Requiem sans Mozart.
On considère tellement Mozart comme le plus grand compositeur de tous les temps qu’on en oublie parfois tous les autres. Son ombre semble cacher ces immenses compositeurs de toutes les époques et son Requiem ne fait pas figure d’exception. Effectivement grandiose, il n’en demeure pas moins qu’il ne ...
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créée il y a plus de 7 ans · modifiée il y a environ 7 ansComplete Symphonies, Tone Poems, Overtures, Requiem (2014)
Sortie : 3 février 2014 (France).
Compilation de Antonín Dvořák, London Symphony Orchestra et István Kertész
Annotation :
LE PLUS COMPLET
Brève description : Le premier Requiem de cette liste est malheureusement l’un des plus méconnus. Cela étonne toutefois tant son auteur reste un compositeur très apprécié : la Symphonie du Nouveau Monde est une œuvre jouée partout dans le monde. Pour autant, on oublie parfois qu’il est également le compositeur d’un superbe Requiem écrit vers 1890. A son apogée, il maîtrise parfaitement le récit mortuaire. Ce Requiem est en effet le plus cohérent de tous et on retrouve là une caractéristique principale du compositeur tchèque : sa musique demeure extrêmement équilibrée alternant toujours entre les chœurs et les solistes. Jamais grandiloquent, ce Requiem se démarque par sa finesse et l’utilisation intelligente de l’orchestre qui souligne magnifiquement chaque voix.
Durée : environ 1h35.
Morceaux à écouter : Requiem Aeternam, Dies Irae, Hostias, Agnus Dei.
Enregistrement conseillé : celui du London Symphony Orchestra dirigé par Itvan Kertesz.
https://www.youtube.com/watch?v=SJLDbKMPVkw
Le Requiem de Fauré à Saint-Eustache (1989)
Sortie : 1989 (France). Classical, Romantic
Album de Gabriel Fauré
Nonore a mis 9/10.
Annotation :
LE PLUS MÉLODIEUX
Brève description : Nettement plus connu, le deuxième Requiem cité est celui de Fauré. Son influence sur la musique savante française est immense si bien que Duruflé reprend les mêmes structures pour son propre Requiem composé en 1947. Relativement épuré – sans pour autant être minimaliste –, le Requiem de Fauré se distingue par ses amples mélodies, ses notes longues et son orchestration raffinée. Outre des cordes adagio, l’œuvre se structure autour d’un orgue mortifère. Souvent élégante, la musique de Fauré ne débouche sur aucune noirceur et le lent chemin vers la mort se fait avec une douceur mélancolique inégalée.
Durée : environ 35 minutes.
Morceaux à écouter : Introit et Kyrie, Sanctus, Agnus Dei et Lux Aeterna.
Enregistrement conseillé : celui de l’Orchestre du Conservatoire de Paris dirigé par André Cluytens et avec Dietrich Fischer-Dieskau.
https://www.youtube.com/watch?v=tmrQHRnT4Mw
Requiem / Messe "cum jubilo" / Motets (1999)
Sortie : 1999 (France).
Album de Maurice Duruflé, Anne Sofie von Otter, Thomas Hampson, Marie‐Claire Alain, Orfeón Donostiarra, Orchestre national du Capitole de Toulouse et Michel Plasson
Nonore a mis 9/10.
Annotation :
LE PLUS CONTROVERSE
Brève description : Impossible de faire une liste sur les Requiem sans citer l’œuvre de Duruflé. Commandée par le régime de Vichy en 1941, la composition se démarque par quelques atonalités et de nombreux ostinati de cordes. Dans une période de troubles et de malheurs, Duruflé tente de trouver une certaine stabilité autour de l’orgue religieux et des chants grégoriens. L’on se sentira d’ailleurs plus proche de cette composition accordant une place importante aux flûtes et à la trompette. D’autre part, les chœurs sont plus minimalistes et se confondent avec des cordes élégiaques. Si certains préfèrent la deuxième version plus limpide de ce Requiem, il vaut mieux écouter celle de 1947 nettement plus grandiose. Enfin, bien que se rapprochant du Requiem de Fauré, celui de Duruflé apparaît bien plus noir et tragique.
Durée : environ 40 minutes.
Morceaux à écouter : Kyrie, Sanctus, Agnus Dei, Libera Me.
Enregistrement conseillé : celui de l’Orchestre du Capitole de Toulouse dirigé par Michel Plasson.
https://www.youtube.com/watch?v=jpFTjivpMwc
Requiem in C major / Miserere in E minor (1993)
Sortie : 1993 (France). Classical, Baroque
Album de Johann Adolf Hasse, Il Fondamento et Paul Dombrecht
Nonore a mis 8/10.
Annotation :
LE PLUS SURPRENANT
Brève description : Plus qu’une messe des morts, le Requiem de Hasse, composé en 1763 – et qu’il ne faut pas confondre avec celui écrit un an plus tard, en 1764 –, s’apparente davantage à une fête des morts dès son ouverture. Puisqu’il s’agit du Requiem le plus lointain qui parcourt cette liste, on ressent nettement l’influence du baroque dans son écriture tant le clavecin sublime les voix et la flûte de ses ornements. En outre, il est bien rare de rencontrer un Requiem composé en Do majeur, ce qui lui confère beaucoup de charmes et de couleurs, et le rend donc très dansant à l’écoute.
Durée : environ 50 minutes.
Morceaux à écouter : Sequentia, Agnus Dei et Communio.
Enregistrement conseillé : celui de l’ensemble Il Fondamento dirigé par Paul Dombrecht.
Requiem pro defuncto Archiepiscopo Sigismundo / Missa in honorem Sanctae Ursulae (2005)
Sortie : 18 février 2005 (France).
Album de Michael Haydn, Carolyn Sampson, Hilary Summers, James Gilchrist, Peter Harvey, Choir of the King’s Consort, The King’s Consort et Robert King
Nonore a mis 8/10.
Annotation :
LE PLUS CLASSIQUE
Brève description : Il s’agit ici d’un Requiem composé par le frère du célèbre Joseph Haydn, à savoir Johann Michael Haydn. Écrit en 1771, le jeune Mozart et son père assiste à l’une de ses représentations et le futur prodige en ressort subjugué. En effet, le Requiem de Haydn est la principale influence de l’œuvre de Mozart. Son ampleur symphonique se retrouve alors dans les morceaux du compositeur viennois. Sa courte durée ne doit pas cacher son écriture très classique. Ce Requiem en Do mineur peut être retenu pour la virtuosité de ses cordes, ses changements de rythme et de hauteurs.
Durée : environ 35 minutes.
Morceaux à écouter : Dies Irae, Hostias et Preces.
Enregistrement conseillé : celui de l’Orchestre du King’s Consort dirigé par Robert King.
https://www.youtube.com/watch?v=EUKFK2ezoCQ
War Requiem (1963)
Sortie : 1963 (France). Classical, Modern
Album de Benjamin Britten, Galina Pavlovna Vishnevskaya, Peter Pears et Dietrich Fischer‐Dieskau
Nonore a mis 8/10.
Annotation :
LE PLUS ENGAGE
Brève description : Britten est un compositeur souvent salué par les minimalistes car ils lui apprécient sa déconstruction musicale et ses assonances. Aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, en 1962, le compositeur anglais écrit ce Requiem pour la reconstruction de la cathédrale de Coventry. Certainement le Requiem le plus engagé de cette liste par comparaison à celui de Duruflé, Britten y dénonce les atrocités des batailles et les morts qui longent les sols de la guerre. Britten, pour apporter quelconque naïveté, fait appel à des chœurs de jeunes garçons pour contrebalancer la gravité des barytons qui chantent un poème douloureux écrit par Wilfried Owen pendant la Première Guerre Mondiale. En tout cas, le War Requiem s’apprécie pour sa simplicité orchestrale : les instruments se taisent devant la lamentation des martyrs de la guerre tandis que les cloches sonnent.
Durée : environ 1h20.
Morceaux à écouter : Dies Irae, Offertorium.
Enregistrement conseillé : celui du London Symphony Orchestra dirigé par Benjamin Britten lui-même.
https://www.youtube.com/watch?v=rsSMCq7pl_k
Requiem Dla Mojego Przyjaciela (1998)
Requiem Dla Mojego Przyjaciela
Sortie : 9 janvier 1998 (France). Contemporary, Classical
Album de Zbigniew Preisner
Nonore a mis 8/10.
Annotation :
LE PLUS PERSONNEL
Brève description : Le Requiem de Preisner est le plus moderne cité dans cette liste. Il reste cependant très connu des cinéphiles puisque Terrence Malick emploie le morceau Lacrimosa dans une des scènes de The Tree of Life. En fait, le Requiem de Preisner est une œuvre adressée au réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. Connu pour ses bandes originales au cinéma, Preisner écrit un Requiem épuré tant dans l’orchestration que dans les paroles. L’orgue trouve une place privilégiée dans la continuité des œuvres de l’après-guerre. La mélancolie du texte chanté en trois langues s’observe sur une longueur assez conséquente.
Durée : environ 1h10.
Morceaux à écouter : Sanctus, Lux Aeterna, Lacrimosa, Qui Erat Et Qui Est.
Enregistrement conseillé : celui de l’Orchestre de Sinfonia Varsovia dirigé par Jacek Kaspszyk.
https://www.youtube.com/watch?v=yPejhTEtmH8
Amadeus Collection: Mozart & Salieri (1997)
Sortie : 1997 (France).
Compilation de Wolfgang Amadeus Mozart et Antonio Salieri
Annotation :
BONUS : LE PLUS OUBLIE
Brève description : L’histoire de Salieri et de son Requiem ont été longuement romancées par Pouchkine et le film de Milos Forman. Loin des rivalités fictionnelles décrites par la littérature et le cinéma, pour mieux appréhender le compositeur, il vaut mieux écouter son Requiem relativement nuancé. Depuis quelques années, l’œuvre de Salieri est redécouverte et surtout réhabilitée. Dans ce Requiem, Salieri déploie ses talents de compositeur classique assumé bien que l’on perçoit à peine le début du romantisme dans son écriture. Salieri n’a certes pas la finesse de Mozart, ni l’âme religieuse de Hasse, mais il fabrique ici une œuvre assez lourde et qui convoque tout l’orchestre. Cette musique pleine annonce malgré tout l’ampleur des symphonies du XIXème siècle.
Durée : environ 40 minutes.
Morceaux à écouter : Sanctus, Benedictus.
Enregistrement conseillé : celui du Moldavian National Orchestra dirigé par Vladimir Cholak.
https://www.youtube.com/watch?v=AO7xz7qTrlI
Verdi Requiem (2007)
Sortie : 6 avril 2007 (France).
Album de Ama Deus Ensemble
Annotation :
A venir.
Brahms German Requiem (1999)
Sortie : 1999 (France).
Album de The London Classical Players, Sir Roger Norrington, The Schütz Choir of London, Lynne Dawson et Olaf Bär
Annotation :
A venir.
Requiem (2012)
Sortie : 2012 (France).
Album de Hector Berlioz, WDR Sinfonieorchester Köln, Dimitri Mitropoulos et Nicolai Gedda
Annotation :
A venir.