Sélection de 20 albums de 2021

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Rares sont les artistes qui restent une valeur sûre avec tant de constance que Mogwai. Le groupe de post-rock écossais livre un nouvel album d'une beauté sereine et contemplative, où scintillent des perles muettes au titre bavard comme "Here We, Here We, Here We Go Forever" ou "Supposedly, We Were Nightmares".

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La musicienne anglaise livre un album d'indie pop aux influences éclectiques, des plus mainstream aux plus underground. Avec pas mal de boîtes à rythmes et de claviers, elle fait mouche aussi bien dans un format assez conventionnel sur le funky "The Revolution of Super Visions" que dans la déconstruction sur le psychédélique "Modern Reputation".

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Quand un petit génie de l'electro rencontre une légende du jazz (de 40 ans son aîné) et que tous deux s'associent à un orchestre symphonique… Cela donne une œuvre somptueuse en 9 mouvements, entièrement structurée autour d'un même leitmotiv joué aux claviers, où le saxophone de Sanders se déploie dans des contrées oniriques.

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Connue en Norvège pour son travail en solo, Jenny Hval s'est associée à Håvard Volden pour le projet Lost Girls. Menneskekollektivet est un fascinant disque d'avant-pop auquel la répétitivité des gimmicks et la longueur des morceaux confèrent une dimension krautrock. Des sonorités liquides, acérées ou chuintantes vous embarquent dans la transe.

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La guitare électrique criarde et aventureuse de Tom Dowse, le chant ou plutôt "spoken word" réflexif de Florence Shaw, la basse très présente de Lewis Maynard et la batterie feutrée de Nick Buxton concourent à faire de New Long Leg une alchimie particulière, apportant sa pierre à l'édifice déjà bien solide du post-punk contemporain.

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Certes inégal et pas forcément au niveau des deux premiers albums, Paradigmes reste un effort honorable de la part du groupe français qui, sous l'égide d'une pop renouvelée, se complaît dans l'éclectisme et les poncifs décalés. Rien que "Va", odyssée céleste aussi improbable que délicieuse, lui vaut une place dans cette sélection.

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Fleurant bon le soleil de la Nouvelle-Orléans, les chansons de Silver Synthetic amalgament différents styles typiquement états-uniens à défaut de les réinventer : d'une dominante roots rock ou "Americana", elles incorporent des influences surf, country, garage... Mention spéciale pour "Out of the Darkness" et "Some of What You Want".

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Le style de ce duo nouveau-venu sur la scène britannique peut laisser perplexe au premier abord. Mais la sensation d'embrouille cède bientôt à celle d'un brouillard d'une agréable densité. Baladé d'une atmosphère à l'autre, on se laisse suspendre au fil d'une voix que l'on croirait miraculeusement ressuscitée des sixties.

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Les artistes qui s'inscrivent dans la filiation du prog des années 1970 tout en y apportant une vraie plus-value sont rares de nos jours. Or, épousant différentes tendances des franges les plus expérimentales du rock, Cavalcade (qui porte bien son nom) sonne avant-gardiste. Voilà un album à apprivoiser et un jeune groupe à surveiller.

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On est en droit de s'inquiéter lorsque l'un des groupes les plus excitants du rock psychédélique prend, comme d'autres avant lui, un tournant électro-pop. Mais en l'occurrence, les idéaux de King Gizzard ne sont pas trahis. Butterfly 3000 n'est certes pas au niveau d'un Nonagon Infinity par exemple, mais le groove d'un "Shanghai" a des attraits addictifs.

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Une voix magnétique, une rythmique syncopée, des sons électros variés… Le deuxième album d'Anika, artiste solo basée à Berlin, dégage un charme singulier. Ses côtés indus et post-punk donnent un reflet mouvant du tumulte de nos existences, mais des synthés enveloppants viennent aussi nous apaiser, comme sur le saisissant morceau-titre.

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Mené par l'Islandais Hakon Aðalsteinsson, The Third Sound fait partie de l'épatante nébuleuse des groupes associés au Brian Jonestown Massacre. First Light, leur cinquième album, délivre un rock psychédélique dense, caverneux et pourtant d'une étrange clarté. Il réserve le coup de grâce sublime sur la fin avec "Not Even Jesus" et "I Don't Need Anything Anymore".

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Les Portugais de 10 000 Russos jouent une musique hypnotique à la croisée du krautrock et du psyché tendance space rock. Des morceaux comme "Station Europa" ou "A House Full of Garbage", avec leurs réverbérations et leurs échos, donnent la sensation d'être transporté dans un ailleurs où les choses prennent un sens métaphysique.

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Machine à dancefloor dans une vie antérieure des années 1990, le trio anglais Saint Etienne renaît pour un album inattendu qui associe le romantisme moribond du trip-hop avec la vibe organique/nature/évasion du downtempo. La sauce prend lentement mais sûrement, notamment à partir du splendide "Little K" au milieu de l'album.

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Cinq ans après l'excellent IV, le groupe canadien BadBadNotGood (BBNG) revient en force avec un album de jazz instrumental basé en grande partie sur des improvisations. Il en ressort des morceaux imagés et très beaux, dont la palette sonore est enrichie par plusieurs collaborations, notamment avec l'arrangeur brésilien Arthur Verocai.

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Originaire du Kentucky, My Morning Jacket est un groupe actif depuis la fin des années 1990. Assez inclassable, il s'impose avec éclat dans la voie mélodieuse de l'indie rock sur des morceaux comme "The Devil's In The Details" et "Out of Range Pt. 2", mais aussi dans un registre plus soul sur "Least Expected" ou psychédélique sur "Love Love Love".

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Osons suggérer que Day/Night est LE disque de la consécration pour le quintette australien. Ce double album est un projet ambitieux où l'on retrouve en premier lieu l'accroche funky qui avait fait leur renommée (irrésistible "Free"), mais aussi un côté disco (convaincant "Famous") et des touchez jazzy et mélancoliques parfaitement maîtrisées.

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L'Australienne revient reposée pour un troisième album en collaboration avec Stella Mozgawa, batteuse de Warpaint. Entre épure et générosité, son style évoque aussi bien Lou Reed et les Rolling Stones que PJ Harvey. Elle a le chic de composer de vraies "chansons", courtes, simples et efficaces, comme la géniale "If I Don't Hear from You Tonight".

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STOP, arrêtez tout, Idles sort un quatrième album ! "The New Sensation", "Meds", "The End"… Doux Jésus, le groupe de Joe Talbot est en forme, ne se repose pas sur ses lauriers, et nous embarque dans ses réflexions passionnées sur le sens de la vie le long de gueulantes punk qui s'enrichissent d'accents alternatifs, noisy, folk, soul...

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Aussi radieuse qu'était censée l'être l'architecture du Corbusier, qui a inspiré cet album, la musique de The KVB déroule une mécanique synthwave où s'engouffre un esprit shoegaze. Taillant ses textures sonores dans la dentelle plutôt que dans le béton armé, le duo constitué de Nicholas Wood et Kat Day réussit un petit tour de force.