Top 10 Albums selon Benoit Mercier

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Que dire de cet album? Probablement le plus grand album rock des années 2000. Un véritable album stoner dans le sens littéral du terme : un disque qui nous défonce totalement et dont on devient complètement accro. La basse folle de Nick Oliveri, la voix fantasmatique de Josh Homme, les apparitions frappadingues de Dave Grohl, tout est parfait. Voilà, tout est dit.

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Le meilleur album de Dylan. Si les "folkeux" de l'époque qui vénéraient ses premiers albums ne vont jamais lui pardonner ce passage à l'électrique, c'est pourtant en changeant de registre qu'il va définitivement passer au statut de géant de la musique. Avec notamment Like a Rolling Stone, logorrhée enragée écrite en quelques minutes, qui présage déjà de ce que deviendra le rap 15 ans après, il touche même au sublime avec ce qui est probablement une des meilleures chansons du XXe Siècle. Et je ne parle même pas de Desolation Row, poème shakespearien de plus de 10 minutes qui raconte les souffrances de la rue, véritable bijou intemporel.

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On ne devrait pas faire un top 10 albums sans OK Computer. Cet album a chamboulé probablement ce que serait la musique du XXIe Siècle. Johnny Greenwood a pris le contrôle du groupe et a conduit la "vieille" pop du XXe Siècle vers un son beaucoup plus futuriste sans tomber dans la kitschissime façon dont on imaginait l'an 2000 jusqu'à présent. La voix de Thom Yorke finit de faire le reste.

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Si tout le monde s'accorde à dire que OK Computer est le meilleur album de Radiohead (ce qui n'est pas totalement faux), ce n'est sûrement pas le plus grand album pop du groupe. Ce rôle est dévolu pour moi à The Bends qui, s'il est loin d'être aussi révolutionnaire que l'album suivant, reste un des plus grands disques de brit pop des années 90. Peut-être ne présageait-il pas de ce qu'allait devenir le groupe par la suite, mais il avait déjà mis la barre très haut.

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Probablement le meilleur album des Who. Comme les Beatles, les Who en ont eu marre de pondre des tubes "vite fait" et souhaitent alors se lancer dans l'expérimentation musicale. Et pourtant, ils vont continuer à enchaîner les titres hors-pair. Après le fantastique opéra-rock "Tommy", Pete Townshend continue à se déchaîner sur vinyle et pond un nouvel album fleuve, compose quelques unes des plus belles chansons du groupe et laisse parler sa créativité à travers des chansons comme Behind Blue Eyes ou Won't Get Fooled Again. Mais c'est avec Baba O'Riley et ses envolées d'inspiration celtique de plusieurs minutes qui confine pour moi au génie du groupe. CSI peut définitivement lui dire merci.

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Certains vont se demander pourquoi ce disque trône aux côtés de QotSA ou Dylan, et pourtant c'est probablement l'album que j'ai le plus écouté ces 20 dernières années. Il n'a sûrement pas l'aura d'un Radiohead ou d'un Who (et je le conçois aisément), mais je trouve qu'il a absolument tout. Bien plus que les Spice Girls, Alanis Morrissette est la véritable meneuse du Girl Power, une fille qui a décidé de ne pas se laisser faire par les mecs et qui met un bon coup de genou bien placé à tout ceux qui se mettraient en travers de son chemin. En plus, je trouve que musicalement, ça n'a pas du tout vieilli. Quand on sait que Flea des Red Hot a participé à l'album, on se dit que la Canadienne a plutôt bon goût.
A noter aussi que même si je ne le mets pas dans le top, son MTV Unplugged est un bijou qui devrait être dans toute bonne discothèque pop qui se respecte.

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Encore un album "mineur", mais pour moi il veut dire beaucoup. C'est l'autre album que j'ai le plus écouté dans ma vie. Quand la musique country est prise en otage par les filles, ça ne peut donner que du bon son. Si son premier album était sympathique sans plus, elle a mis un cran au-dessus pour ce 2e opus qui porte en toute humilité son nom. C'est bien simple, il n'y a aucune chanson à jeter dans cet album. Même si musicalement on a fait plus audacieux, Sheryl Crow manipule avec brio sa voix, tantôt puissante, tantôt douce, toujours envoûtante. La Texane n'a pas attendu d'être en couple avec Lance Armstrong pour doper les oreilles.

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S'il ne doit rester qu'un seul album de rap français, il ne peut s'agir bien entendu que de l'Ecole du Micro d'Argent. Le 3e album du groupe marseillais IAM est un chef d'oeuvre à bien des niveaux : un flow inimitable, des textes ciselés à la pointe du Pilot de Akhenaton et Shurik'n et ancrés dans une réalité malheureusement encore d'actualité, des DJs qui savent saisir le son de l'époque. Il n'y a finalement pas grand chose à jeter de cet album : à part un duo arriviste avec le Wu-Tang Clan pas des plus heureux, toutes les chansons sont devenues des classiques, à commencer par le mythique Demain c'est Loin, et ses près de 8 minutes sans refrain qui ont mis une claque à tous les MCs. Et ce n'est pas Black M qui remontera le niveau.

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Au début des années 1990, REM quitte les méandres des labels indés et du rock alternatif pour le confort et les fastes de la major Warner. Si le son Out of Time est très marqué années 90, il est aussi très typique de ce que les majors pouvaient apporter de mieux aux artistes : sans (trop) transiger sur l'exigence artistique, elles leur offraient de vrais moyens pour grandir. Car ce n'est pas aujourd'hui qu'un titre joué à la mandoline comme Losing My Religion deviendrait un méga hit interplanétaire.

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Originaire de Californie, No Doubt avait déjà fait ses armes dans les clubs de la Côte Ouest avec son ska-punk moderne et dansant. Mais c'est grâce à Tragic Kingdom qu'il va connaître la notoriété internationale. Peut-être moins fou que les 2 albums précédents, Tragic Kingdom est néanmoins bien mieux maîtrisé et révèle tout le potentiel de star de Gwen Stefani. Si le groupe s'est surtout fait connaître grâce à son slow langoureux Don't Speak sur lequel tous les ados des années 90 ont emballé (sauf moi), c'est avec des titres comme Just A Girl ou Sunday Morning qu'ils ont marqué les esprits des mélomanes.