Requiem Aeternam
75 albums
créée il y a environ 7 ans · modifiée il y a environ 2 moisRequiem (1993)
Sortie : 1 mai 1993 (France).
Album de Johannes Ockeghem, Ensemble Organum et Marcel Pérès
Annotation :
1461
Johannes Ockeghem (1420-1497) est un compositeur franco-flamand qui fut maître de chapelle à la Cour des rois de France à partir de 1450. Son requiem, qui pourrait avoir été écrit pour la mort de Charles VII en 1461, est la plus ancienne messe polyphonique qui nous soit parvenue. Pour autant, la messe n'est pas complète : il manquerait le sanctus, la communion et l'agnus dei.
Composé pour quatre voix, le requiem décline en contrepoint la Missa pro defunctis, prière pour les âmes des défunts. On observe une montée en complexité de l’œuvre qui culmine avec l'offertoire. Ockeghem, qui avait été formé comme chantre et possédait une profonde voix de basse, réserve la place d'honneur à ce registre, ce qui ajoute encore à la gravité de cette messe.
De la Rue: Requiem / Des Prez: Mass "Hercules Dux Ferrariae" / Deploration (1986)
Sortie : 1986 (France).
Album de Pierre de la Rue, Josquin, New London Chamber Choir et James Wood
Annotation :
1506
Pierre de la Rue (1460-1518) est un compositeur de l'école franco-flamande qui a composé de nombreuses messes, motets et chansons au service des Habsbourgs. Ce Requiem a été composé en 1506 pour les funérailles de l'un d'entre eux, Philippe le Beau, le père de Charles Quint. C'est une oeuvre grave et mélancolique, conçue pour être chantée par des basses flamandes tellement graves que l'on croirait des orgues.
Requiem in Memoriam Josquin Desprez (2002)
Sortie : 9 juillet 2002 (France). Renaissance, Classical
Album de Jean Richafort, Huelgas Ensemble et Paul Van Nevel
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1532
Jean Richafort (1480-1547) est un compositeur de l'école franco-flamande du XVIe siècle. On sait peu de choses de sa vie. Il aurait néanmoins été engagé quelques temps à la cour du Roi Louis XII, puis celle de François Ier, et aurait connu une belle notoriété européenne. Richafort a laissé plus d'une centaine de manuscrits, incluant de nombreuses messes, psaumes, motets et chansons.
Jean Richafort était l'élève de Josquin des Prés, lui-même l'un des plus grands compositeurs de la Renaissance. C'est à cet illustre musicien que le Requiem est dédié et se veut un hommage. L'oeuvre, austère et sereine, se démarque ainsi par une somptueuse polyphonie. A noter que Richafort cite à plusieurs reprises en Cantus Firmus (mélodie autour de laquelle s'ordonne la polyphonie) la citation grégorienne « Circumdederunt me gemitus mortem, dolores inferni circumdederunt » qui et un fragment de la chanson de Josquin « C’est douleur non pareille ».
Requiem: Music for Philips II (1998)
Sortie : 2 mars 1998 (France).
Album de Cristobal de Morales, Gabrieli Consort & Players et Paul McCreesh
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1544
Cristobal de Morales (1500-1553) est un compositeur espagnol de musique sacrée ayant vécu au XVIe siècle. Ses oeuvres ont rencontré un grand succès en leur temps, au point de traverser l'Atlantique. Sa Missa pro defunctis fut en effet interprétée par un choeur latino-américain pour les funérailles de Charles V à Mexico en 1559. Elle fut également jouée pour les funérailles de Philippe II en 1598 à Tolède.
Écrite pour cinq voix, l’œuvre surprend par son intensité. Le ton funèbre très austère de l’œuvre est atténué par la luminosité des chants liturgiques, en particulier pour le graduale et le superbe offertoire. Le Dies Irae nous donne à entendre le fameux Chant des morts, l'un des thèmes les plus anciens et les plus repris de la musique occidentale
Missa pro defunctis / Motets (1994)
Sortie : 1994 (France).
Album de Giovanni Pierluigi da Palestrina et Chanticleer
Herumor a mis 8/10.
Annotation :
1591
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594) est un compositeur italien considéré comme l'un des plus grands compositeurs de la Renaissance. Auteur de nombreux motets et de madrigaux, il a composé pas moins de 104 messes, parmi lesquelles sa célèbre Missa Papae Marcelli, qui aurait persuadé en 1565 les pères du Concile de Trente de ne pas interdire la musique polyphonique.
La Missa pro defunctis est une messe à cinq voix qui était peut-être destinée aux funérailles de Palestrina lui-même. Elle se démarque par sa transparence et sa clarté, qui permettent de suivre sans difficulté les paroles latines. La fluidité dans la superposition des mélodies est impressionnante.
Requiem 1605: Officium Defunctorum (The Sixteen, director: Harry Christophers) (2005)
Sortie : 29 août 2005 (France).
Album de Tomás Luis de Victoria
Annotation :
1605
Tomás Luis de Victoria (1548-1611) est un compositeur espagnol qui fut élève de Palestrina. Il est l'auteur de deux Missa Pro Defunctis, la première datant de 1583, la seconde de 1605. Celle-ci fait partie de son Officium Defunctorum (Office des Morts), réalisé pour les funérailles de l'impératrice Marie d'Autriche. Ce requiem fut également la dernière œuvre publiée par le compositeur, et elle est considérée comme l'une des productions majeures de la fin du Siècle d'or et et du style polyphonique de la Renaissance.
Composée à six voix, la Missa Pro Defunctis est dominée par les sopranos qui lui confèrent un caractère lumineux et triste, à la fois méditatif et passionné, en particulier lors de l'absoute Libera Me. Cette luminosité en fait mon requiem préféré sur la période.
Requiem / Motet "Beatus quem elegisti" (1989)
Sortie : 1989 (France).
Album de Jean Gilles, Le Concert Spirituel et Hervé Niquet
Herumor a mis 8/10.
Annotation :
1697
Battalia à 10 / Requiem à 15 in Concerto (2002)
Sortie : 10 décembre 2002 (France).
Album de Heinrich Ignaz Franz von Biber, La Capella Reial de Catalunya, Le Concert des Nations et Jordi Savall
Herumor a mis 8/10.
Annotation :
1690
Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) est un violoniste et compositeur austro-tchèque qui fut maître de chapelle à Salzbourg à la fin du XVIIe siècle. Il est principalement connu pour ses Sonates du Rosaire, considérées comme un chef d’œuvre du violon baroque. Il est également l'auteur de deux requiems. Celui-ci est le requiem en la majeur de 1690, qui a peut être été écrit pour les funérailles de l'archevêque Maximilien Gandolf.
Composé pour un ensemble de solistes, chœur, cordes, cuivres et orgue, ce requiem a la particularité de débuter par une marche funèbre instrumentale. Les cuivres sont très présents tout au long de l’œuvre et lui donnent un côté militaire.
Requiem / Trumpet music / Battalia / Sonatas (1998)
Sortie : 1998 (France).
Album de Heinrich Ignaz Franz von Biber, New London Consort et Philip Pickett
Annotation :
1692
Il s'agit du requiem en fa majeur de Biber, dont on ignore la destination.
Les requiems baroques ont tendance à partir rapidement en fugue et à prendre un caractère entraînant. Celui-ci n'échappe pas à la règle : à partir de l'Offertoire, c'est la fête. L’œuvre retrouve un ton plus plaintif pour l'Agnus Dei. Ce requiem se distingue de son aîné composé deux ans plus tôt par une diminution du rôle des cuivres au profit des cordes et par une ambiance beaucoup moins solennelle
Messe de Requiem (1986)
Sortie : décembre 1986 (France).
Album de André Campra, La Chapelle Royale et Philippe Herreweghe
Herumor a mis 10/10.
Annotation :
Date incertaine : 1723-1744
André Campra (1660-1744) est un compositeur français qui connut un remarquable engouement sous le règne du Roi Soleil et sous la Régence. De réputation libertine, il composa plusieurs opéras et lança notamment le genre de l'opéra-ballet. A partir des années 1720, il se consacre à la musique sacrée. Son requiem, dont la destination et la date son inconnues, date probablement de cette période.
Le requiem de Campra est, à mes yeux, le plus beau requiem baroque, et certainement le plus joyeux. Manifestement, Campra n'avait pas peur du jugement dernier (il n'y a même pas de Dies Irae) et préfèrait insister sur la promesse du paradis. Le compositeur alterne des moments de douceur, comme cet Agnus Dei où un soliste ténor dialogue avec une flûte, et des moments de joie pure avec l'extraordinaire fugue de l'Introït qui scande le refrain lumineux : "Luceat ! Luceat !"
Requiem / Credo / Miserere (1999)
Sortie : 1999 (France).
Album de Antonio Lotti, Balthasar-Neumann-Chor, Balthasar-Neumann-Ensemble et Thomas Hengelbrock
Herumor a mis 8/10.
Annotation :
1730
Antonio Lotti (1667-1740) est un compositeur vénitien qui effectua une partie de sa carrière à Dresde entre 1717 et 1719 avant de s'installer de nouveau à Venise jusqu'à son décès en 1740. Compositeur prolifique d'opéras et d'oeuvres sacrées, parmi lesquelles trois requiems, Antonio Lotti fut le maître de nombreux musiciens de talent tels que Zelenka. A l'instar de Pergolesi, il est considéré comme une figure de transition entre le baroque et le classicisme.
Son requiem en fa majeur est une oeuvre innovante qui combine les techniques traditionnelles baroques avec des passages beaucoup plus progressistes, tel que le dies irae et ses déclamations funestes qui ne sont pas sans rappeler celles des requiems de Michael Haydn et de Mozart. Excellent mélodiste, Lotti est capable d'écrire des thèmes mémorables, qu'ils soient entraînants comme le kyrie eleison, ou profonds et tristes comme le lacrimosa.
Requiem in the Venetian Manner (1999)
Sortie : février 1999 (France).
Album de Benedetto Marcello, Athestis Chorus, Academia de li Musici et Athestis Chorus
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1728-1733
Benedetto Marcello (1686-1739) fait partie de ces compositeurs vénitiens admirés en leur temps qui sont aujourd'hui complètement effacés par leur contemporain Vivaldi. Issu d'une famille de patriciens, il eut une carrière politique brillante d'avocat et de magistrat membre du Conseil des Quarante, le gouvernement de Venise. Son intérêt pour la musique n'en fut jamais affecté, puisqu'il composa près de 700 œuvres, parmi lesquelles 8 opéras et pas moins de 500 cantates. Anticonformiste, Marcello est connu pour ses pamphlets satiriques contre le milieu de l'opéra de son époque, ainsi que pour son mariage secret avec une cantatrice roturière, mésunion scandaleuse dans la Venise du XVIIIe siècle.
Son requiem est une œuvre tardive, écrite à une époque où il ne composait plus que pour l’Église. Après un introitus grave et digne, Marcello déploie tout son art du contrepoint, particulièrement dans la fugue du 3e Kyrie et celle du Confutatis. Mais il est aussi capable de mélodies simples et efficaces telles que celles du Recordare et de l'Ora Supplex.
Officium defunctorum ZWV 47 / Requiem in D ZWV 46 (2010)
Sortie : 2010 (France).
Album de Jan Dismas Zelenka, Collegium 1704, Collegium Vocale 1704 et Václav Luks
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1733
Jan Dismas Zelenka (1679-1745) est un compositeur bohêmien qui fut contemporain de Händel, Telemann et Bach mais dont l'oeuvre prolifique a été oubliée jusqu'à une époque très récente. Aujourd'hui, son œuvre est réhabilitée et donne à entendre l'un des plus grands répertoires de musique sacrée baroque. Je conseille d'ailleurs l'écoute de son Miserere, de sa grande Messe Votive ou de sa Messe à Saint-Joseph qui sont de véritables merveilles. Zelenka a également composé pas moins de 5 requiems.
Le requiem en ré majeur a été composé pour les funérailles du Roi de Pologne Auguste II dit "le Fort". Beaucoup moins méditatif que Bach, le style de Zelenka se rapproche néanmoins de celui de son contemporain protestant par son usage immodéré du contrepoint. L’œuvre est marquée par des fugues complexes, entrecoupées de magnifiques arias (notamment le recordare).
Requiem (2016)
Sortie : 11 novembre 2016 (France).
Album de Francesco Durante, Christ Church Cathedral Choir, Oxford, The Sixteen, Oxford Baroque, Clive Driskill-Smith et Stephen Darlington
Annotation :
1738
Requiem and Miserere (2020)
Sortie : 2020 (France).
Album de Niccolò Jommelli, Il Gardellino et Peter Van Heyghen
Herumor a mis 9/10.
Annotation :
1756
Niccolo Jommelli (1714-1774) fut l'un des compositeurs ilaliens les plus importants de cette époque charnière, à la croisée des styles baroques et classiques. Actif à Venise, à Rome et à Stuttgart, Jommelli s'illustra notamment dans le domaine de l'opéra et de la musique sacrée.
Quasiment oublié aujourd'hui, son Requiem composé en 1756 pour les funérailles de la mère du Duc de Wurtenberg fut peut-être le plus connu en Europe jusqu'à Mozart. Il fut copié et interprété régulièrement jusqu'au 19e siècle (notamment aux funérailles de Rossini en 1868). Le manuscrit original est cependant perdu, et seuls des extraits nous sont parvenus, de sorte que toute interprétation actuelle est une reconstruction.
Pour un compositeur d'opéra, Jommelli surprend par sa réserve et sa simplicité dans cette œuvre composée pour un orchestre à cordes. Le chœur de l'introït, auquel succèdent les solistes, est magnifique de luminosité, de même que le Pie Jesu. Les passages purement solistes sont rares, mais assez marquants, tels que l'introduction du Benedictus.
Grande Messe des morts / Symphonie à 17 parties (2001)
Sortie : janvier 2001 (France).
Album de François-Joseph Gossec, Orchestra della Svizzera italiana, Coro della Radio Svizzera, Lugano, Gruppo Vocale Cantemus, Diego Fasolis, Wolf-Dieter Hauschild, Roberta Invernizzi et Maite Arruabarrena
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1760
François-Joseph Gossec (1734-1829) est un compositeur français qui fut le compositeur officiel des fêtes patriotiques sous la Révolution. Il est notamment le premier à avoir orchestré la Marseillaise, suite à son adoption comme hymne national en 1795. Gossec était très novateur pour son époque, en particulier pour son élargissement de l'orchestre et sa production symphonique, qui lui vaut d'être considéré comme le "père de la symphonie française".
Sa Grande Messe des morts est écrite en 1760, alors que l'auteur est relativement jeune. On ne sait pas pour quelle occasion elle a été composée mais elle sera plus tard utilisée pour honorer la mémoire des révolutionnaires tués pendant la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Ce Requiem prend la forme d'un oratorio particulièrement riche et ambitieux pour l'époque. Gossec joue sur la spatialisation de l'orchestre, notamment dans le Tuba Mirum où les cordes sont placées en retrait des bois et des cuivres, ce qui a servi d'inspiration à Berlioz pour sa propre Messe des morts. Bien que méconnu, le Requiem de Gossec regorge de mélodies mémorables comme la fugue Et Lux Perpetua, l'accompagnement au violon du Recordare ou le splendide Confutatis.
Requiem in C major / Miserere in E minor (1993)
Sortie : 1993 (France). Classical, Baroque
Album de Johann Adolf Hasse, Il Fondamento et Paul Dombrecht
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1763
Johann Adolph Hasse (1699-1783) est un compositeur allemand de la période baroque et préclassique principalement connu pour ses opéras. Il a composé deux requiems, le premier en do majeur en 1763 et le second en mi bémol majeur en 1764.
Le requiem en do majeur fut composé pour les funérailles du patron de Hasse, le Prince de Saxe Friedrich August I qui mourut en 1763. Sans surprise pour un compositeur d'opéra, ce requiem fait la part belle aux solistes et ne laisse que peu de place au choeur. Le contrepoint est en nette régression bien qu'encore présent, comme dans le superbe lacrimosa. La tonalité de do majeur, considérée comme festive et inhabituelle pour ce type de messe, donne à l'oeuvre l'apparence d'une célébration.
Je ne l'ai pas trouvé sur senscritique, mais le second requiem en mi bémol majeur, composé pour le fils du prince de Saxe décédé l'année suivante, est d'une qualité au moins équivalente au premier. La séquence Dies Irae est même encore plus mémorable dans cette seconde messe pour les défunts.
Requiem pro defuncto Archiepiscopo Sigismundo / Missa in honorem Sanctae Ursulae (2005)
Sortie : 18 février 2005 (France).
Album de Michael Haydn, Carolyn Sampson, Hilary Summers, James Gilchrist, Peter Harvey, Choir of the King’s Consort, The King’s Consort et Robert King
Annotation :
1771
Johann Michael Haydn (1737-1806) est le petit frère du grand Franz Joseph Haydn et n'a rien à lui envier du point de vue de la composition. Il aurait composé plus de 800 oeuvres, dont 43 symphonies. C'est dans la musique sacrée qu'il fut le plus prolifique. Dans ce registre, son œuvre la plus célèbre est sans aucun doute son Requiem de 1771, composé pour les funérailles du comte archevêque Sigismund von Schrattenbach. La mort de sa fille au début de cette même année a probablement également motivé Michael Haydn, et contribue à donner un ton personnel à son œuvre.
Et en effet, le Requiem de Haydn est incroyablement triste et révèle le profond chagrin du compositeur dès les premières notes de l'introitus. Composée presque entièrement en ut mineur, cette messe est incontournable autant pour ses qualités musicales que pour son influence sur les œuvres postérieures. Sur ce point, une simple écoute comparée suffit à comprendre que ce Requiem est l'inspiration principale du Requiem de Mozart, qui était présent avec son père aux premières représentations de l’œuvre et aurait même joué dans l'orchestre lors de la première
Miserere / Requiem / Stella coeli (2009)
Sortie : 20 juillet 2009 (France).
Album de Joseph Martin Kraus, Michael Schneider, La Stagione Frankfurt, Deutscher Kammerchor, Annemei Blessing-Leyhausen, Paul Gerhardt Adam, Carmen Schüller et Julian Prégardien
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1775
Requiem (1989)
Sortie : 1989 (France). Classical
Album de Domenico Cimarosa, Vittorio Negri et Lausanne Chamber Orchestra
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1787
Requiem (1971)
Sortie : 1971 (France).
Album de Wolfgang Amadeus Mozart, Wiener Philharmoniker, Karl Böhm, Edith Mathis, Julia Hamari, Wiesław Ochman et Karl Ridderbusch
Herumor a mis 10/10.
Annotation :
1791
"Je crains de composer ce requiem pour moi-même"
Le Requiem en ré mineur de Wolgang Amadeus Mozart (1756-1791) n'a pas besoin d'être présenté : c'est l'une des œuvres majeures de la musique savante occidentale. Composée en 1791 alors que le compositeur à la santé trop fragile finissait ses jours, cette messe est immédiatement reconnaissable dès les premières notes et emporte l'auditeur dans un torrent de lamentations.
Il est pourtant légitime de souligner que l’œuvre n'a été composée qu'aux deux tiers par Mozart. Le Sanctus, le Benedictus et l'Agnus dei sont des ajouts attribués à l'élève de Mozart, Franz Xaver Süßmayr, qui aurait aussi achevé l'inoubliable Lacrimosa.
Sur le fond, le Requiem de Mozart est aux antipodes de l'image que l'on garde parfois du compositeur, solennel et poignant là où Mozart est plutôt connu pour son entrain et sa légèreté. Le souffle caractéristique du génie de Mozart est pourtant plus que jamais présent, à travers la progression contrapuntique en double fugue de l'Introït et du Kyrie, la puissance du Dies Irae qui réunit orchestre et chœur au complet, et la rythmique pénitence du Confutatis.
Requiem (2010)
Sortie : 2010 (France). Classical
Album de Osip Kozlovsky
Herumor a mis 8/10.
Annotation :
1798
Osip Antonovich Kozlovsky (1757-1831) est un compositeur russe qui a composé l'essentiel de sa musique à la cour des Empereurs de Russie. Il était réputé pour sa musique patriotique, et a également composé deux Requiems. Celui-ci est le second Requiem, en mi bémol mineur, composé pour la mort du Roi de Pologne Stanislas II.
D'inspiration orthodoxe, la Missa Pro Defunctis de Kozlovsky est une œuvre unique car elle semble à cheval sur deux époques, à la fois très conservatrice (le Quia Pius Es rappellerait presque les messes polyphoniques de la Renaissance) et très avant-gardiste (l'orchestration du Dies Irae et du Tuba Mirum peut être qualifiée de préromantique). Le ton général du Requiem n'a cependant rien d'ambigu : l'ambiance est au deuil et au recueillement. L'enchaînement Sanctus-Agnus suivie de la Communion exprime sans interruption différents degrés dans la tristesse. Inhabituellement, le Requiem se clôt par une marche funèbre.
Requiem (1990)
Sortie : 1990 (France).
Album de Antoine Reicha, Věnceslava Hrubá-Freiberger, Anna Barová, Luděk Vele, Pražský filharmonický sbor, Dvořákův komorní orchestr et Lubomír Mátl
Annotation :
1805
Requiem (2015)
Sortie : décembre 2015 (France).
Album de Simon Mayr, Siri Karoline Thornhill, Katharina Ruckgaber, Theresa Holzhauser, Brigitte Thoma, Markus Schäfer, Robert Sellier et Martin Berner
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1815
Requiem pour Louis XVI (2020)
Sortie : 24 juillet 2020 (France).
Album de Jean‐Paul‐Égide Martini, Hervé Niquet et Le Concert Spirituel
Annotation :
1815
Requiem à la mémoire de Louis XVI (2017)
Sortie : 13 janvier 2017 (France).
Album de Sigismund Neukomm, La Grande Écurie et la Chambre du Roy et Jean‐Claude Malgoire
Herumor a mis 7/10.
Annotation :
1815
Requiem in C minor (1979)
Sortie : 1979 (France).
Album de Luigi Cherubini, Radio-Symphonieorchester Wien, ORF-Chor et Lamberto Gardelli
Annotation :
1817
Luigi Cherubini (1760-1842) est un compositeur classique italien spécialisé dans la musique sacrée, qui connut une grande renommée au début du XIXe siècle. Beethoven le considérait comme le plus grand compositeur de son temps, à part lui-même. Sous le Premier Empire, il reçoit la Légion d'Honneur des mains de Napoléon, puis devient surintendant de la musique royale sous la Restauration.
Le Requiem en do mineur, composé pour commémorer l'anniversaire de la mort de Louis XVI, fut le favori de compositeurs aussi illustres que Beethoven, Schumann et Brahms. Cependant, l'usage de voix de femmes vaudra à cette messe une censure par l'Archevêque de Paris.
L'oeuvre est caractérisée par sa dignité et sa gravité, impression renforcée par l'absence de solistes et de flûtes. La séquence Dies Irae, durant lequel on peut entendre sonner un gong suivi de cordes frénétiques, possède une puissance exceptionnelle.
Requiem in D minor for Male Chorus and Orchestra (1975)
Sortie : 1975 (France).
Album de Luigi Cherubini, Philharmonia Orchestra, Riccardo Muti et The Ambrosian Singers
Annotation :
1836
Le second Requiem en ré mineur a été composé par Cherubini suite à la censure du premier par l'Eglise. Cherubini écrit ce Requiem pour lui-même, et il sera joué lors de ses funérailles. Cette fois, Cherubini compose l'oeuvre pour un choeur d'hommes.
Bien qu'il partage de nombreuses caractéristiques du premier Requiem, notamment cette intensité si particulière, le Requiem en ré mineur se distingue par la place plus discrète de l'orchestre dans la première partie de l'oeuvre. Le graduale est même chanté a capella. L'orchestre explose avec le Dies Irae et prend un ton presque militaire avec l'Offertoire.
Requiem, op. 5 (Grande Messe des morts) (1970)
Sortie : 1970 (France).
Album de Hector Berlioz, London Symphony Orchestra, London Symphony Chorus et Sir Colin Davis
Annotation :
1837
Hector Berlioz (1803-1869) est l'un des plus grands compositeurs français. Ce fut également un chef d'orchestre exceptionnel en son temps, qui a profondément révolutionné l'orchestration. Il a également composé de nombreuses œuvres cultes, comme la Symphonie Fantastique et La Damnation de Faust. Sa Grande Messe des Morts était sa création préférée, bien qu'il fut lui-même agnostique et anticlérical.
Commandée par le ministre français de l'intérieur en 1837, cette messe prend la forme d'un oratorio en mémoire des soldats de la Révolution de Juillet de 1830. C'est une œuvre monumentale à plus d'un égard : son exécution dure près d'une heure et demie et demande des effectifs énormes, en particulier pour cuivres qui retentissent avec une puissance incomparable dans le célèbre Tuba Mirum. Berlioz a précisé que jusqu'à 800 musiciens devaient exécuter ce requiem. Compositeur innovant et iconoclaste, Berlioz compose volontairement à contre-courant des codes de son époque, conférant une ambiance étrange et unique à cette messe des morts.
Requiem / Requiem für Mignon (1987)
Sortie : 1987 (France).
Album de Robert Schumann, Nemzeti Filharmonikus Zenekar et Miklós Forrai
Annotation :
1852
Robert Schumann (1810-1856) est un compositeur allemand romantique talentueux mais qui fut sujet à la fin de sa vie à des troubles du comportement et des crises de folie dont l'origine n'est toujours pas établie avec certitude. Il compose son Requiem pour Mignon en 1849, en s'inspirant d'une nouvelle du célèbre poète allemand Goethe. En 1852, il composera un autre Requiem en ré bémol majeur.
Ce Requiem étonnamment méconnu était une création éminemment personnelle pour Schumann comme il l'a admis lui-même : "Ces choses-là, on les écrit pour soi-même". A l'exception du Dies Irae, l’œuvre baigne dans une ambiance paisible proche de celle du Requiem de Fauré : de toute évidence, Schumann avait accepté l'idée de sa propre mort. L'Introït "Requiem Aeternam" est une complainte particulièrement émouvante.