Strat, mon amour
La Stratocaster est le deuxième modèle de guitare électrique produit par la marque américaine Fender. Elle succède à la Telecaster, sans la remplacer, celle-ci restant au catalogue jusqu'à nos jours. Sa silhouette est devenue l'icône même de la guitare électrique et c'est l'un des modèles les plus ...
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créée il y a environ 5 ans · modifiée il y a plus de 2 ansSpace Guitar
Space Guitar
02 min. Sortie : 0001 (France).
Morceau de Johnny “Guitar” Watson
Annotation :
1954 - https://www.youtube.com/watch?v=5gJg7_FgVTI
Les premiers guitaristes à jouer sur des stratocasters, en dehors du circuit country, furent les bluesmen. Ike Turner acheta la sienne à Memphis en 1954 et se fit remarquer par son usage intensif du vibrato. Plus ou moins à la même période, un Texan du nom de Johnny «Guitar» Watson en fera lui aussi son cheval de bataille, et enregistra l’incroyable «Space Guitar» avec un énorme effet d’écho et des sonorités qui «pré-datent» quelque part Jimi Hendrix de plus de dix ans! Puisque sur scène, on pouvait déjà le voir jouer avec sa guitare derrière sa tête, dans le dos !
Classic21/rédaction Rtbf
Les premières Strats sont le graal des collectionneurs. Fabriquées en séries restreintes, elles demeurent rarissimes (après une petite dizaine de prototypes, Fender fabriqua une soixantaine d'exemplaires de préproduction au printemps 54, essentiellement destinés aux magasins à titre d'échantillon ou à des guitaristes proches de la marque, puis débuta la production en petite série le 12 octobre 1954 avec 200 instruments, soit 268 guitares en tout sur l'année.
https://www.youtube.com/watch?v=brwgP1x0iKo
Peggy Sue (1999)
Peggy Sue
Sortie : 21 mai 1999 (France). Pop rock
Morceau de Buddy Holly
PiotrAakoun a mis 9/10.
Annotation :
1957 - https://www.youtube.com/watch?v=Br8QE8A7o_g
Buddy Holly est, sans équivoque, un des touts premiers « stratmen » recensé dans l’histoire du rock. La « Strat » qu’il a pu s’offrir, grâce à un généreux prêt de son frère au début de sa carrière, était un des premiers modèles distribué par la marque et daterait de 1954 ou de 1955.
Elle lui servit durant deux ans et c’est entre autres avec elle qu’il enregistra ses premiers tubes, ''That’ll Be The Day'' et le fameux ''Peggy Sue''. Malheureusement, cette guitare fut dérobée à bord du tour bus lors d'une tournée durant l’automne 1957.
La Stratocaster qui lui succéda fut achetée dans l’urgence à Détroit afin de pouvoir se produire su scène le soir même. Elle reste encore aujourd’hui la plus connue des quatre ou cinq Strat que possédait Buddy Holly. Il s’agit d’un modèle Sunburst, finition des plus répandue à l’époque, avec un manche en érable et que l’on peut voir sur de nombreuses photos de l’artiste entre 1957 et 1958. Elle est également très reconnaissable suite à l’usure prononcée des caches des micros manche et centrale révélant ainsi le bobinage au niveau de la chanterelle (corde de mi aigu). C’est avec cette guitare que Buddy Holly donna ses concerts les plus intenses et, par ce biais, contribua notablement à imposer le design novateur des Fender Stratocaster comme un standard de la guitare électrique.
Manque de pot, en avril 1958, durant une pause déjeuner à St Louis dans le Missouri, Buddy se fit à nouveau voler sa gratte qui était bien tranquillement rangée dans le coffre de sa Pontiac Chieftan.
Deux ou trois autres « Strat » furent donc encore achetées durant les mois qui suivirent et c’est certainement avec l’une d’elles que, le 22 janvier 1959, Buddy Holly mit un terme à son ultime session d’enregistrement à l’intérieur de son appartement new-yorkais, veille d’un nouveau départ en tournée.
C'est durant cette tournée que Buddy, après un concert donné le soir du 2 février 59 à Clear Lake dans l’Iowa, rêvant du confort d’une chambre d’hôtel décida de louer un avion quatre places pour aller de Clear Lake dans l’Iowa jusqu’à Fargo, Minnesota. Avion, à bord duquel montèrent également Big Bopper et Richie Valens, qui n’arriva jamais à destination. Ainsi, à l’aube du 3 février 1959 s’acheva brutalement la courte histoire du génie que fut Buddy Holly, un triste jour que l’histoire retient comme celui où « la musique est morte ».
Laurent Debeuf, classic21/rtbf
Apache (1987)
Apache
02 min. Sortie : 3 août 1987 (France). Pop rock
Morceau de The Shadows
Annotation :
1960 - https://www.youtube.com/watch?v=2izTbEyxg0A
Hank Marvin est un auteur-compositeur et guitariste britannique, leader du groupe de rock The Shadows. Il doit sa reconnaissance à son style particulier, qualifié d'expressif et mélodique. Il est considéré comme l'étalon-or du son de la Fender Stratocaster.
C'est en écoutant Buddy Holly qu'il décida de devenir guitariste à 16 ans. Il fut le propriétaire d'une des toutes premières Fender Stratocaster importées au Royaume-Uni. La Stratocaster, guitare au son brillant et équipée d'un vibrato a largement contribué au son si particulier des Shadows.
A l'origine, The Shadows est le groupe d'accompagnement de Cliff Richard que l'on considère, dans les années '50, comme le pendant européen d'Elvis Presley. Mais, sous l'impulsion d'Hank Marvin et Bruce Welch, les deux guitaristes et leaders du groupe, The Shadows entreprend de se lancer sans Richard. Pour cela, il faut un tube ! Ce tube sera une composition de Jerry Lordan intitulé Apache. Le titre passe inaperçu du grand public mais tourne dans les boites de jazz londoniennes où Hank Marvin l'entend et se dit que cette composition a un potentiel et l'envisage sur un rythme plus rock. Marvin propose à son compère Bruce Welsh de retravailler la chanson. Hank Marvin adapte sur une guitare italienne qu'il a récupéré de Joe Brown la tige vibrato de sa Fender Stratocaster pour obtenir un son particulier, Bruce Welch choisit de travailler avec une Gibson acoustique et les deux hommes demandent à Jet Harris d'ajouter une ligne de basse mais cela manque encore de percussion alors Tony Meehan, le batteur des Shadows apporte sa touche. Marvin et Welch veulent encore ajouter une touche amérindienne à leur version aussi demandent-ils à Cliff Richard de jouer du tambour en intro et à la fin du morceau. Apache prend une nouvelle couleur et rapidement amène The Shadows en studio.
The blog that rocked
Telstar
Telstar
03 min. Sortie : 0001 (France).
Morceau de The Spotnicks
Annotation :
1962 - https://www.youtube.com/watch?v=2hNhYBeMSeE
La notoriété des Spotnicks dans leurs années de gloire 1961-1965 reposait sur leur sonorité très spécifique. Électronicien de formation, Bo Winberg avait développé une sonorisation basée sur une préamplification centrale haute-fidélité à lampes de sa fabrication, reprenant les deux autres guitares, basse et rythmique (contrairement à l'habitude d'avoir un amplificateur indépendant par instrument), et relayée par un étage de puissance à base d'unités Dynaco Mark III et des haut-parleurs énormes dont le plus gros faisait 30 pouces de diamètre. Bo Winberg avait au surplus construit une chambre d'écho à bande magnétique, avec de nombreuses têtes de lecture, d'une technologie supérieure à ce qui existait dans le commerce. Il faut aussi ajouter les guitares employées par Bo Winberg qui furent exclusivement des Fender Stratocaster pour leurs sonorités incomparables.
Cet équipement hors-normes permettait aux Spotnicks de délivrer en concert un son très puissant tout d'un bloc, immédiatement reconnaissable, associant des basses très profondes à des aigües incisives et très définies. Ils furent d'ailleurs accusés de play-back dans leurs concerts à ce sujet.
Bo Winberg a aussi été un pionnier dans la liaison sans fil entre guitare et ampli, plusieurs décennies avant que cette solution entre dans les mœurs. Ceci a été la cause d'un incident resté célèbre : en 1963 à Paris, lors d'une répétition à l'Olympia, la police est venue enquêter sur l'origine de perturbations radio-électriques, car le système de radio-transmission conçu par Bo Winberg utilisait la même bande de fréquences que la police parisienne.
Wikipedia
Misirlou
02 min.
Morceau de Dick and His Del‐Tones Dale
Annotation :
1962 - https://www.youtube.com/watch?v=ZIU0RMV_II8
Véritable surfer californien, Dick Dale a aussi en lui un instinct animal, vivant avec des fauves jusque dans son salon depuis les années 60, décennies qui porte la trace de ce symbole de la surf-culture et du style musicale qui en découla. Il n’est donc pas surprenant que cet amateur de félins sauvages ait baptisé sa guitare principale « The Beast » il y a de nombreuses années. Mais qui a vraiment inventé la surf-guitar ?
Si cette question continue à faire réagir parmi les experts et les inconditionnels du genre, force est de reconnaître que le roi de la "surf-guitar" était, reste, et sera toujours Dick Dale, et on pourrait même rajouter, que lorsque Quentin Tarantino utilisa le fameux thème de "Misirlou" pour sa fiction pulpeuse devenue mythique depuis les années 90, Dick Dale connu un second souffle dans sa longue carrière.
Cependant, de fin 1959 à début 1961, Dick Dale et son groupe, The Del-Tones, ont rempli non-stop le Rendez-vous Ballroom de Balboa, en Californie - une immense salle de danse qui malheureusement brula en 1966 – et, succès aidant, joué tous les weekends dans un Pasadena Civic Auditorium, d’une capacité de 4000 personnes, bourré à craquer ! L’énergie que déployaient le groupe et son guitariste soliste ralliait à la cause de la surf-music de plus en plus d’aficionados.
Naturellement, le choix de la guitare est un élément primordial, mais face à un public aussi dense, et à une époque où était encore à inventer en matière de sonorisation et de spectacle, il fallait également du lourd en matière d’amplification et Dick Dale, en véritable pionnier fut indiscutablement le premier à s’en soucier avec l’aide inestimable du génial Léo Fender.
Gaucher de naissance, Dick Dale, comme ce fut le cas pour Jimi Hendrix, commença à jouer tout simplement en retournant sa guitare. Par contre, ce qui fait une grande différence avec Hendrix, et la majeure partie des guitaristes gauchers, c’est que notre surfeur n’inversa pas le cordage, développant ainsi une technique de jeu particulière sur un manche dont les cordes graves sont placées en bas et les aigus en haut.
Laurent Debeuf - Classic21/Rtbf
Wild Thing (live in Monterey 1967-06-18) (Live) (1999)
Wild Thing
07 min. Sortie : 23 février 1999 (France). Pop rock
Live de The Jimi Hendrix Experience
Annotation :
1967 - https://www.dailymotion.com/video/x20t47p
Ce n’est un secret pour personne, Hendrix a fait passer quelques Strat au bucher et même si le mystère qui entoure quelques-unes de celles-ci n’est pas encore élucidé aujourd’hui, d’autres sont par contre devenues des reliques légendaires.
La seconde « mise à feu » notoire est d’ailleurs entrée dans l’histoire à Monterey, festival qui fut une véritable piste d’envol pour Jimi Hendrix dont les larsens acides vinrent percuter de plein fouet les jeunes hippies californiens du Summer Of love.
Jimi frappera un grand coup ce soir-là et forgera son mythe à la fin de sa prestation en reproduisant son geste de l’Astoria, et où sur une mémorable version de « Wild Thing » il conclura en immolant sa guitare dans un acte sacrificiel resté dans les annales du rock !
La Stratocaster Rouge Candy dont il s’était équipé ce soir-là avait bénéficié d’un traitement de faveur psychédélique comparable à celle du Saville Théâtre. En effet, peu de temps avant le concert Hendrix peint une partie du corps en blancs et ajoutera le même genre de motifs floraux qui étaient tout à fait dans l’air du temps.
Datant vraisemblablement de 1965, c’est un modèle de transition avec une petite tête pré CBS et une touche en palissandre. Hendrix finira par la fracasser et les morceaux restant furent dispersés dans la foule, comme on le voit sur les images du concert, il n’en reste qu’un seul vestige qui aujourd’hui, est conservé à l’Experience Music Project de Seattle.
https://ds1.static.rtbf.be/article/image/370xAuto/e/5/d/eb7940f66bfd2d137d194004f77023d1-1381331819.jpg
Classic21/rédaction rtbf
Le 15 août 2017, pour célébrer les 50 ans de cet événement marquant de l'histoire du rock, Fender a sorti une réédition de cette fameuse Stratocaster, avec la réplique exacte du motif psychédélique peint par Jimi lui-même. Réalisée par l’équipe du luthier John Page et pour une édition très limitée de 210 exemplaires, chacune de ces guitares fut peinte à la main par l’artiste Pamélina H., qui à l’âge de sept ans était elle-même présente à Monterey comme beaucoup d’autres enfants de jeunes hippies.
https://bothners.co.za/wp-content/uploads/2018/12/AIFI_monteray.jpg
Layla
07 min.
Morceau de Derek and the Dominos
PiotrAakoun a mis 10/10.
Annotation :
1970 - https://www.youtube.com/watch?v=Th3ycKQV_4k
Dès le début des années 70, à l’instar de Jimi Hendrix, Eric Clapton deviendra un fervent utilisateur de la Stratocaster notamment avec sa fameuse "Blackie "
Il se souvient d’ailleurs avoir été attiré par la Stratocaster après avoir vu Buddy Holly. Ce désir de s'essayer à la Stratocaster se renforcera lorsqu'il verra Buddy Guy l'utiliser en live.
Cela dit avant "Blackie", lors de la tournée avec Cream en 67, Clapton va s’offrir une première strat', un modèle de 1956 en finition sunburst deux tons, avec un manche et une touche en érable très élimé.
La "Brownie" comme elle à été baptisée affectueusement, est rapidement devenue l’un des instruments de confiance d’Eric Clapton. "Brownie" est particulière pour deux raisons majeures. La première, comme on vient de le voir, est qu’elle se place en tête de liste dans les longues années de collaboration qui vont suivre entre Clapton et la marque de Léo Fender. La seconde, est qu’il s’agit de la guitare avec laquelle il va enregistrer son premier album solo. Eric pose d’ailleurs fièrement avec "Brownie" sur la pochette de cet album sorti durant l’été 1970.
Toujours en 1970, "Brownie" tiendra également une place majeure au sein des premières compositions de Derek And The Dominos. Ainsi, c’est elle que l’on entend sur la majeure partie des titres de Layla And Other Assorted Love Songs.
Notons tout de même que cette célèbre guitare fut un temps dépourvue de son manche en 1969. En effet, Clapton, préférant le toucher du manche déjà bien rodé par rapport à celui d’un manche neuf, avait fait monter celui-ci sur une Telecaster Custom Shop qu’il utilisa avec Blind Faith lors d’un concert à Hyde Park.
Ensuite en 1971, Brownie se verra reléguée au rang de guitare de remplacement au cas où sa concurrente "Blackie" tomberait en panne.
Aujourd’hui, c’est Paul Allen, collaborateur bien connu de Bill Gates qui est devenu propriétaire de la "Brownie" originale. Le Custom Shop de Fender s’est lancé dans une série de reproductions : tout a été reproduit dans les moindres détails, de la plus petite griffe, jusqu’au brûlures de cigarette, il ne manque juste que l’âme de cet instrument aussi parfois surnommée la "Stratocaster Layla " en mémoire à la performance remarquable d’Eric Clapton sur cette chanson légendaire.
Classic 21/rédaction rtbf
Shine On You Crazy Diamond, Parts 1–5 (1975)
Shine On You Crazy Diamond, Parts I-V
11 min. Sortie : 1975 (France). Pop rock
Morceau de Pink Floyd
Annotation :
1975 - https://www.youtube.com/watch?v=cWGE9Gi0bB0
La "Black Strat" de David Gilmour est une des plus mythiques Fender Stratocaster. Son parcours, entre son acquisition en 1970, ses sonorités qui ont fait briller les titres les plus emblématiques de Pink Floyd et son enchère adjugée en juin 2019, est certainement un des plus mouvementé, et un des plus passionnant de l’histoire du rock.
C’est chez la célèbre enseigne Manny’s Music, en plein cœur de Manhattan, que la guitare fut donc achetée et lorsque Gilmour sorti du magasin avec cette Stratocaster de 1969, elle avait déjà été modifiée par Manny’s, lui-même, qui avait recouvert l’habillage Sunburst d’origine par une peinture noire. Les premières apparitions visuelles de cette six-cordes datent du fameux ''Live at Pompeii'' où, à ce moment-là, son aspect était encore identique à celui qu’elle avait en sortant du magasin. Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle ne subisse de nouveaux changements. Jusqu’en 1986, cette Strat de l’époque CBS n’a eu de cesse d’être, transformée de toutes les façons possible et imaginable, et tout y est passé.
Plusieurs changements de manches, de mécaniques, de trémolos, une défonce pour y placer une connexion XLR, une autre pour un vibrato de type Kahler, différents changements des micros, dont un humbucker Gibson durant un court laps de temps, plusieurs re-cablages afin d’en améliorer les sonorités, l’ajout d’un mini switch qui actionne le micromanche, etc. Sans oublier le fameux pick-guard noir qui fut un des points d’orgue de sa mutation en BLACK STRAT. Autant dire qu’aujourd’hui, le corps est certainement le seul élément qui est encore d’origine.
Par après, entre 1986 et 1997, elle fut exposée au Hard Rock Café de Dallas, où l’on pourrait penser qu’elle connut un peu de répits… Pas du tout ! Mal exposée, et surtout pas protégée, elle subit de conséquentes dégradations à un point tel que, lorsque David Gilmour et Phil Taylor, son guitar-tech, la récupèrent, ils furent effarés de la voir en si piteux état.
Aujourd’hui la Black Strat a donc trouvé un nouveau propriétaire, qui s’est tout même soulagé de la rondelette somme de 3.975.000 $, et même si nous ne connaissons pas son nom, il est sûr que si la guitare continue à traverser les années, jusqu’à 200 ou 300 ans par exemple, ce sera un peu comme avoir le piano d’un Mozart ou d’un Beethoven Autrement dit, l’instrument de prédilection d’un véritable génie de la musique.
Laurent Debeuf - Classic21/Rtbf
Sultans of Swing
05 min.
Morceau de Dire Straits
PiotrAakoun a mis 9/10.
Annotation :
1978 - https://www.youtube.com/watch?v=0fAQhSRLQnM
La fin des années 70 aurait pu signer l'arrêt de mort de la bonne vieille Stratocaster, mais c'était compter sans une bande d'irréductibles anglais, des fans de Hank Marvin qui ont décidé de remettre le claquant des positions intermédiaires au goût du jour en les intégrant dans leur pop synthétique mâtinée d'accents américains entre Bob Dylan et J.J. Cale. Lorsque les frères Knopfler ont monté Dire Straits, chacun avait sa Strat : rouge pour le soliste Mark et noire pour le rythmicien David.
La Strat de David Knopfler avait une finition naturelle lorsqu'il l'a récupérée (un refinish classique dans les années 70) et il a donc décidé que cette Stratocaster d'avril 1962 serait noire, évitant soigneusement le rouge réservé à son frère. C'est sur cette Strat que David, qui mériterait d'être bien plus connu et reconnu pour sa contribution au son du groupe, a enregistré ses rythmiques pour les trois premiers albums du groupe : Dire Straits en 1978, Communiqué en 79 et Making Movies en 80, même si sur ce dernier album ses pistes ont été enregistrées suite à sa décision de quitter Dire Straits. Il s'agit donc de la Strat que l'on entend sur Sultans of Swing.
Bien sûr, l'électronique a changé au cours des années, à mesure que les musiciens de l'époque découvraient les possibilités des marques de pièces détachées arrivant sur le marché, et il y a même eu à un moment un humbucker (micro) en position milieu. On voit aussi les modifications à l'arrière avec une plaque de protection découpée à la bonne hauteur pour accéder aux cardes sans galère, indispensable si l'on doit changer un mi aigu en plein concert. On remarque aussi qu'une cale a été mise contre le bloc vibrato, preuve de plus du rôle rythmique attribué à cette Strat. Un instrument historique dont on entend encore le son trois fois par jour sur les radios classic rock.
Matt's guitar shop
Pride and Joy (1999)
Pride and Joy
03 min. Sortie : 23 mars 1999 (France). Pop rock, Blues
Morceau de Stevie Ray Vaughan and Double Trouble
Annotation :
1983 - https://www.youtube.com/watch?v=0vo23H9J8o8
La grande majorité de ses guitares électriques furent des Fender Stratocaster :
Sa guitare fétiche était une Fender Stratocaster de 1963, surnommée Number One ou First Wife. Sa femme la lui offrit pour son vingtième anniversaire, c’est en faisant appel à ses amis qui lui prêtèrent de l’argent que Lenora Bailey pu l’acheter, dans un Pawn-shop de Austin, Texas. Ses micros, datés de 1959, possèdent un défaut de bobine de cuivre, ce qui lui donnait un son bien plus gras. Pour imiter le style de Jimi Hendrix, qui jouait en gaucher sur une Stratocaster de droitier, SRV a remplacé son vibrato de droitier par un modèle de gaucher. Cela lui permettait de gagner en vitesse, le vibrato ne nécessitant alors pas de mouvement de poignet pour être pris-en-main (voir modèle ci-contre). Ce changement de vibrato n’ayant pas été fait proprement, un autocollant fut collé sous le chevalet pour masquer les défauts. La guitare était extrêmement usée, et le refrettage fréquent, impliquant un ponçage de la touche, a fini par modifier le radius du manche (la touche était de plus en plus aplatie). Le manche d’origine, un manche en D (le plus large des Stratocaster) daté de 1962, finit par être remplacé par le manche de Scotch. Lorsque le manche de Scotch fut cassé lors d’un concert en 1990, il fut changé par une copie spéciale de manche de 1962 commandé chez Fender. À la mort de SRV, le manche d’origine fut remonté.
Une autre stratocaster surnommée Lenny, datait de 1963, et avait un manche en érable. Sa femme Lenora lui offrit en 1980 pour son 26e anniversaire. SRV composa sa chanson Lenny dessus. Son manche avait à l’origine une touche en palissandre, mais il le remplaça par un manche (non Fender) en érable offert par Billy Gibbons, guitariste des ZZ Top. Contrairement à ses habitudes, SRV monta des cordes à faible tension sur cette guitare. Il s’en servait principalement pour ses chansons les plus calmes.
Scotch, une Stratocaster de 1961 est devenue sa guitare principale quand l’état de Number One s’est dégradé. Elle était censée être un prix lors d’un show de SRV. Il décida de l’acheter et d’offrir une de ses guitares en échange. Buddy Guy possédait une guitare identique, avec le même pickguard particulier. Lorsque le manche de Scotch fut installé sur Number One, le manche de Red fut installé sur Scotch.
Wikipedia
Cocaïne (1999)
Cocaine
03 min. Sortie : 25 mai 1999 (France). Pop rock, Blues
Morceau de Eric Clapton
PiotrAakoun a mis 10/10.
Smoke on the Water (1972)
Smoke on the Water
05 min. Sortie : mars 1972 (France). Pop rock, Hard/metal
Morceau de Deep Purple
Give It Away (1991)
Give It Away
04 min. Sortie : 24 septembre 1991 (France). Pop rock
Morceau de Red Hot Chili Peppers
I Still Haven’t Found What I’m Looking For (1987)
I Still Haven't Found What I'm Looking For
04 min. Sortie : 1987 (France). Pop rock, Blues
Morceau de U2
Moonlight Shadow (1983)
Moonlight Shadow
03 min. Sortie : 1983 (France). Pop rock, Electro/techno
Morceau de Mike Oldfield
PiotrAakoun a mis 8/10.
Cause We’ve Ended as Lovers (1975)
Cause We've Ended as Lovers
05 min. Sortie : 1975 (France). Pop rock
Morceau de Jeff Beck
PiotrAakoun a mis 9/10.
Green Light Girl
Green Light Girl
Sortie : 0001 (France).
Album version de Doyle Bramhall II & Smokestack
Nowhere Man (1978)
Nowhere Man
02 min. Sortie : 1978 (France). Pop rock
Morceau de The Beatles
PiotrAakoun a mis 9/10.
Far Beyond the Sun (1984)
Far Beyond the Sun
05 min. Sortie : 1984 (France).
Morceau de Yngwie J. Malmsteen’s Rising Force