Rayon érotisme

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Elle est prof de littérature. C'est un livre sur la rencontre entre Henry Miller et Anaïs Nin. C'est la seule raison qui fait que je possède ce livre. Ecriture sobre dans mon souvenir, trop, sans doute. J'avoue n'avoir gardé aucun souvenir de cette lecture en fait ...

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Je le possède en édition pauvert, une très belle couverture rose, unie, et le O du logo de l'éditeur qui répond admirablement au titre. Je l'ai acheté plus pour Pauvert que pour Dominique Aury. J'en garde pourtant un très bon souvenir. Je possède la suite, Retour à Roissy, en édition séparée, comme le souhaitait l'auteur. Ce que je dis est d'un égotisme et d'un inintérêt difficilement supportables ...

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Les essais de Quignard me fascinent en règle générale. Ici, il traque la nuit qu'est l'origine de tout individu à travers un ensemble d'oeuvres d'art qui lui permettent de développer son propos, usant des mythes, de l'étymologie et du symbolisme pour parler de choses cachées et tues. Que j'aimerai avoir une plume aussi fluide que la sienne !

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ensemble de textes autour de la conception de l'amour à Rome, qui aborde aussi bien les mythes que les données archéologiques, ce que l'on sait des rites, des croyances, etc. Il y a des développements très intéressant sur les différentes Vénus.

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On peut accuser Quignard de romantisme. Un souci un peu trop prononcé pour les ruines, une présentation de la sexualité proche de la mort. Il capte, à partir de ce que les antiques nous ont laissé, la manière dont ils voyaient et vivaient la chose. La manière dont elle se vit encore aujourd'hui, dans la réalité de nos corps, derrière nos consciences hédonistes.

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Histoire d'O à la sauce ultracontemporaine. L'histoire s'annonce comme vraie. Je ne sais ce qu'il en est. Toujours est-il qu'il y a dans ces lettres des émotions fortes, des sentiments à fleur de peau et que les scènes qui y sont évoquées, je ne veux même pas les voir en film. C'est cru, c'est sincère, c'est choquant. La dernière lettre par contre est vraiment mauvaise.

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Comment prendre tous les postulat d'une certaine philosophie des lumières et les pousser jusqu'à leurs dernières conséquences. Inacceptables, il va sans dire.

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Que ceux qui disent que c'est là les prémisses de la psychologie me laissent rire en paix. Confondre ça et la psychologie, c'est n'y rien comprendre, c'est émasculer Sade pour espérer s'en saisir sans se mettre en danger. C'est oublier les conditions dans lesquelles le livre a été écrit.

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Le plus drôle là dedans, c'est que je n'aime pas Sade ...

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C'est tout de même sacrément mal écrit. J'ai des récits plus "sérieux" d'elle, en français, qui me sont tombés des mains. Mais ce que j'ai pu lire en anglais était tout simplement sublime (house of incest, a spy in the house of love)

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Des images classées par périodes, beaucoup trop de choses très connues, quelques bonnes surprises et découvertes pourtant. Ce que je ne pardonne pas : les maigres "cartouches" ne sont pas traduits en français, pour les tableaux, il ne précise ni les dimensions, ni le musée ou la collection où ils se trouvent. C'est vraiment pas sérieux.
Taschen est capable du meilleur (Van Gogh, Klimt) comme du pire (big book of butt) ; là c'est du pire. Un peu.

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Voilà un des livres qui m'enchantent le plus et que je suis heureux de posséder. Deux livres en accordéon avec de très belles reproductions, et un troisième, classique, avec présentation et explication de chaque estampe. Le tout dans une sorte de coffret. Il est magnifique.

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Il y a aussi Sade et Restif de la Bretonne, du même Blanchot. Pour Sade, c'est le même texte. Eclairant, comme toujours, quand il s'interdit de faire du Blanchot. Sans aucun mauvais esprit, évidemment. Tout de même moins bon que son Kafka, mais ça n'engage que moi.

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Dieu sait que j'aime le personnage. Klossowski est une sorte de Bataille à rebours. Même dans le style. A part le Bain de Diane, qui coule presque tout seul, aucun des livres du bonhomme n'a pu me plaire, si ce n'est peut-être "un si funeste désir", qui me l'a fait aimer.
Ici, il prend position pour un Sade qui serait du côté de la morale. Interprétation tentante, aussi tentante que l'interprétation de Bataille, qui se trouve à l'opposé.

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Texte magnifique, incroyable, tout en subtilités qui font sa force, et en mysticisme, qui lui donne sa couleur. Il m'a tellement fasciné que j'ai lu presque tous les autres récits que l'on peut trouver de lui sur Gallica, à m'en faire péter les yeux. La présentation qu'en donne Deleuze, Le Froid et le Cruel, est la chose la plus éclairante et la plus sérieuse que j'ai pu lire sur Masoch.

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Dépaysant. Léger. Facile à lire.

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Avec le Bras, qui est un drôle de petit texte fétichiste où la femme rencontrée au café est réduite à son seul bras. Elle s'enlève le bras du corps, le donne au personnage qui s'empresse de le cacher sous son manteau et l'amène chez lui, passer la nuit avec. Drôle, je vous dis. J'aime beaucoup son écriture, simple, sobre. Poétique.

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un professeur presqu'impuissant, des stratagèmes amoureux, des triangles qui peut-être n'existent pas, des faux semblants, des jeux subtils entre un mari et une femme qui tiennent un journal intime chacun de son côté, qui lisent en cachette ce que l'autre écrit, ou se contentent peut-être simplement de le faire croire.

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Je ne le regarde que peu souvent. Belles reproductions, mais textes pratiquement sans intérêt et le choix des tableaux est convenu et sans surprise. Que du vu, du connu. Je préfère me plonger dans mon Early erotic photography (sur les photos du XIX°) et mon Hamilton, ou alors aller puiser dans mes revues (dossiers de l'art) qui ont le mérite d'en apprendre long.

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Ce roman m'a retourné. Il m'a fait hurler. J'en ai échancré mon maillot. Mais pourquoi que j'ai crié ! Pourquoi si elle veut A, elle dit B, voire C, dans l'espoir sublimement crétin que l'on découvre grâce à la magie de l'amour ce qu'elle veut en réalité et ce contre toute ses récriminations. Elle est névrosée qu'on m'a dit. J'ai dit : alors pourquoi pas mal de celles que j'ai connues ont fait pareil ?
Non, ne répondez pas. Je ne tiens pas à savoir tout compte fait ...

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Je serai bien en peine de le noter, mais pour tout curieux, ou tout amateur, c'est un document très étonnant sur ce monde si particulier.

Annotation :

Encore un livre que je serai bien en peine de noter ...