Séries nulles avec une scène exceptionelle

Annotation :

Une série somme toute très banale avec son lot de fan service. Des sorcières, de la magie et assurément beaucoup de n'importe quoi.
Pourtant, l'histoire des deux personnages principaux et leur "lien" particulier qui n'est que peu expliqué prête à la curiosité.

La scène qui me met à chaque fois le frisson est donc l'année entière de recherche ininterrompue de Kagari-san. Très peu bavarde, on ne comprend pas au départ ce qu'elle cherche, y passant tout son temps et son énergie. Et puis vint le moment de la rencontre avec l'autre moitié du lien : Honoka Takamiya. Alors qu'elle l’aperçoit au loin parmi la foule, le temps ralenti, la musique s’adoucit et tout ce qui se trouve autour de lui se floute. Elle court alors le rejoindre, s'arrêtant à quelques pas de lui. Il ne la remarquera pas, mais elle aura enfin trouvé ce qu'elle cherchait depuis si longtemps, son lien.

Au milieu de nombreuses banalités, cette scène si forte, accompagnée d'une musique particulièrement belle est une véritable réussite. D'autant que tout le temps de la recherche augmente vraiment l'attente de ce moment fugace.

Mention spéciale pour cette punchline alors qu'elle met K.O. toute une bande de senpai voulant en découdre : "Une seule personne en ce monde est libre de me toucher".

Annotation :

"Mettez-y de la magie et les gens regarderont."
Parfois certaines séries me paraissent vraiment sans aucun intérêt. Celle-ci est l'une d'entres-elles, et ce, malgré une scène très forte arrivant dès l'épisode 2.

Les règles sont établies dès le premier épisode. Le prof un peu minable ne peut gagner un duel de magie basé sur un sort de paralysie assez simple. Prononcez les 3 phases d'un sort et le sort s'activera, mais si vous êtes doué, vous pourrez le faire en une phase. Des règles assez simples mais qui font partie de l'imaginaire commun des formules et de la sorcellerie.

Ainsi, on commence par nous reparler de même sort de paralysie et à quel point le prof est nul de ne pouvoir le faire en une phase alors que ses élèves le peuvent.

"Esprit de la foudre / Lance ton éclair / Frappe mon ennemi"

Mais vient la question du professeur. Que se passerait-il si le sort n'était plus prononcé en trois phases mais en quatre ? On lui annonce donc un échec aléatoire, or il n'en est rien. La forme que prendra l'échec sera en fait bien défini, l'éclair tournera à droite. Et de là vient tout un panel de possibilités qui, si l'on suivait les instructions du manuel, n'auraient jamais vu le jour.

Le fait de jouer avec des règles d'un univers dont on avait déjà accepté les principes est souvent très marquant. Log Horizon étant un excellent exemple sur ce plan. Prenez des règles que l'imaginaire commun a déjà accepté comme étant la norme et changez-les pour leur donner un aspect bien plus vaste.
Efficace !

Mais c'est surtout la conclusion de la scène qui est très forte. En improvisant totalement des mots pour lancer un sort ( "Bref / Aller / Paralyse" ), il obtient (presque) exactement le même résultat. Les mots clefs activent des pensées et qui, par un effet en chaîne, activent un sort. Il demande alors quels mots viendraient à l'esprit de ses élèves lorsqu'ils pensent à une personne en particulier.

Ainsi la magie n'est plus une simple caractéristique de ce monde mais bien une façon de voir le monde et qui peut-être unique pour chacun. Avec en plus un discours sur le fait de ne pas suivre des règles pré construites mais bien de réfléchir par eux-même à la signification de la magie.

En revanche cette scène ne sauve pas la série de la banalité absolue. Dommage.

Annotation :

Pilier du genre "harem", Shuffle est un des premiers que j'ai pu voir et possède une place particulière dans ma culture de l'animation.

De nombreuses filles provenant d'univers assez différents. Cette série garde tout de même un point fort car le personnage principal en choisit bel et bien une pour être sa promise, ce qui est un exploit en soi dans ce genre là.

Mais la scène qui nous intéresse se trouve à la fin de cette série. Ainsi, si vous ne souhaitez pas être spoilé, je vous déconseille de lire la suite.

Ainsi, dans cette série qui frôle assez peu souvent la tristesse mais bien plus souvent avec la légèreté, le héros se tranche les veines pour sauver sa promise. Mais attention, on ne loupera rien de la scène, à tel point que je me tiens le poignet chaque fois que je vois la scène et écarte les cutters proches de moi. Le sang s'écoulant lentement, le visage devenant blême au point de perdre connaissance. Une réalité bien cruelle de la chose, mais qui aura pour conséquence de sauver sa promise et lui-même par la même occasion.

Ce qui choque surtout, c'est cette réalité frontale que l'on se prend sur le moment. Oui, nous étions bien dans une série légère, mais n'oublions pas que les sentiments peuvent pousser à faire n'importe quoi.

Je trouve cette scène vraiment impressionnante dans le sens où ce changement radical d'ambiance apporte une vraie impression marquante sur l'ensemble de la série.