Top 10 BD selon Mewtwo

Annotation :

Lu durant le week end du 6 octobre 2024 et lu durant la semaine du 8 oct le soir. Arc parent opered. Edison achat yugi. Fin du foisonnement.

Œuvre monde, qui transcende tout ce qu'elle touche, que ce soit le thème du sport (avec l'amitié, la connexion humaine, la quête de sens, la construction sociale à travers les compétitions), les carcans formels du manga (découpage, scénario, la psychologie des personnages), la narration d'une BD, et le traitement de l'humain.
Humain qui divague et vit une errance poétique digne d'Antonioni.

J'ai rarement vu dans une BD une analyse aussi méticuleuse de la complexité psychologique auquel est confronté chaque être humain. Sans que ce soit évoqué explicitement, Matsumoto utilise les spécificités techniques de la BD pour s'exprimer et nous suggérer quelque chose qui est peut-être indescriptible par des mots.

C'est une œuvre sensorielle. Un chant humain, pour l'humain, sur la condition humaine. Un art qui te secoue, une mélodie qui se vit. Tout passe au second plan, tout sauf l'humain et la BD. BD en tant que medium culturel unique et omnipotent.

S'agissant de la virtuosité des dessins, les traits sont bruts, expressifs, authentiques et marquants. Les différentes prises de vues sont uniques, peu conventionnelles et surtout en proie à une agitation métaphysique quasi transcendantale (i.e. les animaux qui volent, le maelstrom des matchs, le nihilisme de Tsukimoto, l'obsession de Peco) et des découpages frénétiques, des traits ultra-bruts frôlant le brouillon, encapsulant tant les tourments des personnages que l'intensité des matchs, le tout avec une puissance émotionnelle inégalable.

Mon oeuvre favorite du medium pour l'instant.

Annotation :

Lu durant la semaine du 17 septembre 2024 durant ma période Matsumoto. Les jours commencent à se rallonger, lecture où il commence à faire nuit le soir vers 18/19h. Ambiance chill avec les costagioss. Un livre par jour. (café + mikado + choco noir)

Le manga raconte le quotidien d'enfants dans un foyer ("Les enfants des étoiles"). On a une ambiance slice of life émouvante et prenante.

On va s'intéresser à comment les orphelins / et les enfants gèrent et acceptent la solitude, le sentiment d'abandon, le fait de vivre en communauté, grandir sans leurs parents... On a de beaux moments vrais et authentiques. On tombe jamais dans la facilité scénaritique ou narrative. Aucune concession au niveau du fond ou de la forme.
On ressent une profonde tristesse pour les personnages, sans jamais tombé dans le pathos, le larmoyant ou le mievreux inutile. Le thème ("des enfants abandonnés") et le lieu (un foyer pour enfant) où est centralisé l'intrigue ne servent pas de prétexte à nous balancer inutilement de l'émotion à outrance.

Ici, tout est calculé, tout est subtil, profond, et intelligent. Le manga est beau, poétique, et parle à l'âme. On dépasse les codes du manga (pas de personnages caricaturaux ni de clichés sur le thème abordé), on nous prend pas pour des cons non plus.

On a des moments de joies, de désillusions, de peines, de tristesses. Bref, la vie suit son cours.

Le découpage fait ressentir beaucoup d'émotion, c'est poignant, on ressent via les traits uniques de Matsumoto toute la solitude des lieux montrés, le calme ou la mélancolie des personnages. Tout m'a intéressé, voir des enfants de tout âge évoluer, être approfondi, grandir... Outre ça, le traitement des parents est intéressant également, encore une fois on aurait pu basculer dans le cliché chiant au possible, c'est pas le cas.

Bref une de mes oeuvres préférées.