Prog in the USA

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Echolyn est peut-être le groupe qui résume le mieux le prog américain : parti comme groupe néo-prog au goût de Gentle Giant, il a évolué vers une posture nettement plus pop sans pour autant renoncer à la complexité des compositions. L'album-concept "Mei" constitue le merveilleux équilibre des deux aspects ainsi que le chef-d'oeuvre d'Echolyn, mais il ne faudrait pas rater "As the World" pour le côté plus prog et "The End Is Beautiful" pour le côté pop. Globalement la qualité de leur discographie est assez élevée, donc foncez !

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Sans doute l'un des ensembles néo-prog les plus connus, Spock's Beard affiche un certain éclectisme dans sa capacité de reproduire tour à tour Gentle Giant, Yes et Genesis dans un style direct, frais et radieux qui ne déplaîrait pas aux oreilles d'un fan de métal prog. Les synthés de Neal Morse ont beaucoup fait pour rehausser le niveau du groupe avant son départ définitif.

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J'ai dû vérifier plusieurs fois qu'il s'agit bien de Ricains, car ce groupe semble tout droit sorti d'Angleterre ! Un mélange extrêmement créatif et vivant qui doit beaucoup à Gentle Giant et à Yes, mais qui refaçonne sa matière de façon complexe et inattendue. Le second (et dernier) album "Sacred Baboon" contient beaucoup de morceaux de "Boris" avec de nouveaux arrangements, donc à vous de voir si vous voulez écouter les deux.

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Dans le climat gai et ensoleillé du prog ricain, Thinking Plague joue un peu le rôle de celui qui n'est pas fun au party. Il faut avouer que ce collectif de RIO zeuhlesque (la dette à l'égard de Magma est énorme) se rapproche parfois bien plus de l'indus d'Einstürzende Neubauten que de Yes... Malheureusement, comme pour beaucoup de groupes prog américains la flamme de l'inspiration s'est éteinte assez rapidement, mais ils ont eu le temps de nous laisser au moins les remarquables "Moonsongs" et "In This Life" (beaucoup diraient aussi "In Extremis" mais c'est trop portnawak pour moi), et ils gardent le statut de pionniers de l'avant-prog du nouveau continent.

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Cet album se retrouve très souvent classé dans le prog. Autant le dire tout de suite : ce n'en est pas ; on a plutôt affaire à de la pop/rock sophistiquée semblable au premier Springsteen et qui se permet parfois des excursions dans le domaine du rock prog (voir par ex. le dernier morceau très crimsonien). Mais c'est de bonne qualité, alors j'en profite pour l'ajouter à la liste.
Ah, et c'est bien un mec qui chante, même si sa voix hyper aiguë et son style à la Piaf suggèrent l'inverse.

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Un autre groupe qu'on croirait sorti d'Angleterre. Cette fois-ci ce sont les influences de Canterbury qui se font sentir dans l'oeuvre de Happy The Man ainsi que certains clins d'oeil vers la nouvelle électro qui était en train d'émerger. Les atmosphères sont riches et tendres, les mélodies et l'énergie sont là, bref, vous n'avez pas de quoi vous plaindre. Un chef-d'oeuvre du prog absolument indispensable dans n'importe quelle bibliothèque.

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La production de Zappa est folle et variée, et entre deux albums expérimentaux et déjantés on peut aussi trouver des merveilles mélodiques comme le classique "Hot Rats". Une oeuvre à même de plaire aussi bien aux progueux qu'aux fans de jazz.

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Qu'est-ce que... ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ? Et surtout, qui leur a donné le droit de pondre un album de prog si original et achevé dans les années 2000 ???
Dans "Creatures" vous avez certes Gentle Giant et Genesis, mais vous avez aussi du métal prog, des excursions expérimentales dans l'avant-prog, des traces du King Crimson (Larks/Starless), du jazz et du chant puissant et mélodique... et enfin Waterfall Carnival, une suite de 20 minutes émotionnellement intense qui à elle seule vaut l'acquisition du disque. Sonner à la fois aussi moderne et aussi classique, aussi remarquablement complexe et aussi incroyablement palatable, ce n'est pas rien.

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Quand on parle de fusion entre prog et AOR le nom de Kansas est probablement le premier qui vient à l'esprit. Le band de Topeka est certes connu avant tout pour ses tubes à succès comme Carry on Wayward Son ou Dust in the Wind, mais il ne faut pas se leurrer, ils ne s'aventurent pas moins que Genesis dans des longues séquences instrumentales très articulées, surtout dans leurs premiers albums. Et les riffs hard rock injectent suffisamment d'énergie pour contrebalancer le florilège d'harmonies au Hammond.

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"De-Loused in the Comatorium" a été acclamé à sa sortie et non sans raison. Ce groupe de grande originalité propose un hybride du post-hardcore déchaîné d'At the Drive In (dont les deux leaders sont issus) avec la gestion des nuances du King Crimson de "Larks' Tongues in Aspic" et la complexité et l'énergie vibrante du Yes de "Close to the Edge", sans compter les influences latino-américaines, les envolées psychédéliques et les incursions dans l'électronique expérimentale. Malheureusement comme pour beaucoup de bands ricains l'inspiration n'aura pas longtemps duré, mais leur premier album n'est pas moins un vortex de créativité dans lequel tout le monde aimerait se laisser aspirer.

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Et si on prenait la basse de Yes et on la mettait sur un tapis de mellotron crimsonien ? Ici la dette à l'égard du groupe de Fripp est manifeste (surtout celui de "Red" et de "Larks' Tongues in Aspic"), mais la capacité exuberante de Cathedral de produire des thèmes catchy lui permet de rester dans un univers à part. L'un des meilleurs albums de prog classique que vous avez probablement ratés.

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Oui je sais, on avait dit pas de métal... Mais à part les guitares saturées, Sleepytime Gorilla Museum partage bien des choses avec ses ancêtres et contemporains de l'avant-prog. Il y a ici non seulement du Thinking Plague (notamment dans ses heures les plus sombres et les plus industrielles), mais aussi la folie de Comus et de Mr. Bungle dans un emballage épique, moderne et étonamment facile à écouter. Si Gong avait grandi en écoutant du Metallica plutôt que du Pink Floyd ça aurait donné probablement quelque chose comme cela.

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Vous serez étonné de voir ici ce groupe qui est plus correctement rangé sous l'étiquette de math-rock. Si on peut ajouter un groupe math-rock qui sonne prog alors il faudrait ajouter tout le genre étant donné l'affiliation manifeste... Pourtant je soutiens que Battles et plus particulièrement l'album "Gloss Drop" correspond à ce que serait Yes s'il était né à l'ère du post-hardcore plutôt qu'à l'ère de la post-psyché. Certains passages comme la soupe primordiale de synthés à la fin de Wall Street y font d'ailleurs référence assez directement. Une certaine folie à la Gong et la proximité d'esprit avec The Mars Volta viennent compléter le CV de ce trio qui nous enseigne comment faire du prog dans les années 2010 sans en faire.

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Définition même de l'éclectisme, le pack Mirthrandir inclut un mélange de King Crimson, Yes, Van Der Graaf Generator, Genesis, prog de Canterbury, de hard rock et même de couriers cosmiques enrobé avec un chant de tête vraiment pas terrible qui semble sorti d'un album de NWOBHM. Le précurseur caché de Dream Theater ? En tout cas une expérience intéressante et un album de bonne facture.

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Un clone de Yes qui frôlerait le plagiat s'il n'était pas en même temps assez différent. En gros, prenez TOUT le groupe anglais, de la basse Rickenbacker bien en vue aux choeurs hippies et aux envolées baroques de claviers, supprimez les morceaux de 20 minutes et alignez un peu le son à l'oreille du fan d'AOR et vous avez Starcastle. Mais c'est loin d'être banal ou de sonner commercial comme Kansas !

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Clairement proche de Thinking Plague (avec lequel il partage le batteur), U Totem propose un RIO encore plus décalé, ténébreux et bizarre que celui de l'autre groupe. Les fans de Faust et d'Henry Cow devraient y trouver de quoi boire et manger, mais c'est clairement pas pour tout le monde.

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Autre groupe inclassable. J'ai même pas envie de faire un effort pour le décrire celui-là. On va dire que c'est très psyché (du type floydien et atmosphérique) et plutôt dans les pas de Yes et ELP, mais avec un brin de la folie éclectique de Zappa. Au bout de plusieurs écoutes je n'arrive toujours pas à identifier vraiment de quoi il s'agit... Mais c'est bon.

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Ici on est dans du néo-prog assez classique issu de la lignée d'Echolyn et de Spock's Beard. Ce qui démarque Glass Hammer du genre c'est le caractère très groovy de ses compositions, mais surtout une basse vigoureuse et vrombissante qui marque le pas sur un fond de tapis synthétiques un peu à la manière des Invaders of the Heart de Jah Wobble. Un peu de prog cristallin, "pop" et linéaire mais bien joué, ça repose bien les oreilles parfois.

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Voici un autre album que tout le monde range volontiers dans le prog sans trop de raisons. Il s'agit en effet de post-grunge aux teintes chaudes, sombres et rêveuses (l'album est inspiré par un tableau de Salvador Dalí et on y fait souvent référence à la condition de paralysie du sommeil dont souffrait la femme de Dalí) qui nous fait penser à un A Perfect Circle qui se serait disputé avec Radiohead et un groupe emo lors d'un soir arrosé au bar. Les atmosphères peuvent parfois rappeler Porcupine Tree, et c'est probablement ce qui motive son appréciation par nombre de progueux. Quoiqu'il en soit, détendez-vous et laissez-vous transporter dans le monde onirique par cet opus merveilleux...

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Tout comme Kansas, Styx s'est illustré à ses débuts par un son hybride entre hard rock et rock prog avant d'adhérer pleinement aux canons de l'AOR. Beaucoup des compositions de l'époque auraient bien leur place dans un album de Genesis avec leurs synthés flamboyants et leur pompe médiévale, ou à défaut de Genesis chez Marillion. A redécouvrir.