QUOI ?! TU L'AS PAS FAIT ?!

Annotation :

C'est moche, ça bug. Genre, VRAIMENT. C'est un ratage graphique, tu te marres tellement parfois c'est abusé. Y'a des menus illisibles, des phases d'action foireuses (et rajoutées pour que ça se vende plus soi-disant), des collisions affreuses, des bruitages ridicules. Tout semble fini à la pisse de lendemain de cuite.

Par contre c'est unique. Un Twin Peaks-like avec un monde ouvert Yakuzaesco-Schenmuesque. Scènar surprenant, des scènes absurdes, des persos plutôt intéressants, une ambiance hyper curieuse. D'un coup la forme fait passer le tout d'un navet injouable à un OJNI véritablement attachant.

Tous les habitants ont un emploi du temps à eux, et une quête permettant de mieux apprendre à les connaître si t'en as marre de les espionner. Par contre attention à ton organisation, faut respecter tes horaires mais aussi les tiens (Majora's Mask tu connais ?).

Si t'es tolérant face aux trucs graphiquement instables et datés et que t'adores les propositions cheloues mais qui ont une identité, vazy !

Annotation :

C'est un RPG jap, donc c'est Jap. A fond. Faut aimer les propositions un peu différentes et originales, les designs, le fait de pouvoir customiser la tenues de ses persos etc.

Univers dystopique/post-apo Evangélionesque à base de symbolique religieuse amenant à un discours philosophique sur les rouages du destin etc.

Une tour où s'est réfugiée l'humanité, en haut les riches, en bas les pauvres. Chaque étage est une mini-map comportant ses donjons où ses villages. On commence en haut, avec une équipe de chasseurs de primes. On fait des missions avec un système de chapitrage, chaque fois on va dans un donjon à un étage précis, ça fait avancer le scènar.

Relative liberté, on peut faire des quêtes secondaires, péter des monstres à l’arène, explorer un coup, et relier les différents lieux et étages par un système de générateur combiné à un délire Tetris via des cellules (permet d'augmenter l'xp ou l'argent reçu en combat, par exemple).

Combats en temps réel difficile à expliquer en quelques lignes. On se bat avec des flingues et 3 persos. Chacun son tour on se balade sur la map et on tire sur les ennemis. Mais c'est pas l'idéal. Rapidement on comprend qu'on peut envoyer notre perso faire du John Woo sur une ligne droite prédéfinie, ça permet de tirer comme un dingue. Et si on arrive à traverser la droite imaginaire créée par nos deux autres compagnons, on gagne un point de résonance. Si on arrive à cumuler comme ça ces fameux points de résonance, on fait un méga combo où nos trois persos peuvent shooter tous en même temps en interchangeant leur place.

En plus de ça faut gérer les armes : les mitraillettes font beaucoup de dégâts mais indirects, on a besoin d'utiliser les pistolets ou grenades pour transformer ces dégâts indirects en directs. Donc faut gérer à la fois le placement de nos persos du style géométrie spatiale, leurs rôles niveaux gestions des dégats, et tout bien synchroniser. Un peu de strat, un peu de fun, un peu de gestion au niveau des armes.

Une bonne 50aine d'heure en moyenne, bien plus pour du 100% à coup de donjons hardcore.

Annotation :

Tu vas crever et rager. C'est pas impossible, mais c'est exigeant. Donc tu vas comprendre qu'il va te falloir du temps et de la patience pour apprendre de tes erreurs. On va te piéger, te faire peur, te remettre en question. Puis on va te perdre aussi, c'est grand, difficile de s'y retrouver. Tu vas explorer, faire des liens via des bouts de description pour comprendre l'histoire.

Puis tu vas avoir une révélation. Tu souffres, mais il se passe quelque chose en toi. Tu sens que tu évolues. Tu as envie de savoir ce qui se cache derrière ces décors, ces monstres, ces boss. Pourquoi autant de musiques si tristes et prenantes quand tu les tues ?

T'as ressenti un truc profond dans Shadow of the Colossus ? En lisant/matant Berserk ? C'est pas un hasard, c'est en parti inspiré. SI t'as aimé ce ressenti, Dark Souls sera ta nouvelle bible. Par contre accroche-toi un peu, hein. J'suis pas un maso, j'peux vite abandonner quand je trouve ça abusé. Là ça c'est pas le cas, faut juste que tu fasses appel à tes ressources enfouies.

J'te souhaite un bon courage, mais j't'assure ça vaut foutrement le coup si t'es un minimum sensible à l'art vidéoludique, t'es face à un truc qui fera date. Il l'a déjà fait, en réalité.

Mate un peu l'épisode d'Alt236 si t'as besoin d'en savoir un peu plus

Annotation :

Tu vas crever et rager. C'est pas impossible, mais c'est exigeant. Donc tu vas comprendre qu'il va te falloir du temps et de la patience pour apprendre de tes erreurs. On va te piéger, te faire peur, te remettre en question. Puis on va te perdre aussi, c'est grand, difficile de s'y retrouver. Tu vas explorer, faire des liens via des bouts de description pour comprendre l'histoire.

Puis tu vas avoir une révélation. Tu souffres, mais il se passe quelque chose en toi. Tu sens que tu évolues. Tu as envie de savoir ce qui se cache derrière ces décors, ces monstres, ces boss. Pourquoi autant de musiques si tristes et prenantes quand tu les tues ?

T'as ressenti un truc profond dans Shadow of the Colossus ? En lisant/matant du gothic ou du Lovecraft (à fond) ? C'est pas un hasard, c'est en parti inspiré. SI t'as aimé ce ressenti, Bloodborne sera ta nouvelle bible. Par contre accroche-toi un peu, hein. J'suis pas un maso, j'peux vite abandonner quand je trouve ça abusé. Là ça c'est pas le cas, faut juste que tu fasses appel à tes ressources enfouies.

J'te souhaite un bon courage, mais j't'assure ça vaut foutrement le coup si t'es un minimum sensible à l'art vidéoludique, t'es face à un truc qui fera date. Il l'a déjà fait, en réalité.

Mate un peu l'épisode d'Alt236 si t'as besoin d'en savoir un peu plus

Annotation :

Ouais c'est un AAA. C'est vrai qu'en plus le Crunch a bien foutu le dawa dans l'équipe de développement. Puis il paraît que la campagne marketing a un peu abusé sur des trucs (perso j'm'en fous je les suis pas). Et enfin, gros shitstorm soit facho soit critique sur les choix narratifs.

A titre personnel j'ai rarement ressenti ça face à un jeu. Ils ont bien compris les critiques sur la dissonance ludonarrative d'Uncharted (gogoogle s'tu connais pas). Donc là on te met face à tes actes. Tu tues. Tu massacres. Pour quoi ? A quelle fin ? Qui ?

C'est bien d'avoir fait le 1. Tu vas être malmené.e. On risque de te surprendre, de te faire douter des choix de conception. Peut-être qu'à certains moments t'auras pas envie de jouer, d'appuyer sur une quelconque touche. Mais laisse-toi guider par les persos, laisse-toi enivrer par ce qu'on te raconte. T'es doué.e d'empathie, nan ? Alors vazy, attache-toi comme tu peux à ce qu'on te présente, mets-toi à leur place, deux secondes, et contemple l'absurdité des pires aspects humains.

Annotation :

Un RPG Jap. Pas de choix de perso au début, on t'impose un truc. Généralement on va te demander de te spécialiser.
Puis c'est stylisé japonais, y'en a qui aiment pas.

Par contre t'auras clairement rarement vu ça dans un JV. C'est plus des animations, c'est des frissons. Ça fourmille d'idées visuelles, de menus méga classes. Tout transpire le style, c'est ergonomique, c'est trop bien pensé.

Difficile de résumer, mais attends-toi à du donjon RPG avec des combats au tour par tour très stratégiques avec tout plein de paramètres à prendre en compte. On s'ennuie pas, faut toujours être au taquet, une simple erreur peut être fatale.

Mais surtout, à côté des donjons, tu gères ta vie sociale. Planifie tout ce que tu vas faire, car tes choix sont hyper importants pour rendre ta partie plus simple. Augmente tes stats sociales, mais aussi les niveaux de confiances avec tes potes, ça t'es très utile. T'aimes bien les délires d'analyses de personnalités et autres délires psychosociaux ? Là t'es dedans, tu vas manipuler tes pairs, changer de masque (va checker la théorie des personas de Jung, ça va te faire marrer parce que c'est ce que toi et les autres font tous les jours dans la life), tu vas tenter de faire en sorte que tout le monde t'aime. C'est moral ? Ça dépend de toi, en tout cas ça te sera utile. Clairement.

Un pur jeu méta où tout est pensé à fond. Un jeu total quoi. Un jeu vidéart.

Annotation :

T'aimes bien Evangelion ?

Déjà c'est un "vieux rpg jap". Tu connais les FF sur ps ? C'est relativement la même idée. Sauf que niveau combat ça jouera plus sur un système de combo avec 3 sortes d'attaques etc. Puis t'auras aussi l'occasion de te battre avec des méchas.

Par contre cherche pas, je crois que t'auras jamais vu un rpg jap de cette trempe. C'est épique, dans le sens où le rythme est assez dingue. L'histoire va loin, fait appel à des refs psychanalytiques, philosophiques et religieuses. Ca va te reprendre certains concepts liés à ça, le tout dans un univers sf/fantaisie assez enivrant.

Puis c'est plutôt dark et mature, ça fait plaisir. Par contre à cause d'FF8 ça a été un peu coupé au montage dirons-nous, donc le deuxième CD est clairement bâclé. Il se fait pour l'histoire.

Annotation :

Dishonored, Prey, Human Revolution, Mankind Divided. J'dirais même tous les FPS qui s'amusent avec de l'xp et des gameplay ouverts. Bah Deus Ex c'est un peu la matrice (j'met System Shock de côté).

Conspiration, cyberpunk dégueu, manichéisme peu présent. C'est un poil daté (vise Half Life 1 style), ça rend le tout un peu dur par moment mais franchement c'est jouable. Et c'est ouf quand tu te dis que ça date de 2000/2001. Tellement de choix, tellement d'idées, de réactions à tes actions.

Genre sans soluce tu en redécouvres à chaque partie.

Annotation :

Génération PS2.

De la peur. Pas du jumpscare. C'est suintant, t'es pas bien, anxiogène au possible. Cest quoi ces bruits ? C'est quoi cette bande son métallique ? Y'a un monstre ? Non ? Si ? Ça ressemble à quoi ? C'est quoi ce truc ? Merde j'ai pris un coup !

Déjà tu joues un perso lambda. Un jeune veuf qui espère retrouver sa défunte à Silent Hill, lieu de leur voyage de noce. Elle est morte, mais il reçoit des lettres d'elle.
L'occasion d'accompagner son perso dans les tréfonds de sa mémoire en même temps qu'il explore cette ville bizarrement vivante et abandonnée. Culpabilité, folie, post-traumatisme. Une œuvre mature qui te raconte un truc, avec des ziks ambiantes ou sonnant les bonnes années 90 shoegazy

Annotation :

En vrai j'devrais mettre toute la saga.

Ode à la politique des auteurs. Plein d'idées, de thèmes, de persos, de souvenirs. Kojima est un gars qui a le melon, on pourrait aussi critiquer sa vision de la femme et d'autres trucs discutables. Il semblerait qu'il fasse des efforts. Encourageons-le.

Autrement, on aura rarement tissé autant de liens avec un auteur en jouant à ses jeux. Constamment en dialogue avec son joueur, à lui parler, le piéger, le manipuler. Rien que pour ça c'est pépite.

Des scenarios proches de la série B, mais qui révèlent aussi une certaine sensibilité et (surtout ?) des thématiques visionnaires : internet, économie de guerre, marché du nucléaire, questionnement sur le patriotisme, le choix, la génétique etc etc.

Le type, en 2001, prévoyait un bordel monumental lié à la démocratisation et la libération des données de chacun dans le flux de communication qu’appelait internet : des cyber-conflits liés à la manipulation de la vérité, une gestion chaotique du traitement de l'information proche des concepts d'infobésité et infopollution amenant une surcharge cognitive (gogoogle), une libéralisation de l'identité entraînant fatalement un entresoi pouvant être de plus en plus dévorant. Le tout sur tout un discours basé sur la transmission justement, et l'importance du lien humain et de la connexion entre les êtres. Miam.

Annotation :

Suite logique à pas mal de thématiques d'MGS. Une œuvre d'auteur.

Ne plaira clairement pas à tout le monde : un gameplay type Fedex assumé dans un monde ouvert vide et contemplatif, sublimé par des moments musicaux (Low Roar, super projet folk ambiant Islandais). De toute façon, tout suinte l'Islande dans ce jeu.

Donc oui, on fait des allers-retours, seul, pour faire plaisir ou se rendre utile auprès des gens, en gérant l'environnement et l'équilibre. T'as aimé les ballades sans but dans Breath Of The Wild ? Alors ça pourrait sans doute passer.

J'aime bien découvrir par moi-même, donc j'en dirais pas trop sur l'univers. C'est un concept post-apo qui traite à la fois de la mort, la surconnexion de notre monde, l'uberisation généralisée, et la manipulation par les hormones (dopamine, sérotonine etc). En gros, le jeu te pousse à continuer en utilisant les mêmes outils cognitifs prisés par tes réseaux sociaux et applications préférés. C'est trop bien de choper des likes en construisant des routes !

Mais ça te parle aussi d'à quel point on a jamais été aussi connectés les uns aux autres en s'isolant parfois dans notre technococon. Et remet les choses en perspectives avec l'arrivée d'une apocalypse qui prive chacun du fameux réseau. Demerde-toi dans ton coin.

Fini en début de confinement, une expérience quasi 5D

Annotation :

Tristesse et désespoir. Tragédie.

Action-rpg jap, plein de bonnes idées pas toujours parfaitement exécutées. On pourrait reprocher une dernière partie qui s'accélère peut-être un poil trop vite dans ses révélations. Mais en réalité, l'histoire est juste top.

Perso principal (dans la version française) trop viril on pourrait dire. Et pourtant son désir de protéger sa fille reste quelque chose de facilement identifiable.
Les secondaires sont juste dingos, et le doublage anglais est incroyable.

Si t'aimes les combats de boss de Dark Souls niveau mise en scène (no challenge ici), ça pourra te plaire. Si t'aimes la mélancolie triste japonaise, les musiques épiques, chialantes, et que t'es tolérant vis à vis des JV en général, fonce.

Annotation :

Nier amélioré. Mais pas entièrement une suite.
Encore des musiques de oufs, des boss trop bien, des persos attachants, un gameplay encore plus maîtrisé, de l'existentiel et réflexions philo.
Avis perso : bien plus touché par la dernière partie que le premier. Véritable descente aux enfers.

Si t'aimes l'action, la tristesse, et que tu détestes pas le design jap, alors vazy.