Sur écoute - 2015

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Wow. Voilà une putain de découverte, un groupe pour ainsi dire inconnu, qui livre peut-être mon album metal de l'année. Y'a des sonorités clairement post-metal mais avec des influences plus larges, un petit côté math (Tool n'est jamais très loin). L'album est riche, construit comme un bloc avec une alternance entre les longs morceaux metal aux riffs acérés, et des pistes atmosphériques plus singulières, plus intimistes. C'est vraiment transcendant, il faut absolument écouter ça.

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Je ne sais pas pourquoi j'ai repoussé l'écoute de cet album qui me tentait bien... Et c'est la grosse claque, sans doute l'un des meilleurs albums de folk qu'il m'ait été donné d'écouter (en même temps j'ai dû en écouter 10).

C'est de la superbe musique, très riche dans sa composition comme ses arrangements, avec de la harpe, du clavecin... Sans jamais que ça ne paraisse surchargé, tout se fond dans la pureté de l'ensemble. Enfin je ne sais quoi dire, c'est chaleureux, mélancolique, ça fait voyager. Je n'en ai pas fini avec la discographie de mademoiselle Newsom du coup !

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Moi qui ne suis pas grand fan de black à la base, j'ai été conquis par Deafheaven... Je ne saurais dire si je préfère New Bermuda à Sunbather, les deux ont pour eux une étonnante richesse et un alliage impressionnant des ambiances, entre pures blackeries et atmosphères oniriques. Celui-ci est en tout cas exceptionnel, l'un des gros morceaux d'une année chargée en metal atmo.

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Je vous aime les filles

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Steak Number Eight (mon groupe belge préféré) poursuit son chemin et évolue au film des albums, d'une fort belle manière. Avec Kosmokoma, ils franchissent une nouvelle étape et s'affranchissent du cadre du post-metal. Leur musique est toujours imprégnée d'atmosphérique, mais à la fois plus vivace, plus variée et imprévisible. On passe du lent au rapide, on a de l'acoustique, des influences plutôt prog... Chaque morceau est unique et possède sa propre patte, sans que le tout ne semble décousu. Il n'en faut pas plus pour qu'ils se classent dans les hautes sphères de mon top (un honneur prestigieux huhuhu).

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Bon c'est peut-être un peu tendu de noter un album de GY!BE après une seule écoute, vu la richesse et la complexité de leur son. Mais ça m'a transporté dès les premières minutes, 40 minutes qui s'enchainent comme un seul morceau, on passe d'une piste relativement classique à deux drones pour se finir sur un orgasme musical de 14 minutes. Mon seul problème, c'est que j'en veux encore. 40 minutes c'est tellement court raaaaah

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Tiens un tout jeune groupe barcelonais, majoritairement féminin, oscillant entre le punk et des influences alt/indie 90's, avec des morceaux qui ne dépassent pas les deux minutes, que demander de plus, sérieusement ?

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Bon y'a pas de soucis, FNM est toujours aussi bon. Le groupe réitère l'exploit de faire à la fois un rock burné et rempli de riffs jouissifs, tout en changeant de registre à volonté (les trois premiers morceaux sont un cas d'école), l'album est à la fois très varié et cohérent, en plus d'être assez court. Et à côté Patton fait toujours ce qu'il veut avec sa voix, dingue.

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Kylesa continue à emmener son sludge gras vers d'autres horizons, leur musique se fait à la fois plus atmosphériques tout en empruntant au heavy traditionnel (jusqu'à cette reprise inattendue de Black Sabbath). Puissant et envoutant, l'un des albums metal de l'année en ce qui me concerne.

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Si j'adore la discographie solo de Ty Segall, Fuzz, où il officie en tant que batteur, est peut-être son projet qui me parle le plus. Ce deuxième album parvient à être encore meilleur que le premier, quelque part à mi-chemin entre Black Sabbath et le garage/roots à la White Stripes. Ça riff, ça bat et ça jam pendant plus d'une heure et ce sans le moindre moment de faiblesse. Du tabassage 70's crasseux.

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Encore un album dont il est compliqué de parler, parce que ça se barre un peu dans tous les sens mais de la meilleure des manières possibles. Un "grower", peut-être album electro de l'année.

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Le shoegaze est définitivement revenu à la mode et on a des petits nouveaux qui le pratiquent ici à la perfection. Ce que j'aime, outre la simplicité évidente de la composition, ce sont les arrangements, la base formée par une batterie minimaliste et une basse étonnamment présente tandis que la guitare bourdonne dans un coin et que le chant fantomatique survole l'ensemble. Très aérien, et très beau.

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Album electro de l'année ?

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Voilà une belle petite découverte, un duo (!) de post-metal dont j'ignorais même l'existence. C'est assez peu agressif, il y a très peu de passages vraiment heavy, à la place ça joue beaucoup sur les atmosphères et une ambiance terriblement mélancolique et à la limite du déprimant. Un album enivrant, à écouter d'une traite.

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Le grand retour de Björk ne déçoit pas, bien au contraire. Après une décennie consacrée à des expérimentations plus ou moins osées (et plus ou moins intéressantes), la chanteuse choisit la voie du "retour aux sources" ou plus exactement d'un retour à des sonorités plus accessibles. Vulnicura fait indéniablement penser à Homogenic, avec ses orchestrations de cordes posées sur des beats electro et ses grandes envolées lyriques, et on retrouve la puissance émotionnelle de l'album mythique. Sans toutefois tomber dans le pastiche, puisque le côté plus décousu des compositions de Biophilia reste malgré tout présent. En mettant ses plus récents essais au service de ce qu'elle fait le mieux, Björk parvient à se renouveler sans trop dérouter, et Vulnicura est son meilleur album depuis bien longtemps. Réussite totale.

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Une année décidément très bonne pour le post-metal. Rosetta en est déjà à son cinquième opus et c'est peut-être le meilleur depuis le premier. Le groupe sort un peu de ses sonorités habituelles, pour aller piocher un peu plus loin et notamment dans l'electro. Du coup il y a vraiment une dimension supplémentaire qui s'additionne à une base déjà extrêmement solide.

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Bon je ne comprends plus rien à ce groupe, à ses sorties et à ses séparations. Mais leur dernier album est putain de bien, voilà !

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Après un premier album réussi mais imparfait, California X met les bouchées double et accouche de cette petite pépite. On n'est toujours pas en territoire original, ceux qui sont familiers avec le rock à guitares des 90's (et notamment un certain groupe dinosaurien) ne seront pas dépaysés ici. C'est assez excellent, surtout qu'on alterne les longs morceaux à riff avec de bons solos et quelques pistes plus calmes et intimistes. Je suis peut-être un peu généreux, mais tant pis, c'est tout ce que j'adore !

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Du rock alternatif féminin avec de bonnes grosses guitares.

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Electro ambiante terriblement calme et contemplative, ça rappelle les froides banquises du nord.

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Bon c'est peut-être un peu de la "triche" de noter celui-là en plus des trois EP. Mais je trouve que ça passe encore mieux quand tout est mis bout à bout en fait, qu'on se tape une bonne grosse heure de synthés, de grosses basses et de beats carrés avec des néons partout. Sans doute l'un de mes albums de synthwave préférés.

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J'ai vraiment du mal à dire lequel de ces deux albums de D.Å.R.F.D.H.S. est le meilleur, celui-ci me semble peut-être un peu plus sombre et froid mais il va me falloir quelques écoutes pour décider... En tout cas les deux sont géniaux et typiquement ce que j'aime en electro !

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Toujours aussi barrés, les Death Grips reviennent avec un album instrumental (alors qu'ils se sont séparés, c'est quand même fort). C'est toujours aussi dissonant et saturé, mais aussi toujours aussi bourré de créativité.

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2015 a beau être une année relativement discrète niveau stoner, ça n'empêche pas de tomber par hasard sur de grosses pépites, comme cet Obelisk d'un groupe que je ne connaissais absolument pas. On est dans le gros son, pas forcément original (peut-on encore être original dans un tel genre ?) mais remarquablement exécuté. Les morceaux sont lents, longs, gavés de solos, dominés par des énormes riffs et une section rythmique d'une lourdeur rare, et habillés par un chant post-Ozzyen bien caverneux. Que demander d'autre quand c'est si bon ?

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Quatrième album et quatrième réussite pour Callisto. On est toujours clairement dans le post-metal, mais avec un son peut-être un peu plus abrupt qu'auparavant. Il y a toujours de magnifiques envolées en tout cas.

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Du stoner doom qui tâche : lent, funéraire, surpuissant dans le son, ils ont écouté Electric Wizard mais savent aussi s'en affranchir, notamment avec une prod nettement plus immédiate. Gras !

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Du gros tabassage noise aux accents nirvaniens, comme le premier quoi.

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Techno, deep house ? En tout cas j'aime beaucoup, c'est à la fois dansant et très hypnotique, y'a une certaine mélancolie qui s'en dégage.

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Encore de la 90's nostalgia... Ça verse dans l'alternatif, le grunge, une bonne influence Sonic Youth, j'adhère direct donc. Y'a également une ou deux pistes un peu plus posées et presque groovy, mais les guitares distordues sont toujours là pour nous rappeler d'où le groupe vient. Je trouvais le premier un chouïa plus efficace, mais c'est du solide malgré tout.

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J'avais déjà beaucoup aimé Benji, je me demande si je n'ai pas encore davantage aimé Universal Themes. J'adore cette forme très éclatée, ces morceaux très longs et passant souvent du coq-à-l'âne, avec Kozelek qui parle de tout et de rien. Il y a vraiment un univers particulier, intime, un peu brut.