Pierre Perret : mon anthologie

Annotation :

"je vais maintenant vous le décrire : il est petit, mignon
Il a le tuyau d'échappement plutôt près du gazon
Des pieds au blair il est plein de cicatrices
Truffé de Valdas dans le tiroir à saucisses."

Annotation :

"Elle me dit : pour qui tu te prends ? T'as pas couvé la Tour Eiffel
On sent que t'es romantique comme une balance de charcutier
T'as la tronche en coin de rue et de la tomate sur les bretelles
Et même à la Chandeleur c'est pas par toi que je me ferais sauter."

Annotation :

"Quand Eve bigla Adam à poil comme une pièce de cinq francs
Elle dit au Grand Daron : Vot'Superman, c'est pas le Beau Serge
Et s'il y a vraiment que cézigue pour ensemencer tout le continent
C'est pas pour vous chabler, mais on n'est pas sortis de l'auberge."

Annotation :

"Elle te m'a coincé les labiales
Pour me dégivrer les amygdales"

Annotation :

"Lors me serrant près d'elle, tendrement je m'enquis :
Serait-il infidèle et vous ferait-il des courts-circuits ?
Au contraire, gémit-elle, c'est le papa édredon
Et y a des avanies quelque part dans sa soute à charbon."

Annotation :

"Y a un futé qui tente le drop
Quand subitement quelqu'un le chope
Et d'une fourchette dans les carreaux
Lui fait gicler ses bigarreaux"

Annotation :

Je crois que je vais censurer les paroles...
Si vous voulez en savoir plus :
http://www.youtube.com/watch?v=eUlyrgFnGbs

Annotation :

"Quand Bruno fait le menu et le sert,
T'as les premières douleurs au dessert :
L'estomac à genoux qui demande pardon
Les boyaux qui tricotent des napperons."

Annotation :

"je me suis dit : Mon Pierrot,
Il vaudrait mieux appeler Zorro, Mon Pierrot,
Ou bien foutre une baffe à Mao, Mon Pierrot,
Que de t'occuper de cette volaille
Tu te tailles !"

Annotation :

"Crois-moi qu'avec toutes ces vitamines
Le chlorate et la pénicilline
Qu'y a dans les épinoches
Et les chipolatas
Y a pas un astibloche
Qui viendrait y faire sa casbah."

Annotation :

"Et elle ment, elle sourit, elle menace, elle caresse et elle pleure
Mademoiselle l'infidèle
Elle a des taches de rousseur
Qu'elle efface avec douceur
De ses larmes qui font déborder son cœur."

Annotation :

"Si vous voyez Estelle
Dites-lui mes amis
Combien je suis fou d'elle
Comment je suis puni
Que ça n'a rien de drôle
De se la mettre sous le bras
En cherchant du pétrole
Dans le Guatemala."

Annotation :

"Or les copains
Sûrement jaloux que j'aie eu du flair
Ont prétendu que son père
Me refuserait sa main.
Mais halte-là !
Ne nous laissons point abuser.
Y pouvait pas me la refuser :
elle n'en avait pas !"

Annotation :

C´était un soir messieurs mesdames
Ou la télé était en panne
On les a tous emmenés chez nous
Moi j´ai décroché mon biniou
Papa prit son accordéon
Le voisin du dessus son violon
On a fait un bœuf du tonnerre
Un truc qui vous fout le cul par terre

Annotation :

"y en a qui se tirent à Monaco
Sans fermer les robicots
Quand y retrouvent leur salle de bain
Y a de quoi baptiser une armée de païens."

Annotation :

"Y me dit : ici c'est la planque
On va attaquer une banque
Tu t'occupes des poulagas
S'il y a du suif, tu tires dans le tas."

Annotation :

Les paroles de la chanson sont constituées des noms de stations du métro parisien. La phonétique est plus importante que la vue du texte.
"Elle me répond qu'elle s'en tamponne le Froissart
Vu qu'elle avait plusieurs amants qui la Courcelles
Le Père-Lachaise, Louis-Blanc, Bolivar, Richard-Lenoir
Ce qui fait avec Georges-Cinq"

Annotation :

"Lorsqu'elle s'échappe, Ma Petite Julia
Qui la rattrape, quand elle a froid ?
C'est bien mézigue qui cours les bars
Et les garrigues et les boulevards."

Annotation :

"Oublier que dans mon quartier
Y'a trois cons au mètre carré
Et que quand j'y reviendrai
C'est moi qui ferai le quatrième."

Annotation :

"Allo, Rosny-sous-Bois, comment ça se passe ?
Ils annoncent un bouchon pas dégueulasse :
De Saint-André-de-Cuzbac à Barcelone
On est plus de huit cent mille sur deux colonnes !"

Annotation :

"On était tristes, affamés tristement :
Onze lardons, quel naufrage !
Ma mère chialait dans le potage !
Y'a que le grand père qui se poilait tout le temps :
Il planquait des pétards sous le pétrousquin de la mère-grand."

Annotation :

"La notice de huit cents pages conseille d'abord au débutant
De bien régler le focal dans l'orifice de l'abattant (petit b)
Ce qui évite radicalement le petit danger de voir empiéter
Le bord de la courroie sur la marge de sécurité."

Annotation :

"ça y est, mes mecs, je suis amoureux
J'ai la cervelle à marée basse
J'ai le cœur comme une calebasse
Et les calots en coupe de mousseux."

Annotation :

"Pour mériter ce joli costume
faut pas craindre d'arpenter le bitume
Faut pas avoir du sang de scarole
Ni du tapioca dans les guibolles."