Printemps de Prague

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Une histoire digne et intelligente, traitant très tôt du quotidien des détenus dans les camps de concentration. Le film parvient à rester fort et engagé sans excès de pathos, et évite les nombreux écueils que rencontreront une multitude de films semblables par la suite. A noter aussi un intéressant point de vue sur les valeurs sportives, et l'instinct de survie face à la fierté.

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Petite perle d'effets graphiques et fourmillement d'imagination dans les dessins qui se mêlent aux prises de vue réelles. Un régal à regarder aujourd'hui, où les effets spéciaux n'ont jamais été aussi laids. L'histoire du Baron de Münchhausen en toile de fond est revisitée et agrémentée de divers autres récits, en ciblant un public jeune mais en restant fort agréable pour tous.

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Considéré comme le premier film vraiment représentatif de la Nouvelle Vague Tchécoslovaque. L'audace envahit l'écran dans cette jolie histoire amoureuse où on ressent un certain pessimisme malgré une tendresse et une joie de vivre simples mais sans le moindre excès de niaiserie. La mise en scène ose également quelques expérimentations discrètes tout à fait à propos.

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Une troupe de magiciens entre en ville avec un étrange chat capable de révéler la nature profonde des gens, sous les yeux émerveillés d'un instituteur profondément bon et humaniste. Une histoire d'amour naïve à regarder avec le même regard que les personnifications de l'espoir que sont les enfants de la classe de primaire, véritables héros du film. Des sourires partout.

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5 contes de Bohumil Hrabal adaptés par 5 jeunes réalisateurs. Des tranches de vie un peu à part vues par 5 éminents représentants de cette génération. Si les parties de Jiri Menzel et Jan Nemec sont agréables, celle de Evald Schorm est fantastique et hausse vraiment le niveau. Vera Chytilova enchaîne avec son grand talent et Jaromil Jires conclut en beauté troublante.

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La découverte de l'amour par un apprenti chef de gare timide et maladroit sous l'occupation allemande, au travers d'une comédie flirtant entre l'humour et le tragique. Les situations font souvent sourire et les personnages sont extrêmement attachants, mais le contexte historique reste pesant jusqu'à la dernière minute.

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Pièce maîtresse d'une réalisatrice hors normes, qui découpe, colle, décolle, colorie et s'amuse avec les images. Tout se dédie à acclamer une liberté exigée sur tout le fil de la pellicule. Les héroïnes, effrontées fleurs sauvages, sont devenues un symbole d'une époque fantastique et tragique, comme un rêve conclu trop vite.

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En opposition avec Věra Chytilová dans le style mais pas dans le talent, Frantisek Vlacil construit un cinéma sombre magnifié par un noir et blanc magistral, introspectif et éblouissant, non loin de rappeler les oeuvres de Tarkoswki.

Marketa Lazarová est un film oppressant, cédant lentement à la folie et borné de scènes à la beauté rarement égalée. Un simple regard aux 2 premières minutes du film laisse présager de la suite : https://www.youtube.com/watch?v=tze5jGZXJl8

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Un an après Marketa Lazarová, la tension descend d'un petit cran mais le talent reste présent. L'histoire d'amitié tragique entre les 2 protagonistes est toujours en suspension, perdue dans des ordres oubliés et des paysages austères. Un cheminement vers l'éternel retour.

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Les amours tumultueuses de Juraj et Jana, 2 peintres épris de liberté, qui se voient chamboulées quand le frère de Juraj s'immisce dans leur relation en courtisant Jana, d'abord par jeu, ensuite par passion. Juraj Jakubisko reprendra cette thématique du triangle amoureux avec plus de réussite dans Les Oiseaux, les Orphelins et les Fous, mais on trouve déjà ici cette volonté d'être non conforme, cet esprit enthousiaste, et au final la même gravité cachée derrière une légèreté d'apparence.

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Principalement connu pour ses courts-métrages, Jan Svankmajer a été un grand artisan de la fraîcheur de la vague de Prague. En touchant à tous les styles, il impose sa vision avec intelligence et beaucoup d'imagination, faisant mouche à chaque coup. J'ai choisi L'Appartement pour son surréalisme délicieux, mais une œuvre comme Et Cetera aurait tout à fait eu sa place aussi.

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Beaucoup de talent derrière la caméra, et devant, Rudolf Hrusinsky portant son personnage avec brio. Un visage et une voix réglés à la perfection, pour une montée vers la folie et la destruction, symbolisant une époque tourmentée. Cette affiche est magnifique en plus.

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Désœuvré et inquiet sur le mal qui le ronge sans savoir de quoi il s'agit, un homme égare son regard sur les gens qui l'entourent, s'ouvrant à de nouvelles perceptions. Ce film se regarde comme un patchwork de scènes étranges, innovantes dans la forme et résolument optimistes, alors qu'à l'image du héros, c'est tout un pays qui s'inquiète. J'ai mis 7, un autre jour j'aurais pu mettre plus.