Cover Oeuvres cinématographiques 2021

Oeuvres cinématographiques 2021

Le virus est là mais l'intérêt ne s'éteint pas, en témoigne cette liste de films sur lesquels j'ai pu poser les yeux en cette énième année.

Liste de

180 films

créée il y a presque 4 ans · modifiée il y a 10 mois
Kingdom of Heaven : Director's Cut
7.4

Kingdom of Heaven : Director's Cut (2006)

3 h 10 min. Sortie : 29 novembre 2006 (France). Historique, Action, Aventure

Film de Ridley Scott

DroranEnVie a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Inutile de chercher la moindre véracité historique au-delà du contexte et de certains évènements, tout ce qui concerne les personnages semble purement fantasmé ; et finalement, peu importe. Le résultat en version director's cut se rapproche du chef-d'oeuvre. Pas tout à fait, mais pas loin. La violence est présente, les incohérences sont gommées, des aspects scénaristiques importants font leur apparition. Ridley Scott parvient à donner vie à une époque passionnante, aidé par un casting convaincant. Et une superbe bande-son.

8MM - Huit millimètres
6.2

8MM - Huit millimètres (1999)

8MM

2 h 03 min. Sortie : 10 mars 1999 (France). Policier, Film noir

Film de Joel Schumacher

DroranEnVie a mis 4/10.

Annotation :

Nicolas Cage et Joaquin Phoenix plongent ensemble dans le monde du snuff movie, mais sans rien montrer de trash pour que tout spectateur puisse suivre leur enquête. Heureusement l'acolyte est là, de même que d'autres personnages barrés... Sans eux, le film aurait perdu en intérêt. Pourtant on nous propose un thriller relativement efficace, du moins dans son ambiance ; car à côté de cela les rebondissements ou révélations ne parviennent jamais à étonner.

Star Trek - Sans limites
6

Star Trek - Sans limites (2016)

Star Trek Beyond

2 h 02 min. Sortie : 17 août 2016 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Justin Lin

DroranEnVie a mis 6/10.

Annotation :

Avoir Simon Pegg au scénario assure une petite touche british et une absence de clichés lourdingues qui font du bien au film. Le résultat n'en est pas moins formaté et aseptisé pour coller à l'habituel cahier des charges du blockbuster américain grand public, mais reste agréable à suivre. Les têtes d'affiche étant toujours les mêmes, les personnages centraux sont donc toujours aussi sympathiques. L'univers S-F reste soigné, la bande-son toujours de qualité. En principal point positif, la menace à affronter est cette fois-ci plus tangible et plus alarmante, même si l'antagoniste a forcément moins de prestance que Benedict Cumberbatch. À côté, l'histoire fait du surplace en milieu de course ; mais alors que l'on pourrait craindre un manque de rebondissements et une intrigue concentrée en un seul lieu, les scénaristes parviennent à surprendre sur ces points. Et laisser le fauteuil de réalisateur à Justin Lin était la chose à faire, son travail étant bien meilleur que celui de monsieur Abrams. L'action est filmée avec beaucoup plus d'inventivité. Avec lui change aussi le directeur photo, en résulte du bon comme du moins bon... Dans l'ensemble, à retenir que le film y gagne un ton plus coloré et une image qui accroche davantage le regard. Tout cela, et plus important que tout : la partie finale s'avère bien plus réussie que celle du précédent épisode. Le contraire était à craindre, mais l'on peut se rassurer.

C'est arrivé près de chez vous
7.5

C'est arrivé près de chez vous (1992)

1 h 35 min. Sortie : 4 novembre 1992 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde

DroranEnVie a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Quelques passages en début de film peuvent laisser craindre que Benoît Poelvoorde se contente de jouer au petit rigolo improvisateur devant la caméra... mais ce n'est pas le cas. L'acteur parvient à incarner un personnage faussement aimable, instable, même effrayant, donnant aux différentes scènes un aspect glaçant. Difficile de qualifier cette oeuvre de comédie, car on ne semble pas chercher à nous faire rire. Et les efforts ne s'arrêtent pas seulement aux dialogues ou aux situations, la réalisation n'est pas en reste. L'idée du found footage (bien avant qu'il ne devienne à la mode) est déjà aussi efficace qu'épatante, mais on nous donne aussi droit à une mise en scène inspirée, particulièrement lorsque l'action devient pétaradante. Du travail qui force le respect.

Comment c'est loin
6.7

Comment c'est loin (2015)

1 h 30 min. Sortie : 9 décembre 2015. Comédie

Film de Aurélien Cotentin (Orelsan) et Christophe Offenstein

DroranEnVie a mis 3/10.

Annotation :

Deux rappeurs abordent des thèmes susceptibles de parler à tout le monde ; leurs personnages s'en font eux-mêmes la remarque. Problème, ils en oublient de les enrober d'un scénario, et se contentent de gonfler le temps de pellicule à vide pour faire passer un message bateau. C'est se donner du mal pour pas grand chose, et faire perdre son temps au spectateur pour... pas grand-chose de plus qu'un aperçu de leur album.

Independence Day : Resurgence
4.2

Independence Day : Resurgence (2016)

2 h. Sortie : 20 juillet 2016 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Roland Emmerich

DroranEnVie a mis 2/10.

Annotation :

Assoiffés de vengeance depuis leur précédente défaite, les extraterrestres n'ont rien trouvé de mieux à faire que revenir en 2016, se faire passer pour des scénaristes américains... et écrire eux-mêmes Independence Day 2. Pour prendre un malin plaisir à liquéfier vos neurones. Le premier épisode était si vide de substance qu'ils ont pu se permettre de presque tout inventer pour cette suite. En ne se privant pas d'imaginer absolument n'importe quoi de chez n'importe quoi, bien au-delà de l'absurde ou du grotesque : le film tombe dans le ridicule. Rien que pour son univers et sa touche S-F, déjà ; mais en plus de cela les scénaristes engluent leurs personnages dans un miasme composé de clichés infects. Absolument rien ne va, sinon peut-être la musique.

Transformers
5

Transformers (2007)

2 h 24 min. Sortie : 25 juillet 2007 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Michael Bay

DroranEnVie a mis 3/10.

Annotation :

Les robots de l'espace s'offrent un séjour sur Terre pour y installer une véritable franchise. Leur technologie leur permet de proposer des effets spéciaux du futur proprement ahurissants pour l'époque de sortie... probablement le seul point digne d'être salué, même si parvenir à monter un film de 2h20 à partir d'une intrigue pire que rudimentaire est une véritable prouesse. Et comme ils ne parlent pas bien le langage terrien, l'écriture des dialogues s'est vue confiée au premier représentant de notre espèce à être tombé sur eux : à première vue un gosse de six ans.

Transformers 2 - La Revanche
4.3

Transformers 2 - La Revanche (2009)

Transformers: Revenge of the Fallen

2 h 30 min. Sortie : 24 juin 2009 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Michael Bay

DroranEnVie a mis 1/10.

Annotation :

2h30 de (presque) rien, encore une belle prouesse. Pour cette suite, les scénaristes ne s'embêtent pas et reproduisent la recette du premier épisode en ne modifiant que le contexte : les héros doivent protéger un Mcguffin que les méchants veulent récupérer, mais les forces neutres ne les y aident pas en se liguant contre eux parce que, donc les méchants obtiennent ce qu'ils veulent, et finalement tous les gentils doivent s'unir pour gagner. Pitch que reprennent presque tous les épisodes de la série à l'identique. Ici avec un humour et des répliques aussi insupportables que dans le premier film. Et moins de scènes de destruction en milieu urbain... Choisir comme cadre un milieu désertique n'aide pas la CGI à afficher un rendu correct, l'aspect artificiel ressort trop, les robots perdent en crédibilité. Et si la bagarre se fait plus présente, elle écarte malheureusement bien trop les personnages humains ; qui en deviennent témoins de l'action plutôt qu'acteurs, relégués au même rang que le spectateur. Ce qui dans un film de ce genre ne fonctionne pas du tout, les combats ne s'accompagnent d'aucune tension.

Transformers 3 - La Face cachée de la Lune
4.4

Transformers 3 - La Face cachée de la Lune (2011)

Transformers: Dark of the Moon

2 h 34 min. Sortie : 29 juin 2011. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Michael Bay

DroranEnVie a mis 4/10.

Annotation :

On ne les arrête plus. Une fois pour toutes, les scénaristes montrent que la cohérence n'est pas dans leur programme : à chaque film, l'origine de la venue sur Terre des robots ou plus globalement ce qui entoure leur passé, tout cela change totalement. L'important est d'avoir un thème (pyramide, lune...) et de bricoler un bobard en rapport à cela. Un choix culotté ; mais pourquoi pas, au final ? Les transformers se mettent même à saigner. Reviennent aussi quelques soucis déjà présents dans les deux premiers volets, comme la propension à créer de la difficulté de façon artificielle. En faisant par exemple délibérément disparaitre d'une scène un personnage durant quelques longues secondes, pour lancer un combat désespéré en 1 vs 1 que les gentils remporteraient trop facilement s'ils se battaient en équipe. Ce qui tient chaque fois de l'incohérence fatigante, mais une de plus ou de moins... Heureusement, ce troisième épisode parvient tout de même à se montrer bien meilleur que ses prédécesseurs. Les répliques sont toujours mauvaises, l'humour toujours lourdingue, le scénario presque identique aux précédents, mais le film parvient à exceller dans l'action. Particulièrement lors de son acte final apocalyptique. Pour le meilleur, les personnages centraux sont enfin autorisés à réaliser des cascades ! Ils deviennent concernés par l'action, le décor devient leur ennemi ; alors que par le passé ils ne faisaient que regarder les images de synthèse s'écraser partout autour d'eux. Et étonnamment, monsieur Bay prend la peine de poser sa caméra pour soigner sa mise en scène, son travail n'a peut-être jamais été aussi lisible. Les suites prouveront qu'il s'agit d'une exception, mais c'est au moins à saluer pour ce long-métrage. Encore 2h30 de vide, mais qui assurent le spectacle.

Transformers - L'Âge de l'extinction
4.3

Transformers - L'Âge de l'extinction (2014)

Transformers: Age of Extinction

2 h 45 min. Sortie : 16 juillet 2014 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Michael Bay

DroranEnVie a mis 5/10.

Annotation :

Enfin les scénaristes font l'effort d'imaginer un scénario "tout neuf"... entre guillemets, car on nous sert une classique mais efficace histoire de héros fugitifs. Et toujours en sortant de leur chapeau de nouveaux éléments importants en rapport aux robots de l'espace, mais peu importe. Les gentils n'étant plus du bon côté de la loi, le ton se veut plus sombre, et l'histoire racontée plus dense. Les 2h45 sont beaucoup mieux remplies que celles des trois premiers films de la série ; peut-être même un peu trop, en conséquence quelques segments scénaristiques sont expédiés. Donner le rôle principal à Mark Wahlberg est la principale bonne idée de cet épisode, car l'acteur sait par moment se montrer charismatique en plus d'être taillé pour l'action. Stanley Tucci fait aussi une entrée remarquée en y incarnant un antagoniste sympathique. À côté d'eux, le reste du casting "humain" souffre malheureusement de clichés beaufs, d'une écriture ratée, ou d'un humour toujours lourdingue même si un peu moins idiot que par le passé. Côté réalisation, monsieur Bay fait preuve de moins de maîtrise que dans l'épisode 3, mais il maintient sa volonté d'impliquer ses personnages dans l'action, et la base même du scénario impose un long périple qui permet au cadre de changer constamment. Quelle belle idée de proposer une longue partie en plein centre-ville chinois, avec humains se battant en intérieur et robots en extérieur. Les derniers actes sont parmi les plus intéressants de la série.

Transformers: The Last Knight
3.8

Transformers: The Last Knight (2017)

2 h 29 min. Sortie : 28 juin 2017 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Michael Bay

DroranEnVie a mis 2/10.

Annotation :

Les scénaristes tirent un nouveau mot clef de leur chapeau à idées. Cette fois-ci : le roi Arthur. Soit. Partant de cela, ils tricotent donc une nouvelle origine aux robots de l'espace. Et pour le reste... Michael Bay se perd dans un n'importe quoi innommable. Allez savoir ce qui lui est passé par la tête, ce monsieur a trouvé intéressant d'enchainer quatre ou cinq formats d'image en plein milieu de nombreuses scènes, comme cela, sans raison. Et de façon plus épileptique que jamais. Le rendu making-of se mêle au rendu cinéma, les bandes noires passent par toutes les tailles à l'écran, et laissent parfois place à du plein format. L'action en devient très difficile à suivre, comme si les monteurs avaient tenté de donner du sens à des séquences à la base sans aucun rapport les unes avec les autres. Puis à côté de cela, le scénario est probablement le plus expédié de la série. Ce qui est bien dommage car de nombreux éléments sont abordés, l'histoire semble complexe, et les personnages sont sympathiques. Mais tout ce qui est développement passe totalement à la trappe, l'aventure perd toute sa cohérence. À un point tel qu'il est difficile d'y comprendre quoi que ce soit. Alors que le film dure pourtant 2h30 ! On se retrouve devant un blockbuster très curieux ; expérimental, mais de la pire des manières. Qui... qui a validé ce projet ?

L'Homme qui en savait trop... peu
6.3

L'Homme qui en savait trop... peu (1997)

The Man Who Knew Too Little

1 h 33 min. Sortie : 10 juin 1998 (France). Comédie

Film de Jon Amiel

DroranEnVie a mis 4/10.

Annotation :

Bill Murray dans une comédie au pitch immédiatement sympathique, mais pourtant pas plus drôle qu'elle n'est foncièrement mauvaise. Un américain moyen pense jouer dans une pièce de théâtre improvisée en cadre extérieur, mais fait l'erreur de répondre au mauvais appel et se retrouve catapulté au coeur d'une réelle affaire d'espionnage. Le ton se veut particulier, les acteurs ne se privent d'aucune idiotie et se comportent comme s'ils jouaient effectivement dans une pièce amateur ; en ce sens, la crédulité sotte du personnage principal peut presque se comprendre. Mais l'ambiance bon enfant empêche tout enjeu de se mettre en place, et l'on suit ce cher monsieur Murray de gag peu subtil en gag peu subtil jusqu'à ce que tout se résolve on ne sait trop comment. Les antagonistes eux-mêmes ignorent le comment, ce qui ne manque pas de les impressionner. Mais plutôt qu'applaudir, le spectateur, lui, ne se dira rien de plus que "pas si mal ce final, quelques idées sont rigolotes" en oubliant presque tout le reste du film.

JCVD
6.4

JCVD (2008)

1 h 37 min. Sortie : 4 juin 2008 (France). Comédie dramatique, Policier

Film de Mabrouk el Mechri

DroranEnVie a mis 5/10.

Annotation :


Prise d'otage à la banque postale. Le très apprécié Jean-Claude Van Damme serait-il en plein nervous breakdown ? Allez savoir. Si ce film mi-fictif à l'ambition modeste réussit au moins une chose, c'est faire paraitre l'acteur plus sympathique qu'il ne l'a jamais été.

Sans retour
7.2

Sans retour (1981)

Southern Comfort

1 h 46 min. Sortie : 9 mars 1983 (France). Thriller, Action, Drame

Film de Walter Hill

DroranEnVie a mis 6/10.

Annotation :

Quelques militaires américains pas bien malins décident d'embêter les mauvaises personnes dans le bayou louisianais. En oubliant qu'ils ne sont pas Rambo, ont leurs armes chargées à blanc, et ne connaissent pas le terrain. Autant dire que malgré leurs bonnes gueules, ces derniers sont mal barrés. Je me range du côté de qui parle mieux le français. Cadiens : 1 / Garde Nationale : 0
Un film qui cependant manque de crocos.

La Nouvelle Fureur de vaincre
5.1

La Nouvelle Fureur de vaincre (1976)

Xin jing wu men

1 h 45 min. Sortie : 8 juillet 1976 (Hong Kong). Arts martiaux

Film de Lo Wei

DroranEnVie a mis 4/10.

Annotation :

Lo Wei décide de faire revivre la légende, et désigne Jackie Chan pour succéder à Bruce Lee dans cette "Nouvelle Fureur de vaincre". Une suite que l'on dit en tout point inférieure au premier volet, ce qui est vrai, et pourtant elle ne se défend pas si mal... en version longue hongkongaise, tout du moins ; pas en version française tronquée d'une bonne trentaine de minutes. Dans sa version potable, les ellipses sont correctement intégrées dans un scénario pleinement compréhensible, d'où aucun personnage ne semble sortir de nulle part. Une poignée de rescapés s'en vont pour Taïwan où l'oppression d'un maître en arts martiaux japonais ravive leur envie de rebellion. Le film parait bien rythmé, ponctué de combats peu impressionnants mais se permettant quelques prouesses martiales qui restent à saluer. En résulte l'impression de visionner une oeuvre ratée, mais honnête, à la fin abrupte se figeant à l'instant où seul le cinéma chinois se le permettrait (alors que la version française n'a tout simplement pas de fin, les monteurs décident de couper en plein milieu d'une traversée de couloir).

Killer Meteors
4.1

Killer Meteors (1976)

Feng yu shuang liu xing

1 h 44 min. Sortie : 21 août 1976. Arts martiaux

Film de Lo Wei

DroranEnVie a mis 3/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un guerrier (divin ?) imbattable armé d'un étrange objet donnant son titre au film (qu'il ne sort qu'en cas de rare combat à mort) est engagé par une autre légende (mais mourante) pour mener à bien une étrange mission d'assassinat. La première moitié de l'oeuvre laisse planer le doute, il y a de quoi penser être face à du wu xia pian sympathique. On croit d'abord suivre une histoire d'aventure dans un univers imprégné de fantastique, les guerriers dotés de dons extraordinaires se multiplient, aidés par des trucages et effets spéciaux au rabais ayant leur charme ; au contraire des images de synthèse qui inondent les films du même genre depuis les années 2000. Seulement l'illusion finit par se dissiper, la seconde moitié du film écarte toute incertitude : Killer Meteors est bel et bien un nanar. Soyez sûrs que vous aurez l'occasion de rire, et pas qu'un peu...
Ce film n'était jamais sorti chez nous, et cela se comprend.

L'Impitoyable
5.9

L'Impitoyable (1976)

Shao Lin mu ren xiang

1 h 48 min. Sortie : 11 mai 1983 (France). Arts martiaux

Film de Lo Wei et Chen Chi-Hwa

DroranEnVie a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Derrière son titre banal, L'Impitoyable se donne les moyens de créer la surprise. Jackie délivre une prestation bien meilleure que dans ses autres films sortis la même année : on le retrouve sous les traits d'un jeune homme muet à l'air humble et hébété, disciple de Shaolin. Désireux d'apprendre les arts martiaux, sa patience est mise à rude épreuve puisque de longues années de corvées sont à endurer avant que cela n'arrive ; en conséquence, il se décide à étudier en secret... peut-être pas auprès de la bonne personne. La toute première partie de l'oeuvre permet de le deviner : Lo Wei n'est pas derrière la caméra, la qualité de la réalisation fait un grand bond en avant. Pour autant, le travail délivré par ses remplaçants n'est pas parfait, en témoignent le montage hasardeux ou la photographie inconstante.Mais il y a du mieux. Jackie se démène pour parfaire différents arts martiaux, dans l'espoir de peut-être enfin relever l'ultime défi du temple et pouvoir s'en aller : traverser l'allée des mannequins de bois. Un apprentissage initial développé avec assez de soin pour qu'il infuse tout le reste du film ; ce qui n'est pas de trop, car il faut l'avouer, la seconde partie du long-métrage se montre bien moins maîtrisée. En dehors de Shaolin, on tombe sur les clichés vus et revus dans trop de films de l'époque. Les scènes de combat choisissent pour cadres des extérieurs croisés partout ailleurs, les rebondissements semblent tirés d'autres scénarios... la bonne impression du spectateur ne peut qu'en prendre un coup. Mais heureusement, quelques séquences hors norme restent imprimées malgré tout.

À noter, le montage français lui retire une bonne quinzaine de minutes (toutefois sans modifier ni la fin ni l'histoire), la version originale sous-titrée est à privilégier.

Le Vengeur
4.5

Le Vengeur (1977)

Jian hua yan yu Jiang Nan

1 h 46 min. Sortie : 1985 (France). Arts martiaux

Film de Lo Wei

DroranEnVie a mis 3/10.

Annotation :

Comme attendu, le montage français découpe sans honte et retire pas moins de vingt minutes de film. À croire qu'il s'agissait d'une norme à l'époque, une pratique visant à enlever le plus de blabla possible pour ne garder que les combats. Si la fin reste inchangée, l'introduction saute et devient presque incompréhensible, puis quelques scènes servant à développer les personnages disparaissent ici et là. Version originale sous-titrée à privilégier, même s'il n'est pas sûr que ce film en vaille la peine.

Peut-être persuadé que la recette gagnante s'était perdue avec le temps, Lo Wei revient avec un scénario en bonne partie inspiré des vieux succès de la concurrence. Ainsi, parmi d'autres influences, on retrouve beaucoup de l'Hirondelle d'Or dans cette aventure qui n'épargne pas son héros. Seulement, il n'est pas donné à tout le monde d'être auteur de talent, et c'est ici le problème. Seul rescapé d'une tuerie perpétrée à l'encontre de sa famille par une jeune femme venue crier vengeance après quinze longues années, Jackie se lance à la recherche de son amoureuse avec laquelle il venait de rompre, actuellement partie avec son meilleur ami ; et comme si cela ne suffisait pas, la meurtrière s'amuse à le tourmenter. Face à cette histoire, on constate la volonté de placer les femmes au centre de l'intrigue, mais trop de personnages sont uniquement animés par leur peine de coeur. Ce qui, couplé à l'excessif premier degré du film, en devient aussi mignon qu'exaspérant. Mauvais, même, lorsqu'à côté le scénariste reprend certaines idées scénaristiques de Killer Meteors, déjà ridicule. À vous de découvrir quels motifs grotesques légitiment les combats, et quelles révélations peut cacher cette histoire de bagarre motivée par l'amour. S'il n'y avait pas mademoiselle Ting Tsan-yan pour porter le film, ce dernier s'écroulerait de lui-même en un monceau de nullités.

Le Magnifique
5.5

Le Magnifique (1978)

She he ba bu

1 h 41 min. Sortie : 8 mars 1978 (Hong Kong). Arts martiaux

Film de Chen Chi-Hwa

DroranEnVie a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Curieusement, Le Magnifique partage une bonne partie des qualités et défauts du précédent film réalisé par Chen Chi-hwa pour Lo Wei. Une fois encore, l'ouverture se permet une longue et fluide démonstration digne de l'Opéra de Pékin. S'ensuit une première partie hautement sympathique : ici, huit grands maîtres ont consigné un art ultime dans un carnet avant de mystérieusement disparaitre, et l'histoire commence quelques années plus tard, alors qu'un jeune combattant apparait en se déclarant protecteur de ce savoir. Durant près d'une heure (en version originale sous-titrée, moins dans le montage français plus court de dix minutes) tout va à cent à l'heure, rien ne s'arrête jamais. Le scénario se montre rythmé et rempli à ras-bord de rebondissements. Étant en possession du carnet, Jackie va de surprise en surprise, tous les pratiquants d'arts martiaux se donnent pour but de s'en emparer. Les rencontres s'enchaînent, de même que les combats valant largement ceux de ses futures collaborations Golden Harvest. Libéré de la vision sérieuse de Lo Wei, l'acteur laisse germer ses idées, l'action-comédie commence à prendre forme, puis chorégraphies et décors s'incorporent. Seulement, bien vite, la seconde partie de l'histoire se lance et l'originalité finit par s'essouffler. La bonne impression s'estompe alors que les bagarres se changent en mêlées générales brouillonnes, que les décors se changent en grands extérieurs vus partout ailleurs, et que la caméra s'éloigne des combattants. Encore, le projet se change en vulgaire film Lo Wei Motion Picture Company. Et c'est la déception.

Magnificent Bodyguards
4.4

Magnificent Bodyguards (1978)

Fei du juan yun shan

1 h 41 min. Sortie : 13 octobre 2009 (France). Action, Arts martiaux

Film de Lo Wei

DroranEnVie a mis 1/10.

Annotation :

Une autre production jamais sortie chez nous, on comprend vite pourquoi. Lo Wei tente de nous vendre un film d'aventure, mais le boîtier DVD ne contient qu'un navet. Jackie est enrôlé comme garde du corps pour escorter un malade jusqu'à la capitale, mais la route passe par le mont des nuages, un repaire de bandits qu'on ne traverse pas vivant. À première vue, ce nouveau projet semble valoir son existence à une simple nouvelle idée de trucage en rapport aux objets lancés, que le réalisateur utilise à l'excès. Et l'envie de s'essayer au maquillage gore, comme cela, juste pour rigoler. Mais inutile de s'étaler... les méchants sont tous plus ridicules les uns que les autres, les acteurs jouent très mal et incarnent des personnages oubliables, l'histoire s'accompagne d'une révélation mauvaise sans être drôle, les décors sont tirés du petit bois d'à côté de chez vous, et la plupart des combats sont dignes d'une parodie. À retenir de ce film : cette musique chipée à Star Wars, utilisée sans raison au milieu d'un traquenard.
https://www.youtube.com/watch?v=08adkz1f0w0

Le Protecteur
4.5

Le Protecteur (1978)

Yi zhao ban shi chuang jiang hu

1 h 37 min. Sortie : 14 mai 1986 (France). Arts martiaux

Film de Chen Chi-Hwa

DroranEnVie a mis 2/10.

Annotation :

Les compères Chen Chi-hwa et Jackie Chan se retrouvent pour un troisième film probablement tourné en douce. Ensemble, ils se décident à expérimenter, dans le but d'aider l'acteur à trouver et perfectionner son propre style. "Pourquoi ne pas tourner une mésaventure mêlant humour et kung-fu ?" se sont-ils demandé. Mais sans mûrement réfléchir à la question... Nulle trace d'humour dans ce film, le scénariste opte pour la clownerie et le gag aussi gras que vulgaire. On y suit un jeune homme facétieux qui de fil en aiguille va usurper l'identité d'un combattant respecté, avant de se retrouver à protéger un lot de marchandises précieuses. Si l'intrigue ne manque pas de rebondissements aussi divertissants que mauvais, un point en particulier est à relever : cette volonté de faire évoluer le niveau de kung-fu du protagoniste tout au long du film, à mesure que d'autres lui montrent un mouvement ou lui donnent un manuel. Rien de réellement cohérent, mais l'effort est tenté.

L'Irrésistible
5.6

L'Irrésistible (1978)

Quan jing

1 h 30 min. Sortie : 16 mars 1983 (France). Action, Arts martiaux

Film de Lo Wei

DroranEnVie a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Le manuel de la boxe des 7 démons a été volé, le monde des arts martiaux menace de sombrer dans le chaos. Par malheur, le seul art capable de le contrer, la boxe des 5 formes, est porté disparu depuis des dizaines d'années. Mais étrangement, quelques fantômes farceurs font leur apparition à Shaolin. Pourraient-ils détenir le secret de ce savoir perdu ?

Le film a tout de l'anomalie. Premièrement, s'il semble être un pur produit visant à surfer sur la popularité du nouveau genre Ghost Kung-Fu Comedy, involontairement on retrouve ce qui faisait en partie le sel des films Yokai de la Daiei. Au moins dans l'ambiance, aidée par les effets spéciaux utilisés.

Lo Wei apparait au générique, mais impossible de croire qu'il ait fait le plus gros du travail. Ses habitudes de réalisation totalement dépassées sont bien présentes, mais éparpillées entre des scènes beaucoup plus modernes ; même si le montage se perd parfois dans le n'importe quoi. En exemple, la scène survenant après le vol, celle lors de laquelle le Vénérable prend la faute sur lui : alors que tous les personnages sont à trente centimètres les uns des autres, impossible de savoir qui se trouve où lorsque tous prennent la parole à tour de rôle. À côté de cela, les chorégraphes ont eu le temps de préparer des séquences impressionnantes, ce qui n'est pas l'habitude de la maison. Les décors bénéficient eux aussi de plus de soin. Il y a anguille sous roche, mais qu'importe, tout cela est pour le meilleur. D'autant plus que Jackie, totalement dans son élément vu la légèreté du ton, parait toujours un peu plus à l'aise devant la caméra. L'humour étant bien dosé et rarement vulgaire, on ne peut qu'apprécier. Il est juste dommage que tous les efforts soient mis dans le genre du long-métrage et ses quelques combats (la scène des tonfas est incroyable), rien dans l'histoire et ses personnages. Ce qui vaut à l'oeuvre de n'être qu'une demi-réussite.

À noter, le montage français retire une dizaine de minutes, sans rien changer d'important. Les scènes de chasse semblent sortir de nulle part puisque la jérémiade de Jackie est totalement coupée, mais c'est bien le seul problème à relever.

Le Poing de la vengeance
6

Le Poing de la vengeance (1979)

Long quan

1 h 32 min. Sortie : 20 octobre 1982 (France). Arts martiaux

Film de Lo Wei et Lee Jeong-ho

DroranEnVie a mis 3/10.

Annotation :

Refaire jouer Jackie Chan dans un rôle pour lequel il n'est pas taillé, du Lo Wei tout craché. Au moins, pas de doute, ce projet est vraiment de lui. On y retrouve toutes ses mauvaises habitudes de réalisation. Si une chose change, c'est l'histoire racontée, plus travaillée qu'à l'ordinaire ; même si le film n'est pas particulièrement bien scénarisé. Le maître de Jackie se fait assassiner, ce dernier s'entraîne trois ans avant de partir se venger... mais de l'eau a coulé sous les ponts, le monde change. Si la vengeance est un plat qui se mange froid, elle n'est pas à l'abri de perdre sa légitimité. Un film d'un classicisme qui ne rend pas facile sa description. Étrangement, l'acteur y est à l'aise devant la caméra, et le récit se suit sans déplaisir. Mais ne vous attendez pas au moindre combat impressionnant.

Le Cri de la hyène
5.6

Le Cri de la hyène (1983)

Long teng hu yue

1 h 32 min. Sortie : 4 mars 1983 (Hong Kong). Comédie, Arts martiaux

Film de Chan Chuen

DroranEnVie a mis 1/10.

Annotation :

Jackie Chan rompt son contrat et s'en va en plein milieu du tournage pour rejoindre la Golden Harvest, changeant ainsi en véritable monstre de Frankenstein ce qui devait être une suite/remake de "La Hyene Intrépide". Rendu incompréhensible par un rapiéçage improbable, le film peut au moins compter sur son intrigue d'une ligne pour que les wagons se raccrochent facilement. Deux méchants cherchent deux hommes que leurs deux fils vont finir par venger. Point. Et tant mieux, car il aurait été impossible de raconter une histoire plus complexe. Pour combler l'absence de la tête d'affiche, des séquences sont ajoutées au chausse-pied de manière agressive. Des passages tirés sans honte de "L'Irresistible" et "La Hyene Intrépide". Et d'autres encore où des doublures apparaissent à visage découvert alors qu'elles ne lui ressemblent pas du tout. Mais il y a pire : le montage s'autorise de grosses incohérences, comme cette bagarre au milieu des flammes, impressionnante, mais sortant de nulle part. En se permettant de filmer le brûlé dans sa tenue de protection. Ce qui n'est rien à côté de la honte absolue qu'est le combat final. Que je vous laisse découvrir.

Le Gagnant
6.5

Le Gagnant (1983)

Kei mau miu gai: Ng fok sing

1 h 48 min. Sortie : 7 juillet 1983 (Hong Kong). Action, Comédie, Policier

Film de Sammo Hung

DroranEnVie a mis 5/10.

Annotation :


Cinq escrocs font connaissance en prison et forment un groupe d'inséparables amis. À leur retour dans le monde libre, tous partent loger chez l'un d'entre eux, pour se rendre compte qu'il vit en compagnie de sa soeur... que tous vont vouloir charmer. Aucun doute, on est bien devant le premier volet de la trilogie "Lucky Stars", dont les suites sont "Le Flic de Hong-Kong" et "Le Flic de Hong-Kong 2". Par rapport aux volets suivants, les gags sont moins grossiers, on assiste bien plus à des suites de blagues entre amis qu'à leur lutte pour séduire la demoiselle. Avec en toile de fond une histoire de mallette égarée par la mafia, qui bien sûr tombe entre de mauvaises mains. Et un final mettant en avant chaque personnage, qu'il sache ou non se battre ; ce qui n'est pas le cas dans le reste de la trilogie.

Shaolin
6.3

Shaolin (2011)

San Siu Lam Zi

2 h 11 min. Sortie : 20 janvier 2011 (Hong Kong). Arts martiaux, Drame

Film de Benny Chan

DroranEnVie a mis 5/10.

Annotation :

Casting quatre étoiles et budget conséquent. Superbes décors construits pour le film, chorégraphies étudiées lors de scènes d'action gracieuses et spectaculaires, personnages principaux pas tous bien écrits mais incarnés avec conviction... Si le réalisateur ne fait preuve d'aucun génie, il sait au moins ce qu'il fait, et multiplie les manières de filmer l'action sans que le résultat perde en cohérence. Du beau travail de ce côté-là. Le problème du film est à trouver dans son titre : au contraire de beaucoup d'autres oeuvres, à aucun moment on nous donne l'impression de suivre un récit se déroulant au temple de Shaolin. Les personnages ont beau se raser la tête et déblatérer des discours en partie vides de sens, impossible d'y croire. Quelque chose cloche. Et si la tragédie racontée est rendue marquante par la dureté de certaines scènes, elle n'en tient pas moins sur un post-it. Une histoire de rédemption à peine crédible, impressionnante, mais déprisée par des clichés beaucoup trop épais.

Gangs of New York
6.9

Gangs of New York (2002)

2 h 47 min. Sortie : 8 janvier 2003 (France). Drame, Historique

Film de Martin Scorsese

DroranEnVie a mis 8/10.

Annotation :


Un projet à l'ambition écrasante, doté d'un visuel davantage fantasmé que purement réaliste pour marquer le spectateur. Les près de 3h ne sont pas de trop pour nous conter cette guerre des gangs à Five Points, c'est une fresque passionnante qui se déroule sous nos yeux.

Jack Reacher : Never Go Back
4.9

Jack Reacher : Never Go Back (2016)

1 h 58 min. Sortie : 19 octobre 2016. Action, Thriller

Film de Edward Zwick

DroranEnVie a mis 3/10.

Annotation :

JAG version musclée, avec des méchants partout partout partout... sans qu'aucun soit crédible. Et les dialogues ne relèvent pas le niveau, au contraire. Maintes fois par le passé Tom Cruise a su accomplir l'impossible, pourtant ici ni lui ni les nombreuses scènes d'action ne parviennent à sauver le fond.

Scanners
6.7

Scanners (1981)

1 h 43 min. Sortie : 8 avril 1981 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

DroranEnVie a mis 4/10.

Annotation :

L̶u̶c̶y̶,̶ ̶r̶é̶a̶l̶i̶s̶é̶ ̶p̶a̶r̶ ̶L̶u̶c̶ ̶B̶e̶s̶s̶o̶n̶
Lucien, réalisé par David Cronenberg.
Une curiosité qui traine en longueur mais vaut le coup d'oeil. Coup d'oeil averti car l'affrontement final ne s'épargne pas le gore.

Predator
7.1

Predator (1987)

1 h 47 min. Sortie : 19 août 1987 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de John McTiernan

DroranEnVie a mis 8/10.

Annotation :


Du sang, de la boue, de la bestiole, et de la jungle. De la survie plus vraie que vraie, mise en image comme seul John McTiernan peut le faire.

DroranEnVie

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