pas de repos pour un tueur

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Classique du film de tueur à gages qui essentialise la trame scénaristique et les motifs de ce genre de film : un personnage solitaire, d'un professionnalisme absolu, pris en étau entre la police qui le suspecte et les commanditaires qui cherchent à se débarrasser de lui.

Annotation :

Au contraire de l'ambiance ouatée et abstraite du "Samouraï", "Le chacal" s'ancre dans le réalisme grâce à son intrigue politique et à la forme du road-movie permettant de dépeindre l'époque, la société et le territoire.
Le film capte l'attention par un système très simple : le tueur a toujours un coup d'avance, à la fois sur la police, mais aussi sur le spectateur. On est témoin de ses actions, sans pouvoir deviner ce qu'il a en tête. L'impénétrabilité du personnage le rend mystérieux et fascinant, d'autant que ses actions sont toujours ingénieuses et imprévisibles (un mécanisme que l'on retrouve souvent dans "Breaking Bad"). La mise en scène épouse ce point de vue externe : beaucoup de plans moyens qui laissent le personnage évoluer dans le décor. Un décor "habité", avec un bon sens de l'observation sociologique, contrairement à beaucoup de films américain qui donne une vision "carte postale" de l'europe.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=h6xMnTPEzPo

Annotation :

Par rapport au "Samouraï", "Le Doulos" adopte une mise en scène plus ludique et vivante, faisant le grand écart entre la stylisation expressionniste du film noir américain et des images prises sur le vif, façon "nouvelle vague".
Le personnage de Belmondo est plus bavard et malicieux que le Samouraï ou le Chacal, cependant le film est aussi construit sur l'impénétrabilité et l'ambiguïté du personnage : quel est son but, quel est son plan? Est-ce un traître ou un ami? Voir la scène entre Silien et Thérèse.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=HDvEzZ1ACKc

Annotation :

Film très expérimental dans sa forme, en cinémascope noir et blanc. Les audaces visuelles peuvent peut-être nous inspirer. Les 3/4 du film sont hors-sujet par rapport au projet de "Pas de repos", mais la partie autour des exécutions sont intéressantes de par leur originalité : le meurtre de l'ophtalmo notamment, et aussi l'utilisation d'une montgolfière. Aussi une superbe scène de fusillade sur une jetée.
Bande-annonce:
https://www.youtube.com/watch?v=PKFNaP1H9HM

Annotation :

"Ghost Dog" se détache de l'intrigue policière pour se concentrer sur le mode de vie du personnage. Le parallèle entre l'état d'esprit d'un tueur à gages et celui d'un samouraï est directement repris du film de Melville, en plus de nombreux autres motifs : l'oiseau, le rituel du vol de voiture, la jeune femme témoin du meurtre etc.
Il reprend aussi des éléments de "la marque du tueur" (le meurtre par les canalisations, le papillon se posant sur la lunette du fusil) et des personnages de mafieux italiens sortis d'un film de Scorsese.
Bande-annonce:
https://www.youtube.com/watch?v=Rml5ehAl7SM

Annotation :

Film de tueur à gages, mais un peu hors sujet par rapport à "Pas de repos" puisqu'il s'agit d'une approche plus poétique et philosophique.
bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=uKB7V86grMg

Annotation :

Un jeune homme, témoin du meurtre de son père étant enfant, retrouve et assassine un par un les coupables.
Film de série B à l'imagerie à la fois très virile (la moto, la chasse, la lumière crue du soleil, le gros chien, des musiques rock bien agressives) et mélancolique (le visage angélique du tueur (qui rappelle l'innocence de l'enfant témoin du meurtre de son père), des musiques pop très "Beattles").
On retrouve le thème de l'homme solitaire qui démantèle à lui tout seul un réseau. Avec le sens du tragique de l'homme vaillant qui se bat contre plus gros que lui, et qui est pré-destiné à l'échec. A la fin du film, lorsque le filet se resserre sur lui, le personnage est comparé à un taureau de corrida, qui se démène alors que le jeu injuste est plié d'avance.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=Li1lJTSAjTQ

Annotation :

Un petit caïd est recruté par un clan de yakuzas, mais son comportement laisse penser que son but réel n'est pas de servir le clan, mais de le détruire de l'intérieur.
L'intrigue d'un homme seul qui manigance pour faire s'effondrer un système, d'un rebelle contre la hiérarchie, du petit rouage qui devient un électron libre, rappelle celle de "Pour un poignée de dollars", de "Yojimbo" ou de "Underworld USA".
Le style visuel est nerveux et extravagant, à l'image du personnage principal qui semble monté sur ressort, alternant immobilité assurée et mouvements soudains et énergiques.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=RY-cennt8CQ

Annotation :

A la manière de "strip tease", on suit le quotidien d'une brigade de gendarmerie dans la campagne. Scène hyper touchante d'un cinquentenaire qui porte plainte contre son patron (licenciement abusif si je me souviens bien). Personnage intéressant de la jeune gendarmette affectée dans ce patelin alors qu'elle n'est jamais sortie de la banlieue parisienne.
extrait:
https://www.youtube.com/watch?v=twL1haKDlh8

Annotation :

Documentaire sur les gilets jaunes et le déclassement des habitants de la ruralité/périphérie.

Annotation :

Moins expérimental que "La marque du tueur" et intrigue moins complexe que "La jeunesse de la bête", "Le vagabond de Tokyo" est un film à l'esthétique ultra pop. L'histoire est politiquement proche de celle de "Pas de repos" : un jeune yakuza protège son supérieur avec zèle et fidélité, mais découvre à travers le film que les chefs ont vite fait de sacrifier leurs pions lorsqu'il s'agit de se maintenir au pouvoir.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=CQF_5LMPIEc

Annotation :

Le personnage de Drive n'est pas tueur à gages, mais l'on retrouve la figure du travailleur, ne vivant que pour sa fonction, bon dans son domaine, et vendant sa force de travail en simple executant, sans se soucier de la finalité morale de ce qui lui est demandé. Il est évidemment mutique, solitaire et mélancolique, comme "le samouraï", mais le développement de l'intrigue le rapproche finalement plus de la figure du chevalier servant (protéger la veuve et l'orphelin) que de celle d'un samouraï (fidélité au seigneur)

Annotation :

Un film sur la camaraderie plutôt que sur la solitude du tueur. Donc plus proche du "Cercle rouge" que du "Samouraï" notamment par le thème des rencontres prédestinées, illustré dans "the mission" par le montage du générique de début. Cela peut être inspirant pour les relations entre les tueurs de "Pas de repos". Johnnie To a ingénieusement supprimé du scénario un maximum de dialogue pour rendre le film entièrement visuel : gestes, regards, mouvements de caméra, placements dans le cadre.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=XoxrYestsFs

Annotation :

Je l'ai vu mais je m'en souviens plus.

Annotation :

Vu il y a longtemps (à revoir). De nombreux emprunts scénaristiques et thématiques au "Samouraï" de Melville. Mais formellement, le minimalisme melvillien laisse place aux chorégraphies spectaculaires, inspirées des wu xia pian hongkongais (sur l'influence des films de sabre sur les polars hongkongais : voir la vidéo de la chaîne Accented Cinema https://www.youtube.com/watch?v=kZpJtRuljBM ).

Annotation :

Film de tueur à gages hyper classique. Intéressant à voir pour connaître le cahier des charges à remplir pour ce genre de film. Mais assez ennuyant.

Annotation :

Fuller dresse un portrait sans jugement moral du pickpocket : c'est avant tout un travailleur, ayant un savoir-faire, marginalisé par une société dont les intérêts ne rejoignent pas les siens.