Piliers

Annotation :

*Pasolini qui filme un ensemble et, par un cut, filme soudain un détail de cet ensemble.
*Le personnage de Terrence Stamp (un jeu enfantin, calme et sensuel).

Annotation :

*Musique est dialogue : musique seulement quand silence.
*Plans fixes et près sont courts : plans en mouvements et loins sont longs.

Annotation :

*Recul final tremblant.

Annotation :

*art de la photographie dans les souvenirs, reconstruits.
*conjugaison des couleurs, variées mais reliées, continues.
*troisième personnage, spectateur réalisateur acteur.

Annotation :

*Mouvement aérien pour contraster avec aridité du ton : ainsi, pathétique.

Annotation :

*Le ton de l'image, crépusculaire, dégradé.
*Les costumes, nobles.
*Scène final : recentrement musical donc sur portrait... saturation.
*Scène de dîner au mess : horrifique et pathétique.

Annotation :

*Passage entre rêve et cauchemar, où le sol est comme le ciel, sans horizon, où le voile s'envole dans le vent.
*Passage du "Make them laugh", l'acteur est prestidigitateur : vive Cosmo !

Annotation :

*Joue avec les contrastes : inertie de Jeanne, cascade de torture.

Annotation :

*C'est un jeu, donc jouons le sérieusement.

Annotation :

*Hypnose par répétitions qui varient (envols et chutes, fabuleux, au El Rancho).
*Début et fin font échos : retour à l'enfance, ère d'union.

Annotation :

*Subtilité même dans la foule.
*Acte II, central, le plus court.

Annotation :

*Le cadre bien que trop fixe, laisse passer le mouvement continu de l'eau : fascinant car d'une seule direction.

Annotation :

*Film noir réactualisé.
*Personnages principaux au ralenti et foule en accéléré.

Annotation :

*De l'absurde beau.
*Immersion totale.
*La parole dit l'inverse de la vérité : "amusons nous ! tout va bien ! ne parlons pas du passé !".
*Acteurs totaux.

Annotation :

*Décadrage du personnage dans le paysage romantique, au fur et à mesure du voyage.

Annotation :

*Simple, direct et sans appel, il brille mais n'éclaire pas.
*Beauté soudaine et fulgurante : au croisement entre l'intérieur et l'extérieur, où le thème est à chaque fois repris.
*Jeu avec spectateur sans perversité, illusions successives, évanescence des "autres" amants.
*Choix du texte plutôt que de la voix-off : que le spectateur soit sa propre voix, son propre rythme.

Annotation :

*Stylisation fantastique : expressionnisme brumeux.

Annotation :

*A la fin, on s'attache au traqueur, parce qu’il a échoué face à notre premier héros, dont on se fiche alors.
Rarement la beauté de l'antagoniste aura aussi bien été peinte : rater dans l'histoire pour être aimé du public, finir seul, alors que le héros a sa petite maison, sa petite famille, son petit divertissement...

Annotation :

*Puis l'envol, la distance, la musique, la solitude, la beauté.
*Baissons le regard, perdons l'horizon par lâcheté : nous voilà déjà envolé.
*La guerre fut fugace, comme un souvenir d'époque que nous n'avions connu... contemplons plutôt le confin.
*L'art, c'est mourir... et renaître à imaginer la voix de la ruine.
*Spectateur acteur dieu, véritable héros et centre personnifié.
*Fondu enchaîné pour fatalité.
*Désirer la mort, et elle ne vient pas. Ne pas la désirer, et elle vient.
*L'avancée et le panoramique ascendant renforce tension.
*Le héros désire vaincre ce qu'il crée, pour le recréer et le vaincre de plus belle, à jamais, pour toujours.
*30 min aller, 30 min retour.
*C'est la fin, qu'importe, que le show continue !

Annotation :

*Le thème d'ouverture revient dès le ring vide, c'est fini.
*Style jazzy du décalage : le son et l'image sont complémentaires, si plan fixe, musique forte.

Annotation :

*Oeuvre réveillant les sens, le ressenti.
*Pour s'élancer et s'envoler, tout commence comme nostalgie.
*Spectateur comme un entre deux, entre Dieu et Je : vaquant de par les vagues des barques.

Annotation :

*La modernité a ses verticalités que l'éternité, en son unique horizon, a oublié.
*Le son laisse place au vide : essentialisation des pistes sonores.
*Ah... si seulement l'oiseau sophiste bonimenteur ne faisait qu'un avec ce roi complexé enfantin.
*mélange des temps
*Gestuelle soignée, maniérisme des traits.

*A la morte machine, on donne vie. Et elle la reprend, la vole : tue tout son passage. Instrument de destruction, décréant son créateur.
Comme si, dans 2001, HAL avait vaincu Dave.
Mais... peut-être que, indirectement, elle a permis à son créateur de recréer quelque chose. Mais elle ne le verra jamais : elle ne voit que la trace d'un groupe parti dans le désert. Et elle pourrira seul, sur son tas de ruine, nostalgique, ne sachant parler.

Annotation :

*Histoire de jeunesse revécut par un vieux.

Annotation :

*Mise au point sur arrière plan fait vertige.

Annotation :

*Le mime et le cabotin ont aussi à avoir leur place au cinéma.

Annotation :

*Ici, c'est la loi du wild, boy : on ne vit pas, on survit. Et vive les surhommes ! Le cliché qui sait s'assumer pour ensuite se dépasser est le plus beau cliché.
*Le plus "méchant" est le plus touchant. A ne pas aller d'un côté, on tombe moins de l'autre. Au contraire, Eastwood a lui un jeu plat comme une brindille.
*Expressionnisme coloré (spectre lumineux du bleu au rouge dans l'éclairage ainsi duelliste du premier duel Cleef/Eastwood).

Annotation :

*Son se mécanise après silence.
*Filmer le public qui contemple derrière sa vitre, comme nous derrière notre écran : du génie.
*Vivre à 100 à l'heure, oui : vivre en sens inverse, oui !
*Géométrie de l'essentiel : un point de fuite (le vanishing point), le ciel et la terre. Ca suffit. Et en guest star : de la poussière et des mirages dans les traces de Kowalski.
*Le type qu'on croyait être l'antagoniste du film (le policier jeunot) se retrouve comme un con, à la fin. Kowalski fut finalement son seul antagoniste : au bout de l'infini.
*Calme avant la tempête : scène d'amour embuée, dans la nuit.
*Il détourne le chemin tracé, en trace un autre, croise ses traces, se souvient du passé, et se projette dans l'avenir : l'éternité. Le pari n'était qu'un prétexte : il fit le plus beau divertissement.
*Dilemme cornélien : va-t-il réussir ou pas ? Finalement, on trouve une troisième solution.

Annotation :

*Musique d'introspection : entre le rock progressif et le jazz de film noir.
*Passages à mouvements continus (ventilateurs) tournant en rond, faisant fondu enchaîné : fuite du temps.
*La mission, le fardeau, est ici une rédemption.
*Travellings avec premier plan obstrué de foule.
*Antagoniste aussi adjuvant : Kurtz qui apparaît à la fin, comme une fin.

Annotation :

*L'histoire d'un acteur réalisateur raté qui abandonne les faits et choisit enfin un rôle.
*Final comme échec mais aussi comme rédemption : retour lent à l'origine par champ contrechamp en séquence de 7 minutes.
*Scène où Maria se retourne : arrière plan qui défile vers un point de fuite hors champ. Maria est comme happé par sa propre fuite, sa vitesse. Elle est le spectateur qui regarde à la place de Locke, trop occupé à regarder le mur vers lequel il fonce et dont il rêve.
*Séquences constellées de petits "détails" : Locke qui fait tourner son verre, qui fait un voyage en téléphérique... simplicité.

Annotation :

*Début est destruction du mythe, ouverture par mort, puis on se souvient : ironie du démarrage.
*Les gens apparaissent comme des points de fuites. Le désert est aussi lisse que les panoramiques. C'est aussi un paysage d'écho et d'ombre.
*Lawrence dos au soleil, entre la lumière et la caméra, à la fois mythifié et en même temps ridiculisé.
*Dialogues "à l'anglaise" : fin, jouant avec le sous-entendu et les reprises de son.
*Transitions du montage par formes, smash-cuts.