Cover Serotonine

Serotonine

Elle est notamment impliquée dans la gestion des humeurs et est associée à l'état de bonheur lorsqu'elle est à un taux équilibré, réduisant la prise de risque et en poussant ainsi l'individu à maintenir une situation qui lui est favorable. Elle est donc indispensable à la survie des mammifères dont ...

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182 BD

créee il y a presque 3 ans · modifiée il y a environ 2 mois
Monster
8.3

Monster (1994)

Monsutā

Sortie : 20 octobre 2001 (France).

Manga de Naoki Urasawa

Alice_Frimigacci a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Edition Deluxe
9,5/10
Premiers pas avec le maître du polar Naoki Urasawa et que c'est génial.
L'enquête nous fait traverser l'Allemagne des années 80, une Allemagne qui semble avoir laissé ses démons derrière elle mais qui oscille en réalité quotidiennement entre oublier ce passé ou l'accepter. C'est avec ce côté historique en toile de fond qu'Uraswa nous tient en haleine sur 18 tomes, alors même que dès le 1er nous connaissons le coupable.
Et le coupable parlons en, Johann nous intrigue, impossible de le cerner, de comprendre le fond de son être. Il nous perd autant qu'il s'est perdu. La plupart des autres personnages ne sont pas en reste. Et si ce n'est la volonté de Tenma (malheureusement personnage principal) à vouloir absolument arrêter Johann par lui-même, les actions et réactions des personnages semblent profondément humaines.
Il faut noter, aussi le tour de force dans l'utilisation du conte de Sebe qui régit la vie de Johann. C'est peut être mon amour pour les contes qui parle, mais ces petites histoires qui vous chamboulent l'esprit ont toujours eu le don de me passionner et ici, je voulais comprendre le pourquoi de ce conte, comme Johann voulait comprendre son histoire. (ça m'a donne un peu la même sensation que les contes de Beedle le Barde dan Harry Potter, un détail enfantin qui se révèle capital dans les luttes internes des adultes.)
Pour revenir sur la trame principale de ce manga, l'enquête policière, c'est peut être en réalité ce qui pèche le plus (bien qu'honnêtement ce soit quand même de haut niveau) avec l'apport de quelques sous-intrigues ou complexifications de l'intrigue principale. Non qu'elles n'y apportent rien, mais elles alourdissent un récit qui n'en avait pas besoin pour satisfaire mon plaisir.
J'ai ouïe dire que la fin en avait laissé certains penauds, et bien je peux le comprendre, je pense que c'est vraiment une fin qui doit être relue et qui ne peut pleinement être comprise à la première lecture. A la fin, on se dit qu'on appréhende mieux Johann, son but, ses motivations et en soit que ce personnage a trouvé une "certaine sérénité". Mais non, Johann ne peut pas être satisfait, il ressentira toujours un vide et c'est un sentiment bien plus humain à mon sens et qui fait que je trouve cette fin magnifique. Néanmoins même après relecture je trouve que toute la partie action qui amène à cette fin arrive un peu vite, moins préparée, plus brouillonne que les autres "plans" du manga.
Très belle oeuvre

20th Century Boys
8.3

20th Century Boys (2000)

Nijūseiki Shōnen

Sortie : 28 mars 2002 (France).

Manga de Naoki Urasawa

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Perfect Edition
A chaque fois que je me plonge dans une oeuvre d'Urasawa, je me demande comment j'ai pu oublié a quel point cet auteur est un génie. J'aurais presque envie de le comparer à Stevenson, un auteur qui sait comme personne ménager un suspens. On tourne les pages frénétiquement sans jamais pouvoir s'arrêter. Mais la comparaison ne s'arrête pas là, si les deux sont des experts du scénario au service du suspens, ils pêchent par ailleurs dans la résolution de leur enquête qui n'atteint jamais le grandiose de leur récit.
C'est exactement ce qu'on retrouve ici dans 20th Century Boys, la fin semble trop simple par rapport à tout le plan machiavélique d'Ami.
Et pourtant ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un manga de cette qualité, j'en redemandais toujours plus. Le nombre de personnage permet de mettre en avant une palette de caractères et donc de se retrouver un peu en chacun d'eux.
Indéniablement il faut lire 21st Century boys pour comprendre la fin.
Honnêtement il est difficile de ne pas reconnaître le talent de cet auteur.

21st Century Boys
7.8

21st Century Boys (2007)

Nijūisseiki Shōnen

Sortie : 12 juin 2008 (France).

Manga de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki (Garaku Tōshūsai)

Alice_Frimigacci a mis 7/10.

Annotation :

Perfect Edition
A la fois totalement décue et pourtant toujours aussi admirative. Cet ultime tome me me laisse vraiment un gout amer dans la bouche. S'il était plus que nécéssaire pour répondre à la question que l'on se pose dans tout le manga à savoir qui est Ami ? La justification de la réponse est plus que décevante puisqu'elle apporte une incohérence majeure qui détruit tout le génie du scénario.

!SPOILER!
Comment Ami peut-il être Katsumata depuis le début ? Alors que tout le monde semble assez d'accord pour dire qu'Ami n'est plus le même après la mort de Fukube. Alors que Sada parle clairement de deux personnes différentes étant "ses amis". Comment le professeur aurait pu appeler un élève par le mauvais nom après la rentrée. Par ailleurs un personnage aussi craintif, qui se cache derrière un masque, qui va jusqu'à prendre l'identité de quelqu'un pour se sentir exister (et pour mettre en place la dernière prédiction), qui se décrit lui-même comme une copie d'une copie, pourrait-il avoir le charisme suffisant pour monter toute une secte et être adoubé par tant de personne. Ça me semble totalement impossible. Alors que pourtant Fukube portait parfaitement bien le rôle d'Ami dans la première partie. Sure de lui, charismatique, implacable, mégalomane mais qui sais se montrer amical pour manipuler et surtout qui "aime" sa fille.
Si introduire un nouveau personnage qui serait le nouveau Ami ne me dérange pas, le fait de justifier sa présence en disant que c'est Fukube qui est mort et qu'il lui a volé sa place, n'a juste aucun sens. Ça m'a même gâché 20th Century Boys, honnêtement c'est vraiment dommage.
!SPOILER!

C'est quand même par ailleurs sympa de retrouver ses personnages et de voir comment chacun va reprendre sa vie avec ses culpabilités, ses erreurs mais aussi en ayant conscience de liens indéfectibles qui les unissent.

Pluto
8.1

Pluto (2003)

Purūtou

Sortie : 9 septembre 2003.

Manga de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki (Garaku Tōshūsai)

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

8,5/10
Ca a surement été pour moi l'œuvre la moins addictive d'Urasawa, j'étais tout a fait capable de laisser décanter quelques jours entre chaque tome, ce dont je suit souvent incapable avec ce mangaka. Pourtant c'est une de ses oeuvres les plus profondes et les plus aboutis. Contrairement à son éternel défaut, ici il n'en rajoute pas trop. Pour être honnête j'aurais même bien aimé un ou deux tomes en plus pour bien comprendre le personnage du nounours, qui dans l'état actuel semble presque de trop. Bien que j'adore ce chemin et notamment le parallèle avec Pinocchio.
Urasawa nous dépeint un monde un peu trop réel, ce qui est en est d'autant plus inquiétant, où la haine a supplanté l'amour au point qu'on en oublie même son pouvoir (au sens de capacité). Pourtant devant la mort, c'est bien souvent l'amour qui s'impose à nos personnages...
Urasawa a des défauts mais qui concourent difficilement face à ses qualités.

Billy Bat
7.8

Billy Bat (2008)

Birī Batto

Sortie : 14 mars 2012 (France).

Manga de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki (Garaku Tōshūsai)

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

8,5/10
Si Billy Bat commence un ton en dessous de Monster ce n'est que pour monter crescendo et finir en apothéose sur la fin avec une belle leçon d'humanité. Si effectivement plus on approche de la fin plus on devine facilement les ficelles scénaristiques propre à Urasawa, je n'ai pas pour autant trouvé ça désagréable puisque j'arrivais enfin à comprendre où aller me mener le récit. On peut néanmoins lui reprocher de laisser de nombreuses questions en suspend, mais celles-ci plus fantastiques, oniriques, m'ont moins dérangées que dans Monster.
Les personnages sont moins attachant que dans Monster car uniquement des vecteurs de Billy Bat, des pions blancs et noirs sur un échiquier. Pourtant, en chaque disciple on voit un nouveau un Messi et on croit voir le bout du tunnel, mais ce que Billy Bat nous transmet c'est cette lutte incessante de l'humanité pour survivre, pour vivre.
Si antagonistes, il y a dans ce manga, tous les personnages ont contribué tous à un même but final et Billy Bat aura sauvé le monde (sa saga pourrait presque se terminait sur celui qui sauve une vie sauve l'humanité entière).
Nul ne saura jamais vraiment quelles étaient les vraies desseins de Billy Bat,, ni si cette histoire doit mener à une fin, mais tous ses traits assemblés semblent donner un sens à l'humanité.
Si au début l'usage de la BD me barbait un peu, je me suis surprise sur les derniers tomes à attendre comme une affamée les chapitres de la BD de Goodman.
Je pense qu'un peu plus de culture de ma part m'aurait aussi permis d'encore plus apprécié ce manga, tant l'Histoire y est ici décrite et réécrite.
Je pense sincèrement avoir préféré Monster, mais le message de Billy Bat aura eu un plus grand impact sur ma personne.

Asadora !
7.6

Asadora ! (2018)

Renzoku Manga Shōsetsu Asadora!

Sortie : 31 janvier 2020 (France).

Manga de Naoki Urasawa

Devilman
8.2

Devilman (1972)

Debiruman

Sortie : août 1999 (France).

Manga de Gô Nagai

Alice_Frimigacci a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Edition Blackbox 50 ans
Classique du manga pour une bonne raison, devilman résonne toujours aussi juste 50 ans plus tard.
J'ai d'abord vu l'anime, que j'ai revu et revu jusqu'à ce que j'arrive enfin à me le sortir de la tête pour replonger de plus belle dans le manga. Et l'impression et la même. Je suis restée bloquée, comme impuissante devant un tsunami d'émotions que je n'étais pas prête à accepter.
Une claque au sens propre du terme qui m'a sonnée et laissée sur place, en attendant d'être digérée.
On commence par un récit qui semble simplet avec un Akira naïf, crédule, mais qui étrangement sonne juste. Il se dégage de cette histoire, un étrange mélange, une impression d'empressement tout en suivant sans écart le rythme du métronome, une rassérénante oppression. En 5 tomes (4même pour être honnête) , il ne nous manque pas d'information pour comprendre ce qu'il se passe, on est jamais perdu ni face à l'action ni face aux sentiments des personnages.
Magnifiquement triste, sensiblement cru, Go Nagai ne nous épargne pas avec ce récit. C'est encore plus violent psychologiquement que scénaristiquement.
L'anime est une pure merveille aussi avec notamment cet épisode 8 qui contient à ce jour encore la scène la plus triste que j'ai pu voir et qui est malheureusement absente du manga. Néanmoins, certaines scènes sont plus poignantes dans ce celui-ci et le choix d'Akira de devenir un devilman semble plus logique, moins idiot que dans l'anime.
A noter cependant que le tome 3 contient des histories de voyage dans le temps qui hormis celle de Jeanne d'Arc sont totalement inutiles et desservent plus qu'autre chose l'intrigue.
(A noter qu'un passage peut sembler problématique malgré tout de nos jours, puisqu'un personnage masculin explique que s'il peut être amoureux d'un autre homme c'est parce qu'il est en partie une femme, mais bon l'oeuvre date de 72, on peut passer outre je pense)
Honnêtement une oeuvre à voir et à lire.

La Divine Comédie
7.4

La Divine Comédie (1994)

Dante Shinkyoku

Sortie : 23 septembre 2015 (France).

Manga de Gô Nagai

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

(En attente d'une lecture de l'oeuvre de Dante pour le commentaire complet)
A l'image du poème italien, rentrer dans la Divine comédie n'est pas simple. Il a fallu que je me force un peu au début. L'histoire semble assez lointaine, floue comme un poème en soit, pourtant au fur et à mesure que Dante plonge dans les enfers on se rapproche du personnage et je dirais qu'une fois dans le purgatoire on vit l'histoire avec lui. On est relativement spectateur de ces enfers, mais c'est peut être une protection face à toutes ces horreurs. Chaque cercle est plus horrible que le précédent et je comprends que dans une population très catholique de la renaissance, le peuple ai été apeuré devant le risque de finir aux Enfers. A plusieurs reprise, je me suis mise à remettre en question certaines de mes actions. J'ai vraiment ressenti une peur de ce jugement final, comme si même la mort ne pourrait être que souffrance. C'est donc un tour de force de Go Nagai de réussir a nous transmettre cette terreur. Tout est péché et ce serait donc peut-être le propre de l'homme de pêcher.
Si au début, Dante se montre intransigeant, en dénigrant les pêcheurs, il finit par se montrer assez perplexes face aux propose de Virgile. Il ne les remet pas en cause, mais les questionne. A voir si c'est plus le dessin de go Nagai qui fait ressortir cet aspect ou si on retrouve aussi ces questions chez le Florentin.
Les dessins sont tout simplement superbe, rendant parfaitement hommage au clair obscur de Gustave Doré, tout en ayant la naïveté (qui je trouve va bien avec la poésie) des traits de Go Nagai.
Peut être pas la plus simple des lectures, mais je suis vraiment contente de l'avoir lu.

Parasite
7.8

Parasite (1989)

Kiseijū

Sortie : 26 novembre 2002 (France).

Manga de Hitoshi Iwaaki

Alice_Frimigacci a mis 10/10.

Annotation :

Edition Originale
On va d'abord parler de cette magnifique édition originale de Glénat qui est magnifiquement classe, des jaquettes aux pages couleurs tout y est parfait. Bravo franchement, une pépite d'édition.
Manga de 1989, qui est une critique et un regard sur l'avenir de la planète et l'hypocrisie de l'homme face aux autres espèces, en soit les prémices des défenseurs écologiques. Si le ton se veut moralisateur (et donc parfois un peu désagréable) presque tout le long du manga, c'est avec le tome 8 (de la dernière édition)qu'on se rend réellement compte que tout cela est bien plus complexe. Oui, on peut voir tous les problèmes écologique comme causés par l'homme et qui doit être puni pour ça (vision des parasites) mais ce serait oublier un principe simple l'homme a des sentiments et est une espèce à part entière. De ce fait, un homme qui préjugerait avoir la capacité de comprendre une espèce différente de la sienne pourrait aussi être vu comme un être arrogant qui impose sa propre vision du monde comme unique vision possible pour toute espèce. Exactement comme les parasites se pensant supérieurs aux hommes le font avec ceux-ci. L'homme ne peut penser pour les autres espèces ou du moins sciemment utiliser ceux-ci comme argument pour l'écologie, sans quoi ce serait avouer de facto qu'il les juge inférieurs et qu'il sait mieux qu'elles mêmes ce que les autres espèces ressentent (encore une fois à l'image des parasites). On dénonce aussi à travers ça l'hypocrisie qui se joue autour de ce sujet : un homme qui impose un changement pour protéger la planète ne le fait que parce qu'il souhaite pouvoir continuer à y vivre (ou sa descendance), pour son propre bonheur personnel et non pour le bonheur en lui-même de cette dite planète. Il est donc hypocrite de traiter d'égoïste quelqu'un qui fait le choix de ne pas se préoccuper des autres espèces pour satisfaire son bonheur, si on se contente de se préoccuper de celles-ci pour réaliser son bonheur à soi. Les parasites sont doubles dans ce manga et les choses qu'ils parasitent sont double (le monde de l'hôte, mais ils rapportent aussi à l'espèce parasitée une réalité qui est la leur) aussi ce qui donne une multitude de façon de lire ce manga. Si vous vous voulez y voir un propos écologique, vous le verrez évidemment, mais si vous voulez y voir une critique des outils idéaux défendant l'écologie vous vous y retrouverez tout autant. Et la bonne réponse à tout ça se trouve surement entre les deux.

Neo Parasite
5.8

Neo Parasite (2014)

Neo Kiseijuu

Sortie : 19 février 2020 (France).

Manga de Yukari Takinami, Moare Ōta, Akira Hiramoto, Takatoshi Kumakura, Hiroki Endo, Riichi Ueshiba, Ryōji Minagawa, Peach-Pit et Yukari Takinami

Alice_Frimigacci a mis 4/10.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes sur le génialissime Parasite qui m'a fait retomber en moins de temps qu'il ne m'a fallu pour le lire.
On va quand même évoquer les trois nouvelles sympathiques (loin d'être extraordinaires pour autant). la toute première par Moto Hagio qui reprend les codes de parasite. On y suit en effet l'enfant hybride parasite humain que l'on a découvert dans l'oeuvre originale. On y voit ses difficultés a communiquer avec les humains mais à la fois ce désir d'essayer de les comprendre. Sans avoir la force de Parasite et avec des moments de lenteur en plus, c'est tout de même agréable et c'est typiquement ce que j'espérais trouver dans ce recueil.
On a ensuite l'histoire de Takatoshi Kumakira, qui expose deux parasites aux visions différentes quant à leur façon d'évoluer dans ce monde.
Enfin la nouvelle de Moare Ota (qui a écrit par la suite Parasite Reversi) qui m'a beaucoup plu. On y présente un parasite qui décide d'essayer de comprendre comment fonctionne les humains, dans le but d'obtenir le meilleur corps à parasiter. Il va donc commencer une vie de famille. Mais pour un être sans émotion, la société humaine n'est pas simple à comprendre. C'est un point de vue différent et bien amené.
Néanmoins, une fois la lecture de ces trois histoires, le reste est bien médiocre. Les petites tentatives expérimentales en photo sont à la rigueur assez surprenantes et dans un livre mieux construit j'aurais surement apprécié, mais le reste c'est une catastrophe. Je n'ai pas lu Fairy Tail alors peut être que les fans ont apprécié, mais cette nouvelle est passablement nulle. Quant aux nouvelles à moitié pornographiques, avec des scènes sans aucun but autre que du sexe et de la violence, je n'y vois aucun interêt.
Il y avait tant à faire avec le support qu'est parasite, on n'est passé totalement à côte.

Dômu, rêves d'enfants
7.7

Dômu, rêves d'enfants (1980)

Dōmu

Sortie : 19 janvier 1980 (France).

Manga de Katsuhiro Ôtomo

Alice_Frimigacci a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Intégrale nouvelle édition 2
C'est décidé j'adore Otmo. Si je reprochais ce côté vaporeux à Akira sur la fin, ici c'est ce qui a fait que j'adore Dômu (comme quoi il va vraiment falloir que je relise Akira).
Cette enquête policière sous fond d'enfants telekinétiques semble être comme un prélude à ce que sera Akira. Complètement encré dans notre société, on va suivre des policiers déconvenus devant cet enchainement de meurtres qui semble de moins en moins réels. Si bien que ces enquêteurs cartésiens vont finir par douter du réel tout en essayant de se convaincre de l'impossibilité du surnaturel.
Les enfants, pièce angulaire de cette oeuvre vont ancrer le lecteur dans le manga, l'incluant presque dans ces scènes de vie quotidienne pour en faire un membre à part de la communauté. Si Otomo dépeint les adultes de manières péjoratives, comme si entourés d'une fumée subjective de noirceur, les enfants sont représentés plus objectivement, plus vivants, sans adjectif qualificatif propre, comme s'il ne revenait qu'à nous d'y voir ce que nous voulions.
Les adultes sont présentés comme les ordures d'un monde dans lequel les enfants essaient de s'amuser, ils sont enfaite plus enfants que les enfants eux-même.
Ce flou ambiant qui empreint le scénario d'Otomo, contraste avec son dessin précis et droit, pour rendre l'ensemble sublime.
Une petite perle.

Akira
8.6

Akira (1982)

Sortie : 6 décembre 1982 (France).

Manga de Katsuhiro Ôtomo

Alice_Frimigacci a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Edition originale
On a frôlé le 10 de la perfection, mais la fin un peu trop sfumato m'a un peu perdu (peut être qu'une deuxième lecture qui aura forcément lieu, me fera retirer ce petit défaut).
On s'enfonce dans cet univers cyberpunk, où l'industrielle modernité tente infructueusement d'ensevelir les ruines d'un passé qu'elle souhaite nier plus qu'oublier. Mais la réalité rattrape rapidement ce Néo-Tokyo, où la science à en secret dépassé l'humanité.
Akira c'est déjà une claque graphique, avec un univers travaillé dans chaque recoins de chaque planche. La saleté omniprésente, la violence à peine dissimulée, la drogue et la misère en toile de fond, imprègnent cet univers de science fiction, jusque dans les laboratoires. Si les expériences ont l'air futuristes, les infrastructures ont l'air d'avoir connu un autre temps.
Les personnages s'ils ne relèvent pas du génie, arrivent pour autant rapidement à nous émouvoir. Kaneda aussi impétueux soit il, tranche par son amour pour ses proches, Kei trop rigide qui finira par apprendre la nuance, et surtout Tetsuo dont j'ai presque fini par oublier la monstruosité. Les "enfants", adultes miniatures qui sont à la recherche de leur innocence, les adultes, enfants géants qui fuient leur peur.
Encore empli des peurs de la bombe Atomique, Akira décrit aussi bien les effets passés que les risques futurs de cette force sans âme. L'impact sur les vies et les villes aussi sombre que les cauchemars que génèrent encore et toujours cette arme de destruction massive.
Bien installé parmi les chef d'oeuvres, Akira ne manquera pas de continuer à marquer des générations de lecteurs.

Après visionnage du film, je ne peux qu'encore plus apprécier le manga que j'ai bien plus compris. Les personnages étaient plus travaillés, le propos bien plus développé et concret. Bien que j'ai trouvé le film très agréable, il est plus onirique, psychédélique presque sans propos à vrai dire et perd donc en puissance. J'avais presque l'impression de voir deux oeuvres dans le même univers mais totalement différentes. Ce sont malgré tout deux très belles oeuvres mais je ne saurais faire autrement que vanter le manga.

Pour le plaisir des oreilles :
https://www.youtube.com/watch?v=Nja0Obgg2gU
https://www.youtube.com/watch?v=De3cWcjZ0Q0

Opus
7.7

Opus (1995)

Sortie : 1995 (France).

Manga de Satoshi Kon

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Quelque peu déroutée au début de ce manga, je me suis vite rendue compte que dès le départ l'auteur voulait nous perdre entre la réalité et la fiction. En jouant brillament sur le procédé de l'auteur qui rentre dans son oeuvre, Satoshi Kon nous entraine dans ce monde monde où la notion de réel et de rôle perd tout sens.
Les dessins et l'enchainement des cases sont très cinématographiques. On s'amuse à nous balader d'un endroit à l'autre sans rien nous expliquer pour nous laisser aussi perdu que les personnages.

Seraphim '266613336Wings'
7.3

Seraphim '266613336Wings' (1995)

セラフィム 2億6661万3336の翼

Sortie : novembre 2013 (France).

Manga de Mamoru Oshii et Satoshi Kon

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Honnêtement ce qui est le plus triste c'est d'avoir l'impression de tenir un bijoux inachevé entre les mains. On nous offre une amorce magistrale pour nous laisser tomber.
Entre un trèfle de Clamp et un Akira d'Otomo avec une guerre politique omniprésente et un panel de sous texte religieux. Non honnêtement, j'aurais tellement aimé voir la suite que j'aurais pu mettre une mauvaise note devant toute la frustration que cette oeuvre entraine, mais je préfère en garder le souvenir addictif que m'ont laissé ces quelques pages.

Le Pacte de la mer
7.1

Le Pacte de la mer (1990)

Shinsoban Kaikisen

Sortie : 1 octobre 2004 (France).

Manga de Satoshi Kon

Alice_Frimigacci a mis 7/10.

Annotation :

Edition Casterman
La première histoire est très poétique bien qu'un peu rapide et donc peut être un peu trop frontal dans le propos même si la conclusion apporte un regard plus nuancé ne condamnant pas tout bonnement la modernité.
La deuxième histoire en revanche est assez creuse.

Fossiles de rêves
7.1

Fossiles de rêves (2011)

Yume no Kaseki

Sortie : 8 février 2017 (France).

Manga de Satoshi Kon

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Pika graphic 1ère édition
Ce que c'est frustrant de lire du Satoshi Kon, il a des idées exceptionnelles à un point qu'on voudrait toujours aller plus loin dans ces histoires, mais je suis vraiment très fan de ce qu'il fait alors je me remets de toutes ces petites introductions qui ne verront jamais de développement. On a ici aussi quelques histoire comiques et j'avoue que j'accroche pas mal à cet humour un peu français, et pourtant avec un petit message plus subtile toujours sous jacent (c'est pas de la grande subtilité non plus mais ça crée un certain décalage avec son humour qui lui est bourrin)

Nausicaä de la vallée du vent
8.6

Nausicaä de la vallée du vent (1982)

Kaze no Tani no Naushika

Sortie : février 1982.

Manga de Hayao Miyazaki

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Nouvelle Edition Glénat
Le problème avec Myazaki c'est que parfois sa poésie me perd. Je ne suis pas sure d'avoir saisi tous les enjeux de cette oeuvre et je compléterais cet avis plus tard, parce que je pense que c'est plus complexe que ce que j'en ai compris à la première lecture.

Le Voyage de Shuna
7.8

Le Voyage de Shuna (1983)

Shuna no Tabi

Sortie : 1 novembre 2023 (France).

Manga de Hayao Miyazaki

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Avec Myazaki on s'attendait à ce que ce soit beau et évidemment ça l'ait, un savant mélange entre Nausicaa et Les contes de terremer.
Ce n'est pas vraiment un manga, ça fait plus illustré pour enfant.
On est sur la réécriture d'un conte et c'est très beau et pour une fois je pense que j'ai compris du premier coup. Ce n'est pas le génie de Nausicaa mais c'est franchement très agréable.

Neon Genesis Evangelion
7.3

Neon Genesis Evangelion (1994)

Shin Seiki Evangelion

Sortie : 4 février 1998 (France).

Manga de Yoshiyuki Sadamoto

Alice_Frimigacci a mis 9/10.

Annotation :

Perfect edition
Cette oeuvre m'hypnotise toujours autant et peu importe le format dans laquelle je la découvre. C'est assez fascinant la façon dont je perds tout sens critique devant Evangelion.

Eden : It's an Endless World !
7.8

Eden : It's an Endless World ! (1997)

EDEN 〜It's an Endless World!〜

Sortie : 20 février 2001 (France).

Manga de Hiroki Endo

Alice_Frimigacci a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Perfect edition
Je me suis vraiment prise une claque avec ce manga. Les personnages sont tous géniaux, il n'y en a pas un seul que je trouve mal écris (à part peu être Magus et De Zill mais on va revenir dessus). L'histoire est complexe et ne prend pas par la main, je vais d'ailleurs absolument avoir besoin d'une deuxième lecture pour vraiment appréhender au mieux la fin.
Eden c'est un manga qui va explorer l'humanité et son rapport à une entité déifiée sous toutes ses formes : historiques, mystiques (croyance), scientifiques, sociologiques et politiques, ... Et dans ses questionnements qu'il nous propose, ce manga ne prend pas parti, chacun suivra le chemin qui lui convient le mieux avec lequel il résonne. La dualité ici bien qu'omniprésente s'entremêle si bien qu'on n'a du mal à vraiment en définir les limites tout en la voyant clairement. Méchants, gentils, ... plutôt une poignée d'être humain qui se débat dans ce monde.
Seule De Zill semble vraiment méchante et c'est ce qui en fait un personnage inintéressant, même le reste du projet Pleroma qui agit plus par divertissement caché sous une action salutaire (dans le bon ou le mauvais sens je vous laisse choisir) m'inspire un côté humain dans sa conception (ressemblant un peu là l'idée qu'on se fait des plus riches de ce monde). Quant à Magus, malheureusement il apparait un peu tard pour qu'on le prenne au sérieux même si je trouve que ce désir absolu d'être dieu devait être présent pour qu'on ai les principaux point de vue de l'homme face à dieu.
Si vous voulez pleurez, mettez People get ready en lisant le dernier chapitre, rien que d'y penser ça me met la larme à l'oeil.

BLAME!
7.8

BLAME! (1996)

BURAMU!

Sortie : 22 mars 2000 (France).

Manga de Tsutomu Nihei

Alice_Frimigacci a mis 7/10.

Annotation :

Edition deluxe
J'ai vraiment eu une impression de P.K. Dick sans jamais atteindre la portée de celui-ci.
On tombe en plein milieu d'un univers qu'on ne nous explique jamais, on prend l'histoire en route et on doit se frayer un chemin pour s'y adapter et c'est dans ce procédé que je trouve de nombreuses similitudes avec l'écrivain américain. C'est déconcertant mais quand c'est bien fait, ça permet la meilleure immersion possible à un univers puisqu'on a vraiment l'impression d'en faire partie, qu'on a pas besoin de nous l'expliquer, on se l'approprie et chacun y vera ce qu'il veut, c'est en réalité assez ingénieux. Et ici c'est très bien fait.
Cependant contrairement à Dick, je ne vois pas le but de cette histoire, je n'arrive vraiment pas à voir ce que l'auteur veut nous montrer hormis ce monde. Il est magnifique ce monde mais ça donne un peu l'impression d'être tombé dans un cauchemar et de se réveiller d'un coup. On ne se souvient pas vraiment quel était le propos, on se souvient que ça faisait peur, on se souvient qu'on y a cru, mais on est de retour dans la réalité sans saisir vraiment ce dans quoi on a cru.
Ce peu d'histoire, de but, m'a un peu manqué. (Je n'ai pas lu la Horde de Contrevent de Damasio, mais j'ai un peu le sentiment qu'on est sur le même genre de récit, sans but, juste une horde qu'on a rejoint en cours de route qui elle a un but, mais que nous on ne connait pas, parce qu'on doit déjà s'adapter à ce nouveau monde, au moment présent, à lire pour être sure que ma comparaison soit acceptable).

Par contre si on parle des dessins c'est magnifiques. Dans l'art on a chacun un motif, un style qui nous appelle plus que les autres, moi c'est les points et les lignes de fuite, je peux passer des heures à regarder ce pattern et moins il est caché plus il m'intrigue. Ici je suis servie. L'auteur architecte de profession, montre tout son savoir dans cette ville-monde qu'il décline à perte de vue.

BLAME! (Édition Deluxe), tome 0
7.8

BLAME! (Édition Deluxe), tome 0 (2023)

BURAMU!

Sortie : 4 janvier 2023 (France).

Manga de Tsutomu Nihei

Alice_Frimigacci a mis 9/10.

Annotation :

Edition deluxe
On reprend tous les points positifs de Blame, mais ici on a une ligne directrice, on comprend les enjeux sans trop en savoir.
La pour le coup je trouve que c'est vraiment au niveau de P.K. Dick (vous l'aurez deviné j'aime beaucoup P.K Dick)

Abara (Édition Deluxe)
7.6

Abara (Édition Deluxe) (2023)

Sortie : 1 mars 2023 (France).

Manga de Tsutomu Nihei

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Edition Deluxe Glénat
Je pensais en commençant mon aventure avec Nihei que Blame serait son oeuvre la plus simple d'accès, étant la plus connue. Forcée d'admettre que pas du tout, je comprends toujours rien à Blame alors que les autres me semblent toutes plus limpides ( ce qui est assez étrange quand on sait que l'auteur lui-même ne sait plus où il voulait en venir avec Abara).
Je dois quand même néanmoins dire qu'a mon avis les oeuvres de Nice ne sont pas faites pour avoir un sens ou des tas de niveaux de lecture comme je peux le lire parfois. Je pense qu'en réalité il nous présente un univers sans regard anthropologique juste par le prisme d'un moment. Je compare souvent ça à P.K Dick (même si je trouve que pour le coup cet auteur soulève des questions) parce que ça me fait réellement le même effet, celui d'être un observateur à qui on explique pas les règles et qui les devine seulement une fois qu'il a quitté ce monde.

Biomega
7.1

Biomega (2004)

Baiomega

Sortie : novembre 2004 (France).

Manga de Tsutomu Nihei

Alice_Frimigacci a mis 7/10.

Annotation :

Edition Deluxe Glenat
Parfois je me demande si Nihei comprend les histoires qu'il écrit. A chaque fois que je pense avoir compris quelque chose, je tourne la page pour me rendre compte que je sais même plus qui est qui et entre ces moments là on a des moments ou j'ère me contentant d'admirer (parce que c'est quand même franchement superbe) les planches de cet auteur. Pourtant m'évertue à vouloir continuer à la lire, il y a réellement quelque chose d'hypnotique dans ses oeuvres, ou du moins qui m'hypnotise moi.

A Journey Beyond Heaven
7.8

A Journey Beyond Heaven (2018)

Tengoku Daimakyō

Sortie : 4 novembre 2020 (France).

Manga de Masakazu Ishiguro

Alice_Frimigacci a mis 7/10.

Annotation :

Ce manga oscille entre génie et grosse maladresse. Derrière des dialogues trop enfantins, on se retrouve avec une histoire des plus sombres, ou se mélange politique, science et genre. La question sous jacente de l'histoire est le questionnement du genre. De nombreux personnages sont à la recherche de réponse et certains n'ont même pas conscience de cette notion de genre. Cependant c'est un sujet casse gueule et quelque fois l'auteur est selon moi assez problématique, voir trop pour que même son scénario puisse le sauver.
Le scénario bien que très énigmatique, progresse suffisamment pour ne pas nous abandonner en chemin, même s'il serait à mon avis plus judicieux de faire avancer l'intrigue principale plus vite et de limiter les intrigues secondaires qui pour l'instant desservent plus qu'autre chose le manga. Néanmoins, on veut vraiment découvrir l'endroit ou l'auteur veut nous emmener, lui qui sait très bien créer son suspens.
Les dessins sont assez simples, sans grandes envolés.

Ikigami : Préavis de mort
7.1

Ikigami : Préavis de mort (2005)

Ikigami

Sortie : 29 janvier 2009 (France).

Manga de Motorô Mase

Alice_Frimigacci a mis 9/10.

Annotation :

Edition double
Chaque tome présente 2 personnes qui reçoivent l'ikigami, soit environ huit personnes. Huit vies qui vont devoir gérer cette tragique annonce. Huit réactions aussi diamétralement opposées que proches. Comment réagirait-on à l'annonce de notre mort imminente ?
On ne s'attache pas réellement à toutes ces personnes que l'on ne côtoie que pendant 24h, mais en revanche on est en empathie totale sur leur situation. Chaque mort nous impact différemment et nous pousse un peu plus à détester cette lois. Et justement, si dès le départ celle-ci nous semble à nous petits habitants d'une démocratie complètement aberrante, on voit aussi parallèlement que dans ce pays elle ne choque personne tant qu'ils n'y sont pas confrontés. D'autant plus que dans le dernier tome, on nous présente un pays s'intéressant à cette lois. On ne ressent la peur qu'exerce le parti que progressivement dans ce récit, plus le protagoniste s'interroge, plus on se rend compte que la plupart des gens ont eux accepté cette réalité, et que si révolte il y a, le parti écrasera toute opposition.
C'est une réalité assez sombre que nous décrit Motoro Mase, le contrôle autocratique peut s'imposer plus rapidement que l'on ne le pense et sa puissance réside dans la facilité avec laquelle il s'immisce dans nos vies pour devenir notre réalité. (Regardez la Vague)
C'est un manga qui impact sur le long cours, on ne se rend pas tout de suite compte de ce qui se passe, on a l'impression que ce sont des histoires indépendantes, une vie disparait et on passe à la suivante. Sans s'en rendre compte, la paranoïa se glisse dans nos pensées. A qui peut on faire confiance ? Ai je agis comme il le fallait ? Dois-je être humain quitte à mourrir ou ignorer la vérité pour continuer à vivre ? Jusqu'à la fin, one ne savait pas qui croire et je ne suis même pas sure que les personnages étaient vraiment sures eux mêmes de ce qu'il allaient faire.
Je compléterais surement cet avis après avoir lu des oeuvres comme 1984 ou Fahrenheit 451, mais j'ai vraiment apprécié que bien qu'on se persuade que ça ne peut pas arriver chez nous, le récit est profondément encré dans notre époque.

Poison City
7.3

Poison City (2014)

Yūgai toshi

Sortie : 10 avril 2014.

Manga de Tetsuya Tsutsui

Alice_Frimigacci a mis 7/10.

Annotation :

"Il n'y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire." R. Bradburry

Ce manga a le mérite de parler d'un sujet important : la censure. Il le traite vraiment bien, mais pas suffisamment pour en faire une oeuvre inoubliable. L'approche est frontale, directe qui manque un peu de nuance, de doute. Même quand le personnage se questionne c'est très vite oublié. Pour autant je ne pense pas que ce manga nécessite plus de tome puisqu'en deux tomes seulement il délivre un message très claire et sans fausse note. S'il n'est pas exceptionnel il n'en reste pas moins bon.
La présence d'un manga dans le manga permet une très belle mise an abyme. Ces deux histoires au départ parallèles finissent par se croiser au chapitre 11 qui offre une très belle mise en scène. Vraiment un très bon chapitre.
Par ailleurs, ce manga présente son cousin américain : les comics, et l'histoire de cet art face à la censure. Moi qui ne lis pas de comics, j'ai aimé voir abordé ce sujet dans l'histoire. Sujet qui nous montre que la censure est aux portes de n'importe quelle civilisation.
Après lecture du chef d'oeuvre qu'est Fahrenheit 451, les deux oeuvres sont au final très éloignées autant dans le traitement que dans leur puissance. Lisez Fahrenheit 451.

Le Journal de mon père
8

Le Journal de mon père (1994)

Chichi no koyomi

Sortie : 8 avril 2004 (France).

Manga de Jirō Taniguchi

Alice_Frimigacci a mis 8/10.

Annotation :

Edition intégrale
En sens de lecture européen
Première oeuvre de Taniguchi dans laquelle je me lance et si ce n'est pas un coup de coeur c'est un beau récit de vie qui m'aura fait lâcher plus d'une larme.
On a ici le retour dans une petite ville de province d'un homme quia toute sa vie chercher à s'émanciper du reflet de son père. Une mise à distance, face à un homme qu'il n'a jamais apprécié car jamais chercher à comprendre. Un homme dont il s'est distancié pour réussir à accepter la distance que sa mère m'était avec lui.
Cet homme va découvrir sa famille à travers le regard de celle-ci pour compléter les souvenirs qu'il s'est appliqué à laisser derrière lui.
Très belle histoire de famille, qui montre l'importance de la communication et que l'amour ne s'exprime pas toujours de façon simple. Un récit qui donne vraiment envie de prendre son père dans ses bras.
Ce manga m'a vraiment fait passer au film Le Juge (2014). On a beau laissé ses origines derrière soit, elles seront toujours un endroit qui nous rappellera à un moment ou un autre.

Quartier lointain
8.2

Quartier lointain (1998)

Haruka-na machi e

Sortie : 17 novembre 2006 (France).

Manga de Jirō Taniguchi

Alice_Frimigacci a mis 9/10.

Annotation :

Edition Essentiel écritures Casterman
On reprend les codes de Journal de mon père et on les sublime. Taniguchi nous livre ici un regard à la fois critique et puis compatissant d'un fils envers son père et envers lui-même.
Le chapitre 15 clé de voute de cette oeuvre, nous laissera ce gout doux amer entre le désir de voir se terminer l'histoire comme on le souhaite et le bonheur des personnages. Questionnement fondamentale de toutes relations, mon bonheur doit il prédominer celui des autres ou se laisser disparaitre pour ne pas fragiliser celui de mes paires. Comment peut on à la fois paraître pour le plus grand des égoïstes et pour l'homme qui s'est abandonné pour les siens ?
Une question sans fin que Taniguchi traite avec brio dans cette oeuvre qui bien que contemplative ne nous laisse pas partir sans interrogations personnelles.

Le Sommet des dieux
8.4

Le Sommet des dieux (2000)

Kamigami no Itadaki

Sortie : mars 2004 (France).

Manga de Jirō Taniguchi et Baku Yumemakura

Annotation :

Edition cartonnée

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