Poésie francophone d'après-guerre

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Lu en 2012. Une bonne surprise.

Claude Roy est attentif au quotidien sans tomber dans le prosaïsme, et sa poésie est à la fois simple et recherchée. Intelligente sans pourtant se donner de prétentions. Jamais mielleuse. Des instantanés, de la lumière, un peu d'humour et une voix qui nous semble familière.

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Rythmé et dansant.

Annotation :

En fait, j'ai eu beaucoup de mal à le noter. Assez vain la plupart du temps, assez juste par moments. Parfois beau, parfois prétentieux, parfois caricatural.

"Son pourtour semblable aux montants mal ajustés
d'un cadre métallique mobile, je l'avais cependant -
sans aucune application possible - solidement tenu
entre mes mains, déjà: chemin ferré étréci sur
l'enclume de l'un des forgerons ayant donné de loin en
loin, autrefois, dans la vallée, le timbre de lieux
habités aujourd'hui déserts. Hier encore, nous en
parlions. La brusquerie du froid qui s'était abattu, par
la suite, avec l'orage, n'est plus, entre mes draps,
qu'un souvenir dont je démêle mal en plein été, s'il
provient d'un livre ou d'un village."

Extrait de "Face à la chaleur"

Annotation :

J'aime bien le style sobre et le ton un peu nostalgique de ces courtes proses, mais certaines d'entre elles sont d'un sentimentalisme usé jusqu'à la corne, avec le vieux cortège de métaphores douteuses qui va avec. Je serais toutefois curieuse de lire d'autres livres de Michèle Desbordes.

Annotation :

Lu en 2010

C'est fade, mais c'est sûrement le but. J'aime bien, au fond.

"Monde pas mieux abrité
que la beauté trop aimée,
passer en toi, c’est fêter
de la poussière allumée"

Annotation :

Des hauts et des bas avec Bonnefoy, ça dépend de mon humeur.

Annotation :

Un peu plat, un peu facile; et pourtant de très jolis vers me tirent de mon ennui, parfois. Ou pour le dire autrement, c'est inégal.

Annotation :

Lu en 2014.

Ce qui me frappe, c'est que ça pourrait être bien si quelques vers / strophes / poèmes maladroits ne venaient pas ruiner l'ensemble.

Annotation :

Hélas, je n'ai jamais accroché avec Char, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Toutefois, j'aime beaucoup certains poèmes isolés.

"Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?"

Pas mal, les alexandrins.

Edit: Plus je le relis, plus je l'apprécie. Peut-être une question de maturité.

Annotation :

Idem.

Annotation :

Lu en 2011. Je ne l'ai pas tout de suite aimé. Je suis revenue à Michaux quand j'étais plus disposée à apprécier son écriture. Et cette fois ça a marché.

Je suis émue aux larmes en lisant Michaux aujourd'hui - je n'ai pas d'autre commentaire que celui-là à faire ... Je ne sais plus qui a dit que Michaux, c'était sec et géométrique. Ce doit être une géométrie telle qu'elle met en mouvement les sphères de l'émotion, alors. Ou quelque chose comme ça.

Annotation :

Oui, oui, oui. Il n'y a pas un seul poème qui ne résonne pas en moi.

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A relire.

Annotation :

L'oeuvre a été publiée en 1947.

Une simplicité qui confine parfois à la banalité, et quelques problèmes de rythme (retours à la ligne un peu maladroits, et semblant peu justifiés), mais une certaine délicatesse et une attention au quotidien qui me touchent.

Annotation :

Surtout les Poèmes de Samuel Wood. J'aime assez. Bon, malgré le vocabulaire recherché, il frôle parfois les lieux communs. Mais le second texte m'incite à l'indulgence.

Annotation :

Intéressante poésie du déchirement et du paradoxe, que rend d'autant plus attrayante la beauté de certains vers. J'ai un peu de mal avec le rythme, un peu de mal à être toujours touchée, mais je pense que ça valait le coup de le découvrir.

Annotation :

Dimension sacrée; érotisme; masculin / féminin.

Une toile dans tous les sens du terme.

Edit: j'ai pris en compte les critiques de Nushku adressées à cette oeuvre. Il faut lui donner raison sur bien des points. Personnellement, je reste fascinée par les divers thèmes entremêlés, l'aura cosmique de la chose ... Mais je reconnais qu'il y a de quoi buter un peu sur le texte - images loufoques, phrases difficile à suivre, etc. Question de sensibilité, et peut-être aussi de capacité d'aveuglement? Je suis complètement passée sur les "langues poilues" : j'ai préféré ne pas les voir, tout simplement!

Annotation :

Cela, pour le coup, c'est géométrique. Nullement sans intérêt, mais froid comme pas possible (pire que Du Bouchet ci-dessus).

Annotation :

Le 8 n'est pas un 8 d'ordre sentimental, c'est un 8 que me dicte ma raison reconnaissant toutes les qualités du présent recueil quoique j'y sois assez insensible, au fond ...

Annotation :

Roubaud a essayé. Il n'a peut-être pas pleinement réussi. Mais il ne pouvait pas pleinement réussir. J'aime bien les gens qui ne réussissent pas pleinement.

Annotation :

Voir "Au fil des lectures" page 3