Philosophie

Annotation :

Sous la direction de Luc Brisson, les "Oeuvres complètes de Platon" aux éditions Flammarion, à prix modique.

Je n'ai pas "tout" lu, mais "La République", "Le Banquet", "Phédon", "Timée", "Gorgias", "Phèdre", etc. demeurent incontournables. En éditions séparées chez GF.

Georges Leroux a fait une excellente traduction (avec introduction et notes) de "La République" aux éditions GF Flammarion (GF 653), Paris, 2002 et (revue et corrigée) 2004. Il était professeur de philosophie à l'UQAM où j'ai pu avoir une idée de l'immensité de sa culture.

Platon a alimenté la réflexion des plus grands penseurs en philosophie, jusqu'à Heidegger, Derrida et Deleuze, entre autres.

Annotation :

Aristote, après Platon, un autre pilier de la pensée grecque.

Il faut aussi ajouter "Éthique à Nicomaque", "Physique", "Métaphysique", "Catégories", "Rhétorique", etc. Aux éditions GF, du Seuil, coll. Points, divers traducteurs.

Mais pour l'oeuvre intégrale du Stagyrite : "Aristote", trad. et présentation, notes sous la direction de Pierre Pellegrin, aux éditions Flammarion. C'est presque 3000 pages, incluant aussi les "Fragments", donc pour le moins exhaustif. Évidemment, l'achat est récent et je n'ai fait que feuilleter, encore que j'ai déjà lu les oeuvres principales, il n'en demeure pas moins qu'une relecture accompagnée d'écrits encore inconnus d'Aristote éveille la curiosité philosophique.

Mais la référence, à mon avis, pour aborder l'oeuvre d'Aristote demeure Pierre Aubenque : "Le problème de l'être chez Aristote" (Presses Universitaires de France).

Annotation :

Incontournable !

Ci-contre, la traduction (éditions Gallimard, coll Folio essais no 145, 1980), sous la direction de Fernand Alquié, de Alexandre J.-L. Delamarre et François Marty et celle de P. Archambault (préfacée par Luc Ferry, Éd. GF-Flammarion, no 257, 1987) : les deux traudctions sont faites"à partir de la traduction de Jules Barny. Autre traduction, aux PUF (Quadrige no 61) par A. Tremesaygues et B. Pacaud (préface de Ch. Serrus).

Et ensuite : "Critique de la raison pratique" : deux traductions : sous la dir. F. Alquié, trad. Luc Ferry et Heinz Wissmann, Gallimard, coll. Folio essais no 133, 1985) et trad. François Picavet (et intro. de F. Alquié, PUF, coll. Quadrige, 1943).

"Critique de la faculté de juger" : trad., présentation, bibliog., chronologie par Alain Renaut, GF-Flammarion, no 1088, 1995.

Et pour compléter "Fondements de la métaphysique des moeurs" (GF), "Anthropologie" (GF), "Logique" (Éd. Vrin, Librairie philosophique),"La philosophie de l'histoire" (Aubier-Montaigne), "Prolégomène à toute métaphysique future (Librairie philosophique", Vrin), "Vers la paix perpétuelle, Que signifie s'orienter dans la pensée ?, Qu'est-ce que les lumières et autres textes" (GF-Flammarion, no 573).

Pour les commentateurs, il y a Deleuze "La philosophie critique de Kant" (PUF), Alain Renaut "Kant aujourd'hui" (Flammarion, coll. Champs), Luc Ferry "Kant", Alexis Philonenko "L'oeuvre de Kant : la philosophie critique", Mai Lequan, "La philosophie morale de Kant", pour n'en citer que quelques uns.

En 2004, Fabien Capeillères : "Kant philosophe newtonien", Éd. du Cerf.

Soit dit en passant, Heidegger était un très grand lecteur de Kant (même s'il "violente" parfois, quelque peu, l'esprit du texte) : "Qu'est-ce qu'une chose ?" et "Kant et le problème de la métaphysique" (aux éditions Gallimard, coll. Tell, respectivement nos 139 et 61). Il importe d'avoir lu préalablement "Critique de la raison pure".

Au PUF, en 2000, "Lectures de Kant, Le problème du dualisme" de Christophe Bouriau. On discute de l'apport des néokantiens et des postkantiens : l'auteur donne un aperçu approfondi des successeurs de Kant.

Annotation :

Oeuvre principale de Spinoza : plusieurs traductions sont disponibles mais ne se valent pas toutes. Celles de Bernard Pautrat et Charles Appuhn sont excellentes : ce dernier a traduit l'intégralité des oeuvres de Spinoza, outre l'Éthique, Traité politique et Lettres, Traité de la réforme de l'entendement,, Court Traité, Les Principes de la philosophie de Descartes, Pensées métaphysiques, Traité théologico-politique ; le tout en quatre volumes à prix modique aux Éditions Garnier Frères. Autres traductions : Roger Caillois (Gallimard, coll. Folio essais no 235), Henri Lurié (Éditions du Rocher, 1974).

Pour les commentateurs : évidemment, Gilles Deleuze "Spinoza et le problème de l'expression" (Éditions de Minuit), et "Spinoza, philosophie pratique" (Éditions de Minuit, coll. Reprise), Étienne Balibar "Spinoza et la politique" (PUF, coll. Philosophies), Charles Ramond "Dictionnaire Spinoza (Éditions Ellipses), Lorenzo Vinciguerra (sous la dir.) "Quel avenir pour Spinoza" (Éditions Kimé), et surtout Maxime Rovere "Spinoza, méthodes pour exister" (CNRS Éditions), Pierre-François Moreau "Spinoza, L'expérience et l'éternité (PUF, coll. Épiméthée). Pour les débutants : Roger Scruton "Spinoza" (Éditions du Seuil, coll. Points, Essais no 440).

Éric Delassus, "Spinoza", éd. Ellipses, coll. "Connaître en citations" donne un panorama intéressant.

Aux mêmes éd., Pascal Sévérac et Ariel Suhamy, coll. Philo-philosophes : "Spinoza".

D'autres pourraient s'ajouter, encore que pas encore lus : Martial Guéroult, Alexandre Matheron, Leon Brunschwicg, Fernand Alquié.

Annotation :

Avec "Discours de la méthode"...

Nicolas Grimaldi : "L'expérience dans la pensée de Descartes", Denis Moreau "Dans le milieu d'une forêt, Essai sur Descartes et le sens de la vie" (Éditions Bayard). Deux livres excellents.

Solange Gonzalez, chez Ellipses, coll. "Connaître en citations", donne un panorama de la philosophie cartésienne, sans jamais tomber dans la superficialité.

Enfin, la critique de Spinoza sur la philosophie cartésienne, cf. ci-haut à l'article Spinoza.

Annotation :

Incontournable dans la philosophie médiévale.

Aussi à lire "Somme contre les Gentils" et "Contre Averroès" aux Éditions Garnier Frères.

Si la pensée, dans sa formulation, se montre dépendante d'Aristote, les questions théologiques font toujours référence et demeurent d'actualité. St-Thomas demeure, en ce qui concerne la théologie trinitaire, très inspiré. Évidemment, c'est à un autre niveau. À la fin de sa vie, il aurait admis que tout cela n'était que "de la paille" suite à une apparition.

Il importe de dépasser certains préjugés à la mode pour aborder cette oeuvre étrangère à la philosophie nietzschéenne et à ses continuateurs.

Annotation :

Ainsi que les "Gai savoir", "Crépuscule des idoles", "Par delà le bien et le mal", "Considérations inactuelles", "La Volonté de puissance" (en 2 volumes), "Ecce Homo", "La naissance de la tragédie", "Aurore", "Humain, trop humain", "Contre Wagner", "Aurore", etc.

Les commentateurs sont légion : Gilles Deleuze "Nietzsche" et "Nietzsche et la philosophie" (PUF), Pierre Klossowski "Nietzsche et le cercle vicieux" (Mercure de France), Philippe Sergeant "Nietzsche : l'humour à l'éternel retour" ; Rüdiguer Safranski "Nietzsche, biographie d'une pensée", Michel Haar "Nietzsche et la métaphysique" (Gallimard, coll. Tel), Charles Murin "Nietzsche, Problème. Généalogie d'une pensée" (Presses de l'Université de Montréal, Vrin), Karl Jasper "Nietzsche" (Gallimard, coll. Tel), Karl Löwith "De Hegel à Nietzsche" (Gallimard, coll. Tel), Bernard Pautrat "Nietzsche, Versions du soleil" (éd. Seuil), Eugene Fink, "La philsophie de Nietzsche" (Éditions de Minuit), Angèle Kremer-Marietti et Sarah Kaufman ont écrit "Nietzsche et la métaphore" et "Nietzsche et ses labyrinthes", Colloque de Cerisy aux éditions 10/18 : "Nietzsche" (deux volumes avec divers auteurs).

Heidegger : "NIetzsche" (tome 1 et 2 aux éditions Gallimard NRF) demeure un jalon dans la compréhension de la pensée nietzschéenne, d'une part, et dans l'évolution de la pensée heideggerienne, d'autre part.

Daniel Halévy, "Nietzsche" (Livre de Poche, coll. Pluriel), et Dorian Astor "Nietzsche" (Gallimard, coll. Folio no 74) ont fait d'excellentes biographies de ce philosophe très controversé. Astor a aussi écrit "Nietzsche, la détresse du présent" (Folio no 591). Pablo d'Ioro "Le voyage de Nietzsche à Sorente" (CNRS Éditions) relate, avec une description minutieuse et documents à l'appui, cette période de transformation de la pensée de Nietzsche.

Plus récemment : Patrick Wotling "La philosophie de l'esprit libre, introduction à Nietzsche" (Éditions Flammarion, coll. Champs essais no 859, Paris, 2008) et Didier Rance "Nietzsche et le Crucifié, Turin 1888" (Éditions Ad Solem, 2015).

Aux Éditions de l'Herne (2004), "Les cahiers de l'Herne" sur Nietzsche : un ouvrage collectif dirigé par Yves-Jean Harder chez Flammarion (coll. Champs claissiques no 1136) paru en 2014, revêt un intérêt pour la critique de la civilisation et de la morale, et surtout de la métaphysique en lien avec la transmutation des valeurs.

Victor Lévi-Beaulieu, éd. VLB, a écrit "666, Frédérich Nietzsche, Dithyrambe beublique".

Annotation :

Trois traductions : celle de Jean Hypolite (Aubier-Montaigne, deux tomes) et de Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière (deux tomes, Gallimard), et, plus récente (2012), Jean-Pierre Lefebvre (avec présentation, GF Flammarion, no 1493).

Très aride comme lecture, pire que Kant (déjà pas évident au premier abord).

Ensuite, tout aussi incontournable : "Science de la logique" (Aubier-Montaigne). Aussi : "La raison dans l'histoire" (éd. 10/18), "Esthétique" (Flammarion, coll. Champs, quatre volumes) ; "Principes de la philosophie du droit" chez Gallimard, coll. Tel no 148 ; "Théorie de la mesure" au PUF.

Kojève "Introduction à la lecture de Hegel" (coll. Tel) ; Angèle Marietti "La pensée de Hegel" (Éditions Bordas) peuvent aider à la difficile lecture de Hegel. Ou encore,Pierre Dulau, "Hegel, pas à pas" aux éditions Ellipse. Mais, pour la "Phénoménologie de l'Esprit", Pierre-Jean Labarrière a écrit "Introduction à une lecture de la Phénoménologie de l'Esprit (Aubier-Montaigne, Paris, 1979).

Jean-Marie Vaysse, au PUF, coll. Philosophies, no 114 : "Hegel Temps et histoire. Aux mêmes éditions (no 19) Gérard Bras, "Hegel et l'art".

Marx était hégélien au départ et il en a retenu ce que Lénine appelle le "noyau rationnel de la dialectique" qu'il a inversé pour l'intégrer au matérialisme dialectique. Cependant, Labarrière se montre critique à ce sujet.

Évidemment, à déconseiller pour les esprits frivoles. Mais pour "Connaître en citations", aux éd. Ellipses, Christian Godin ; "Hegel".

Annotation :

Oeuvre séminale, incontournable du XXe siècle. Heidegger y fera souvent référence dans ses écrits ultérieurs. De façon générale les éditeurs, sauf exceptions (Lettres sur l'humanisme), sont Gallimard (NRF).

Il faut ajouter "Nietzsche" (deux volumes), "Kant et le problème métaphysique", "Qu'est-ce qu'une chose ?", "Lettres sur l'humanisme", "Introduction à la métaphysique", "Concepts fondamentaux", "Qu'appelle-t-on penser", "Le principe de raison", "Conférences", "Chemins qui ne mènent nulle part", "Questions I et 2", "Questions III et IV", "L'idéalisme allemand, Schelling", "Phénoménologie de l'intuition et de l'expression" "Approche de Hölderlin", "Acheminement vers la parole", "Phénoménologie de la vie religieuse", " Hegel, La Phénoménologie de l'Esprit", "Aristote, Métaphisyque 0, 1-3", etc.

George Steiner "Martin Heidegger" (Michel Albin, coll. Champs, essais no 810) ; Jacques Derrida "Heidegger et la question" (aussi coll. Champs, essais), Françoise Dastur "Heidegger et la question du temps (PUF, coll. Philosophies no 26). Aussi, aux éditions Ellipse : Emmanuel Carsin, "Heidegger, pas à pas".

Pour approfondir la pensée de Heidegger : "Heidegger et l'expérience de la pensée" de Henri Bireault, Éd. Gallimard, nrf. ; Philippe Capellle "Philosophie et théologie dans la pensée de Martin Heidegger" (Éd. du Cerf) ; Céline Beloq "Être soi avec Heidegger" (Éd. Eyrolles). Fernand Couturier : "Monde et être chez Heidegger" (Presses de l'Université de Montréal) ; Jean-Luc Marion "Réduction et donation : recherches sur Husserl, Heidegger et la phénoménologie", Alain Boutot, "Heidegger et Platon" (PUF).

Toutefois, malheureusement, mais il faut le mentionner, il y a un bémol à Heidegger : Donatella Di Cesare a été vice-présidente de l'association "Martin Heidegger" de 2011 à 2015 ; elle a démissionné et écrit en 2016, aux éd. du Seuil "Heidegger, Les Juifs, La Shoah, Les Cahiers Noirs". Il s'agit d'une mise en évidence fort documentée des liens entre la métaphysique d'Heidegger et son antisémitisme. On y dit, entre autre, ceci : "Il s'agit de briser le tabou affirmant que la raison philosophique n'a pas pu concevoir la barbarie." Il importe, pour se faire une bonne opinion, d'avoir préalablement lu "Heidegger à plus forte raison"

Collectif chez Fayard, "Heidegger à plus forte raison" (2007), notons Fédier, Dastur parmi les auteurs. Il s'agit, en fait, d'une réplique au livre de E. Faye "Heidegger/l'introduction du nazisme dans la philosophie.

Annotation :

Oeuvre incontournable, véritable référence des communistes. Plusieurs traductions et éditeurs : Éditions sociales Tome I, trad. par J. Roy (révisée par Marx) GF no 213 ; tome I, tome II et III et Théories sur la plus-value, par Mme C. Cohen-Solal et Gilbert Badia, Tome I, II et III, Gallimard (trad. Maximilien Rubel, coll. Folio, Essais). Plus récemment, sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre le Tome I aux éd. PUF, coll. Quadrige.

J'aimais beaucoup la traduction faite aux Éditions sociales, mais le travail de l'équipe de J.-P. Lefebvre pour le tome I vaut le déboursé.

Et aux éditions 10/18, "Un chapitre inédit du Capital" complète cette oeuvre magistrale.

Il faut aussi compléter avec "Critique de l'économie politique" (chez 10/18), "L'Idéologie allemande" (avec Engels, Éditions sociales), les "Manuscrits de 1844" (Éditions sociales).

Michel Henry aborde Marx d'une façon très originale, "Marx" (Gallimard, coll. Tel). C'est une large synthèse de toute l'oeuvre de Marx mais interprétée de façon fort différente mais en lien avec la phénoménologie.

Althusser "Pour Marx" et "Lire le Capital" (avec Macherey, Rancière et Balibar, éditions Maspéro) pour une approche plus structuraliste. Étienne Balibar "Cinq études du matérialisme historique" (Maspéro) aide à comprendre.

Maurice Godelier (aux éditions Maspéro, deux tomes) "Rationalité et irrationalité en économie".

Il serait trop long d'énumérer tous les commentateurs mais disons qu'avec ces références, il ne fait aucun doute que le panorama sera suffisamment large.

Évidemment, Engels a écrit "Dialectique de la nature", "Anti-Dürhing", "Ludwig Feuerbach", etc. mais aussi contribué pour compléter les éditions du Capital par des notes, etc.

Enfin, toutes les oeuvres de Marx et Engels sont accessibles sur Internet, cependant, la lecture en bouquin me semble plus agréable.

Annotation :

Il importe, tout comme Épicure (très loué par Lucrèce qui s'en inspire d'ailleurs) d'aller dans le texte. Deleuze et autres y feront souvent référence.

Dans la même veine, Pierre-Marie Morel a traduit Épicure dans "Lettres, maximes et autres textes" aux éditions GF.

Enfin, plus lointain, il y a "Fragments" d'Héraclite (trad. J.-F. Pradeau, GF no 1097). Thodar Kessidi a écrit "Les origines de la dialectique matérialiste, Héraclite", aux Éditions du Progrès (URSS, 1973).

"Les écoles présocratiques" chez Gallimard, coll. Folio essais, édition établie par Jean-Paul Dumont.

Pour une vue panoramique des philosophes grecs : "Les grands philosophes de la Grèce antique" de Luciano de Crescenzo, Éditions de Fallois, Livre de Poche no 4306 de la coll. biblio-essais.

Pour approfondir : "Philosophie grecque" PUF (coll. Premier cycle), sous la dir. de Monique Canto-Sperber.

Il y a aussi, surtout, Jacques Desautels : "Dieux et mythes de la Grèce ancienne" aux Presses de l'Université de Laval. Une série télévisée avait été faite : beaucoup de passion dans ses présentations qui en font un conférencier hors-pair. D'où l'achat de ce livre qui m'apparaît maintenant des plus importants.

Dans le même registre : Edith Hamilton a écrit "La mythologie, ses dieux, ses héros et ses légendes", Poche Marabout, coll. Vie quotidienne. C'est aussi une excellente synthèse.

Annotation :

Oeuvre très importante de Michel Foucault.

Ajoutons en priorité : "Surveiller et punir", "Histoire de la folie", "Archéologie du savoir", "L'ordre du discours", "Naissance de la clinique", "La volonté de savoir" (trois tomes, Gallimard, coll. Tel).

Il y a aussi "Dits et écrits" que je n'ai encore pas lu.

Collectif : "Foucault, Deleuze, Derrida, pensées rebelles".
Deleuze "Foucault" (éd. de Minuit),
Didier Eribon "Michel Foucault" (Champs, essais),
P. Artières et M. Potte-Bonneville "D'après Foucault" (Éditions Points, coll. Essais no 683).

Pour les débutants, néophytes ou experts : Deleuze a laissé un cours très intéressant et toujours accessible sur Internet.

Baptiste et Faustine Jacomino ont écrit "Foucault, éd. Ellipses, "Connaître en citations", c'est cinquante citations qui "par la variété des phrases citées" permet de connaître "le parcours d'une pensée qui souvent bifurque et se corrige elle-même."

Annotation :

Avec "De la séduction" (Denoël), "Le système des objets", "La société de consommation" (Denoël, Folio essais), "Stratégies fatales".

Un penseur très original et qui donne à réfléchir en sortant des sentiers battus.

Annotation :

Oeuvre très importante avec "la Différance", "La dissémination" (Points, essais) et, surtout "La grammatologie" (Éditions de Minuit). Évidemment, "La voix et le phénomène" (PUF).

Ensuite "Marges de la philosophie", "Positions" (Éd. de Minuit), "Foi et savoir" (Points, essais), "Heidegger et la question" (Champs, essais), "La vérité en peinture" (Champs, essais), "Éperons", etc.

Philosophe de la déconstruction que l'on associe le plus souvent avec Foucault et Deleuze.

Annotation :

"L'être et l'événement" est une oeuvre majeure d'Alain Badiou, plus forte (à mon avis) que "Théorie du sujet" (Éd. du Seuil). Il faut s'imprégner de la théorie des ensembles et sa logique tout en ayant des prérequis philosophiques (Spinoza, Kant, etc.).

Dans la même veine, "Le Séminaire, L'Un, Descartes, Platon, Kant, 1983-1984", Éditions Fayard, coll. Ouvertures, 2016. Badiou donne la pleine mesure de son érudition et de sa profondeur. Devrait paraître cet automne sur le même thème avec Aristote, Spinoza, Hegel.

Il a écrit le très pertinent "Le concept de modèle" aux éd. Maspéro, "Théorie de la contradiction" aux mêmes éditions.

Plus récemment, maître Badiou s'est aventuré dans St-Paul (Saint Paul, la fondation de l'universalisme, PUF)... mais pour qui connaît les épîtres, il s'avère que, malgré la grande estime que j'ai pour ce philosophe hors-norme, sa lecture demeure très partiale déjà dans les prémisses, de sorte que le filtre rejette l'essentiel.

Par contre, Badiou a écrit un excellent livre sur Gilles Deleuze : "Deleuze, la clameur de l'être" (Éditions Pluriel). C'est un auteur courageux et profond, incontournable.

Je n'ai pas terminé d'en faire le tour, Mais disons que le principal y est.

Annotation :

"L'Anti-Oedipe" suivi de "Mille plateaux" (Éditions de Minuit) avec Félix Guattari.

S'inscrit dans le mouvement antipsychiatrique avec pour concept central le Corps Plein Sans Organe (CPSO) où les "machines désirantes" entrent en jeu.

Toute l'oeuvre de Deleuze est à considérer, particulièrement et surtout :

1- Différence et répétition (PUF)
2- Logique du sens (éditions 10/18 et éditions de Minuit)
3- Spinoza et le problème de l'expression ; et pour compléter "Spinoza, philosophie pratique" (PUF)
4- Nietzsche et la philosophie (PUF)
5- Le Pli, Leibnitz et le baroque (Éd. de Minuit)
6- Empirisme et subjectivité (Hume) (PUF),
7- Foucault (PUF)
8- La philosophie critique de Kant (PUF, coll. Sup)
9- Kafka, pour une littérature mineure, écrit avec Guattari.
10- L'image-temps, et L'image mouvement (Éd. de Minuit, 2 tomes)
11- Le bergsonisme (PUF)
12- Proust et les signes (PUF).
13- Francis Bacon, la logique de la sensation (Seuil, coll. L'Ordre philosophique, 2002)

S'ajoutent aux éd. de Minuit : Deux régimes de fous, Critique et Clinique, L'Île déserte et autres textes, Lettres et autres textes, Pourparlers ; et chez Flammarion, coll. Champs no 343 (avec Claire Parnet) : Dialogues. Enfin, en DVD, il y a "L'Abécédaire".

Badiou a fait une belle critique de Deleuze dans "Deleuze, la clameur de l'être". Jean-Clet Martin "La philosophie de Gilles Deleuze" (Petite Bibliothèque Payot), Guillaume Sibertin-Blanc "Deleuze et l'Anti-OEdipe, la production du désir" (PUF, coll. Philosophies), P. Marrati, F. Zourabichvili et A. Sauvanargues "La philosophie de Deleuze" (PUF), Erik Del Bufalo "Deleuze et Laruelle, de la schizo-analyse à la non-philosophie" (Éditions Kimé).

Igor Krtolica "Gilles Deleuze" (PUF, coll. Que sais-je ?) récemment paru (2015) peut aider à se familiariser avec la philosophie deleuzienne.

Collectif (dont Alain Badiou,, Lucien Vinciguerra, Jean-Clet Martin, Toni Negri, entre autres) : le numéro 20 de "Rue Descartes" (Collège international de philosophie, PUF, mai 1998) : "Gilles Deleuze, Immanence et vie". Plus récemment, chez Ellipse, coll. Connaître par citations : "Deleuze", par Daniel Adjerad.

Mais les trois plus importantes : Logique du sens, Différence et répétition, l'Anti-Oedipe. Ce sont des oeuvres très éclectiques et complexes mais qui donnent une idée de l'envergure de l'érudition de leurs auteurs. Stipulons l'influence indiscutable de Spinoza et de Nietzsche. Ensuite, Leibnitz, Simondon, Artaud, Bergson, Proust, etc. s'ajoutent.

Annotation :

Husserl, prédécesseur de Heidegger. Aux éditions Vrin "Méditations cartésiennes".

Dans la collection Tel (Gallimard) respectivement nos 94 et 151 : "Idées directrices pour une phénoménologie" (trad. Paul Ricoeur) et "La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale" (trad. Gérard Granel). Deux oeuvres importantes de ce grand philosophe.

Aux PUF, coll. Épiméthée, Husserl, "Logique formelle et logique transcendantale". Il y a aussi trois tomes de "Recherches logiques" : j'en ai déjà deux....

Jean-Luc Marion "Réduction et donation" (cf. plus haut Heidegger) pour mieux comprendre.

René Schérer : "La phénoménologie des 'Recherches logiques' de Husserl", PUF, coll. Épiméthée. Un excellent livre où l'approfondissement n'empêche pas la clarté.

Jacques English : "Le vocabulaire de Husserl", Ellipses.

Françoise Dastur, au PUF, coll. Philosophies no 60 : "Husserl, Des mathématiques à l'histoire. Une auteure très pointue, soit dit en passant. Idem pour son livre sur Heidegger aux mêmes éditions.

Annotation :

Oeuvre capitale où Freud introduit l'hypothèse controversée des "pulsions de mort" (et non les "instincts" comme la traduction de Jankélévitch le voudrait).

Toute l'oeuvre de Freud est à considérer, l'intégrale en 22 volumes de la "Standard Edition" (Alix Strachey) est en anglais mais avec accès à tous les textes. Cela dit, les principaux livres de Freud sont : "Trois essais sur la théorie de la sexualité", "Cinq psychanalyses", "L'interprétation des rêves", "Introduction à la psychanalyse", "Névrose, psychose et perversion", "Symptôme, inhibition, angoisse", "Malaise dans la civilisation", "Totem et tabou", "Abrégé de psychanalyse", "Nouvelles conférences sur la psychanalyse" et (à mon avis, surtout) "Métapsychologie" auquel le texte de "Pour introduire le narcissisme" peut s'ajouter. Enfin, "Le Moi et le Ça" où Freud introduit la deuxième topique.

Pour comprendre en profondeur, il faut lire Jean Laplanche "Vie et mort en psychanalyse". Il y a aussi Laplanche et Pontalis "Vocabulaire de la psychanalyse" (PUF) ainsi que le "Dictionnaire de psychanalyse" de Rolland Chemama. Ensuite, "De l'interprétation" de Paul Ricoeur (Seuil) ; Jacques Nassif, "Freud, l'inconscient" (Flammarion, coll. Champs).

Un incontournable, Otto Fenichel pour la théorie psychanalytique des névroses (PUF). Ensuite, il y a les "Écrits" et les "Séminaires" de Lacan, parfois arides. Mélanie Klein "Psychanalyse des enfants" (Puf). Françoise Dolto (au Seuil) : "L'image inconsciente du corps", "Au jeu du désir", "La foi au risque de la psychanalyse", et sa thèse de doctorat parue sous le titre "Psychanalyse et pédiatrie" (Seuil, coll. Points).

D'autres pourraient, en grand nombre, s'ajouter. Cela dit, il importe d'aller dans le texte plutôt que de se laisser dire n'importe quoi sur Freud en raison des tendances divergentes qui ont secoué, et secouent toujours, la psychanalyse. Idem pour les détracteurs superficiels lorsque l'on compare aux études de Lacan, particulièrement "Séminaire Livre XI : Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse" (Éd. Seuil, coll. Points no 217).

Une lecture partiale de Freud serait celle de Michel Onfray "Le crépuscule d'une idole" (Grasset, Livre de Poche no 32309) : auteur qui n'a visiblement pas lu (ou compris ?) Lacan, Dolto, Fenichel, Klein etc. Sa critique de la Métapsychologie, par ex., oublie que la "pulsion est un concept limite entre le psychique et le biologique", afin de la réduire au vitalisme.

Annotation :

À lire mais sans omettre le fameux "Tractus logico-philosophicus" (trad. française par Klossowski).

"Recherches philosophiques" est aussi dans la collection Tel (Gallimard) no 404. Chez Gallimard, traduit par Goldberg et Sackar : "Le Cahier bleu et le Cahier brun". Chez Gallimard, coll. Idées : "De la certitude", traduit par Jacques Fauve. Et tant qu'à y être : sa volumineuse correspondance aux éditions Gallimard nrf (pas donné cependant).

Gilles-Gaston Granger a fait un excellent livre "Wittgenstein" Éditions Seghers, coll. Philosophes de tous les temps, no 34 présentant l'essentiel de l'auteur.

Aux éditions de Minuit : Jacques Bouveresse a écrit "Wittgensetein, la rime ou la raison" ;

Au PUF, coll. Philosophies, Antonia Soulez a écrit (2004) "Wittgenstein et le tournant grammatical". Aux mêmes éditions (no 165, 2003), Christiane Chauviré : "Voir le visible : la seconde philosophie de Wittgenstein".

Annotation :

Avec "Le Citoyen" (éditions GF). Influence sur Spinoza entre autres.

"Léviathan" : La question des passions, de la politique et de l'État y sont abordées. Traduit par Gérard Mairet (Gallimard, Folio, essais no 375). Deleuze fait référence à Hobbes dans son Spinoza (1968).

Plus récemment (2016), Luc Foisneau a écrit "Hobbes, La vie inquiète", Éd. Gallimard, coll. Folio inédit essais no 617.

Annotation :

Résume sa doctrine, mais aux Éditions Aubier-Montaigne, en 2 tomes, il y a le "Traité de la nature humaine" qui est à considérer.

Deleuze, en 1953, a écrit un excellent livre sur Hume : "Empirisme et subjectivité" (PUF). Toutefois, de lecture plus "aisée" : Anthony Quinton, "Hume" (Seuil, coll. Ponits, essais no 439) permet un accès plus confortable à l'oeuvre (sans aller au même degré d'analyse et/ou de complexité deleuzienne).

Annotation :

Oeuvre importante de Leibnitz, avec la "Théodicée" .

On peut avoir "Discours de la métaphysique", "Essais de théodicée" et la "Mondadologie" aux éditions Flammarion, trad. Christiane Frémont, dans un seul volume !

Gilles Deleuze a écrit "Le Pli, Leibnitz et le baroque", aux éd. de Minuit mais dans l'optique qui est la sienne.

Signalons au passage que Leibnitz, outre le fait d'être un très grand mathématicien (Intégrales, trigonométrie, etc.) était aussi un excellent joueur d'échecs...

Annotation :

Les affinités de Deleuze et Lyotard sont bien soulignées dans ce livre. Évidemment, deux auteurs nietzschéens.

Lyotard a écrit aux éd. 10/18 : "Dérives à partir de Marx et de Freud", "Figurations", "Des dispositifs pulsionnels" ; aux Éd. de Minuit "La condition post-moderne", et "Économie libidinale", chez PUF (coll. Quadrige, 1954), "La phénoménologie". Tous intéressants à lire, parmi plusieurs autres. Lyotard dit "Mon livre" à propos du "DIfférend", aux éd. de Minuit pour en souligner l'importance.

Annotation :

Ainsi que "Matière et mémoire", "La pensée et le mouvant", "Essai sur les données immédiates de la conscience", "L'Énergie spirituelle", "Écrits philosophiques", "Les deux sources de la morale et de la religion" : tous édités au PUF avec les notes de F. Worms.

Deleuze a fait un livre excellent sur Bergson : "Le bergsonisme" (PUF).

À lire de Bergson, si les calculs mathématiques ne rebutent pas trop, "La durée" (PUF). Il s'agit d'un dialogue avec la théorie de la relativité d'Einstein... mais dont les conclusions ne cadrent pas tout à fait avec celles d'Einstein, par exemple au niveau du temps ; or les expériences scientifiques plus récentes donnent raison, encore une fois, à Einstein sur la contraction du temps en lien avec la vitesse et la masse.

Sur cette question, Elie During a écrit, récemment (2012) "Bergson et Einstein, la querelle du temps".

Frédéric Worms, "Bergson ou les deux sens de la vie" (PUF, 2004). Un livre plus qu'intéressant que je ne saurais trop recommander pour tout ceux qui s'intéressent à la philosophie de Berson !

Annotation :

Aux éditions Ellipses (le nom de l'auteur m'échappe), il y a aussi "Le vocabulaire d'Aristote" pour aider à la compréhension des concepts.

Plus largement : "Le vocabulaire grec de la philosophie" par Ivan Gobry (Éditions Ellipses) peut faire l'affaire aussi pour ceux qui ne connaissent (comme moi) ni la langue ni l'alphabet grec. Souvent, des auteurs comme Heidegger entre autres utilisent des mots, des concepts écrits en grec qui déconcertent ; or, je ne saurais trop conseiller ce livre plus qu'utile en pareilles circonstances.

Annotation :

Un excellent livre qui fait l'éloge de la folie et rappelle les Épîtres pauliniennes. On peut faire le lien facile avec les interprétations en vigueur concernant le Fou du Tarot de Marseille.

Annotation :

Un "classique" à lire ! (PUF, coll. Quadrige). "Connaissance de la vie" est aussi intéressant à lire.

Chez Vrin, "La formation du concept de réflexe aux XVII et XVIIIe siècle" est très instructif et vaut le déboursé.

Annotation :

Eco est un sémioticien de réputation internationale récemment décédé : "La structure absente" (Mercure de France), "Kant et l'ornithorynque" (Livre de Poche no 15026, Grasset), "De l'arbre au labyrinthe" (Livre de Poche, coll. Biblio essais, no 32400, Grasset & Fasquelle), "Le signe" (Livre de Poche), "La guerre du faux", "Lector in fabula", "Les limites de l'interprétation" (tous au Livre de Poche) témoignent, en effet, de l'envergure des recherches en sémiotique et sémiologie de Eco.

En outre, ses romans sont biens connus : "Le nom de la rose", "Le Pendule de Foucault", "Le cimetière de Prague", "Bodelino", "L'Île du jour d'avant", etc.

Annotation :

"De l'esprit des lois", Garnier-Flammarion, GF no 325, avec chronologie, introduction et bibliographie de Victor Goldschmidt. Ou chez Garnier (Classiques), Gonzague Truc.

Et "Lettres persaes" chez Garnier Frères (Classiques Garnier), Édition de Paul Vernière vaut le coût.

Annotation :

Évidemment sans oublier Jacques Desautel qui a écrit "Dieux et mythes de la Grèce ancienne" aux Presses de l'Université de Laval en 1988.