Top 10 Albums selon temet-nosce

Annotation :

Un indétrônable. J'ai beau chercher, je m'en suis même forcé, mais je ne vois aucun autre album qui a eu le même impact sur moi que The Galilean Satellites. Album long mais purement sensoriel, où les mélodies pourtant complexes et recherchées sont noyées dans un mixage chaotique qui apporte toute cette fatalité et ce sentiment de perte qu'arrive à transmettre Rosetta avec leur musique. Et en plus il a fallu que ces petits gars utilisent le parti pris du double album comme je ne l'avais jamais vu auparavant : faire deux albums très différents mais qui peuvent s'écouter en même temps pour avoir un troisième niveau de lecture. Peut-être que ça a déjà été fait avant, mais d'une telle manière j'en reste encore bouche bée. C'est d'une richesse absolument stupide, d'autant plus que c'était leur coup d'essai. Un pur chef-d'œuvre inégalable à mes yeux.

Annotation :

Et donc l'album qui a longuement compétité pour prendre la première place, même si la raison m'a progressivement rattrapé. Mais ça ne retire rien de l'affect que j'ai envers obZen, pinacle de la discographie de Meshuggah qui ne s'est jamais relevé d'un tel aboutissement. Écouter du Meshuggah c'est une chose, mais l'aimer se mérite. Puisque les rythmes sont infiniment complexes et mathématiques il faut s'y prendre à plusieurs reprises pour pleinement discerner le génie de composition du groupe, mais une fois chose faite c'est la porte ouverte à des expériences véritablement cathartiques et inoubliables, à l'image donc de cet obZen, rouleau compresseur inarrêtable une fois lancé et qui m'aplatit le crâne à chaque écoute. C'est violent, très dissonant, et d'une profondeur sans nom. Pour moi la synthèse parfaite de tout ce que le groupe a su faire de mieux dans toute sa carrière.

Annotation :

Je me suis longtemps dit qu'il fallait que je passe à autre chose étant donné que ce Metropolis pt. 2 figure dans mon panthéon depuis belles lurettes, et que mon fanatisme à l'égard de Dream Theater s'est grandement estompé depuis ma jeune adolescence... Pourtant à chaque fois que j'y reviens c'est la claque. Peut-être car le principe d'album concept est à mon avis souvent mal exploité, se contentant d'être des albums finalement ordinaires avec juste des paroles qui racontent la même chose, mais là c'est d'un niveau totalement différent. L'histoire racontée se suit dans les textes mais aussi dans les mélodies, avec des thèmes qui évoluent en même temps que les personnages, tout ça au service d'une pièce de théâtre musicale à la richesse sonore gigantesque. Tout s'enchaîne merveilleusement bien jusque dans son final, "Finally Free", qui me terrasse toujours autant après toutes ces années. Il n'y a pas à dire, Dream Theater s'est totalement surpassé avec ce bijou, et dans une discographie aussi inégale que la leur il parait évident qu'ils ont atteint le paroxysme de leur musique avec ce cinquième album.