Rock progressivo latinoamericano

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BRESIL - A une époque où le rock progressif se délite ou trahit ses idéaux, Bacamarte revient aux épopées complexes et grandioses de Yes et Genesis. Depois Do Film ne fait cependant pas oublier que c'est un disque brésilien, à travers certaines influences stylistiques et le chant en portugais qui se fait parfois entendre. Nous tenons ici l'un des chefs d'oeuvre du rock progressivo latinoamericano. "UFO" est déjà éclatant en tant que morceau d'introduction, mais d'autres perles surviennent. Le morceau de bravoure "Último Entardecer" réserve un final somptueux. "Depois Do Fim" est magnifiée par la façon dont la chanteuse Jane Duboc suspend l'atmosphère après une intro aux synthés inquiétants, puis par l'orgue limpide de Mário Neto, la guitare virtuose de Sergio Villarim et la flûte paisible de Marcus Moura.

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BRESIL - La pochette et les premières mesures sont éloquents : on entre dans un album de rock progressif où s'entremêlent les tendances symphonique et free-jazz. Celui-ci nous vient d'Argentine, un pays qui a été particulièrement prolifique en la matière dans les années 1970, consécutivement à la montée du genre en Angleterre. L'album contient trois longs morceaux rangés par ordre décroissant, comme sur Close to the Edge ou Relayer de Yes, même si par ailleurs le style du groupe est plus proche des expérimentations de King Crimson voire Magma. L'écoute est satisfaisante d'un bout à l'autre.

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CHILI - Rock progressif qui s'inscrit dans la filiation des groupes des années 1970 tout en trimballant quelque chose plus de plus moderne dans la production. Le premier morceau, "Fumarolas del Alma", est particulièrement bon avec son riff imparable joué à la guitare et au saxophone sur une rythmique emballée, que viennent rendre subtil le chant lyrique et le violon mélancolique. Le côté heavy et la présence de saxophones peuvent rappeler Van der Graaf Generator.

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ARGENTINE - Nexus est un groupe de rock progressif argentin qui a été actif dès l'âge d'or du rock progressivo latinoamericano, dans les années 1970, mais n'a commencé à enregistrer ses albums qu'à partir de la fin des années 1990. Perpetuum Karma est leur troisième album studio. C'est un prog rock exigeant où le génial Lalo Huber met en avant ses claviers de toutes sortes, notamment un orgue Hammond qui mène souvent la barque et est très bien soutenu par des sonorités plus futuristes. La guitare électrique de Carlos Lucena a également droit à ses moments de gloire et contribue à compenser le chant un peu fade. L'atmosphère est globalement fiévreuse. Il s'en dégage quelque chose de froid, élégiaque et majestueux. Le morceau éponyme est un bijou où la tension tourne en énervement.

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CHILI - Los Jaivas est un groupe très populaire au Chili. En 1981, alors que le rock progressif n'est plus à la mode, ils sortent l'album Alturas de Macchu Picchu qui réinterprète la musique folk andine dans un style authentiquement prog (le synthétiseur moog achève d'enlever les doutes là-dessus) avec une veine lyrique. "La Poderosa Muerte", d'une durée de plus de 11 minutes, est un chef d'oeuvre du genre qui passe par différentes ambiances. Les paroles sont reprises du poète chilien Pablo Neruda et célèbrent la grandeur du Machu Picchu.

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ARGENTINE - Ancien leader du groupe Soda Stereo, Gustavo Cerati est l'une des figures musicales les plus importantes d'Amérique latine. Son album solo Bocanada, paru à la toute fin des années 1990, est une petite merveille d'éclectisme qui, selon les morceaux, présente la sophistication du rock progressif, la sensualité du trip hop, l'emphase de l'art rock et la modernité de l'electro. Globalement, ça plane pas mal. Le titre éponyme est particulièrement envoûtant.

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ARGENTINE - Cet album opère une fusion réussie avec le jazz et le tango. C'est le genre d'album de prog rock où les instruments de toutes sortes se laissent chacun un espace pour s'exprimer, tout en réservant des orgies sonores. Le tout est d'une énergie fort stimulante !

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VENEZUELA - Un musicien en solo, cette fois-ci. Mention spéciale pour "Canto del pilon".

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ARGENTINE - Le morceau "Hay un mundo luminoso" est véritablement... lumineux ! Comme souvent, c'est l'orgue qui fait tout, même si on a droit à des solos de guitare des plus énergiques.

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BRESIL - Jolis morceaux à la croisée du folk et du rock progressif. Piano, synthé et voix féminine à l'honneur.

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CUBA - On observe une résurgence du rock progressif dans les années 2000, et cela partout dans le monde. Anima Mundi est un groupe cubain qui joue dans la cour des grands. Déjà, le morceau introductif "We Are the Light" est épique, mais le meilleur est encore à venir avec l'indéboulonnable instrumental "Rhythm of the Spheres" qui domine l'oeuvre de ses 16 minutes 29. Le groupe sait merveilleusement ménager l'attente et préparer le terrain pour que les coups d'éclats résonnent de façon magique. Bien qu'il sonne "commercial" par certains aspects, ces album reste globalement planant et aussi exotique qu'excitant. Les nappes de synthé les plus enveloppantes côtoient les soli de guitare électrique les plus héroïques.