romans lus 2015

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A travers l’histoire d’une famille indienne qui tente de se reconstruire suite à l’agression de la mère, Louise Erdrich explore la notion de justice et les difficultés à appliquer celle-ci dans les réserves, aux vues des lois américaines inadaptées. Le choix de Joe, 13 ans, comme narrateur, rend le récit plus intime et cette quête de justice plus forte. Un très beau roman sur un sujet sensible.

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De manière très juste, l'auteur aborde les thèmes de l'exil, du racisme et de l'identité sur fonds d’histoire d'amour, tout en faisant voler en éclats les clichés du rêve américain et ceux du continent africain. C'est drôle, touchant et percutant à la fois. Une réussite de cette rentrée littéraire.

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Dans une écriture toujours aussi fluide et élégante, l'auteur nous livre ici deux beaux portraits de femmes liées par l'amour et la maternité. En décalage avec leur époque, encore fortement marquée par les conventions sociales et religieuses, chacune va tenter de se libérer de sa condition de femme mais aussi sociale, portée par leur amour commun. Un roman sensible à découvrir

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Malgré une intrigue assez banale et sans grande surprise, ce thriller dystopique se révèle un page-turner efficace. Un bon roman de détente... La suite est annoncée pour 2016.

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A la fois hommage au rock des Sixties et quête identitaire d’une femme au passé familial omniprésent, ce roman fortement inspiré de la vie de l’auteur nous fait revivre une époque en pleine effervescence musicale, à travers des portraits sensibles et des anecdotes drôles et touchantes. Il aborde aussi un sujet grave qui va courir tout au long du récit au côté de Lola : celui de vivre quand on est une enfant de rescapés des camps de la mort. Culpabilité, solitude, rapport symptomatique au corps, sont entre autres les maux qu’elle va devoir porter en elle tout au long de sa vie. Une belle découverte, qui fait le pari réussi de croiser les époques, les lieux et les souvenirs personnels ou rapportés pour nous raconter le parcours atypique de Lola/Lily et celui d’un monde capable du pire comme du meilleur.

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Aussi noir et fort que son premier roman Pike paru en 2012, Cry Father confirme le talent de Benjamin Whitmer. Dans son style toujours concis et rythmé par des chapitres très courts, il nous donne à voir le côté sombre et désabusée de l'Amérique d'aujourd'hui : celle de ceux restés sur le bas-côté de l'American way of life.
Meurtris par la vie, Patterson et Junior vont s'accrocher l'un à l'autre dans une descente aux enfers sans issue : Bagarres, alcool, drogue, dépression et pour finir meurtre.
Des hommes peu recommandables, emplis d'une violence que l'auteur nous dévoile par touche au fil du roman, dans des scènes très dures mais qu'il alterne brillamment avec leurs introspections respectives , nous montrant leur solitude et leurs fêlures. Il devient alors difficile de juste les condamner. La question de la paternité est au coeur du roman qu'elle soit mal assumée, défaillante, coupable, endeuillée.
Cry Father est un roman douloureux et percutant que l'on ne lâche pas.
Un vrai coup de coeur

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Sous des airs de Western Novel, Seuls, sont les indomptés est à la fois une ode à la nature et le constat tragique de la modernité, du progrès qui engloutit tout sur son passage, faisant fi des traditions et de l'héritage de la terre. Jack Burns lui, résiste. Il vit en marge de la société, en homme libre. Mais on est dans les années 1950, la ville et le béton prennent le pas sur les grands espaces, et l'homme doit rentrer dans le cadre : être identifié, localisé. Sa traque incarnera l'affrontement de deux modes de vie. Roman écrit en 1955 par l'un des écrivains précurseurs du Nature Writing, on retrouve ici tout ce qui fait le charme d'Edward Abbey : des descriptions de paysages de l'Ouest américain à couper le souffle, de beaux personnages complexes dans leurs convictions et leurs idéaux, ou encore une écriture engagée et empreinte de nostalgie. Même si l'on sent dès le début du roman qu’il n’y aura pas d’échappatoire, que tout est dans un sens joué d’avance, on ne peut s’empêcher d’être happé par cette quête désespérée de liberté. Un très beau roman à découvrir, ne serait-ce que pour contempler le Rio Grande sous la plume d’Edward Abbey…