Top 100 - Edition 2021

Annotation :

La chanson est en deux parties : Wings for Marie et 10 000 Days. Je mets qu'une mais l'autre compte aussi, donc si vous écoutez, n'allez pas faire que les 3 minutes de Wings, merci de vous coltiner les 11 minutes de 10 000 days.
Ceci étant dit : La maman de Maynard est morte, grande dévote de son vivant, paralysée pendant 27 ans (10 000 jours).
Maynard, qui pond des textes incroyables dans ses pires jours, fait tomber le masque et rend hommage à sa mère. Et c'est magnifique, on vit son deuil le temps de 15 minutes, et on contemple le rapport très compliqué de Maynard à la religion : La dévotion de sa mère le pousse à croire, mais il hait la religion (et Dieu) qui n'a jamais fait un geste pour sa mère.

Tout ça servi sur une instru pensée au millimètre, et pleins de détails sonores qui subliment la chanson et en font à mes yeux une oeuvre d'art.

Annotation :

Ashcroft et ses potes arrivent à capturer à la perfection le "Bitter Sweet". La chanson est à la fois exaltante et déprimante, dans son texte et sa mélodie légendaire.

Point faible : A subi la malédiction des classiques des années 90/ 2000 qui ont été excessivement diffusés, du coup tout le monde dit "Ah oui je connais j'aime bien^^" et c'est énervant parce que tout le monde passe à côté du génie de Richard Ashcroft.

Je recommande tout particulièrement la version avec Coldplay, qui casse tout parce que Chris Martins + Ashcroft = Dinguerie.

Annotation :

Noel Gallagher est accro à la dope, un soir à cause de son addiction il fait une bonne crise d'angoisse comme on les aime, et il pond Gas Panic. C'était déjà pas mal, mais ensuite il la joue avec Oasis a Wembley en 2000.
Comme "Bitter Sweet Symphony", Noel capture en musique une crise d'angoisse, et l'habille d'un texte habile et d'une guitare qui devient progressivement incontrôlable. Un PUTAIN de banger.

Annotation :

Je suis pas un super fan d'Opeth, parce que des fois ils aiment bien crier, et moi j'aime pas trop quand ça crie.
MAIS, il y a Face of Melinda. Et si vous aimez les paroles de chansons : c'est juste une classe de maître, non seulement le récit est puissant, mais les mots et la beauté du texte sont particulièrement recherchés.
A mesure que l'histoire se déroule, les instruments s'emballent, et nous emmènent avec eux vers une fin inéxorable et tragique. C'est bien SensCritique/20 ça non ?

Annotation :

Oh un autre Tool. Pushit, mais pas n'importe lequel, Pushit (LIVE).
Un bon petit texte royalement écrit sur une relation passionnelle qui tourne en eau de boudin, et surtout une revisite complètement dingue de l'instrumental d'origine. C'est un voyage prodigieux, comme nous y invite Maynard au début de la chanson.

Annotation :

Parlons peu, parlons Pet. On va poser un peu de contexte pour ses deux petits frères à venir.
L'album Thirteen Step a pour thématique l'addiction. Chaque chanson est un point de vu d'un acteur différent.
Dans Pet, le narrateur, c'est la drogue. Pendant toute la chanson, la "drogue" murmure à son "pet", lui apportant une forme de réconfort mais surtout de l'isolement face à tous les dangers du monde extérieur, présenté alors comme une volonté de protéger.
C'est une masterclass d'écriture. Et à la fin, alors que la voix devient agressive et oppressante, l'instrumental s'envole et nous laisse deviner que le "Pet" a rechuté. Le dernier refrain prend alors une toute autre intonation, c'est une libération et une jouissance, autant pour le Pet que pour l'auditeur.

Annotation :

Ah tiens, encore Tool. Il était plus loin dans la classement à la base mais il est remonté.
Pourquoi me direz-vous ? La chanson est très bien de base. Mais pour moi, tout se joue lors du break au milieu de la chanson. Le thème de Lateralus se renconstruit note après note, boucle après boucle, lentement et progressivement sur texte splendidement écrit.
L'être de la chanson, une fois le thème reconstitué, atteint la divinité : Le voilà dans la Spirale. Et Tool matérialise en musique une spirale.
Vous avez entendu l'espèce d'effet de fou furieux que Adam Jones met à la fin du solo ? Bah rien que pour ce son parfait ça mérite un top 10.

Annotation :

Un autre gros client, qui se baladait dans le coin avec Hotel California. Un bon texte à la Pink Floyd bien contemplatif et planant, et puis quand la chanson s'essouffle, hoplé Gilmour dégaine la guitare et chie un solo dantesque. Que dire de plus?

Annotation :

"Mais... ça serait pas la musique de la pub Mars ?"
Imagine tu vas à un MTV Unplugged pour voir Nirvana. C'est déjà légendaire. Imagine, après un concert de légende, le groupe interprète une vieille chanson folklorique, vaguement popularisé par Leadbelly.
T'entends le début, tu reconnais pas, tu te dis "Ah ok sympa".
Bah à la fin de la chanson, tu te rends compte que tu viens d'assister à la meilleure performance MTV Unplugged de tous les temps, ça devient un classique et une musique de pub Mars.
L'interprétation de Kurt Cobain est magistrale, ça parle d'un gars qui se fait tromper, bah crois-moi l'histoire s'est pas bien finie dans la tête de Kurt.

Annotation :

Je précise : La version live à l'Union Chapel de Londres.
Noel Gallagher fait un petit concert avec Gem Archer et un pote à eux, en acoustique, dans une chapelle. Et il sort un petit Slide Away, habituellement chanté avec force par Liam.
Eh bien, Noel connait son bébé vu que c'est lui qui a écrit la chanson, et fait une interprétation formidable de la chanson. Pour moi une des plus belle chanson d'amour que j'ai entendu de ma vie.

Annotation :

Layne Staley et Jerry Cantrell, en Unplugged sur Down in a Hole avec un Layne en pleine addiction à l'héroïne, et présumé défoncé pendant le live ?
Bah une des performances live les plus poignantes des années 90, quand Layne lache le premier "Down in a Hole", on sent qu'il sait ce que c'est d'être au fond du trou.
Et les harmonies avec Cantrell sont parfaites.

Annotation :

Live 2016 à Pompei.
La chanson est Pink Floyd / 20 donc c'est déjà très bien.
Et puis Gilmour pond un solo à faire palir les anges à Pompei. Fin.

Annotation :

Aah un bon classico dans le top 10.
Une mélodie culte, un solo légendaire, un storytelling hyper efficace qui semble cacher un propos particulièrement cinglant mais quoi ? Bah personne sait. Et c'est ça qui est beau.

Annotation :

On a toujours pas compris de quoi ça parlait, et c'est ça qui est beau.
En tout cas, c'était un sacré trip psychadélique. La rencontre entre Oasis et Pink Floyd.

Annotation :

Massive Attack c'est très bien.
Hope Sandoval, c'est ma chanteuse préférée.
Imagine la rencontre entre les deux sur un texte oscillant entre l'amour pur et le désir brulant ?
Bah ça donne le générique de Luther.

Annotation :

Bon on va pas y passer 100 ans, j'ai déjà expliqué le principe de l'album.
Dans Gravity, le narrateur est notre petit junkie favori. Il atteint vraisemblablement la sobriété, et découvre le monde "normal", non sans une forme d'appréhension mais aussi du soulagement. Ce monde lui est globablement inconnu, il a toujours été dans le ciel "high", le voilà revenu sur la Terre, retour à la "gravité".

Annotation :

Frogs, c'est très chelou, le texte est très nébuleux, l'instrumental ressemble à une soirée feu de camp d'héroïnomanes dans un marais avec des moustiques... Et c'est ça qui est fou finalement.

Annotation :

En fait c'est la version de Manic Street Preachers qui nous interesse là. En fait c'est la version originale mais apparemment le chanteur du groupe était un giga branleur et Massive Attack était pas sûr qu'il allait la jouer du coup ils l'ont gardé dans les cartons pour plus tard.
Mais que dire... La chanson a une vibe érotique hypnotisante (typique de Massive Attack) qui se transforme en baise auditive lorsque la guitare solo s'invite.
Un banger.

Annotation :

Ouverture du Unplugged de Alice in Chains, Nutshell c'est une Nutshell. Un petit condensé de déprime typique de Layne, qui finit sur un magnifique "I'd be better dead" qui me colle des frissons à chaque fois.

Annotation :

Oh le générique de Dr House !
Teardrop c'est juste beau, je trouve. Que ce soit le titre, les paroles, la mélodie, ou la voix d'Elizabeth Fraser qui vient directement d'une autre dimension, c'est beau.
On sait toujours pas si elle dit "Feathers" ou "Fearless" par contre.

Annotation :

Aura, c'est une sacrée découverte. A contrepieds des chansons d'amour qu'on a vu et revu, là ça parle d'une relation qui marche pas et on veut juste se casser, mais on aime bien la baise quand même.
C'est très cru dans son écriture (et ça fait du bien !) et la guitare vient littéralement baiser nos oreilles. Non franchement, bravo.

Annotation :

La sensualité et la tendresse de cette chanson est pratiquement inégalable. La chanteuse est parfaite dans son interprétation, elle nous fait presque tomber follement amoureux malgré nous.

Annotation :

Je voulais mettre l'originale de Jeff Buckley mais cette cover est sympa.
Une douceur pour les oreilles, cette chanson c'est une baise sur un marbre frais un soir d'été dans une chapelle de campagne, c'est chaud, c'est beau, c'est bien écrit, c'est un classique et on sait pourquoi.
Anecdote marrante, dans Tous en scène, il y à la chanson, et ils ont retiré tous les passages qui parlent de CUL.
Pas étonnant qu'on oublie de quoi ça parle après.

Annotation :

Mazzy Star, c'est Hope Sandoval. Hope Sandoval c'est une voix éthérée qui vous fait déprimer, mais du coup ensuite vous réconforte.
Into Dust, c'est la chanson qui met le doigt sur ce sentiment paradoxal.

Annotation :

La version Live de 2012.
Un bonbon de sensualité, c'est un envoutement. La petite envolée à la fin de la chanteuse vient finir le travail proprement.

Annotation :

Live de Wembey en 2008.
Supersonic c'est le gros classique de Oasis, joué à tous les concerts qui fait bouger la fosse et hurler les fans.
A Wembley, on a une version sur un tempo un peu plus lent, mais la fin de la prestation nous réserve une petite surprise de Noel Gallagher à la guitare qui vient couronner une chanson déjà légendaire.
Un petit Gin' To ?

Annotation :

Jamais écouter The Chemical Brothers, mais là y'a Hope Sandoval. Et qu'est-ce que ça donne ? Une des chansons les plus apaisantes que je connaisse, d'une douceur rarement égalée sur des paroles d'une simplicité enfantine. M'a évité plus d'une crise d'angoisse.

Annotation :

Magdalena, c'est mon premier amour avec A Perfect Circle.
Et pour cause, Magdalena c'est une danseuse érotique. Le narrateur est envouté par sa beauté, et veut la posséder, mais le gars est à deux doigts de la folie face à sa beauté. Ou alors c'est un enième péquenaud qui regarde une strippeuse.
Il dilapide son argent pour la voir danser, vendant au passage son estime de lui-même, Fascinant, car on oscille entre un côté romantique et un côté pervers. Est-ce qu'on assiste à un amour dépassant l'entendement, ou un client typique d'une boîte avec ce genre de danse ?

Annotation :

I Hold You, c'est pas franchement la chanson du rigolus. ça parle d'une mère qui a perdu son enfant. C'est déprimant, hanté. Les petites vocalises de la chanteuse, l'instru minimaliste et très lente, c'est un aller simple vers la déprime.
Puis à 7 minutes, la chanson s'envole et ce qui touchait au beau devient sublime. C'est poignant, c'est puissant, c'est peu connu, allez jeter une oreille.

Annotation :

I'm the Mountain, c'est un sacré voyage spirituel, d'un gars qui fait un parallèle entre sa vie et une montagne.
C'est inspirant, c'est punchy, c'est bien écrit.