Sur la route des Indes

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Sympathique moment passé devant ce rip-off très assumé de Pirates des Caraïbes, les interludes chantés en plus. Du reste, l'intrigue ne vole pas bien haut, avec son Jack Sparrow hindi qui justifie twists pétés sur twists pétés, jusqu'à l'indigestion nanardesque.

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Un grand classique du drama bollywoodien, histoire d'amour tragique sur fond de crise terroriste dans le Cachemire. C'est beau, la mégastar Sha Rukh Khan est au top de son charisme et de son jeu, la scène de danse sur un train en marche est proprement hallucinante. Du grand art.

Traduction du tire : "de mon cœur".

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"Un bon anglais est un anglais mort : the movie" Toutes les outrances formelles et scénaristiques sont bonnes pour alimenter la flamme épique qui irradie la peloche de Narasimha Reddy. Ce film en Telugu (donc des studios de Tollywood) porte haut son héros, figure de l'indépendance indienne repeinte en Chuck Norris dépeceur de Brits. Et a pour lui une conception de la scène d'action somme toute propre, qui ferait passer Zack Snyder pour un réal timide qui ne veut pas abuser des ralentis.

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Le film réaction à la vague #MeToo en Inde. Si la réal fait très téléfilm pour ado, le scénario, lui, est assez malin, partant du principe réactionnaire et fallacieux qu'il est désormais facile pour une femme de faire tomber un homme sur des accusations d'harcèlement ou de viol, pour ensuite le retourner complètement.

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On est en plein dans la veine nationaliste de Bollywood, avec ce blockbuster qui fantasme une proto-guerre d'indépendance à l'époque où l'Inde ne veut pas dire grand chose comme unité nationale (et glisse sous le tapis le passé moghol et musulman pour exacerber l'âme hindou). Intéressant pour concevoir ce qui fait rêver les Indiens en salles actuellement, sous le BJP. Du reste, comparé à Narasimha Reddy, c'est assez fade, pauvre en folie de mise en scène.

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Péplum hindi sur une tragédie de l'Antiquité indienne : l'épopée de l'empereur bouddhiste Asoka, avec un mood shakespearien. Très très kitsch même pour les standards bollywoodiens, le film, déjà assez long (2h45) multiplie les élipses malheureuses, qui nuisent à l'évolution des personnages.

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Roméo et Juliette revus et corrigés à la Bolly-sauce, avec des flingues et des kalashs en prime. C'est vraiment ce qu'on peut attendre de mieux d'une super-production hollywoodienne, ultra généreuse dans sa direction artistique, et avec de vrais moments de comédie. Ram, notamment, s'avère une parodie over-the-top du Roméo shakespearien, tombeur de dames et amoureux transi. Un vrai plaisir.

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Shahrukh Khan en tutu, dans un mélange entre Pitch Perfect et Ocean's Eleven. Une comédie musicale de braquage complètement barré, avec un humour très slapstick et régressif.

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Tara rencontre Ved lors d'un voyage en Europe et vit une parenthèse idyllique avec cet Indien grande gueule et poseur. Mais, lorsque leurs routes se croisent des années plus tard à Delhi, elle se rend compte que Ved jouait un rôle, et qu'il n'est qu'un Costard-Attache-Case... Une jolie rom com avec des bouts de Corse dedans, une référence à Astérix, et un commentaire sur le carcan social indien et les injonctions à rentrer dans le rang d'une société super-structurée.

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Om Shanti Om, c'est à la fois une histoire de vengeance sur deux époques à travers le thème très hindouiste de la résurrection, et une fresque hommage à Bollywood, à l'industrie ciné indienne, dans ses gloires comme dans ses travers.

Traduction du tire : "la paix soit avec toi".

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Comment un peshwa à qui tout réussi détruit son héritage en s'entichant d'une maîtresse musulmane et en défiant la religion hindoue. Il y a là tous les ingrédients du grand drama historico-tragique à la Bollywood, mais tout semble étonnamment lisse.

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La super-héroïsation des figures révolutionnaires indiennes à son paroxysme, dans ce blockbuster Telugu qui s'autorise toutes les outrances. A la fois un film de bromance et une orgie pyrotechnique, pour raconter la trajectoire croisée d'un rebelle de la campagne et d'un policier pro-occupation britannique. Vous aurez des fous rires devant certaines séquences totalement abusées, mais vous ne bouderez pas votre plaisir devant l'inventivité épique du cinéaste, notamment quand il s'agit de gérer une gigantesque foule de figurants.

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Un peu le Anchorman indien. De la rivalité professionnelle et très rom com entre deux stars de l'info aux méthodes douteuses, Aziz Mirza tire une charge implacable contre la corruption du pouvoir et la complicité des médias. Tout en s'autorisant de purs moments slapstick à la Burton Keaton. Le mélange des genres bollywoodien comme on l'aime.

Traduction du tire : "oui, notre cœur est indien".

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Chennai Express commence plutôt bien, avec un côté bouffonnerie slapstick assumée (la chanson des toilettes), avant de tourner un peu en rond sur ses gags et d'empiler des séquences musicales dispensables car peu inspirées.

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Un agent des forces spéciales retourne incognito sur les bancs de la fac pour protéger la fille d'un général. Comédie un peu pataude qui joue des clichés du film teenage mais se vautre aussi souvent dedans.

Traduction du tire : "je suis là".

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Pathaan fait parti d'une méga-franchise hindi de blockbusters d'action, quelque part entre Fast & Furious et Mission Impossible. C'est généreusement débile, mais malheureusement le montage saccadé à faire rougir Michael Bay rend le film irregardable par intermittences. On apprécie la reconduction du duo Padukone - Kahn, au service d'un discours de réconciliation entre Inde et Pakistan, hindous et musulmans.

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Compliqué Kennedy, néonoir indien sympathoche par moment mais plombé de longueurs et langueur. Passez votre chemin.

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Un des grands classiques du nouvel âge d'or bollywoodien, dont le principal carburant sont ses deux futurs mégastars : Sharukh Khan et Kajol. Un beau drame romantique, qui commence en teen-movie road-trip et termine en grande fresque tragique.

Traduction du tire : "l'amant est parti avec la mariée".

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Pathétique tentative de remettre en scène, vingt ans après, l'iconique duo Kajol-Khan, dans un turbo-navet quelque part entre Taxi et une telenovela. Embarrassant.

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Le plus gros succès de l'histoire du cinéma indien, énorme péplum du sud de l'Inde, qui s'autorise toutes les outrances - malheureusement, ce premier volet du diptyque s'appesantit sur d'énormes longueurs. Ennui poli par moment.

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C'est un peu le Deadpool de Bollywood : un machin ultra potache, presque une succession de sketchs, qui s'amuse en permanence à briser le quatrième mur de la grammaire de la comédie romantique. Et, film indien oblige, y a aussi des armes, un dentier, un château digne de The Crown. Franchement idiot mais très marrant à regarder.

Shaandaar veut dire "fabuleux".

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Quand Bollywood s'intéresse au film de procès, forcément ça me réjouit. Ici, un père de famille prend la défense de son fils renvoyé de l'école car il se masturbe. L'affaire devient celle des tabous absurdes de la société indienne, inventrice du Kamasutra mais qui refuse de prononcer le mot "vagin" dans des cours de bio. Une comédie bien feel good.

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Un Bollywood sans grande flamboyance mais avec suffisant de couches de genre (drama, comédies, action, horreur) pour qu'on passe un agréable moment.

Shehzada veut dire "prince'".

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Sous ses airs de délire nineties (voire années 80 parfois), Yeh Hai India ("nous sommes en Inde") est une jolie charge contre la corruption dans le sous-continent, avec en bonus un méchant comploteur digne de l'insepecteur Gadget ou d'Austin Powers, qui veut vendre l'Inde aux puissances étrangères.

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Deepika Padukone en girl next door à lunettes, une romance de vacances, puis on bifurque vers un mélo amoureux tragique et poignant lors d'une très longue séquence de mariage : du pur savoir-faire bollywoodien, un festival de genres, de danses et de couleurs.

Le titre peut se traduire par "nos années folles" ou "la jeunesse est une folie".

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Toujours pas subjugué par Baahubali, reste la sensation d'un épique toujours artificiel.

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Attention film très politique. On est dans le Gujarat, Etat d'origine du nationaliste hindou Narendra Modhi. On a comme star Sha Rukh Kahn, icone bollywoodienne musulmane, qui se met ici en scène défiant l'etablishment hindou, défendant les minorités de l'islam, le tout en vendant de l'alcool (affront suprême pour les ultra-hindous). Un film de gangster au grand coeur épique et tragique, avec une bonne vibe à la Scarface.

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Le fond du paneer de la comédie romantique de voyage en Europe (genre que les Indiens affectionnent encore plus que les Américains).

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Cap sur le cinéma indien indépendant, ici sélectionné à Cannes en 2024. Une jeune recrue de la police indienne découvre les affres d'une institution minée par le racisme de caste, la corruption, l'islamophobie et la violence. A travers l'uniforme, c'est toute l'Inde de Narendra Modi que Santosh dézingue.

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Pas totalement un film indien, puisque tourné au Népal avec un cinéaste bulgare et de l'argent essentiellement indien. Bojanov voulait faire un docu sur les devadasi, ces prostituées indiennes vouées au culte de Yellama Devi. Faute de témoins, il s'est rabattu sur la fiction. C'est là tout le problème : le réalisateur pose son regard un poil trop occidental et sudramatise, par sa narration, une réalité sociale qui n'avait pas besoin qu'on charge autant la barque pour donner à voir les enjeux. Presque indigeste.