Oeuvres clés de l'ère romantique

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PAGANINI
"Concerto pour violon N°1 M.S. 21, op.6" (probablement 1817-1818)

Ce concerto, très populaire, demeure le morceau de bravoure de Paganini ... après une introduction imposante, le violon déploie sa virtuosité, aux inspirations vocales et lyriques ... le deuxième mouvement lent rappelle que l'artiste était autant renommé pour sa faculté d'émouvoir que pour sa technique éblouissante, ses accents subtils, ses passages brillants et ses coups d'archet sautillants dans le final.

Le premier concerto révèle tout le génie technique et la virtuosité de Paganini. On pense, en particulier, que le public contemporain doit avoir été surpris par les passages relativement longs de tierces «double corde», à la fois chromatiques et harmoniques. Le concerto montre aussi la grande influence de l'opéra italien - le bel canto - sur le style mélodique de Paganini, en particulier les œuvres de son jeune contemporain, Rossini.

Tonalité
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Paganini prévit de faire entendre le concerto en mi bémol majeur : les parties orchestrales étaient écrites en mi bémol et la partie solo en ré majeur, avec pour instructions pour le violon d'être accordé un demi-ton plus haut (technique connue sous le nom de scordatura); ainsi il sonnerait en mi bémol. Cela permet au soliste d'avoir recourt à des effets impossibles avec un accordage standard en ré (par exemple, l'ouverture du troisième mouvement, où le violon joue une gamme rapide descendante la-sol-fa#-mi-ré, à la fois frotté et pizzicato. Cela est possible avec une corde de ré à vide, mais pas dans la tonalité de mi bémol), car deux cordes auraient été requises. La tonalité de mi bémol couvrirait le son de l'orchestre dont les cordes joueraient moins de notes sur les cordes à vides, et ferait ainsi ressortir plus clairement la partie solo de l'accompagnement orchestral.

Le public contemporain ne réalisa pas que Paganini avait réaccordé son instrument, et fut donc totalement stupéfait par ce qu'il semblait capable de jouer.

Le concerto a par la suite été arrangé en ré majeur par un compositeur inconnu. C'est pour cette raison qu'il y a de fréquentes confusions au sujet de la tonalité de l'œuvre, et de nos jours, c'est malheureusement la mauvaise orchestration avec la mauvaise tonalité qui est la plus souvent entendue et jouée.

https://www.youtube.com/watch?v=MenIhT7umeM (ré majeur, album))
https://www.youtube.com/watch?v=geMxPQMAYYo (ré majeur, concert)

PS : je n'ai pas trouvé de version en mi bémol sur le net ...

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Schubert se signale surtout par sa musique vocale et l'on peut dire qu'il est le véritable créateur du chant allemand, le lied ... avec plus de 600 lieder, il témoigne d'une grande créativité artistique ... exposé d'une idée musicale ou poétique alliant la combinaison voix-piano, le lied témoigne d'une nouvelle sensibilité artistique ayant pour thèmes principaux la nature, l'exaltation du moi, le fantastique, le nocturne …

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Schubert n'innove pas dans la forme mais enrichit les oeuvres de ses qualités personnelles : jaillissement mélodique, richesse harmonique, subtilité des modulations ... ses oeuvres sont rarement virtuoses, à la fois à cause de leur destination (pour amateurs éclairés) mais aussi par le peu de goût du compositeur pour la "virtuosité technique" ... l'effectif instrumental est original : il comporte un piano, un violon, un alto, un violoncelle et une contrebasse

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Cette musique sombre et tragique, s'est imposée comme une des plus belles de Schubert.

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Aucune oeuvre dans la carrière de Mendelssohn ne résume à elle seule le génie enchanté de son inspiration ... tous s'accordent, parmi les compositeurs, de Berlioz (admirateur exigeant de Shakespeare) à Schumann, sur la sensibilité du jeune Félix, capable d'exprimer en musique, l'univers féerique du Songe d'une nuit d'été.

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Le traitement expressif de l'orchestre est sans précédent ... la musique exprime alternativement la beauté (au début), l'élégance (de la scène de bal), le pastoral (les champs), les ténèbres (l'échafaud), le démoniaque (le sabbat) ... une révolution dans l'art de l'orchestration : les anciens recherchaient une musique claire et distincte et utilisaient pour cela la sonorité native des instruments, mais Berlioz ordonnait à l'orchestre de murmurer, de chanter, de crier et même de hurler.

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Le prélude est une pièce à la structure non définie, traduisant divers états d'âme ... Chopin l'utilisa dans une infinie variété de formes ... les préludes sont la partie la plus dynamique de sa musique, explorant toutes les tonalités, avec des harmonies surprenantes et d'énigmatiques mélodies ...

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Le cycle de lieder décrit toutes les nuances d'un premier amour, passant de la joie première à la déception et au renoncement.

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Le quintette avec piano op.44, oeuvre riche ouvrit la voie aux quintettes de Brahms, Franck et Dvorak

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Un mouvement unique englobe les cinq thèmes de mouvements et sonates antérieures, transformés et combinés, et annonce le procédé du leitmotiv de Wagner ... c'est une pièce importante du répertoire pour piano

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La pièce "Mephisto-waltz n°1" est audacieuse et spectaculaire, les parties démoniaques sont tempérées par un passage central, où la musique montre qu'ils ont sombré dans l'océan de leurs propres péchés.

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Cette dernière oeuvre de Bruckner porte l'empreinte de la solitude et d'une spiritualité que ne connaissaient pas ses compositions précédentes ... le chromatisme et les dissonances sont relevés par l'absence de conclusion, qui renforce son caractère sombre et prémonitoire.

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La plus dense et la plus accessible des symphonies de Brahms, pétrie de tension et d'héroisme, mais aussi empreinte de douceur et de lyrisme ...

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Œuvre d'arrière-saison, d'arrière-vie, ce quintette déploie ses méandres sans pathétique, avec l'infinie tendresse de ceux qui s'en vont, en souriant, par la porte du fond d'une vie remplie de bien d'espérances flétries ... Brahms s'efface et la voix de la clarinette s'enroule mélancoliquement comme une berceuse contemplative, sans la moindre révolte ... Œuvre heureuse finalement, ce quintette est le journal intime mais pudique de toutes les feuilles qui savent qu'elles vont tomber bientôt.

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On divise généralement ses symphonies selon trois périodes :

La première période, marquée par son interprétation des poèmes du recueil "Des Knaben Wunderhorn" et parsemée de mélodies venant de sa propre mise en musique de ces mêmes poèmes, comprend les quatre premières symphonies.

Dans la deuxième période, comprenant les trois symphonies suivantes, l’expression devient plus sévère, plus tragique. Elle impressionna le public viennois tout autant qu’elle influença d’autres compositeurs.

La dernière période est marquée par une importance croissante de la polyphonie et comprend la symphonie n° 8 dite « des mille », la neuvième symphonie, la dixième, inachevée, ainsi que le cycle de lieder avec orchestre Das Lied von der Erde (le Chant de la terre).

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« symphonie pour ténor, alto (ou baryton) et grand orchestre » composée par Gustav Mahler d’après La Flûte chinoise de Hans Bethge ... il s’agit d’une suite de six lieder interprétés successivement par les deux chanteurs solistes ... la durée de l'ensemble, soixante minutes environ, autorise le terme de symphonie, que Mahler avait par ailleurs employé pour tenter de contourner une supposée malédiction de la neuvième symphonie.

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Le Prologue, célèbre à travers le monde entier, fut utilisé dans le film "2001, l'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick.

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On peut considérer les Quatre derniers lieder comme le chant du cygne de la musique romantique, à une période où l'atonalité domine chez les compositeurs dont Arnold Schönberg.

Les textes des trois premiers poèmes sont de Hermann Hesse, écrivain plus connu pour ses romans que pour sa poésie ... le dernier poème est de Joseph von Eichendorff ... l'ensemble présente un raccourci saisissant sur le cycle de la vie, du « printemps » au « soleil couchant »