Première guerre mondiale 1914-1918 (récits)

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un récit en tant que témoin, habilement monté, édité en 1930, avec un recul qui permet un certain discernement. Avec un style limpide (et non phagocyté par les effets), un véritable talent pour amener à ressentir les épreuves subies, avec une progression entre la fraîcheur des débuts et l'amertume dégoûtante de la fin. Superbe. La vie y déborde, au milieu d'une absurdité sans nom. Un regard clair, sain. Pour moi, le plus beau témoignage, de loin, celui le plus touchant.
'Écoutons Jacques Tardi : « Tout le monde devrait lire et relire La Peur. »´ (extrait 4e de couverture)

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écrit comme un journal, par un officier qui, évitant d'être à charge contre les enjeux de cette guerre, fait vivre avec précision les événements, très chronologiquement, avec beaucoup d'humanité. Beau récit de combat. (entendu en lecture au Théâtre des Déchargeurs, Paris).

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Publié en 1919.
Un récit plein d'un esprit d'anarchie, une charge très forte contre la hiérarchie militaire, d'un homme luttant contre la disparition de l'humanité - à laquelle "se laissent aller" les hommes face au déchaînement de violence autour d'eux.
Un récit très bien mené, loin de rester sur la ligne de front, se permettant des considérations assez tranchées sur l'existence, la politique, la dignité... La vie...

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Côté allemand, un officier raconte au jour le jour, un peu comme le fait Genevoix, ce qu'il vit, ce qu'il voit, ce qu'il redoute... Pas d'amertume à propos de l'engagement, un peu comme Genevoix là aussi, mais soulagement de rentrer au pays, que tout soit fini. Des descriptions de combats très fortes - "Machinalement, sans cesse fouetté par de nouvelles explosions, je courais derrière le gradé qui se retournait de temps à autre, me fixait d'yeux hagards et braillait : " Mais qu'est-ce qui se passe, bon Dieu, qu'est-ce qui se passe ?" "

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à mon goût l'exemple même d'un récit écrasé par les effets stylistiques - par exemple, un champ lexical tenace, propre à la boue (glaise, pluie, froid, etc. ). C'est effectivement éprouvant, sans doute vaut-il pour avoir une perception quasi-picturale de l'horreur vécue... Des moments très forts, comme toute la partie finale ("L'Aube") avec l'apparition de figures boueuses, où l'humain disparaît. Effrayant.

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113 récits, des moments de vie (ou de mort) d'une Compagnie US amenée sur le terrain en 1917. Ordonnés chronologiquement, allant de l'innocence et de l'élan de jeunesse des débuts, à la certitude que tout cela n'a servi à rien, amertume totale, à la fin. Le passage du Soldat inconnu est une réussite, atroce moment pourtant, mais geste inoubliable.

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Côté allemand, on perçoit la guerre au travers du regard tout neuf de 4 gamins de 20 ans. Une écriture riche en style, pour faire sentir la fragilité de l'humain et de la nature, la fragilité mais la ténacité de la beauté malgré la guerre. Lire le moment du violon, par exemple.

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un américain, qui n'a plus que la pensée pour vie (le reste du corps est hors d'usage) - enragé.

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magnifique texte, une dimension mystique en plus - le regard d'un indien canadien, tireur d'élite embusqué, avec une sorte de distance, même plongé dans l'enfer. Très très impressionnant

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Très bon souvenir de lecture, mais il faudrait que je le relise pour en dire plus.

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(beau texte, entendu lors d'une lecture théâtrale à la médiathèque de Puteaux).

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