Superficialité...

Annotation :

C'est le festival du n'importe quoi.

Côté décors, ça va pas trop mal; c'est un peu surexposé par endroit, Tri-Ace ayant fait un gros taf sur la lumière à l'époque, ça sert surtout à nous montrer ça. Par contre pour le chara-design, c'est une catastrophe industrielle.

Bon déjà, on est bien obligé de noter la distance culturelle au Japon qui fait que certains personnages font vraiment grincer des dents par chez nous. J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal avec Meracle l'adolescente mi-humaine mi-chatte, d'autant plus quand le jeu sous-entend que le héros la trouve...enfin voilà quoi! Dans le même genre, Myuria l'elfe à la poitrine surdimensionnée, bien qu'un cliché loin d'être absent du jeu vidéo occidental prend quand même ici des proportions improbables.
Dans un autre domaine, on a aussi Lymle, qui est à n'en pas douter le personnage de jeu vidéo que j’exècre le plus, du plus profond de mon cœur, toutes productions vidéoludiques voire culturelles confondues. Sa manière de parler me rend complètement dingue, déjà, mais son design n'aide vraiment pas son cas, avec ses yeux de poupée morte, son PSmove dans les mains dont la couleur ne match pas à la fois la robe et les épaulettes, et sa manière de se tenir avec les pieds bots et d'avancer comme si elle avait 3 ans, tout cela fait d'elle un agacement constant du moment où elle arrive jusqu'à la fin du jeu.

Mais le clou du spectacle, ça reste Bacchus qui est un croisement improbable entre Schwarzenegger dans Batman&Robin et Buzz l'Éclair. Et il n'a ni le caractère over-the-top de l'un ni le charisme candide de l'autre.

Le reste du casting oscille entre le médiocre et le fade. Mais l'équipe complète souffre vraiment d'avoir des tronches de poupées plastiques. Superbe!

Annotation :

Je ne sais pas par où commencer...

Je ne comprends pas ce qui se passe au niveau artistique avec ce jeu. Autant, au niveau des décors, c'est pas trop catastrophique, sans jamais me sembler vraiment beau.

Par contre le design du casting est surréaliste. Le héros avec ses trois moustaches pointues de part et d'autre de son visage et ses mèches qui sortent de son bandana, avec les oreilles rondes à côté; il n'y aucune harmonie dans les formes de sa tête. La demoiselle de la bande avec son espèce de hotte qui lui sert de turban. Le hamster avec les lunettes d'aviateur qui est à la fois gros et un cou tout mince. Et le clou du spectacle, cette espèce de "super saiyan 3" en version fourrure avec son point au milieu du front et ses sortes de rouflaquettes qui tombent le long du visage.

En terme de couleur, j'ai aussi l'impression que cela a été fait un peu au petit bonheur la chance. Certains design sont assez cohérents dans les associations de couleur, d'autres pas vraiment...c'est pas là que se situe le souci, vraiment, mais c'est pas fou non plus.

Je pense que c'est probablement une des directions artistiques les plus laides que j'ai pu voir, au point où elle me fascine réellement. Il y a un élément d'uncanny valley du dessin dans ce design, où chaque inspiration est mal utilisée. Cet espèce de mich-mach d'anthropomorphie à l'américaine mélangée au style d'Akira Toriyama et dessiner avec ce qui est clairement un trait occidental, ça donne ce truc qui n'est jamais cohérent ou uni visuellement. Incroyable.

Annotation :

Je n'ai rien contre 90% du jeu. De ce que j'ai pu voir en vidéo, les mécha, l'architecture, les paysages, les animaux, tout ça a l'air très bien.
Par contre les visages des protagonistes, c'est pas possible là...sérieux les gars.

...bon dans les faits, j'ai fini par acheté le jeu et j'aime beaucoup...mais ce chara-design des visages là...pouah.

Annotation :

Pour le coup, la direction artistique est une conséquence directe de la direction technique: le choix des personnages en voxel est juste abominable visuellement. L'idée était de créer des sprites sous tous les angles, mais on est à des années lumière de la qualité d'un sprite fait main. En plus de ça, les animations sont simplistes, et les décors pixélisés à souhait.

Ce qui est le plus rageant, c'est que tout le reste, la partie dessinée du jeu, dans les photos que l'on trouve, les dessins qui servent parfois à mettre en place l'histoire, c'est très honnête, et faire des sprites même en deux étapes avec ça aurait fait mille fois mieux l'affaire.

Annotation :

Je sais que ce choix sera controversé, en particulier parce que le titre n'est pas mauvais au delà de ça et qu'en plus les animations sont tout à fait correctes (sans jamais atteindre la qualité d'un Vanilla Ware...incomparable en réalité). Cependant, non seulement je trouve le design des personnages raté, donnant un peu l'effet d'un Ankama qui ne saurait pas ce qu'il fait (je trouve qu'Ankama est l'un des rares studios non japonais à produire un chara-design inspiré du manga qui fonctionne) mais surtout, la gestion des couleurs est d'un amateurisme hallucinant. Sans être un champion dans la théorie de la couleur, j'ai vraiment la sensation que le directeur artistique ne connaît pas le cercle chromatique, tant les juxtaposition et les choix colorimétriques sont à côté de la plaque sur pratiquement tout le jeu.

Annotation :

C'est compliqué de bien faire une DA à l'aspect infantile. Une qui serait à la fois simple, épurée, mais pas simpliste ou aux traits trop grossier. Malheureusement, je trouve que Doki-Doki Universe loupe le coche de ce côté là.

Annotation :

La gestion des contrastes et des couleurs est vraiment étrange. Associée aux modélisations des personnages, c'est une combinaison assez dévastatrice.

Annotation :

C'est vraiment le vide intersidéral. La monochromie ne sert à rien, n'est pas mise en avant par des rehauts de couleur ou un appui sur des contrastes plus forts, comme un Killzone pouvait le faire dans l'exact même genre. Il n'y a pas même pas le côté bourrin et testostéroné d'un Gears Of War qui a peu ou prou les mêmes tronches pour les monstres. Et du coup c'est faaaaaaade.

Resistance est le pinacle du jeu qui ne me fait rien ressentir visuellement, de très près secondé par...

Annotation :

...Crysis évidemment. Alors du même coup, ce duo est un peu particulier, puisque c'est l'absence de direction artistique qui est notable. Je tiens à les intégrer tout de même parce que, dans le domaine du jeu AAA, c'est à dire en dehors du marché des contrefaçons d'un Gameloft avec ses copies de Halo, c'est quand même formidable d'être à ce point sans idée.

Annotation :

Bon, la digitalisation de personnages en sprites, c'est pas évident. C'est toujours un peu étrange en terme de rendu et même la plus célèbre saga dans le genre souffrait (ou justement bénéficiait) de cette technique associée à une DA bien beauf: Mortal Kombat. Maintenant là, on est quand même sur un autre niveau. Et côté incohérence du bestiaire, Clay Fighter se pose là.

Annotation :

Si je suis arrivé à accepter les deux héros du jeu, sans pour autant leur trouver un charme quelconque (on dirait des mascottes de paquets de céréales Carrefour m'a-t-on dit) et que les décors sont fade mais sans être affreux, il y a un problème certain au niveau du character design.

Le souci c'est de croire qu'en mettant des yeux à des objets, ça en fait automatiquement un truc avec de la personnalité. Alors que non, le frigo jaune avec des chaussures à talons, c'est hideux.