aussi lourd que le vent…”, ainsi que 2 autres nouvelles.
“Vue en coupe d’une ville malade”, c’est un ensemble assez décevant. Si on y retrouve l’imagination hallucinée de Brussolo, elle ne suffit pas à compenser des nouvelles souvent décousues, parfois abusivement malsaines, et manquant presque systématiquement d’une finalité intéressante. Une succession de concepts, parfois excellents, mais sans plus.
“Aussi lourd que le vent…” est bien mieux : 3 nouvelles assez longues et développées, qui font la part belles aux idées hallucinées d'un auteur dont l'imagination semble être un train fou et inarrêtable.
Les 2 autres nouvelles proposées sont à cheval entre ces 2 ensembles :
27/02 : Funnyway : 6
Nouvelle nouvelle, nouveau concept tordu. Assez courte et donc efficace, mais pas spécialement marquante.
19/03 : Subway : 7
Encore un concept typique du genre Brussolo, on commence à connaître à ce stade du recueil J'aurais aimé voir la partie avec l'amante du narrateur mieux développée, car en l'état cette partie de l'histoire n'est, comme le reste, qu'un concept qui aurait largement pu être développé.
Il en ressort un volume assez conséquent et inégal. Une succession de concepts toujours très bons, mais qui s’accompagnent d’un texte qui a parfois du mal à suivre. Et j’en suis sorti avec une envie de lire un véritable roman de Brussolo, plutôt qu’une simple suite d’idées. Mon cœur balance entre 6 et 7, mais face à la petite déception que constitue ce recueil, ce sera 6.
Commencé le 26 septembre 2023. Terminé le 10 octobre 2024.
Pix'n Love #40
Sortie : 27 octobre 2023 (France). Jeu vidéo
livre de Benjamin Berget, Julie Le Baron, Joris Lelong, Michaël Guarné et Régis Monterrin
VGM a mis 7/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Un Mook sympa, avec des articles qui sont tous un minimum intéressants. Néanmoins, la majorité d’entre eux tiennent plus du petit article rudimentaire ou de la lettre d’amour documentée. Ce qui n’est pas mal en soi, mais il est dommage de ne pas avoir plus de vraies histoires de développement travaillées et complètes.
- Jeux rétros : une initiative sympa.
- Silent Hill : le meilleur article (heureusement, c’est le dossier) : complet, rempli d’informations, pour un résultat très cool.
- Celeste : très intéressant aussi, bonne histoire du développement, même si il y a des intentions prêtées à Nintendo et Thorson sur la question trans qui sont des interprétations qui auraient probablement méritées d'être nuancées.
- Portrait Edward Ez : sympa, je connaissais le pas, et c’est suffisamment court pour que ce soit intéressant même si tu t'en fiches car le gars ne t'intéresse pas spécialement (rien de personnel).
- Tekken 3 : vraiment pas mal, même pour un novice de la licence. Mais reste assez succinct tant on a l'impression qu'il y avait beaucoup de choses en plus à dire sur cette production. Après, en tant que non fan de la licence, une version condensée ça me va bien.
- Rail Chase : est une sorte de test, pas du tout un article de développement ou d'analyse. Je ne connaissais pas le jeu donc c'est intéressant de le découvrir, mais à part ça il n'y a vraiment pas grand chose d'intéressant à en tirer. D'autant plus que je n'ai pas de passion pour l'arcade de base.
- Les Sims : article qui aborde quand même pas mal de points intéressants, tout en restant en surface de manière générale. Mais vu qu'il s'agit d'une saga que je connaissais peu, c'était cool à lire.
- Jetpac : article très succinct mais qui a le mérite de mettre en lumière un pan de l'histoire du jeu vidéo que je ne connaissais pas du tout.
- Rollercoaster Tycoon : encore un article assez court, sans réelle profondeur, mais qui se lit bien et n'en est pas moins intéressant, surtout que c'est le genre de jeux qui me parle.
- Phantasmagoria : un article un peu plus fourni et avec des entretiens de l'auteur cette fois, ce qui est agréable. Je ne connaissais pas du tout ce jeu en plus, ni l'histoire de Sierra, et c'est donc passionnant d'en apprendre plus. D'ailleurs ça m'a donné envie de l'essayer pour voir à quoi il ressemblait. J'aurais juste préféré une partie un peu plus fournie sur son succès, rapidement éludé en quelques phrases finales.
Pix'n Love #41
Kingdom Hearts
Sortie : 8 août 2024 (France). Jeu vidéo
livre de Benjamin Berget, Helena Cirsé, Eric Cubizolle, Marek Dorien, Gros Nenesse, Michaël Guarné, Joris Lelong et Guillaume Montagnon
Annotation :
(Suite du Pix'n Love #40)
- Super Mario RPG : article très basique, plus proche de la lettre d'amour documentée qu'autre chose. Très peu d'informations et intérêt limité.
- Clock Tower : un billet, certes un peu plus étoffé que Mario RPG, mais un billet quand même. J'aime bien la plume de Serel, donc il me vend très bien le jeu, surtout qu'il s'agit d'un jeu qui m'intéressait déjà à la base. Et il y a le minimum d'infos syndicales qu'on attend d'un tel article, même si j'aurais pas dit non à un contenu un peu plus épais.
- Donkey Kong Land : de vraies infos de dev comme on les aime… Mais pour un article de 4 pages ? C'est vraiment moins que le minimum à ce stade. Lesdites 4 pages sont intéressantes mais c'est beaucoup trop succinct.
- Phoenix Wright : toujours un petit article, à ce stade on a l'habitude. Mi histoire de dev mi analyse, il m'a intéressé à la saga le temps d'un article, ce qui n'avait encore jamais été le cas. Ce n'est donc déjà pas si mal.
- King's Field : le sujet n'est pas tant le 1er Kings Field, qui est assez rapidement éludé, et qui n'est sorti au Japon, que King's Field 2, sorti sous le nom King's Field en occident. Encore une fois, c'est une déclaration d'amour de l'auteur aux jeux de From Software dans leur ensemble, agrémentée de quelques citations. Un travail superficiel mais suffisant pour découvrir un titre qui me chauffe forcément beaucoup.
Commencé le 31 août. Terminé le 18 décembre.
Kilomètre zéro (2017)
Le Chemin du bonheur
Sortie : 13 juillet 2016 (France). Roman
livre de Maud Ankaoua
VGM a mis 5/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Lecture douloureuse que Kilomètre zéro. Il s’agit haut la main d’un des livres les plus mal écrits qu’il m’ait été donné de lire cette dernière décennie. L’écriture n’est pas seulement catastrophique, les événements racontés recoupent tellement de poncifs que le mot “cliché” ne semble pas du tout assez fort pour les décrire. Ca, c’est pour la forme. Derrière, il y a le fond, et c’est là que ça se complexifie…
Je pense que Kilomètre zéro a été écrit dans une démarche sincère de l’auteure d’améliorer la vie des gens. Et comment critiquer cela ? C’est une volonté plus que louable, si elle est avérée. D’ailleurs, j’en ai moi aussi tiré quelques phrases pertinentes, et j’ai trouvé pas mal de réflexions intéressantes. Surtout au début, en fait. A ce moment-là, l’histoire déroule et, entre chaque péripétie téléphonée et mal écrite, on a le droit à quelques paragraphes sur la philosophie du bonheur, et je les ai pour la plupart appréciés. Là où cela se gâte, c’est lorsqu’on passe le tiers, et que les propos tenus commencent limite à devenir sectaire. L’héroïne le note d’ailleurs très bien “on dirait une secte !”. Mais, aussi méfiante qu’elle soit au début, sa méfiance et sa rationalité disparaîtront rapidement et sans raison claire. T’inquiète soeur, fais moi confiance, c’est la vérité. Et là où je trouve ça véritablement inquiétant, voire dangereux, c’est qu’il y a des raisonnements qui sont dit “scientifiques”, “c’est prouvé par la science”, qui ne m’ont pas l’air scientifique du tout. A minima, ça manque gravement de sources. Bref, on passe du développement personnel innocent et bienveillant à quelque chose de beaucoup plus obscur et difficile à rationaliser. Ce qui, personnellement, ne me va pas du tout.
Alors quelle note mettre à un livre médiocre mais dont le fond semble bon, qui possède des réflexions intéressantes et d’autres qui m’ont horrifié ? Ce sera 5.
Commencé le 17 octobre. Terminé le 28 novembre.
Sans un adieu (1990)
Play Dead
Sortie : 2010 (France). Roman
livre de Harlan Coben
VGM a mis 8/10.
Annotation :
Lu pour la première fois.
Mon premier Harlan Coben. Fait assez amusant, dans la préface l’auteur nous ordonne de reposer ce bouquin si nous n’avons rien lu d’autre de lui. Je lui ai donc sciemment désobéi. Encore aujourd’hui, je m’interroge sur le pourquoi de cet avertissement. Il est probable que cela soit car il s’agit d’une œuvre de jeunesse, et qu’il a sûrement lui-même beaucoup de choses à redire sur son propre livre. Mais de mon côté, j’ai été plus que conquis. J’ai même été absorbé, comme je n’avais pas été absorbé dans un bouquin depuis très longtemps.
Le style est simple mais très efficace, catchy. L’intrigue est assez différente des thrillers habituels et prend le temps de se mettre en place. J’aime beaucoup que l’auteur nous donne dès le début beaucoup plus de clés de lecture qu’à l’héroïne : c’est à la fois un cadeau et un piège. Il met ainsi le lecteur dans la confidence, tout en l’entraînant à penser ce qu’il veut, rendant d’autant plus efficaces les différents twists disséminés dans l'œuvre. J’aime également beaucoup que ce soit un livre qui avance : le mystère ne reste pas le même tout au long des 500 pages, il change et évolue. Ainsi, certains aspects sont très rapidement résolus, d’autres le sont à la moitié, et d’autres encore à la toute fin. Ce dynamisme fait qu’on ne s’ennuie jamais : l’intérêt est constamment renouvelé. Ce livre ne m’a pas lâché, à tel point que - sur la fin - je réfléchissais aux résolutions de l’intrigue la nuit, et que j’ai fini par lire les 150 dernières pages en moins de 24h pour en être libéré.
Si l’histoire globale est bien sans être incroyable pour autant, j’ai donc été véritablement conquis par sa construction. Me donnant clairement envie de découvrir ses œuvres suivantes, que j’imagine plus abouties encore.
Commencé le 3 décembre. Terminé le 22 décembre.