Pink Floyd : Discographie chronologique

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Premières sessions enregistrées aux alentours de Noël 1964 du temps où ils s'appelaient encore The Tea Set, ces morceaux Rhythm 'N' Bluesy dans l'air du temps montrent cependant déjà quelque chose de différent de ce qu'on trouve chez leurs contemporains...

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1967

Deux morceaux issus des sessions du premier album utilisés pour la B.O. d'un documentaire oublié sur le Swinging London (une version longue d'"Interstellar Overdrive" et "Nick's Boogie", un instrumental sans grand intérêt qui n'apparaît pas dans le film).

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Premier 45T psychédélique en diable qui annonce que "The" Pink Floyd de Syd Barrett est déjà plus barré que les autres. La face B (dont personne ne parle jamais) prolonge parfaitement la face A.
Info comique : Etienne Daho a repris "Arnold Layne" dans les années 1980. Ça méritait la prison.

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"See Emily Play" est un morceau très sympathique et plus réussi qu'"Arnold Layne".
"The Scarecrow" (extrait de l'album à paraître) n'est pas indispensable.

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Le premier album. Enregistré à Abbey Road avec les Beatles qui peaufinent leur fameux SGT. PEPPER... dans la pièce d'à côté et qu'ils n'osent pas aller rencontrer.
OK, bon.

Syd Barrett est devenu un mythe pour beaucoup, et il est donc inattaquable.
Sauf que le psychédélisme est un truc qui vieillit souvent très mal et les délires shootés de 1967 ont bien du mal à passer l'outrage du temps. C'est d'ailleurs aussi le cas pour des machins insupportables comme "Strawbwerry Fields Forever", "Good Morning, Good Morning" ou "Being for the Benefit of Mr. Kite" des Beatles susnommés.

THE PIPER... contient donc quelques passages encore acceptables, mais beaucoup qui ne le sont plus, si on n'est pas idolâtre de Barrett.

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Le meilleur 45T de 1967 qui pourtant fit un flop.
"Paintbox" de Richard Wright fait partie de ces petites chansons pop que lui seul savait illuminer de ses notes de piano.

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"It Would Be So Nice" est une chanson qui passe souvent à la trappe, parce que c'est le début de la transition. C'est de Wright et pas de Barrett, mais c'est joliment pop, au point de ressembler aux Kinks.
La face B est plus anecdotique.

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Syd Barrett est devenu tellement perché à force de sucer la Saint-Maclou que David Gilmour est appelé à la rescousse. Evincé petit à petit, Syd participe encore de loin à ce deuxième album sur lequel Richard Wright fait également des merveilles pop ("Remember a Day", "See Saw"). Généralement négligé, A SAUCERFUL OF SECRETS (fait à cinq et fait unique), qui opère la transition entre le Pink Floyd originel et le Pink Floyd classique, est pourtant une vraie réussite. C'est le meilleur album de la période psychédélique.

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Encore une filiation avec les Kinks : sur la face A on a parfois l'impression que c'est Ray Davies qui chante (les couplets). Mais le 45T vaut surtout pour sa face B.
"Careful with that Axe, Eugene" est effectivement un incontournable du répertoire de scène de 1968 à 1973.

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THE MAN AND THE JOURNEY 1969

Cette année-là, la tournée de Pink Floyd comprenait des titres nouveaux (qui figureront ensuite sur MORE et UMMAGUMMA) et des titres anciens ainsi que des improvisations et des passages théâtraux (le groupe prenait le thé sur scène).
Il avait été question de sortir un live officiel en 1969 (celui-ci est un pirate) mais le projet a été rejeté à la faveur d'UMMAGUMMA. Le disque live de ce dernier a été enregistré durant cette tournée.
Un show quasi complet (il manque le passage du thé) figure sur THE EARLY YEARS - 1969 : DRAMATIS/ATION

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De bonnes choses ("Crying Song", "Cymbaline", "Green Is the Colour"). D'autres trop marquées par leur époque et mal vieillies.

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1967-69

Bonne compilation des années 1960 qui vaut principalement pour la présence de l'excellente "Biding my Time" (solo de guitare dantesque) enregistrée durant les sessions d'UMMAGUMMA en 1969 et jouée dans THE MAN AND THE JOURNEY.
Dommage de ne pas avoir mis "It Would Be So Nice", "Apples and Oranges" et "Candy and the Currant Bun" à la place de "Bike", "Interstellar Overdrive" et "Remember a Day" qu'on trouve sur les albums.
Et dommage aussi de ne pas avoir gardé la couverture originale dessinée par Nick Mason (voir lien en-tête).

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On ne sait jamais comment aborder ce machin.
Mais au bout du compte, on s'y attache.
Pourquoi ? Mystère.
C'est un peu comme un genre de "Revolution 9" sur quatre faces.

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Trois titres ont été donnés pour la B.O. du film d'Antonioni : "Heart Beat, Pig Meat" (instrumental plein d'effets - pas très convaincant), "Crumbling Land" (une ballade folk dans l'esprit du temps) et "Come in Number 51, your Time Is up" (qui n'est en fait qu'un réenregistrement de "Careful with that Axe, Eugene").
Mais il existe un bon nombre de titres issus des sessions de novembre-décembre 1969 sur la réédition de 1997 ("Country Song", "Unknown Song" et plusieurs versions de "Love Scene"). On en trouve encore d'autres sur THE EARLY YEARS - 1970 : DEVI/ATION.

Annotation :

Album détesté par ses auteurs ("une merde" dixit Gilmour), décrié à sa sortie, "Dark Side of the Moo" (selon le titre hilarant d'un pirate des années 1970) en a arrêté plus d'un, ne serait-ce que par la participation de l'orchestre de Ron Geesin et des chœurs invités à jouer au cours du morceau-titre (qui prend toute la première face). Et pourtant, cette suite de 23mn44 est riche de moments vraiment inspirés. Ajoutons à cela les réussites évidentes de la seconde face ("Summer '68", "Fat Old Sun") et le tout donne un résultat bien meilleur que le prétentieux UMMAGUMMA de l'année précédente.
ATOM HEART MOTHER est un album de transition qui conserve les sonorités un peu rêches des débuts et explore celles, plus amples, qui feront fureur par la suite. C'est avec cet album que Pink Floyd passe du psychédélisme au progressif.

Annotation :

Pink Floyd post-Syd Barrett s'affirme définitivement avec MEDDLE (leur premier album totalement progressif), sur lequel on trouve notamment la longue pièce planante "Echoes" (où face B) qui préfigure le futur "Shine on you Crazy Diamond". Les sonorités très léchées des titres de la face A sont également à rapporter aux productions des années soixante-dix du quatuor plutôt qu'à celles des années soixante. En revanche, on se serait très bien passé du clébard mélomane.

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1971 (pirate)

A l'origine, il s'agit d'une performance live enregistrée en octobre 1971 à Pompéi sans public (pour faire contraste avec les concerts-mastodontes filmés comme WOODSTOCK ou GIMME SHELTER, surchargés de foule) augmentée de passages enregistrés en studio à Paris en décembre ("Mademoiselle Nobs" - autre clébard mélomane). Le film étant trop court, on a ensuite ajouté des extraits tournés durant l'enregistrement de DARK SIDE OF THE MOON en 1972 ("On the Run", "Us and Them" et "Brain Damage").

Le concert à proprement parler se trouve officiellement sur THE EARLY YEARS - 1972 : OBFUSC/ATION.

Annotation :

Deux ou trois choses à garder ("Wot's... Uh the Deal", "Free Four" et "Childhood's End" qui annonce DARK SIDE). Le reste est bien fade et Pink Floyd, qui bosse sur son nouvel album, a autre chose en tête à cette époque.

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Une mine pour trouver des enregistrements rares, des vieux 45T, des extraits de concerts, des outtakes, des émissions de radio, des pirates officialisés datant tous d'avant DARK SIDE OF THE MOON.

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1967-73

Une compilation vraiment bancale qui ne valait que pour l'inédit "Embryo" de 1969, mais qui n'a plus d'intérêt maintenant qu'on dispose de THE EARLY YEARS.

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Est-ce que quelqu'un ne connaît pas ce disque ?
Un des records de vente d'albums et de longévité dans les "charts". Il faut dire que rien n'est laissé au hasard sur DARK SIDE OF THE MOON, référence absolue du progressif qui contient également son lot de tubes ("Us & Them", "Money"). La qualité sonore est tellement bonne qu'il a servi pendant plus de vingt ans à tester la qualité des baffles de chaînes Hi-Fi (du temps où on en achetait encore et où l'on ne se contentait pas du son étriqué d'un bête smartphone, d'une stupide tablette ou d'un crétin d'ordi).

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Deux bonnes chansons ("Shine on you Crazy Diamond part-1" et "Wish you Were Here").
Les deux autres ne sont que remplissages plus ou moins maladroits et la seconde partie de "Shine on you..." est ratée.

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Coincé entre deux albums très réputés, ANIMALS est un disque toujours déconsidéré, ne serait-ce que parce qu'il ne contient aucun classique. Il est pourtant très bien conçu, bien qu'austère (à l'image de sa belle pochette cochonnue), sans remplissage (comme WISH YOU WERE HERE) ni grandiloquence (comme THE WALL). Mais il est tombé en pleine période punk et la mode n'était pas du côté des groupes progressifs en 1977.

Annotation :

Le chant du cygne du Pink Floyd classique est particulièrement sombre et, derrière cette pochette toute blanche, les idées sont noires. Roger Waters, complètement paranoïaque et misanthrope, est devenu le maître à penser d'un groupe fantomatique. Il a viré Richard Wright en cours d'enregistrement et les deux autres font le boulot en attendant que ça passe. Le résultat est d'une richesse qui frôle parfois l'indigestion ("Don't Leave me Now", "Another Brick... pt.3", "Nobody Home", "Vera", "Bring the Boys Back Home", "In the Flesh II"), mais les moments lumineux existent aussi, notamment grâce à David Gilmour ("Another Brick... pt.2", "Young Lust", "Comfortably Numb").

Trop long, comme quasiment tous les double-albums. Je m'en suis fait une version courte et plus digeste (si ça intéresse, elle est incluse dans la playlist de l'en-tête).

Annotation :

Témoignage de qualité de la tournée monstre de THE WALL.
A noter la présence de "What Shall We Do Now ?" (conclusion de "Empty Spaces") retirée de l'album original par manque de place.

Annotation :

Une version réenregistrée pour A COLLECTION OF GREAT DANCE SONGS.
Honorable, mais n'apporte rien de neuf.

Annotation :

"When the Tigers Broke Free" qui apparaît dans le film et qui n'a pas grand intérêt.
Elle sera ajoutée sur la réédition de l'album suivant.

Annotation :

1973 : THE DARK SIDE OF THE MOON
1983 : THE FINAL CUT
Belle chute en dix ans car l'égocentrisme de Roger Waters n'a pas de limites.

Seul titre vraiment valable : "One of the Few" (1 minute et 14 secondes)

Annotation :

Un album solo de Gilmour amélioré au son "eighties" et donc - par définition - manquant de chaleur.
On lui a surtout reproché l'absence de Waters.
Vaut nettement mieux que sa réputation cependant.
Résultat : Waters (FINAL CUT) 0-1 Gilmour (LAPSE OF REASON)

Annotation :

Illustration de la tournée de 1987-88.
Une bonne qualité générale axée sur le nouvel album et les classiques des années 1970.

Une version augmentée est parue en 2019 avec des titres dispensables en plus ("Signs of Life", "A New Machine/Terminal Frost", "On the Run", "The Great Gig in the Sky", "Welcome to the Machine", "One Slip"), d'autres non coupés ("The Dogs of War", "On the Turning Away", "Comfortably Numb", "Run like Hell") et "Money" judicieusement amputée de la partie pénible (choriste braillarde et solo de basse).