Résumons : Vivaldi

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La base donnée SC est relativement déficiente. Donc je mets cet album fourre-tout qui représente symboliquement les deux premiers opus.

Opus 1 - «Au commencement, la sonate»

1705, Vivi se lance. N'ayant pas encore trouvé son style, il copie à la perfection l'opus 5 de Corelli avec rigueur et minutie, au point de terminer son opus avec la même série de variations sur le thème de la Follia. Mais bon, il s'agit tout de même de son premier chef-d'oeuvre, donc on le pardonne.

https://www.youtube.com/watch?v=7v8zxoEoA_Q

Opus 2 - «Le calme avant la tempête»

12 sonates encore empêtrées dans le style de Corelli, avec notamment cette fameuse manie tellement anti-Vivaldienne de commencer par un prélude très lent. C'est une chose assez étonnante, mais je trouve que l'opus précédent est beaucoup plus représentatif de ce que fera Antonio par la suite. Ici, c'est soit calme, soit très gentillet. Attendons encore un peu...

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L'opus 3. «The Big Breakthrough»

1711, Vivaldi apprend à tout le monde comment écrire un bon concerto en douze exemples et devient instantanément célèbre. La formule est née, et il ne la lâchera plus.

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L'opus 4. «L'Extravagance»

L'opus 3 pose les bases, la Stravanganza les transcende et Antonio se lâche. Ma collection de concerto préférée à l'heure actuelle, une boîte à bijoux que je recommande vivement à tous.

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L'opus 6. «La Noirceur»

Ce que l'on perd en folie, on le gagne en rigueur et l'ambiance s'assombrit quelque peu.

(http://bit.ly/1evjreV)

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L'opus 8. «L'Invention.»

1725, Antonio découvre la nécessité de faire varier l'ambiance de ses concertos pour éviter la lassitude latente. En bon péteux qu'il est, il sous-entend dans le titre de son opus qu'il est visionnaire («Épreuve de l'harmonie et de l'Invention.») et pour bien souligner ce petit changement dans son style, il commence à donner des noms à ses concertos. Genre "Le Printemps", "Tempesta di Mare", "La Caccia"...

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L'opus 9. «L'Affaiblissement»

On a perdu la fraîcheur de L'Estro Armonico, la folie de la Stravanganza, la rigueur de l'opus 6, l'originalité et l'audace de l'Inventione. Vivaldi n'a plus de carte en main, et la Cetra a un goût de fade.

Je pense que pour la prochaine fois le mieux serait d'utiliser un autre instrument, je sais pas trop moi, une cornemuse, une flûte à bec, un kazoo ou autre chose, démerde-toi !

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L'opus 10. «Le détail qui change.»

Ah, je vois que tu as pris l'option «Flûte». Très bien. Et oh, c'est vrai que c'est très très bien. Je sais que tu as pris au hasard 6 de tes concertos pour violon non publié et que tu as simplement rayé le mot «violon» pour le remplacer par «flûte». Mais tout de même ! "La Notte", Woah !

Note : La version Il Giardino Armonico de tout ceci est tellement spéciale, notamment sur «la notte» qu'il est très recommandé d'aller écouter d'autres interprétations pour comparer.

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L'opus 12. «Le chant du cygne.»

1729, Dernier opus officiellement publié pour Antonio. On aurait presque pu s'attendre à quelque chose de grandiose, magnifique, transcendant comme signature finale. On aura juste 6 concertos de très bonne qualité.

(https://www.youtube.com/watch?v=lFlqG8lXwOA)

L'aimable vénitien s'éteindra 12 ans plus tard et tombera dans l'oubli. Jusqu'à ce qu'on le redécouvre au début du vingtième en faisant quelques recherches fortuites sur le "compositeur mineur qui a inspiré Bach".

Et ce n'est que très récemment (années 1970) que l’œuvre d'Antonio a bénéficié du "renouveau baroque" avec notamment des interprétations sur instruments anciens et un rythme plus vif, choses qui paradoxalement lui donne une nouvelle jeunesse !

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Bonus !

Outre les grands classiques Vivaldiens qu'il contient et qui font doublons avec cette liste (Les quatre saisons, les concertos pour flûte, la follia...), et les pièces d'autres compositeurs, cette grosse compilation est peut-être le meilleur moyen de se familiariser avec la musique «Hors Opus» d'Antonio car le groupe y interprète une magnifique sélection de concertos inconnus qui rivalisent en qualité avec les meilleures choses officiellement publiées.

Pour tout vous dire, leur interprétation du troisième mouvement du «Concerto en G mineur, RV107», beau à pleurer, doit être une des plus belles choses que je n'ai jamais écouté en classique. Subtil comme Vivaldi et Giovanni ne l'ont jamais été...

https://www.youtube.com/watch?v=5kEIQLXwLjY (5:20)

Annotation :

Dans la lignée directe des Il Giardino et des Fabio Biondi avec plein de faux temps et des coups d'archets secs et tranchant, Il Pomo D'Oro propose également une jolie sélection de concertos peu connus du maître.

https://www.youtube.com/watch?v=Ri9qfNpVQYI

Annotation :

Hors opus - La Viole

Biondi + Vivaldi, on peut donc courir écouter ça les yeux fermés sans grands soucis, le son plus pêchu et grésillant de la viole se substitue très bien à la clarté du violon. Cependant, quelque chose manque. Peut-être est-ce ces thèmes inoubliables et ces petites sucreries originales qu'Antonio disperse insidieusement dans son œuvre ?

Annotation :

Hors opus - Le Hautbois

Quoiqu'on en dise, réécouter encore et encore le même concerto pour violon, ça peut être agaçant. Vivaldi y a pensé. Pour varier, vous pouvez donc réécouter 23 fois le même concerto pour hautbois.

(Ça reste très très joli, d'autant que j'aime beaucoup le son de cet instrument : https://www.youtube.com/watch?v=vVJliupCWoY)

Annotation :

Stabat Mater. «And now for something completely different.»

Si vous en avez un peu marre des concertos pour violon, voilà vers où vous tourner : Un peu de musique vocale liturgique. C'est d'une beauté sublime, associé au sens mélodique toujours aussi aiguisé d'Antonio.