Qu'écouter de beau en 2015 ?

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Première note sur un album de Colin Stetson ! C'est un artiste qui me fascine depuis longtemps mais j'avouerai qu'avant cet album, un album en entier me paraissait assez inaccessible.

Mais là, l'univers déployé sur cet album est absolument dingue. L'alliance saxo/violon fonctionne à merveille et permet de donner une profondeur supplémentaire à la musique de Stetson.
'The Sun Roars Into View' convoque tout ce que je préfère chez Phillip Glass, 'With Dark Hug Of Time' me replonge dans ce monstre qu'est le 'By The Throat' de Ben Frost, fin bref, une petite merveille de musique minimaliste !

'The Sun Roars Into View' - https://www.youtube.com/watch?v=BWtmGRkL5cw

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Un retour tout en simplicité pour Sufjan Stevens, j'avais finalement assez peu suivi sa période électronique The Age of Adz et c'est avec plaisir que je le retrouve lui et sa guitare pour un rendu beaucoup plus folk.

L'album est orné d'un très joli travail de composition et de production, des chansons simples, allant direct à l'essentiel, exit la démesure et la sur-instrumentation étant parfois le défaut du bonhomme, Carrie & Lowell se résume en deux mots, sincérité et subtilité.

"No Shade in the Shadow of the Cross" - https://www.youtube.com/watch?v=qx1s_3CF07k

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Un album découvert pour moi à l'occasion de leur titanesque concert au Bataclan en avril dernier.

Alors oui, Godspeed a beaucoup changé par rapport aux années 90 et leurs albums actuels peinent à retrouver la richesse de composition d'un Yanqui UXO par exemple mais il en reste un groupe à l'univers fascinant et doté de compositions post-rock bien au dessus de ce qui se fait actuellement dans le genre.
'Allelujah...' était un poil meilleur à mon avis mais rien que le pour le final surpuissant de ce nouvel album, ça vaut le coup d'oreille !

'Piss Crowns Are Trebled' - https://www.youtube.com/watch?v=qeYTylOd6As

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Un jour quelqu'un m'expliquera comment John Dwyer et ses compères font pour sortir au moins un album par an et avoir toujours d'aussi bons morceaux en stock.

Vu en concert à la Villette Sonique avec un set à deux batteries, grosse tatane comme d'hab' !

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La grosse déception de ce début d'année.

Tout y étais, une pochette et un titre d'album qui ne laissent présager que de bonnes choses, un trailer en spoken word/guitare acoustique des plus alléchant et BAM, Sagres, le single qui tâche le tableau.
Ce que je craignais au vu de son précédent album There's No Leaving Now est bien là, la musique du suédois s'éloigne de plus en plus de son terrain de prédilection à savoir la folk pure et dure.
Un album à la production bien trop lisse (et même souvent de mauvais gout), le travail mélodique auquel nous avait habitué le bonhomme manque et c'est à coup de grandes instrumentations qu'il va combler le vide.

Diantre que je l'attendais cet album pourtant... Quelques morceaux viennent sauver la mise ('Little Nowhere Towns', 'Beginners'), mais bon.

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Sympathique, du Modest Mouse là ou on l'attends, quelques bien chouettes morceaux dans l'ensemble.

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Trois ans qu'il aura fallu attendre pour avoir la suite du monumental Live&Aflame Sessions et il est des plus agréables d'observer que la rappeuse a gardé cette habitude de s'entourer de très bons musiciens.
Ce disque est autant jazz/funk que hiphop en fait, un album qui devrait contenter plus d'un fan des Roots.

La galette est assez longue mais tout s’enchaîne plutôt bien, ça joue bien, avec une bonne production pour tenir le tout. Seul point négatif de tout ça, avec instrumentalement tant de talent on en oublie un peu le rap d'Akua parfois.

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Le premier album de Kacem Wapalek, ah ça, ça fait longtemps que je l'attendais celui là !

Ce type a laissé entrevoir tellement de potentiel sur scène et sur le net que je m'attendais vraiment pas à une telle déception.
Pourquoi ? D'un coté, très peu de nouveaux textes, de l'autre, le travail instrumental (réalisé pourtant par Guts) ne met clairement pas en valeur le rap de Kacem.
Comparé a ce que pouvait proposer Oster Lapwass à la base, les morceaux de Kacem manquent vraiment d'impact. C'est trop lisse, et parfois ça sonne même un peu a coté. (cf Pas de Doute)

Bon, ça reste le PREMIER album de Kacem donc la qualité est là niveau rap, mais j'en attendais tellement plus...

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Par contre, du coté de l'animalerie ça envoie plutôt pas mal !

Toujours eu un peu de mal à me lancer dans un album de Lucio, pareil pour le dernier Anton Serra, ça m'avais pas marqué. Mais là, cette collab m'a bien donné envie de m'intéresser aux carrières solos des deux rappeurs.
Ils se complètent parfaitement, quand Lucio me fascine par ces textes (Le Noble Sentier Octuple), Anton dynamite tout par son flow (Les Sept Péchés). Et par dessus ça, il y a l'excellent travail d'Oster Lapwass.

Une très bonne sortie, quasiment aucun temps mort sur l'album. Vu la scène émergente actuelle, le rap français a de belles années devant lui.

'Pinacle' https://www.youtube.com/watch?v=An4rt45ffVM

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Toujours au rayon hiphop, une bien belle collab' sur la papier. Un chouette album, pas mal de bonnes idées, l'univers de Ghostface se marrie bien avec les canadiens de BadBadNotGood. C'est plutôt varié mais peut être que pousser un peu plus le délire aurait fait décoller un peu plus l'album.
Des outro aussi ingénieuses et folles que celle de Ray Gun j'aurais bien aimé en voir sur tout l'album !

'Sour Soul' https://www.youtube.com/watch?v=cod_6dsIsnE

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C'est fiévreux, c'est intense mais pourtant ces gars là ne perdent pas le sens de la mélodie. Tout s'enchaîne a merveille sur l'album, jamais dans la reditte, la musique de Viet Cong évolue à chaque nouveau morceau, du rock Interpolesque et grand morceaux de bravoure noisy.

Mention spéciale à Bunker Buster https://www.youtube.com/watch?v=c3cip94Owfg

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Laura Marling m'avait déja prouvé tous ces talents de songwriteuse sur son précédent album Once I Was Eagle, petite merveille de folk.

Ce Short Movie se veut plus varié en instruments, de la guitare électrique, des claviers, une direction plus folk-rock.
Là dessus, si dans ses meilleurs moments certains morceaux me rappellent la PJ Harvey période Songs From The City (False Hope) parfois ça tombe un peu à plat (Gurdjieff's Daughter).
Mais en général cet album reste des plus plaisant a écouter !

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Les furibards noiseux de Metz sont de retour !

Pour faire simple, ça braille toujours autant, rythmiquement c'est toujours aussi béton et entre riffs incisifs et larsens dans tous les sens, la guitare gueule toujours autant.

Ce Metz II est au final la suite logique de Metz I et ça s'écoute avec toujours autant de plaisir. Ce groupe est une bénédiction pour la scène noise actuelle.

Eyes Peeled https://www.youtube.com/watch?v=ZPGKnSwbxH0

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Pneu c'est quand même bien rigolo !

'Municipal Geographic' https://www.youtube.com/watch?v=B2ZuNF1QQT4

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Courtney Barnett, rock girl de l'année ?

Et bien c'est fort probable car ce premier album est plutôt vachement chouette.
Cette fille sait écrire des morceaux rock, ça, ça n'en fait aucun doute, mais là ou elle m'intrigue vraiment, c'est par son feeling distant et léger. Paroles en spoken word, refrains des plus décomplexés. Tout ça ne me donne que plus envie d'aller chercher ce qui se trame derrière la noirceur d'un morceau comme Kim's Caravan.

Quelques morceaux en deçà ('Aqua Profunda' par exemple) comparés aux bombes que peuvent être 'Pedestrian At Best' (en lice pour le morceau rock le plus abrasif de 2015), 'Small Poppies' ou le précédemment cité 'Kim's Caravan'

(A noter que les guitares sonnent magnifiquement sur cet album, c'est un détail mais c'est toujours bon à souligner !)

Small Poppies https://www.youtube.com/watch?v=SGj7TPq9Rgc

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En écoute intensive, ça fesait un bail que j'avais pas accroché aussi farouchement à un disque de heavy/stoner !

'Compendium' https://www.youtube.com/watch?v=wYhXBP6rFBk

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Plus riche en instrumentation que son prédécesseur, moins lumineux aussi. La faculté de Von Till a développer son univers chaotique me fascinera toujours. Très bon album.

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Sortie signée Constellation Records donc forcément intrigante aux premiers abords et plutôt une bonne sortie.

On pense beaucoup à Arcade Fire sur ce Nervous et j'aime à penser que cet album est celui qu'aurait fait le plus connu des groupes de Montréal entre Neon Bible et The Suburbs. Ce disque a une dimension pop et fonctionne en général sur des mélodies assez simples mais il déborde d'arrangements bizarres qui viennent donner plus de profondeur a leur musique.

'Jesus in the 60's' https://www.youtube.com/watch?v=qKTb_f-BI2c

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Car même si n'est que 15mn de musique au total, une nouvelle sortie de Nicolas Jaar est toujours une bonne chose.

Revirement de cap musical, exit les rythmiques dancefloor, le traitement de cet EP est beaucoup plus ambiant, le travail réalisé sur les textures sonores est des plus superbe. Cependant j'attends de pied ferme une nouvelle sortie plus consistante car avec ces deux morceaux proposés j'en reste un peu sur ma faim.

Ce type a seulement 25 ans et son avenir dans la musique électronique est des plus prometteurs.

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Et un 3e EP cette année pour Nicolas Jaar, le plus dancefloor des trois assurément.

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Bonne grosse mandale sur le moment, mais vite oubliée.

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Une bonne découverte, a mi chemin entre Elliott Smith et Lennon, les 12 morceaux composant ce premier album sont des plus agréables a écouter.
Il y a du potentiel dans tout ça, un sacré talent mélodique même, mais ses chansons restent juste de jolies chansons, sans plus.

Je suis intrigué de ce que le bonhomme pourrait nous sortir pour un deuxième album. Wait and See !

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Du lourd, quelques fautes de parcours en particulier par rapport a l'utilisation du chant ("Commit Ballad", "Time Goes") mais musicalement c'est tellement bon que c'est vite pardonné.

"My Little Wish" est bien partie pour faire partie de mes morceaux préférés de l'année.

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Built To Spill égal a lui même, du bon gros rock indé ricain. C'est pas extraordinaire non plus, le groupe peine un peu a se renouveler mais ça reste quand même très solide niveau compositions.

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Pour un album composé/enregistré en un mois a l'occasion d'un transit du groupe au Japon, c'est pas mal. Il y a de bonnes idées là dedans, de très bon morceaux aussi mais ça manque un peu de recul de leur part.

Hormis sur Lonesome Street, j'ai plus l'impression d'entendre un nouvel album de Damon Albarn que le nouveau Blur.

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Peter Kernel fait bien parti d'un des groupes de rock indé les plus doués d'Europe. Du lourd !

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Ce groupe est décidément une sacrée énigme. Après avoir sorti l'album ultime pour clore le post-hardcore 90's, s'être reformés pour des concerts les plus tatanesques, 18 ans après The Shape Of Punk To Come, ce Freedom débarque.

Et j'ai vraiment du mal a savoir que penser de cet album tant ce revirement pop-hardcore est aussi impressionnant que déroutant. D'un coté, la plupart de ces nouveaux morceaux sont vraiment cools mais de l'autre les choix de production sont tellement grossiers et aux antipodes total de l'esprit fidèle a la scène a la hardcore que cela m'aura pris pas mal de temps avant ne serait ce que de mettre une note.

Ce que j'en retient au final, c'est que Refused font juste ce qu'ils veulent et se foutent totalement des attentes de leur public, esprit punk par excellence !

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Sympatoche !

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Le retour du plus opiacé des groupes Lillois, une production plus mastoc par rapport a leur précédent album. Ces chouettes choix d’arrangements rendent leur compositions plus riches.

Du bon gros stoner des familles

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Sur Salad Days la musique du 'coolest guy in America' commençait un peu à me lasser,mais l'ajout de parties de claviers (aux sonorités des plus délicieusement cheaps) a ce nouvel album apportent pas mal de bonnes choses a sa musique.

Ce garçon a quand même un sacré talent de composition. L'ambiance se veut nostalgique, mais d'un autre coté ces morceaux sonnent terriblement immédiats et sincères.