Quelques fous ... et folles du synthé
34 albums
créée il y a plus de 6 ans · modifiée il y a plus d’un anSilver Apples of the Moon (1967)
Sortie : 1967 (France). Modern Classical, Experimental, Electronic
Album de Morton Subotnick
PiotrAakoun a mis 7/10.
Annotation :
BUCHLA 100
http://www.vintagesynth.com/sites/default/files/2017-05/buchla100.jpg
En 1962, Donald Buchla, chargé par Morton Subotnick et Ramon Sender du San Francisco Tape Music Center de créer un instrument de musique électronique utilisable en concert, fonde la société Buchla and Associates. À l'aide d'un financement de la Fondation Rockefeller, il met au point en 1963 ce qui deviendra la série 100 de la marque, à l'époque où Robert Moog commence également à concevoir des synthétiseurs. Contrairement aux instruments de ce dernier, les synthétiseurs de Buchla ne disposent pas de clavier de piano mais de boutons.
MORTON SUBOTNICK
Morton Subotnick a longtemps enseigné au California Institute of the Arts. Il a aussi cofondé le San Francisco Tape Music Center en 1962 avec Ramon Sender.
Il est principalement connu pour Silver Apples of the Moon, la première oeuvre de musique électronique publiée sur un grand label (Nonesuch Records).
Réalisée en 1967 par Morton SUBOTNICK, elle remplit les deux faces d'un disque 33 tours : c'est l'une des premières fois qu'une musique est ainsi composée exclusivement pour le disque. Silver Apples of the Moon fut un succès pour le compositeur, mais aussi parce qu'avec ce disque, le public commença à se familiariser avec les sonorités du synthétiseur.
Publié un an avant Switched on Bach, grand succès populaire réalisé par Walter/ Wendy Carlos, jamais un disque de synthétiseur n'avait été ainsi diffusé. Morton Subotnick fut celui qui favorisa l'invention du synthétiseur de Donald Buchla : alors qu'il animait, avec Pauline Oliveros et Ramon Sender, le San Francisco Tape Music Center, il voulut se débarrasser des vieilles techniques du montage des bandes magnétiques au profit d'un instrument électronique permettant de produire avec virtuosité des textures électroniques complexes.
Ce fut Buchla qui apporta la réponse avec le Modular Electronic Music System, connu sous le nom de Buchla 100. Celui-ci, comme les générations suivantes, devint l'instrument principal de Subotnick : cinquante ans après, il s'en sert encore en concert.
Oramics (2007)
Sortie : janvier 2007 (France). Abstract, Experimental, Electronic
Compilation de Daphne Oram
Annotation :
ORAMICS
https://i1.wp.com/120years.net/wordpress/wp-content/uploads/oramics1.jpg
Oramics est un dispositif musical électronique produisant des sons au moyen de figures dessinées par l’opérateur sur une plaque de verre, en un groupe de lignes superposées représentant chacune une qualité de la musique, sa hauteur, son amplitude, ... ou des instructions destinées à une série d’effets, écho, filtres, ...
Le système Oramics est à la fois un synthétiseur hautement original et une interface particulière, induisant une nouvelle approche de la composition et de la création sonore. Préfigurant les tablettes graphiques utilisables aujourd’hui comme interface musicale, la machine consiste en plusieurs unités aux fonctions bien définies : composition, synthèse, lecture, enregistrement. L’opérateur/trice trace à la main ses instructions sur une série de dix bandes synchronisées de pellicule transparente, qui servira de guide et de programmation pour la génération du son, après lecture par cellule photo-électrique.
La machine fut terminée en 1968. Daphne Oram se mit à travailler sur une version portative dans les années 1970, les mini-Oramics. Malheureusement, œuvrant seule et sans les fonds nécessaires pour la soutenir, elle ne put parvenir à finaliser son projet.
DAPHNE ORAM
Daphne Oram est une des pionnières du maniement des bandes magnétique et des balbutiements de la musique électronique: en 1958, Daphne Oram fut la première responsable du Radiophonic Workshop de la BBC. Elle le quittait un an plus tard, s’installant dans le Kent pour y développer son esthétique en liberté.
Switched‐On Bach (1968)
Sortie : 1968 (France). Modern Classical, Experimental, Electronic
Album de Johann Sebastian Bach et Wendy Carlos
PiotrAakoun a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
MOOG MODULAR
https://zero.eu/content/uploads/2017/03/moog_012815.jpg
Un synthétiseur modulaire est un synthétiseur composé d'un ensemble de modules indépendants où chacun remplit une fonction élémentaire : oscillateur (VCO), filtre (VCF), amplificateur (VCA), générateurs d'enveloppe, effet, mixeur… Le choix des modules et leur interconnexion se fait de manière totalement libre dans le but de produire des sons.
Ce type de synthétiseur est donc apprécié pour le grand nombre de possibilités qu'il offre dans le design sonore, et pour la possibilité de personnaliser le choix des modules présents selon les besoins.
(WALTER) WENDY CARLOS
Très tôt, Walter Carlos est attiré tant par la musique que par l'électronique, composant à l'âge de dix ans un trio pour clarinette, accordéon & piano, et concevant quatre ans plus tard son premier ordinateur en 1953.
À dix-sept ans, il crée un studio de musique électronique dans lequel il manipule des sons enregistrés sur bandes et compose ainsi ses premiers thèmes électroniques. De 1958 à 1962, Walter Carlos étudie la musique et la physique à l’université Brown. Il passe ensuite à l'université Columbia où il travaillera jusqu'en 1965 au « Columbia Princeton Electronic Music Center », assistant même Léonard Bernstein dans un concert de musique électronique au Philharmonic Hall du Lincoln Center.
Après l’obtention de son diplôme, il rencontre Robert “Bob” Moog et l’aide à améliorer ses premiers synthés. Son instrument de prédilection devient le synthétiseur modulaire Moog.
Walter Carlos effectue sa transition vers le sexe féminin en 1973 à l'âge de 34 ans sous la nouvelle identité de Wendy Carlos, son nom actuel. Ce fait est peu connu, car Wendy Carlos ne révèle sa transition qu'en 1979 et ne la mentionne pas dans sa biographie. Ses premières œuvres, diffusées initialement sous le nom Walter Carlos, sont rééditées sous le nom Wendy Carlos.
Emerson, Lake & Palmer (1970)
Sortie : novembre 1970 (France). Prog Rock, Symphonic Prog
Album de Emerson, Lake & Palmer
Annotation :
MOOG MODULAR
Selon le site Online Instagram, le synthétiseur Moog Modular de Keith Emerson, aurait un poids de 550 livres, soit 249 kilogrammes, et une hauteur de plus de 10 pieds, soit plus de 3 mètres, et il faut quatre roadies pour le transporter. Un véritable cauchemar à transporter d'un concert à l'autre. Mais c'était l'époque des concerts démesurés où l'équipement des musiciens et des groupes était volumineux et il fallait de gros camions pour transporter le tout, sans compter l'aspect visuel de ces tournées à travers le monde.
KEITH EMERSON
Immédiatement après une audition pour "Switched-on-Bach" de Wendy Carlos, en 1969, Keith Emerson achète et expérimente l'un des premiers synthétiseurs Moog modulaire et devient démonstrateur pour la marque en partant en tournée avec son créateur, le docteur Robert Moog.
Ψ 847 (2013)
Sortie : 25 février 2013 (France). Drone, Electronic
Album de Éliane Radigue
Annotation :
ARP 2500
http://www.discretesynthesizers.com/images/arp/P10.jpg
Dès sa création, ARP est soumise à la concurrence de la société Moog, qui partage les mêmes technologies et les mêmes objectifs. Les querelles sont fréquentes, notamment pour les filtres. Les oscillateurs, plus stables que ceux de Moog, seront un des points forts des synthétiseurs ARP.
Histoire de se démarquer des modulaires Moog, le 2500 utilise, pour relier les modules entre eux, des petites matrices 10 x 10 dans lequel il suffisait de planter des petites fiches pour établir les connections.
ELIANE RADIGUE
Elle compose de la musique électronique depuis les années soixante. A la fin des années cinquante, elle étudie à Paris les pratiques de la musique concrète avec Pierre Schaeffer et Pierre Henry, dont elle sera aussi l’assistante, notamment pour la réalisation de «l’Apocalypse de St Jean ».
Durant les années soixante elle commence à composer avec des moyens électroniques primitifs (larsens et bandes magnétiques bouclées asynchrones), mais ne trouvera que peu de reconnaissance pour ses recherches en France.
C’est à New York qu’elle trouvera compréhension et émulation, au début des années soixante-dix, en explorant les voies du minimalisme naissant aux cotés de James Tenney, Charlemagne Palestine, Philip Glass, Jon Gibson et Steve Reich. Sa fidélité absolue aux sonorités électroniques commence à cette époque, et elle a depuis composé sur les meilleurs synthétiseurs qui aient existé : Buchla, Moog, Serge, puis le Arp 2500 qui sera son instrument fétiche.
Roxy Music (1972)
Sortie : juin 1972 (France). Glam, Rock, Experimental
Album de Roxy Music
PiotrAakoun a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
EMS VCS3
https://www.sequencer.de/pix/ems/EMS_VCS3_The_Putney.jpg
La grande originalité de l’instrument résidait dans sa compacité. Face aux modulaires commercialisés depuis 1967 par Moog et qui avaient la taille d’une armoire normande, le VCS3 avait grosso modo la taille d’un attache-case ouvert.
Même s'il était de petite taille, ce synthé offrait néanmoins pour l'époque de grandes possibilités de recherche sonore, grâce notamment à sa matrice composée de petits cavaliers permettant de relier les modules entre eux sans avoir recours à des câbles, et également à son joystick.
Dépourvu de clavier à l'origine, l'appareil servait surtout à la création de bruitages et d'effets spéciaux.
BRIAN ENO
Brian Eno a été, historiquement, à vingt-trois ans, le premier joueur de synthétiseur à monter sur scène au sein d’un groupe de rock conventionnel, c’était Roxy Music en 1972.
Ejecté du groupe l'année suivante, il mènera une carrière solo et bâtira sa réputation en tant que bidouilleur de sons, ainsi que producteur entre autres de U2 ou Talking Heads, sans oublier sa contribution à la trilogie berlinoise de David Bowie.
Ralf & Florian (1973)
Sortie : 1973 (France). Experimental, Electronic
Album de Kraftwerk
Annotation :
MINIMOOG
Le Minimoog était, à l'époque, le premier synthétiseur portable et son architecture a été reprise dans de nombreux synthétiseurs. Commercialisé au début des années 70, l'instrument a vite connu un franc succès à travers le monde grâce à la combinaison du son Moog des énormes synthétiseurs et la nouvelle facilité de jeu des modules pré-câblés.
KRAFTWERK
Avec l'album Ralf und Florian sorti en 1973, le groupe commence à progresser en direction de son propre style, faisant un usage plus intensif de synthétiseurs (Minimoog, EMS Synthi AKS) et de boîte à rythmes, dont Kraftwerk est l'un des pionniers. Même si presque entièrement instrumental, l'album présente les premières marques de l'utilisation de vocoder, qui deviendra par la suite la marque de fabrique du groupe.
The Dark Side of the Moon (1973)
Sortie : 24 mars 1973 (France). Art Rock, Prog Rock
Album de Pink Floyd
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
EMS VCS3 - MINIMOOG - ARP
RICHARD WRIGHT
Richard Wright commence à utiliser des synthétiseurs dans les années 1970.
Dark Side of the Moon marque une rupture dans la production de Pink Floyd : en plus de l'instrumentation classique des groupes de rock, ils firent un usage intense des synthétiseurs les plus évolués de l'époque, parmi lesquels le EMS VCS3, le ARP String Ensemble et le Minimoog. Richard Wright en joue de manière tellement innovante qu'il va donner l'exemple à tout un courant musical, en particulier en Allemagne.
Cyborg (1973)
Sortie : octobre 1973 (France). Progressive Electronic, Ambient
Album de Klaus Schulze
PiotrAakoun a mis 7/10.
Annotation :
EMS SYNTHI A
Le synthé EMS Synthi A n'est rien d'autre que le EMS VCS3 dans sa version intégrant un séquenceur.
KLAUS SCHULZE
Percussionniste, puis compositeur, producteur et interprète pionnier de musique électronique, il participe aux débuts de Tangerine Dream, de Sand (album "Golem") et d'Ash Ra Tempel avant de devenir en solo un des plus prolifiques compositeurs de musique électronique.
Précurseur et figure de proue du space rock allemand, il fait partie, au début des années 1970, des premiers musiciens à expérimenter ce nouvel instrument qu'est le synthétiseur dont il utilise plusieurs modèles avec brio et une imagination débordante.
En 1973, il enregistre le double 33 tours Cyborg, très électronique, et essentiellement composé avec le synthétiseur "EMS Synthi A". Ce sera son premier synthé et restera son préféré.
Snowflakes Are Dancing (1974)
Sortie : 1974 (France). Modern Classical, Electronic, Classical
Album de Isao Tomita
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
MOOG IIIp - SYNCLAVIER
http://www.vintagesynth.com/sites/default/files/2017-05/moog55_2.jpg (Moog IIIp)
Le Moog IIIp est un synthé modulaire conçu aux débuts de l’aventure de Bob Moog et destiné à un usage plutôt nomade, comparé aux deux premiers modèles qui étaient destinés à être installés dans des studios. L’édition Synthesizer IIIp, qui date de 1970, était d’ailleurs livrée dans un flight case.
https://img.audiofanzine.com/images/u/product/normal/synclavier-3200-244410.jpg (Synclavier 3200)
Le Synclavier est le premier synthétiseur numérique, commercialisé en 1975. Il peut être décrit comme un synthétiseur numérique de sons, piloté par un ordinateur, et associé à des organes périphériques d'entrée de données, d'affichage et de mémorisation.
ISAO TOMITA
Durant les années 1960, Isao Tomita concentre ses recherches sur la musique électronique après avoir écouté l'album "Switched on Bach" de Wendy Carlos (à l'époque Walter Carlos) qui y jouait de la musique classique grâce à un synthétiseur modulaire Moog.
Isao fait alors l’acquisition d’un synthétiseur du même type, un Moog IIIp, et démarre la création de son propre studio d'enregistrement. Il commence par retravailler certaines pièces de Claude Debussy, pour sortir en 1974 son deuxième album Snowflakes are Dancing, un énorme succès dans le monde qui lui permet d’acquérir le statut d’interprète virtuose aux yeux du public.
Autour de l’année 1982 et l’album Grand canyon, Tomita abandonne les claviers analogiques pour s’offrir les synthétiseurs les plus chers du moment, et adouber la technologie MIDI. Il s’équipe d’un ordinateur Cosmo de Casio et d’un Synclavier II.
Buchla Concerts 1975 (2016)
Sortie : 2016 (France).
Album de Suzanne Ciani
PiotrAakoun a mis 9/10.
Annotation :
BUCHLA
http://www.deb8076.eu/images/FirstPatch.jpg
Contrairement aux synthés de Moog, les synthés modulaires de Don Buchla n’avaient pas de clavier en guise d’interface principale. C’étaient principalement des boutons et des câbles.
SUZANNE CIANI
Elle étudie la musique classique et obtient un Master of Arts en composition musicale en 1970 à l'Université de Californie, Berkeley, lieu où elle rencontre le concepteur de synthétiseur Don Buchla dont elle va s'inspirer.
En 1974 elle fonde sa propre entreprise, Ciani/Musica. À l'aide d'un synthétiseur analogique modulaire Buchla, elle compose des pièces musicales pour des publicités télévisées de compagnies comme Coca-Cola, Merrill Lynch, AT&T et General Electric. En dehors de la musique, elle se spécialise dans la reproduction d'effets sonores sur synthétiseurs, difficiles à enregistrer en réel par les ingénieurs du son ; le son du décapsulage d'une bouteille de Coca-Cola est la création la plus connue de Ciani en ce domaine. Elle est aussi à l'origine du logo sonore de Energizer et de la chaîne ABC. Il se produit une telle demande pour ses services, qu'à un moment elle effectue plus de cinquante sessions par semaine.
Que ce soit pour la composition ou le sound design, son synthé de prédilection a toujours été le Buchla.
Oxygène (1976)
Sortie : 5 décembre 1976 (France). Progressive Electronic
Album de Jean‐Michel Jarre
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
ARP 2600 - EMS VCS3 - RMI HARMONIC SYNTH - EMINENT 310 U
https://www.sequencer.de/pix/ems/EMS_VCS3_The_Putney.jpg (VCS3)
Le VCS3 est le premier synthétiseur que Jean-Michel Jarre s’est offert peu après sa sortie. Il l’utilise jusqu’à aujourd’hui surtout pour des bruitages et des effets.
http://mixmag.fr/assets/uploads/images/_columns2/ARP-2600.jpg (Arp2600)
L’ARP 2600 est un synthétiseur semi-modulaire fabriqué à partir de 1971. C’est la version allégée et portable de son prédécesseur l’ARP 2500.
C’est l’un des instruments fétiches de Jean-Michel Jarre, le deuxième synthé qu’il s’est offert après le VCS 3, et qui l’a utilisé sur la plupart de ses albums jusqu’à aujourd’hui.
http://i54.tinypic.com/2bqybn.jpg (RMI Harmonic Synthesizer)
En 1974, la firme commercialise son premier synthétiseur, le Harmonic Synthesizer, un instrument très novateur pour l’époque, puisqu’il utilise la synthèse additive qui consiste à créér un son en superposant des signaux sinusoïdaux harmoniques, et en réglant la fréquence, l’amplitude et l’enveloppe de chaque oscillateur. Cette synthèse s’oppose sur le principe à la synthèse soustractive (celle des Moog, ARP, EMS et tous les autres…).
http://spheremusic.com/userimages/Img10827.jpg (Eminent 310 U)
L'Eminent 310 U est un orgue électronique domestique qui a été construit en 1972. C'est le premier orgue à inclure une section de cordes, ce qui en fait le premier synthétiseur de cordes polyphonique commercialisé sur le marché. Il est l’un des instruments les plus caractéristiques de l’oeuvre des débuts de Jean Michel Jarre. On le retrouve notamment dans un très grand nombre de ses albums.
JEAN-MICHEL JARRE
En 1976, l'album Oxygène marque l'histoire de la reconnaissance de la musique électronique et des synthétiseurs par le grand public. La voie avait déjà été tracée par des productions comme la musique du film Orange Mécanique (1972) par Walter Carlos, Tubular Bells (1973) de Mike Oldfield, Phaedra par Tangerine Dream, Albedo 0.39 (1976) de Vangelis ou les recherches de Brian Eno, mais Jean-Michel Jarre obtient le succès en créant une œuvre électronique d'un accès plus évident, avec des mélodies simples et fluides, systématisant l'usage des synthétiseurs, tranchant avec les musiques industrielles de l'époque comme celle des allemands Klaus Schulze ou Kraftwerk (qui véhiculaient souvent, de manière implicite ou non, une réflexion mêlant inquiétude et fascination face à une technologie déshumanisante).
Spiral (1977)
Sortie : 1977 (France). Electronic, Ambient, Synth-pop
Album de Vangelis
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
YAMAHA CS80
http://www.spheremusic.com/userimages/Img10126.jpg
Synthétiseur polyphonique analogique produit en 1976, il dispose de huit voix de polyphonie, un clavier sensible à la pression, avec des touches lestées comme celles d’un piano, à la vélocité note par note contrairement à la plupart des claviers de l'époque. Il a aussi comme particularité un contrôleur spécial permettant des glissandos polyphoniques.
Il est connu comme étant un des synthétiseurs les plus lourds avec un poids
d'environ cent kilogrammes. Il avait tendance à se désaccorder facilement.
VANGELIS
Au même titre que le Français Jean-Michel Jarre, que les Belges de Telex et que les Allemands Klaus Schulze, Kraftwerk et Tangerine Dream, Vangelis est reconnu pour avoir été l'un des pionniers de la musique électronique au cours des années 1970.
On décrit le style de Vangelis comme “symphonique électrique.” Des progressions simples et mélodiques avec des éléments folk. La relation entre Vangelis et son célèbre Yamaha CS80 est intéressante.
Le CS80 de Yamaha est salué comme le premier grand synthétiseur japonais. C’est un synthétiseur très expressif dont Vangelis s’est servi pour développer un style de jeu très personnel : en faisant varier la pression sur les touches il produisait un effet de vibrato.
Morning Jewel (1980)
Sortie : 1980 (France). Electronic, Ambient
Album de Michael Stearns
Annotation :
SERGE SYNTHESIZER
http://www.vintagesynth.com/sites/default/files/2017-05/kl_serge.jpg
Le créateur, Serge Tcherepnin voulait créer quelque chose de similaire au synthé modulaire Buchla, mais qui serait moins difficile d’accès et aurait un prix plus abordable. Quand Braheny, qui faisait partie de la première équipe de conception et était un ami proche de Stearns, lui montre le Serge dans les années 70, celui-ci l’adopte immédiatement.
MICHAEL STEARNS
Michael Stearns commence sa carrière musicale dans des groupes de surf rock et d'acid rock dans les années soixante. Il mène également de premières expérimentations sonores dans la même période.
En 1975, cherchant un public pour la musique expérimentale qu'il souhaite développer, il rejoint le Continuum Studio d'Emily Conrad, à Los Angeles, où il devient musicien résident. Le Continuum est une méditation à base de mouvements, apparentée au yoga. Pour accompagner ces séances, Stearns interprète ou improvise des instrumentaux utilisant un minimoog, des voix, des bandes enregistrées, puis d'autres synthétiseurs tels que le synthétiseur modulaire Serge.
Il enregistrera ses premiers albums avec le Serge Modular Synthesizer avant de construire le sien.
Peter Gabriel (1980)
Sortie : 30 mai 1980 (France). Pop, Rock, Alternative Rock
Album de Peter Gabriel
PiotrAakoun a mis 10/10.
Annotation :
FAIRLIGHT CMI
https://i.ytimg.com/vi/B_fj7qO5V_o/maxresdefault.jpg
En 1979, Peter Vogel et Kim Kyrie présentent au NAMM (le salon de la musique états-unien) leur premier “bébé” : le Computer Musical Instrument, ou CMI, qui fait l’effet d ‘une bombe : pour la première fois, il est possible de “capturer” un son réel, au moyen d’un microphone, de transformer le son par tout un tas de moyens, et de jouer avec sur un clavier. Ce sera le premier échantilloneur musical.
PETER GABRIEL
C’était une machine horriblement chère (environ 50 000 dollars de l’époque) et peu de musiciens purent se l’offrir. Le premier à craquer pour la bête fut Peter Gabriel. Il fut tellement emballé par le CMI qu’il investit ses propres fonds dans l’importateur européen de Fairlight. Il passa un temps phénoménal, avec son monsieur synthé de l’époque, Larry Fast, à échantillonner tout ce qui lui tombait sous la main, ou à dessiner des formes sur l’écran juste pour “voir” ce que ça allait donner …
Il utilisera massivement le CMI sur ses troisième et quatrième albums (respectivement appelés par la suite “Melt” et “Security”), ainsi que sur “So”.
Technodelic (1981)
Sortie : 21 novembre 1981 (France). Electronic, Synth-pop
Album de Yellow Magic Orchestra
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
PROPHET 5 - FAIRLIGHT CMI
http://synthmuseum.com/sequ/seqpro501a.jpg (Prophet 5)
Le Prophet 5 préfigure les claviers modernes. Il est réellement polyphonique, possède des mémoires de sauvegarde et une bonne puissance de synthèse et un système de modulation sophistiqué. Autre atout supplémentaire, sa caisse en bois vernis est esthétique. Le son est riche et puissant. Il n'est pas le seul clavier polyphonique programmable du marché, mais ses concurrents directs le Polymoog et le Yamaha CS-80 sont inabordables pour beaucoup de musiciens.
Les premiers claviers Oberheim, Roland, Korg, ... , susceptibles de rivaliser en termes de possibilités et de prix n'arriveront qu'après. Le succès est donc immédiat malgré beaucoup de problèmes de fiabilité.
YELLOW MAGIC ORCHESTRA
Le groupe est surtout connu pour avoir comme leader Ryuichi Sakamoto, fameux pianiste et compositeur de bandes sons telle que celle de Furyo.
Utilisant abondamment les synthétiseurs, les samplers et la musique issue des ordinateurs qui devenaient accessibles, leur influence s'est étendue au-delà du Japon. On considère le groupe comme un défricheur de la musique pop électronique ; sa musique continue d'être remixée et samplée par des artistes contemporains.
En 1981, ils ont accès aux toutes dernières technologies en avant première, dont la boite à rythme Roland TR808, mais aussi les tout nouveaux échantilloneurs Fairlight CMI et le LMD-649, construit artisanalement pour le groupe par Kenji Murata, ingénieur chez Toshiba.
Cette profusion de technologie va directement influer sur la structure même des morceaux de l'album "Technodelic", devenant ainsi le tout premier album basé quasiment entièrement sur le sampling.
Synthesizing - Ten Ragas to a Disco Beat (1982)
Sortie : 1982 (France). Acid, Experimental, Electronic
Album de Charanjit Singh
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
ROLAND TB-303
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La TB-303 (TB pour Transistor Bass) était à l'origine destinée aux guitaristes pour servir de basse d'accompagnement quand ils s'entraînaient seuls, un rôle pour lequel sa sonorité s'est révélée inappropriée.
Ce n'est que dans la seconde moitié des années 1980 que les DJ et les musiciens de Chicago et de Détroit trouvèrent un usage à cette machine aux sonorités dites « acides » pour la house au départ, puis dans la techno et enfin dans la trance à partir des années 1990.
CHARANJIT SINGH
Le disque Synthesizing : Ten Ragas To A Disco Beat, publié en 1982 passe pour être le premier disque à utiliser la TB-303. Le label Bombay Connection Records a exhumé on ne sait d’où ce disque précurseur de la techno et de la house sorti d’un studio de Bollywood par Charanjit Singh qui aurait voulu adapter le bourdon hypnotique et envoûtant des ragas indiens avec des instruments modernes comme l’étaient la TB 303, le Jupiter et la TR 808. Une rumeur a circulé sur le web que ce disque était un faux sorti des tréfonds de l’âme un rien déglinguée de Richard D. James. En cherchant un peu, il apparait que ce disque est réellement sorti chez EMI en 1982, il est référencé comme tel sur Discogs qui est un peu la bible de tout amateur de musique électronique.
Il sonne un peu désuet et éculé mais terriblement moderne dans le fond. On sent qu’effectivement le compositeur s’est servi des instruments de chez Roland pour accompagner ses ragas, la TB 303 ne sert qu’à imiter une ligne de basse et la TR 808 lui sert de batteur.
Into Battle With the Art of Noise (EP) (1983)
Sortie : 26 septembre 1983 (France). Abstract, Experimental, Electronic
EP de Art of Noise
Annotation :
FAIRLIGHT CMI
ART OF NOISE
Au départ d’Art of Noise se trouve un trio de musiciens réunies autour du producteur Trevor Horn, ex-Buggles, auteur du tube Video killed the radio stars, comparse de Frankie goes to Hollywood.Les premières compos d’Art of Noise correspondent à l’achat par Trevor Horn de l’ordinateur australien Fairlight CMI, qui est le premier échantillonneur numérique de l’histoire. C’est grâce à cet instrument que le groupe va créer sa singularité.
(Who's Afraid Of?) The Art of Noise! (1984)
Sortie : 19 juin 1984 (France). Electronic, Synth-pop, Experimental
Album de Art of Noise
PiotrAakoun a mis 7/10.
Annotation :
FAIRLIGHT CMI
ART OF NOISE
Au départ d’Art of Noise se trouve un trio de musiciens réunies autour du producteur Trevor Horn, ex-Buggles, auteur du tube Video killed the radio stars, comparse de Frankie goes to Hollywood.Les premières compos d’Art of Noise correspondent à l’achat par Trevor Horn de l’ordinateur australien Fairlight CMI, qui est le premier échantillonneur numérique de l’histoire. C’est grâce à cet instrument que le groupe va créer sa singularité.
Sonic Waters (1984)
Sortie : 1984 (France). Experimental, Electronic
Album de Michel Redolfi
PiotrAakoun l'a mis en envie.
Annotation :
SYNCLAVIER
Le Synclavier, commercialisé en 1975, peut être décrit comme un synthétiseur numérique de sons, piloté par un ordinateur, et associé à des organes périphériques d'entrée de données, d'affichage et de mémorisation.
MICHEL REDOLFI
A 18 ans, avec des amis, il fonde le Groupe de musique expérimentale de Marseille (GMEM). Quatre années plus tard, il décide de partir aux États-Unis, attiré par les nouvelles musiques, les synthétiseurs. Il y reste treize ans, de 1973 à 1986. Il travaille dans les studios de musique électronique de l’Université du Wisconsin, du Darmouth College et du California Institute of the Arts. Il collabore notamment à la mise au point sonore du premier synthétiseur numérique, le Synclavier.
Il entre ensuite comme chercheur à l’Université de Californie à San Diego. Sa carrière bifurque : il s’intéresse à l’océan qu’il côtoie au quotidien et qui « l’interroge » : « Là bas, plus qu’ailleurs à l’époque, la mer est liée aux sciences de pointe, à l’hédonisme, à l’écologie, bref à une vraie qualité de vie et à la réflexion sur notre futur. » Redolfi se demande comment traduire ça en musique. Il reçoit l’aide du centre océanographique Scripps et de la marine américaine qui a beaucoup travaillé sur les conditions de diffusion du son en milieu marin. Peu à peu, il donne forme à un nouveau concept : la musique subaquatique. Il crée des compositions originales qui sont diffusées dans la mer ou dans des piscines au moyen d’équipements ou d’instruments conçus spécialement à cet effet. Le public les écoute en flottant sur l’eau ou en s’immergeant. « Sonic waters », sa première œuvre est présentée en juin 1981, dans la Baie de San Diego et quelques jours après aux Rencontres Internationales d’Art Contemporain de la Rochelle.
En 1986, il rentre en France. Il s’installe à Nice où il prend la direction du CIRM (le centre international de recherche musicale) qui organise le festival Manca, dédié aux musiques nouvelles. Parallèlement, il continue à développer la musique subaquatique. En 1992, il présente « Crysallis », le premier opéra subaquatique avec la soprano Yumi Nara immergée dans une immense bulle de plexiglass. Depuis, le concept s’est imposé au niveau international. Des concerts sont organisés avec succès dans le monde entier.
Obsolete Systems (2001)
Sortie : 2001 (France).
Album de Laurie Spiegel
Annotation :
MUSIC MOUSE
Logiciel développé par la compositrice américaine Laurie Spiegel pour Macintosh, Amiga et Atari, basé sur le principe “d’instrument intelligent”. Il permet à l’utilisateur d’improviser, l’instrument ayant mémorisé un certain nombre de contraintes stylistiques (accords, échelles).
LAURIE SPIEGEL
Dans les années 70 elle travaille sur le développement de logiciels interactifs pour la composition musicale sur ordinateur aux Laboratoires Bell. Elle et son collègue Max Matthews sont tous deux considérés comme des pionniers de la musique assistée par ordinateur.
Les Laboratoires Bell permettront également à Spiegel l’accès à des machines expérimentales comme le synthé Alles – la première machine basée sur la synthèse additive.
En 1985 elle programme le plus connu de ses logiciels: Music Mouse, un exemple précoce d’instrument fonctionnant avec un ordinateur. Pour Spiegel l’ordinateur était un nouveau type d’instrument folk. C’était une idée visionnaire et vraisemblablement prémonitoire sur l’utilisation actuelle des ordinateurs pour la production en home-studio.
Artificial Intelligence (1985)
Sortie : 14 février 1985 (France). Blues, Jazz, Rock
Album de Doris Norton
Annotation :
ROLAND SYSTEM 700 - ROLAND SYSTEM 100M - MINIMOOG
http://synthmuseum.com/roland/rolsys70001a.jpg (Roland System 700)
http://cdm.link/app/uploads/2015/04/system100.jpg (Roland System 100M)
Dans les années 1970, Roland lança les SYSTEM 100 et 100M, et le désormais mythique SYSTEM 700. Ces synthétiseurs modulaires et semi modulaires sont restés célèbres jusqu'à aujourd'hui pour leur polyvalence et leurs caractéristiques sonores.
http://www.synthwatchers.com/wp-content/uploads/2015/04/Moog-Minimoog-1.jpg (Minimoog)
Commercialisé en 1970, cet instrument fixa plusieurs standards pour les synthétiseurs analogiques au niveau de l'interface de contrôle notamment. On peut en jouer via son clavier intégré (une nouveauté à l'époque).
Ce synthétiseur s'appuie sur la synthèse soustractive : les oscillateurs fournissent des formes d'ondes riches en harmoniques, que le filtre permet d'adoucir.
DORIS NORTON
L’Italienne Doris Norton est une héroïne méconnue de la musique électronique. En plus de faire une musique incroyable, elle était également journaliste indépendante, scénariste, et plus tard consultante musicale chez IBM. Les rythmes que Norton a réalisés avec des séquenceurs et des boîtes à rythmes au début des années 80 étaient révolutionnaires. Elle faisait de la techno avant même que la techno existe.
The Dark Side of the Moog (1994)
Sortie : 6 octobre 1994 (France). Electronic, Ambient, Experimental
Album de Pete Namlook et Klaus Schulze
PiotrAakoun a mis 9/10, l'a mis en envie et l'écoute actuellement.
Annotation :
MOOG
PETE NAMLOOK & KLAUS SCHULZE
Si on ne présente plus la légende vivante que représente Klaus Schulze, véritable pionnier en matière de musiques électroniques tout azimut, quelques mots en revanche s’imposent sur Pete Namlook, tout aussi talentueux et prolifique que son compatriote allemand, mais cependant moins connu du grand public. Pete Namlook est pourtant l’une des figures les plus incontournables de la scène électronique des années 1990-2000, période durant laquelle il aura réalisé pas loin de 200 albums en solo ou en collaboration, et ce avec une pléiade de musiciens, dont l’incontournable Bill Laswell et le Japonais Tetsu Inoue, autre figure de proue de la scène ambient-techno contemporaine.
Cette série de 11 albums qu'il réalise en compagnie de Klaus Schulze n’est en aucun cas un quelconque hommage à Pink Floyd, encore moins un tribute à "Dark Side Of The Moon" du même groupe, mais bien plutôt une référence à l'homme qui inventa l'instrument qui joue une place si importante au sein de ces albums, Robert Moog.
Ears (2016)
Sortie : 1 avril 2016 (France).
Album de Kaitlyn Aurelia Smith
PiotrAakoun a mis 9/10.
Annotation :
BUCHLA 100
KAITLYN AURELIA SMITH
Née en 1987, Smith commence par étudier la composition et le mixage au Berklee College of Music de Boston. Elle monte le groupe de musique folk Ever Isles. Mais c’est quand un voisin lui prête un Buchla 100 qu’elle abandonne définitivement le folk pour la musique électronique. Les sons variés et imprévisibles dont le Buchla est capable font écho à l’amour de Smith pour les sons organiques.
Inspirée par la musique d’Afrique autant que par les minimalistes Steve Reich, Philip Glass, Moondog, « mais aussi Ravel et Bach, qu’elle a beaucoup étudié durant ses cours de guitare, puis Alice Coltrane et beaucoup de musiques très variées », la musicienne sent également le besoin de retourner à la nature, qui a toujours occupé un rôle dans son oeuvre.
Western Spaces (1987)
Sortie : 1987 (France). Electronic, Ambient
Album de Various Artists
PiotrAakoun a mis 9/10.
Annotation :
ENSONIQ ESQ-1
L'ESQ-1 est un synthétiseur hybride analogique-numérique sorti en 1985. Il dispose d'un séquenceur intégré.
STEVE ROACH
Oberheim System, EMU I, Arp, Casio, Emulator II, Ensoniq ESQ-1
KEVIN BRAHENY
Steiner EWI, The Mighty Serge Modular, Oberheim, Ensoniq ESQ-1
THOM BRENNAN
Oberheim Matrix 12
RICHARD BURMER
Emulator II
The Happy Moog! (1969)
Sortie : 1969 (France). Electronic, Synth-pop
Album de Jean‐Jacques Perrey et Harry Breuer
My fascinating instrument (1990)
Sortie : 1990 (France). Electronic, Avantgarde, Modern Classical
Album de Oskar Sala
Moog Sensations (Sonosyntheses Electroniques) (1971)
Sortie : 1971 (France). Electronic, Jazz, Space-Age
Album de Jean‐Jacques Perrey
Mother Earth’s Plantasia (1976)
Sortie : 1976 (France). Space-Age, Progressive Electronic
Album de Mort Garson
PiotrAakoun a mis 7/10.
From Here to Eternity (1977)
Sortie : 1977 (France). Disco, Electronic
Album de Giorgio Moroder
PiotrAakoun a mis 7/10.