Septembre 2018 / Cinéma

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Philibert comptait parmi les meilleurs documentaristes en France. Parce qu'il a signé un premier long caustique ("La voix de son maître"), un chef-d'oeuvre ("Être et avoir"). Mais depuis 3 films, il tombe dans une certaine insignifiance.

Vu au Lumière Bellecour

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Une des dernières créations de Varda, diffusée en installation muséale, est une succession de témoignages sur le veuvage des femmes de marin. Se recoupant avec "La pointe courte" et le rapport personnel de Varda avec la mort de Demy.

Vu en DVD emprunté à la BM

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D'une photo, Varda fait l'archéologie des hommes qui la peuplent, des motifs qui la composent et des sens qui la traversent. A hauteur d'homme, à l'horizon de l'art photographique, elle rejoint par là l'intelligence sensible de Marker.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Joli portrait des cariatides parisiennes, ces colonnes aux apparences de femmes antiques dénudées. Soutenu par les poèmes de Baudelaire et les musiques de Rameau et d'Offenbach, la voix de Varda dresse une élégie douce. Et trop succincte.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Dans une remise sur scène, comme on remet sur pieds, des fantômes d'un appartement mis en vente, Varda dresse le portrait d'une famille bourgeoise française, comme plus tard Scola avec "La famille". Avec son goût délicat du surréalisme.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Virtuose par sa faculté à créer une tension aussi croissante avec si peu d'éléments (un homme, un espace, un monde sonore), ce premier film a tout du coup de force, de l'exercice de style. Inspiré mais avec ses limites.

Vu au Lumière Fourmi

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Avant-dernier film de JvS, tourné à Kyôto, dans un noir et blanc charbonneux. Cette fable sur la survie, les instincts, le désir prête à Sternberg un écrin châtié pour toucher à la moelle de son style, non sans un colonialisme culturel gênant.

Vu au Lumière Bellecour

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Lee Chang-dong adapte Murakami. Dont il traduit, en cinéma, les trouées, les errances, les suspensions. Dans un film aux échos poétiques, à la distance gracieuse et gracile. Un film gazeux à la préhension séduisante.

Vu au Lumière Terreaux

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Construit dans une dialectique qui détermine que la lutte ne peut réussir que dans la solidarité des opprimés, tout cela dans des atours sans sentence ; virulent mais drôle. Confortant aussi la qualité croissante des prod Blumhouse.

Vu au Lumière Terreaux

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Considéré comme l'un des meilleurs films de Varda, pour sa franchise directe, la façon dont le documentaire se coule dans la fiction. Glaçant. Mais aussi excessivement édifiant par endroit. Important, d'une certaine manière.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Pour rendre hommage à la Cinémathèque Française, Varda élabore un précipité des escaliers dans les films. Dans un court, somme toute, assez anecdotique. Mais toujours griffé par le charme dont seule Varda a le secret.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Pour fêter les 40 ans de son amie Jane Birkin, Agnès Varda la filme sous toutes les coutures. Déclaration d'amitié par les puissances du cinéma, Varda assoit sa fraîcheur inventive, stimulée par une muse, sublime. Birkin en sylphide.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Variation d'"Avant que nous disparaissions", cet "Invasion" se défait du spectaculaire et aussi de son humour pour rejoindre la fable intime et domestique. Dans une oeuvre qui marie les zombies, les aliens et les vampires.

Vu en lien de prévisionnement

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Bresson s'attèle à la Légende d'Arthur, avec son austérité coutumière, sa quête sans concession d'un langage cinématographique autonome. Qu'il trouve, notamment, dans la pesanteur presque tactile des matières et des gestes.

Vu à l'Institut Lumière

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Serti dans un écrin néo-classique, au service de son actrice principale, Emma Thompson, ce récit sur la justice et la morale dresse, en parallèle, le portrait d'une femme. Forte. Indépendante. Sulfureuse, en sous main, aussi.

Vu au Lumière Fourmi

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Bromance dans le cadre d'une première année de fac, en médecine qui plus est, tout converge vers une forme la plus neutre possible, la plus clinique. La plus télé. Laissant le charme opérer seul grâce à Lebghil & Lacoste.

Vu au Lumière Terreaux

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Sans prétendre toucher à l'ontologie du métier d'actrice, Maïwenn, en jouant sur les niveaux de réalité, entre documentaire et pleine fiction, rend compte du trouble bicéphale de l'acte de jouer et d'être désirée.

Vu sur Netflix

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Audiard s'attèle au western, fort d'un scénario et de comédiens qui donnent chair et âme aux personnages. Riche aussi d'une dramaturgie qui laisse entrevoir le glissement de la violence à la diplomatie. Le tout, entre les quatre éléments.

Vu à l'Utopia République - Avignon

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Le cinéma macronien existe déjà (Première année, Le Monde est à toi, Mademoiselle de Joncquières). Ce nouveau Kervern et Delépine pousse la critique à un acmé qui frise, ce qu'ils ont toujours évité : la caricature Groland.

Vu au Pathé Bellecour

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Comme un annuaire ou un bréviaire profane des idées, ce sommet de la philosophie où le colossal Deleuze déplie, à titre posthume et dans un ton badin, l'horizon de sa pensée, rendue accessible par la simplicité de ses confidences.

Vu en DVD emprunté à la BM