Star Wars - La Saga

Annotation :

"Non, mais les gens aiment parce que c'est vieux" (entendu tant de fois à propos de ce film et d'Indiana Jones). Pourtant, difficile de ne pas être captivé par ce film qui regorge d'idées et de péripaties qui nous scotchent au fauteuil ! On se dit qu'on va regarder une scène et on reste jusqu'au bout, tant on ne peut le lâcher !

Annotation :

L'exemple parfait de la suite qui transcende l'original. Images iconiques, cliffhanger saisissants, et approfondissement des thématiques du premier !

Annotation :

Le film de la saga qui m'a fait le plus frissoner au cinéma (de ceux que j'ai pu voir dans ces conditions, évidemment). Conclusion épique de la prélogie, qui si elle n'évite pas les fausses notes dues à l'écriture, magnifie le tout par une mise en scène quasi opératique.

Annotation :

Conclusion de la trilogie qui renoue avec la légerté du premier sans aller au bout de la tragédie de l'Empire Contre-attaque. Mais hormis les scènes d'action dantesques, on retient surtout la magnifique mort de Dark Vador, particulièrement émouvante.

Annotation :

"Star Wars c'est l'enfance", entend-on souvent. Aucun film ne s'accroche à ce mantra mieux que celui-ci. Ayant le défaut de ses qualités, voici un film qui se veut avant toute chose à destination des enfants (Jar-Jar Binks, le jeune Anakin). Il introduit toutefois des personnages fascinants comme Qui Gon Jin, figure paternelle et rebelle qui plaît tant aux petits qu'aux grands. Et Dark Maul, méchant classe et malheureusement sous-exploité.

Annotation :

La postlogie est probablement plus fascinante à étudier en coulisse qu'au cinéma. Absence de fil rouge, réalisateurs qui se trollent par films interposés, quand ils ne sont font pas dégager arbitrairement (jamais saga n'aura générés autant de "différends artistiques")... Comment conclure ce joyeux bordel ? En assumant, et en poussant les potards à fond ! Dès le texte défilant du début, qui aurait pu démarrer par les mots "YOLO", on comprend à quoi on aura à faire: un turbo nanard de l'espace qui ne se soucie plus de rien. Il y a toutes les raisons du monde de détester ce film, et je les comprends toutes, mais dans mon coeur il garde une place spéciale.

Annotation :

S'il n'existait pas un certain "Solo", je décernerais la palme du "OSEF" à ce film. Extrêmement bien réalisé, et très prometteur dans sa première demi-heure, il n'en reste pas moins une simple variation sur le script de "La Guerre des Etoiles" qui s'attache plus à valider un cahier des charges qu'à créer de nouveaux personnages forts (Rey est un plot device pour faire intervenir la Force, Poe un plot device pour faire exister la rebellion à l'écran, et Finn un proto-comic relief). La seule belle idée originale, Kylo Renn, a du mal à se justifier au milieu de tout ça, mais a le mérite d'avoir révélé un immense acteur: Adam Driver.

Annotation :

Objectivement, à mon sens, le pire de la saga. Lent et ennuyeux, il repose sur une histoire d'amour extrêmement mal racontée, alors que c'est censé être le coeur du film. Il reste malgré tout Ewan MacGregor qui a l'air de s'amuser comme un fou, et nous avec lui.

Annotation :

"Star Wars c'est l'enfance", entend-on souvent. Aucun film ne le dit aussi littéralement que Les Derniers Jedi dans ses derniers instants. Et aucun film ne respecte aussi peu ce mantra. Essayant d'être plus malin que ce qu'il n'est en nous livrant des poncifs sur l'ambiguité de la nature "humaine" et de la guerre (dont je me demande encore comment on peut espérer que cela parle aux enfants), en déconstruisant les fondations de la saga et en "brûlant les idoles" (encore une fois, quel enfant peut comprendre ce message ?), le film pèche parce qu'il ne construit rien. Peut-être Rian Johnson s'identifie-t-il finalement au gamin qui détruit les pâtés de sable de ses camarades, et frime parce que lui c'est un grand, la preuve, il ne va pas voir que des dessin-animés ? Bref, si je salue la prise de risque, il ne faut pas oublier que par essence même, le risque porte en lui la possibilité de l'échec. C'est le cas ici, à mon sens.