Pineraie 2023

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Le concept est vraiment génial (Perec s'asseyant dans un café et notant ce qu'il voit - notamment le passage des bus mais pas seulement). Très inspirant. Il m'a donné envie de noter plein de choses que je voyais aussi.

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Toujours aussi absurde, toujours aussi drôle ! Cependant, davantage politique que Bayamus, même s'il y a toujours une dimension métatextuel (c'est le lecteur qui fait le poème).
J'ai beaucoup aimé le passage sur le centre de l'univers, en particulier.

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(En fait lu dans les éditions Allia)

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Le premier écrit publié de Nin - qui a sans doute autant d'écrit la poétique de Lawrence que la sienne propre. Je suis très intéressée par la conception de l'art de Nin, justement, sa manière de percevoir les artistes et j'ai recopié pas mal de passages sur lesquels je méditerais sans doute longuement.
Mais dans l'ensemble, ça reste une rêverie essayistique ; j'ai trouvé que cela manquait de corps. - En tout cas c'est difficilement une lecture plaisir ou une ivresse poétique.
J'ai détesté le passage sur les femmes.

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Très pénible à lire, ce qui explique ma note (les pages sur l'histoire ! sans doute édifiantes mais ce n'est pas ce que je cherchais - c'est un essai though...) même si je pense que l'idée finale est féconde. (L'humanisme de Camus m'a tapé sur les nerfs au début, mais que dire sinon qu'il a sans doute raison ? Plutôt la fécondité aux autres que ma stérilité illuminée...)
Mais des jolies formules (entre rhétorique et écarts poétiques ?) et des idées qui ont retenues mon attention. Je ne m'intéresse cependant qu'à l'art (et donc à la partie sur la révolte métaphysique et sur l'art, soit 1/3 du livre).

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Pas un livre-livre mais un objet ! Je n'avais jamais connu cette expérience, c'est ludique et bien pensé à la fois. J'ai trouvé ça génial, le récit de la rupture de S. Calle qui s'efface au fil des pages, pour symboliser son oubli (outre le fait que le récit s'écourtait aussi). Je suis moins sensible que je pensais aux photos mais j'ai bien aimé le compte à rebours, ça réécrit les photos, leur donne un autre sens et comme c'était fait, c'était frappant. (Les bordures rouge sang, le danger ?)
Toujours fascinée par la souffrance, donc les témoignages sur ce qui a été la douleur le plus forte des gens... !

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Vu au théâtre mais le texte était tellement mis à l'honneur qu'on l'entendait clairement. (La mise en scène était quand même superbe, même si j'ai beaucoup de mal quand c'est le texte qui est mis en avant ! Mais là c'est bourré de jeux de mots, de glissements sémantiques et sonores, ça peut donner envie de faire sonner le texte... et la comédienne occupait bien l'espace et le décor donc ça allait).
A lire, en langue originale, cet été !

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Très décevant ! Pourtant ça partait bien... ça me change, les livres (les recueils) dont j'arrive à percevoir la composition. Sauf que pour le coup c'est trop répétitif.
J'adore la préface et ce qu'Arrabal dit sur les rêves, mais ensuite c'est beaucoup trop laconique. On reconnaît les mêmes thèmes (obsessions de l'inconscient ?), certes, mais il y a aussi des poèmes qui ne sont là que pour la symétrie et si l'idée peut être sympathique une fois, à force, on se lasse... Je suis très sceptique sur l'abondance de filles nues et la violence, aussi.

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J'ai beaucoup ri de trouver que les plus belles pages de ce livre qui porte sur la passion amoureuse sont consacrées... à la haine ! Et quelles pages, quelles phrases, positivement incroyables. ("je sais maintenant que l'Enfer existe : c'est quand on a renoncé à tout sur la Terre comme au Ciel, excepté à sa haine. Quelle douleur, mais quelle joie aussi ! Quelle honte, aussi quelle gloire ! Oh ! l'air glorieux de qui a tout quitté, pour tuer. C'est fait maintenant, j'ai choisi. Il n'y a plus de salut ni pour lui ni pour moi. Je l'ai condamné et je me suis condamnée avec lui."
Par contre, je n'ai pas réussi à être intéressé par la passion en question, c'est très étrange. Jouhandeau fait quelques annotations très intéressantes (il s'agit d'un journal personnel, je ne sais pas dans quelle mesure c'est une scénographie - je ne pense pas - ou c'est reconstruit). On n'a pas envie que les amants se retrouvent et, sans donner justice à Elise, c'est elle qui finit par être le personnage principal (à partir du dernier tiers du livre) et rétrospectivement, on aurait aimé la voir avant. Ceci dit il y a toute une question de mise en scène (de sa part et/ou de la part du diariste) qui fait qu'elle n'avait pas de rôle avant et que la rupture créé une déflagration.
Après ce qui a beaucoup entaché ma lecture, c'est l'aspect religieux. Ce n'est pas du tout mon monde et, à part quand ça engendre quelques envolées lyriques ou analyses judicieuses sur la passion, ça devenait très lourd. (En tant que document psychologique c'est sans doute très intéressant de voir à quel point une relation homosexuelle extraconjugale peut engendrer un tel déchirement chez un homme aussi religieux, mais bon, ça n'est pas mon intérêt personnel...). (Et la question de l'antisémitisme là-dedans, brr).
Bref, je n'oublierai pas de sitôt cette magnifique "déclaration de haine", mais je me passe bien du reste !
Sinon, ça claque de terminer un livre par "je me suis vu en Enfer".

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Chef d’œuvre ! Célébration de l'amour et de la vie par le biais d'une sexualité crue mais/et mystique. L'autrice a critiqué son procès pour obscénité en disant qu'elle écrivait une sorte de "holy erotica".

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Sympathique mais ça reste du théâtre et ça reste du théâtre de paroles, bref, ce que je n'aime pas lire. J'aime bien le refus du catalogage par contre et la réflexion sur la vraie vie (ici, ailleurs, absente ?)
Arnaud Rykner me tape sur les nerfs par contre.

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Très pénible à lire. (J'espère que ce sera plus intéressant à étudier, mais la confrontation avec la pièce juste au-dessus est une promesse).
Je lis surtout pour la personnalité et la "psychologie" des personnages, le théâtre réduit déjà souvent cette dernière - mais alors là, c'est voulu donc c'est pire.
Dommage, le titre promettait, j'aime le silence, je suis obsédée par le silence, je souffre du silence... Mais j'ai du mal avec Sarraute.