Sci-Fi or Die !!!

Annotation :

Le seul livre que j'aie lu d'une seule traite. L'univers est fantastique et les thèmes développés sont simples mais efficaces. En plus c'est français, pour un indémodable à la portée internationale comme ça c'est vraiment exceptionnel donc il faut le souligner. Vive les singes.

Annotation :

Un livre de SF qui se tourne étonnamment vers le passé plutôt que l'avenir comme c'est l'usage habituellement. Il s'agit d'une histoire assez poétique racontant la découverte d'une civilisation perdue et de ses derniers habitants. Un classique de la SF française.

Annotation :

Le classique français du post-apocalyptique. Malgré son grand âge qui se traduit par quelques éléments un peu désuets aujourd'hui dans les descriptions de la première partie, j'ai trouvé le récit encore très en phase avec l'imagerie post-apocalyptique contemporaine dans sa seconde partie. Une modernité très surprenante et bienvenue.

Annotation :

Barjavel traite le thème du voyage dans le temps avec beaucoup d'originalité je dois dire. J'ai trouvé la description qu'il fait du futur assez bizarre (même malsaine en un sens) mais les passages dans le passé et tout ce qui tourne autour sont bien mieux réussis. En postface du livre, l'auteur fut l'un des premiers à formuler un paradoxe bien connu des récits de voyage dans le temps. Malgré son âge certain ce récit reste tout à fait dans la lignée de ce qu'on peut attendre du genre.

Annotation :

Autre incontournable du post-apocalyptique en littérature française. Encore une fois l'âge de l'oeuvre est loin de lui causer du tort, le récit fait même beaucoup penser à du Walking Dead avant l'heure (sans les zombies) car il met en avant des luttes de pouvoir entre factions organisées et leurs leaders charismatiques comme on peut en trouver dans ce comics. Ce qui fait le parfum singulier de Malevil c'est d'ailleurs son cadre et ses personnages. L'action se déroulant dans le Périgord en France, on retrouve une ambiance campagnarde et "vieille France" assez prononcée qui lui donne un charme indéniable à mon avis, mais qui pourrait peut-être déconcerter certains lecteurs plus habitués aux oeuvres post-apocalyptique modernes dont l'écrasante majorité sont le reflet d'une vision anglo-saxone du monde.

Annotation :

C'est en quelque sorte le film Speed dans l'espace! Très bonne porte d'entrée dans le genre Hard-SF car le livre est court et les concepts physiques qui servent à construire la trame restent abordables pour peu qu'on ait déjà entendu parler de la relativité d'Einstein et de l'effet Doppler. La partie scientifique à l'intérieur est d'ailleurs vraiment passionnante, dommage que l'histoire des personnages dans le vaisseau soit finalement sans grand intérêt. La fin vaut malgré tout le voyage et l'édition Pocket propose un petit dossier très intéressant en appendice pour discuter l'aspect vraisemblable de l'histoire racontée.

Annotation :

C'est la guerre du Vietnam en SF. On y retrouve des thèmes très variés comme l'exploration de nouvelles planètes de la constellation du taureau, le déphasage des soldats avec leur monde (très intelligemment mis en place par les distorsions temporelles des effets relativistes), la manipulation des soldats, l'impossibilité de couper les ponts avec l'armée,... Il y a tellement de choses dans ce bouquin de SF que c'est sans doute mon favori après La planète des singes.

Annotation :

Très différent du film qui en est adapté et qui adoptait un ton résolument antimilitariste parodique et ironique. Ce livre a souvent été taxé de proto-fascisme et je ne comprends absolument pas pourquoi. Il s'agit avant tout du récit de carrière d'un soldat à l'heure d'une guerre inter-espèces loin de la terre. On suit donc son enrôlement, ses camps d'entrainements, son baptême du feu, ses classes d'officier, etc. Peu d'action à se mettre sous la dent et finalement pas tant de SF que ça hormis quelques détails techniques sur l'équipement et bien sûr la race extra-terrestre qui sert d'antagonistes, il s'agit avant tout d'un plaidoyer sur l'engagement et le sacrifice au nom du bien commun.

Annotation :

Un héros plutôt badass et dont les augmentations corporelles préfigurent le cyberpunk avec 30 ans d'avance, une guerre interstellaire nucléaire, des pouvoirs tels que la télépathie et la téléportation, etc. Un sacré cocktail qui mène inévitablement vers une conclusion explosive (et même sensorielle et philosophique d'une certaine façon) qu'on ne saurait imaginer à l'entame du récit. Ce livre a la réputation d'être le "Comte de Monte Cristo" version SF, mais il va beaucoup plus loin que ça et a certainement inspiré bien des oeuvres ultérieures (dont 2001 l'Odyssée de l'espace est l'une des plus évidentes à la lecture). Un sacré OVNI dans le paysage SF "classique" des années 50 et qui n'a pas pris une seule ride.

Annotation :

Le classique qui a inspiré le film Blade Runner. Pourtant le film et le livre sont très différents. Le livre traite bien plus de thèmes (notamment la religion) et prend d'avantage une position de défiance catégorique vis-à-vis des androïdes. L'empathie comme source d'humanité y a une place bien plus importante que dans le film. K Dick est un auteur à lire et à relire (lire aussi Ubik et ses nouvelles par exemple).

Annotation :

L'une des Uchronies les plus célèbres et l'un des romans de K. Dick les plus atypiques et éloignés de la science fiction telle qu'on la conçoit habituellement, mais jouant sur la thématique de réalités alternatives si chère à l'auteur. Très centré sur ses personnages, le récit m'a assez déstabilisé car il était très différent de ce que j'avais imaginé, mais pas moins bon pour autant.

Annotation :

Recueil de nouvelles comprenant entre autre le récit à la base du très moyen film Paycheck de John Woo. Heureusement le texte original est bien meilleur, avec une idée de base très fun et typique du style de K. Dick. Les autres récits valent le coup également, on peut citer notamment Le Père Truqué et le très curieux univers décrit dans Au temps de poupée Pat.

Annotation :

On retrouve le style unique de l'auteur dans cet autre recueil de nouvelles qui contient notamment celle qui a inspiré le sympathique film "L'Agence" avec Matt Damon et Emily Blunt. Les nouvelles sont majoritairement tirées des débuts de sa carrière (l'une d'entre elles est commune au sommaire de Paycheck d'ailleurs) qui annonçait déjà ses thèmes de prédilection et son talent. On retrouve aussi deux articles liés au roman Le Maître du Haut Château, on peut donc conseiller ce recueil à ceux qui ont lu ce dernier et qui voudraient découvrir la carrière de nouvelliste de K. Dick en même temps.

Annotation :

Peut-être le vrai chef-d'oeuvre de K. Dick, Ubik est le summum pour quiconque aime les histoires d'univers imbriqués et de réalités parallèles. On peut facilement se perdre dans ce puzzle complexe mais c'est finalement toute la substance de l'auteur qui est synthétisée ici.

Annotation :

Dr Adder fait partie des franges plus glauques et sales de la SF et a longtemps été boudé par les éditeurs à cause de son thème de base très cru et sexuel. Pourtant le livre n'est pas trop racoleur et a bien plus que ça à offrir puisqu'il évoquait déjà en 72 (année de son écriture) plusieurs thèmes qui marqueront le style Cyberpunk 12 ans plus tard (ce qui permit au livre d'être enfin publié puisqu'il est resté longtemps censuré par les éditeurs malgré le soutien de K. Dick à K.W. Jeter) : modifications corporelles et cybernétique, "réincarnation" sous forme d'IA, navigation sur les réseaux,... Tous les thèmes y sont. L'auteur s'est toujours défendu d'appartenir à cette mouvance, mais dans les faits son livre s'y rattache à 100%.

Annotation :

Le cyberpunk est officiellement né avec ce livre. On y retrouve absolument tous les ingrédients qui font le charme de ce style de SF. Mais cela veut aussi dire que ça s'adresse à des geeks chevronnés que les concepts techniques ne rebutent pas car le récit en est bourré et se rend donc parfois un peu hermétique et difficile d'accès, bien que cette nouvelle traduction soit légèrement plus accessible que la précédente. Matrix (entre autre) s'est clairement inspiré de Molly et d'autres éléments de ce livre. On peut le compléter avec ses suites (qui ne sont pas indispensables car le récit peut se suffire à lui même) ou des nouvelles comme celles de Gravé sur Chrome (recueil du même auteur et dans le même univers) pour faire un tour un peu plus complet du genre.

Annotation :

Suite de Neuromancien qui reprend le même univers quelques années plus tard mais propose de nouveaux protagonistes et ne fait que citer quelques uns du précédent volume en guise de contexte, on peut donc éventuellement le lire à part. Cette profusion de nouveaux personnages est peut-être son principal défaut à mes yeux d'ailleurs car on ne se contente plus de suivre une seule histoire mais plutôt trois récits relativement indépendants qui finissent par s’entremêler à la fin. J'ai trouvé le jonglage à chaque chapitre un peu pénalisant pour la vision d'ensemble, d'autant que le récit met du temps à démarrer. Mais on retrouve quand même l'ambiance unique de l'univers de Gibson et de nouvelles idées pionnières qui ont défini à jamais les contours du Cyberpunk, donc pour prolonger le plaisir du premier tome celui-ci est une bonne opportunité malgré tout.

Annotation :

Dans la lignée du précédent tome, on suit à nouveau plusieurs histoires qui finiront par se rejoindre, avec de nouveaux personnages mais cette fois-ci également de vieilles connaissances issues des deux précédents volumes. L'histoire fait périodiquement appel aux événements du premier mais reste essentiellement une suite du volume 2, il est donc préférable de le lire en ayant lu ce dernier. Une conclusion honorable à une saga emblématique du genre, mais qui a forcément du mal à s'extraire de l'ombre que lui fait le tome original dont il aurait de toute façon été très compliqué de réitérer l'exploit.

Annotation :

Autre grand classique du Cyberpunk, ce roman complète bien Neuromancien car contrairement à ce dernier il se déroule majoritairement hors des villes pourtant habituelles du genre. Un petit côté western (le nom du héros en témoigne) et un fort penchant pour l'action explosive en font le blockbuster idéal pour se mettre à ce type de SF car il en synthétise bien tous les thèmes sans être trop indigeste ou s'adresser à un public de niche. C'est lui qui a servi d'inspiration principale au JDR Cyberpunk 2020, aujourd'hui décliné en un jeu-vidéo majeur. Il existe des nouvelles et un autre roman qui en reprennent l'univers et sont parfois packagées dans la même édition, mais je ne les ai pas lues pour ma part.

Annotation :

Troisième pilier fondateur du Cyberpunk de cette liste, Bruce Sterling en est le principal chef de file avec Gibson. L'univers qu'il propose est d'ailleurs très différent de celui très urbain de son comparse puisqu'il s'agit ici autant d'un récit de Space Opéra que de Cyberpunk. Au départ on peut même avoir un peu de mal a comprendre en quoi ce récit s'intègre au genre mais le propos de base qui met en scène l'affrontement de deux courants de pensée opposés concernant l'évolution de l'humanité est totalement dans le thème transhumaniste du Cyberpunk (augmentations purement eugénistes vs mécaniques/technologiques). La trame s'étend sur de longues années et s'intéresse à de nombreux thèmes (par exemple la terraformation), le livre est donc assez dense et difficile d'accès. Tout comme Câblé il existe des éditions qui ajoutent une série de nouvelles qui se déroulent dans le même univers que le roman mais que je n'ai personnellement pas lues.

Annotation :

Recueil de nouvelles sensé donner un panorama complet du genre Cyberpunk, qui apparaît ici bien plus varié que les habituels clichés que l'on retrouve à chaque fois au final. Avec le recul actuel on peut même s'interroger un peu sur la raison du choix de certaines d'entre elles qui nous semblent bien loin des thèmes ou de l'esthétique qu'on prête au genre aujourd'hui. On y retrouve les principaux auteurs (Gibson, Sterling, Cadigan, etc.) parmi d'autres moins exposés et plus inattendus.

Annotation :

Ce roman Cyberpunk à la française a de bons arguments à mettre en avant, notamment la crédibilité de son Paris futuriste et ses univers virtuels, et ce malgré une trame de fond un peu moins bariolée que celles de ses cousins anglo-saxons. Pas la lecture la plus indispensable du genre, mais il permet de varier les plaisirs en s'éloignant pour une fois des mégalopoles américaines et constitue une preuve que la France a su s'approprier les codes bien spécifiques du cyberpunk avec talent, si jamais c'était vraiment nécessaire de le souligner. Il existe une suite écrite à plusieurs mains lors d'une expérience de co-écriture dirigée par l'auteur mais je ne l'ai pas lue.

Annotation :

Qualifié de post-cyberpunk, ce long roman esquisse une réflexion assez lourde sur le language, les mythes sumériens et un parallèle assez inattendu avec les virus informatiques dont on pourrait trouver des équivalents pour le cerveau humain. J'ai décroché au bout d'un moment mais l'univers teinté d'humour présenté au début a de quoi plaire aux amateurs de Cyberpunk. La description du méta-vers/cyberespace en particulier est proche des promesses qu'on nous fait miroiter aujourd'hui et donc largement en avance sur son temps à l'époque de la publication de ce roman. Le terme Méta-vers qu'il a inventé s'est d'ailleurs finalement imposé dans le monde réel pour désigner les univers virtuels que l'on met en place un peu partout au 21ème siècle.

Annotation :

Le chef d'oeuvre de la littérature de SF Russe, c'est celui-là à priori (je n'en ai pas tellement lu d'autres pour comparer donc j'en crois ce qu'on lit à droite et à gauche). Comme souvent, le film qui en est l'adaptation est culte mais ne correspond pas beaucoup à ce qu'il y a dans le livre. Je trouve l'idée de base géniale (des extra-terrestres viennent en visite sur Terre puis repartent, et tout ce qu'ils laissent à l'abandon, à priori sans aucun intérêt pour eux, se retrouve être une source de trésors et de merveilles - parfois dangereuses - pour les hommes). Le jeu tiré du livre est une de mes références aussi.

Annotation :

Un phénomène à sa sortie, qui a bénéficié de l'exposition de son adaptation en jeu-vidéo et qui a remis au devant de la scène la littérature SF russe et le genre post-apocalyptique. La progression des personnages au sein du métro moscovite est parfois un peu confuse pour nous occidentaux car chaque station a un nom qui ressemble beaucoup au précédent, mais l'ambiance radioactive et désespérée qui s'en dégagent en font un classique moderne indispensable du post-apocalyptique.

Annotation :

Suite du précédent opus, qui se consacre cette fois au personnage de Hunter qui apparaissait déjà dans 2033 mais n'était pas le protagoniste principal. Plus court, moins marquant et disposant d'une petite confusion au sujet de l'avenir d'Artyom, le héros du premier volume (à priori corrigée depuis la sortie du troisième roman), 2034 reste une bonne façon de replonger dans l'univers du métro dévasté imaginé par Dmitry Glukhovsky.

Annotation :

A la base, la série d'Andreï Dyakov était une sorte de fan-fiction de Metro 2033, dont il est devenu un spin-off officiel grâce à sa qualité évidente. On s'intéresse ici au métro de Saint-Petersbourg sur un schéma similaire au modèle du roman d'origine. Le récit est peut-être même meilleur que 2034, donc pour les fans de l'univers en question, ça vaut le coup de s'y intéresser pour poursuivre l'expérience après 2033.

Annotation :

Suite de Vers la Lumière
A lire

Annotation :

Roman post-apocalyptique dont l'action se déroule dans un immense Silo enterré alors que la surface n'est plus apte à la survie. On pense forcément à plusieurs références similaires et notamment au début du jeu Fallout 3 puisque la vérité semble cachée aux habitants du Silo pour garantir leur docilité dans la tâche qui leur est dévolue et leur retirer toute velléité de sortir à l'extérieur. On apprend petit à petit les secrets de ce monde auto-contenu via les aventures d'une jeune mécanicienne des niveaux inférieurs promue shérif du silo de manière inattendue. Contrairement à ce qu'on pourrait croire la critique sociale bien que présente n'est pas tellement le coeur de ce roman qui se lit avant tout comme un thriller à base d'aventure et de rebondissements. L'univers est assez sympa et plus original que le synopsis le laisserait penser à la base, et il existe deux romans qui constituent respectivement une préquelle et une suite afin de répondre aux questions qui pourraient rester en suspens à l'issue de ce tome (qui peut se lire comme un récit auto-contenu malgré tout). Ce petit succès de l'auto-édition n'est probablement pas le plus grand-chef d'oeuvre du genre, mais il se lit agréablement et très vite malgré sa longueur assez conséquente. Une série télé va l'adapter pour le petit écran et je pense que le format épisodique s'y prêtera particulièrement bien.

Annotation :

Classique du récit post-apocalyptique, ce roman profondément anti bombe atomique se démarque particulièrement par son ambiance religieuse très prononcée et assez singulière dans laquelle l'analogie entre le feu nucléaire et le déluge biblique constitue le point de départ. L'histoire est scindée en 3 époques distinctes toutes séparées de 600 ans environ donc on ne suit pas un personnage principal unique et les technologies évoluent fortement entre le début et la fin du roman. Cette structure est assez intéressante car elle évoque un parallèle avec l'évolution de l'humanité entre l'antiquité et le XXème siècle mais j'ai trouvé que toutes les parties ne se valaient pas. Le ventre mou du livre m'a paru un peu longuet par rapport à son importance dans le récit, heureusement ce dernier redécolle ensuite et aborde d'ailleurs de nombreux thèmes sociétaux intéressants (malformations radioactives, euthanasie, avortement,...).