Ridley Scott

Également vus : Les Duellistes, Alien, Thelma Et Louise, Gladiator, Prometheus, Seul Sur Mars, Alien : Covenant.

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2 films

créée il y a presque 4 ans · modifiée il y a presque 4 ans
Blade Runner
7.9

Blade Runner (1982)

1 h 57 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Science-fiction, Film noir, Thriller

Film de Ridley Scott

Annotation :

J’ai un curieux rapport avec ce film que j’avais déjà vu deux fois auparavant : je l’avais détesté la première fois, pour son esthétisation ramenarde et affectée, puis je l’avais beaucoup aimé la deuxième, pour la lenteur de sa narration, la sinuosité de l’enquête, les non-dits en sourdine. Et là, en le revoyant, je reviens totalement à ma première impression.

Quelle misère que cette musique de Vangelis, en nappes de synthés incessantes, qui hurle à chaque plan l’atmosphère qu’elle souhaite lui conférer, et qui ne se réduit qu’à une poignée de motifs mélodiques extrêmement niaiseux (le piano des scènes sentimentales, horreur !). Quelle rodomontade que cette esthétique du toujours plus, où les pluies diluviennes ne sont concurrencées que par les volutes de fumée en veux-tu en voilà et les éclairages spectraux qui surchargent le visuel de chaque plan. Quelle bêtise dans cette vision puérile d’un futur cyberpunk promis à la misère, où chaque poncif (les néons qui se reflètent dans les flaques, les pubs criardes, les maquillages blafards, les vêtements désespérément tape-à-l’œil dans un mélange de glamour futuriste et de trash rétro, ou l’inverse…) est incorporé dans une soupe philosophique alambiquée new-age digne des bandes-dessinées d’Enki Bilal (ce n’est pas un compliment). Quelle rigolade de voir le sérieux avec lequel toutes ces afféteries sont mises en œuvre, pour un résultat tellement enflé qu’il se rapproche bien davantage de A.I. que de n’importe quel film de Kubrick…

Mais il paraît que ce film a sa légion d’adorateurs, qui en connaissent toute la subtilité. Laissons-les à leur blues quand ils écoutent le score de Vangelis avec une émotion grotesque dans la boîte crânienne ; c’est franchement tout ce qu’ils méritent.

Hannibal
6.3

Hannibal (2001)

2 h 11 min. Sortie : 28 février 2001 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Ridley Scott

Annotation :

Une pure horreur : réalisée à une époque charnière en termes d’effets grand-guignols (le montage numérique a permis tout et n’importe quoi sur le plan technique), l’effroyable pièce montée de Ridley Scott n’a hérité que des pires éléments clinquants du thriller hollywoodien, et fait transpirer chaque plan d’emphase obscène et de perversité ampoulée pour susciter le dégoût ou l’effroi. Cela ne devient plus qu’un théâtre affreusement vain d’horreurs, dont la laideur n’a d’égale que la prétention : Hopkins cabotine en Lecter et se promène en méchant psychopathe dont les indéboulonnables stratagèmes sont si invraisemblables qu’ils tendent vers la bouffonnerie involontaire, Oldman est revêtu d’un maquillage atroce et complètement ridicule, et Moore s’enfonce dans une inexpressivité d’un rare ennui. Scott parvient même à rendre les décors de Florence totalement laids à force de n’en filmer que les clichés de tourisme et de les rendre vulgaires par la grandiloquence de sa mise en scène ; totalement affreux.

Véreux

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