Top 10 des albums de Marillion

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Je me souviendrai toujours avec émotion de la sortie de cette oeuvre incroyable. Si l'ère Fish est plus solide dans son ensemble, cet opus très floydien, intime et intense a dépassé toutes les attentes qu'on pouvait avoir à son égard. Il s'agit aussi de l'album le plus véritablement "prog" de Marillion depuis longtemps : structuré en quasi album-concept avec des thèmes récurrents (les quatre Marbles), contenant des morceaux complexes en plusieurs mouvements comme The Invisible Man... On peut aisément imaginer pourquoi son arrivée ce fut comme une foudre éclatée dans le ciel du rock prog. Les sceptiques à l'égard de Steve Hogarth trouveront ici la preuve que le groupe n'est pas mort en 1989.
A écouter rigoureusement dans sa version 2 CD pour ne pas rater Genie, The Only Unforgivable Thing, The Damage et surtout l'immense Ocean Cloud !

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Assassing. Faut-il ajouter autre chose ?
Bon bah allez : les 6 autres morceaux sont extrêmement solides et captivants à leur tour. Pas une seule note déplacée de la première à la dernière seconde, tout semble s'enchaîner de manière nécessaire comme toujours aux apogées de la créativité.
A mi-chemin entre le prog plus classique de l'album précédent et l'approche plus pop de l'album suivant, Fugazi manifeste un parfait équilibre entre les tendances qui caractérisent Marillion. C'est ainsi que les Britanniques ont entaillé la mélodie dans la chair du rock prog... et avec des lyrics de ouf de la part de Fish qui dans le genre n'est rivalisé que par Peter Hammill.

Let bitter silence infect the wound !

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Ivre, il décide de pondre un disque. Et ça marche ! Mention spéciale pour toute la seconde partie de l'album : White Russian, Torch Song, Slàinte Mhath, Sugar Mice, toutes excellentes, pleines de rythme, de force et de mélodie (sauf peut-être Incommunicado un peu trop standard). Fish aura pu sortir par la grande porte.

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Certes, il n'a pas la complexité d'un Script for a Jester's Tear ou d'un Brave, certes il est plutôt pop même pour l'ère Hogarth... Mais il a cette particularité de ne compter AUCUN moment faible. Tous ses 8 morceaux sont mémorables et bien cisaillés pour ne garder que ce qu'il faut : la mélodie, le rythme et la force émotionnelle. Man of a Thousand Faces, Memory of Water, 80 Days, Memory of Water et An Accidental Man sont des "instant classics" de Marillion qu'on écoute et réécoute toujours avec plaisir, et les autres le sont à peine moins. Le groupe nous fait grâce aussi d'une excellente suite prog de 15 minutes telle qu'on ne les entendra jusqu'à Marbles. Une oeuvre qui mérite beaucoup plus d'attention qu'elle n'en a obtenue probablement à cause de son caractère plus mainstream que ses prédécesseurs immédiats. Après tout, si on n'aime pas la pop-rock on aurait dû s'arrêter à Script, et encore...

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Entrée en matière fracassante qui a prouvé aux yeux de tout le monde qu'il était toujours possible de jouer du rock prog à l'époque du punk et de la synthpop, le succès de Script for a Jester's Tear est sans doute dû à sa capacité de marier l'héritage du rock prog avec les sons de la new wave. Couronnée par un chanteur dont le style rappelle les plus belles heures de Peter Gabriel, l'opération Marillion a tellement réussi que le groupe est parvenu par là à faire renaître commercialement un genre qu'on croyait éteint.
L'album que Genesis aurait voulu écrire s'il n'avait pas oublié comment faire entre temps, ou que Van Der Graaf Generator aurait pu écrire s'il n'avait pas déjà arrêté de le faire, ainsi qu'une étape d'introduction incontournable au son du premier Marillion.

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Je me souviens avoir été légèrement déboussolé à la première écoute par ses synthés mielleux TRES années 1980... Moultes années plus tard et après que mon oreille s'est habituée aux sons de l'époque je continue de me retrouver dans Misplaced Childhood comme dans un magasin plein de sucreries.
Indiscutablement l'album le plus pop de la période Fish tout en étant le seul album-concept avec ce dernier, premier succès commercial de Marillion, et malgré tout encore l'une des meilleures oeuvres du groupe.

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Afraid of Sunlight nécessite d'un peu de temps pour percer tous ses mystères, mais la récompense à la fin vaut le long détour. En plus de ses morceaux remarquables quoique parfois bizarres (coucou Cannibal Surf Babe), cet opus de l'ère Hogarth a la particularité de sonner comme un album de l'ère Fish.
A noter que dans le CD 2 de la version remasterisée on trouve plein de petits joyaux inédits comme Icon, Bass Frenzy ou une version acoustique sublime au piano de Afraid of Sunlight.

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Après des débuts chancelants et des tentatives ratées de percer avec un style plus pop, la nouvelle formation avec Hogarth revient aux origines prog de Marillion et parvient enfin à produire une oeuvre marquante avec l'album-concept Brave. S'il n'offre pas la même intensité d'un Seasons End ou la même qualité mélodique que This Strange Engine, et s'il semble un peu surévalué pour la seule raison qu'il serait plus "prog" que d'autres productions du band, il reste un album bien construit aux atmosphères tendres et épiques avec même quelques morceaux mémorables comme Alone Again in the Lap of Luxury (encore meilleur dans sa version acoustique contenue dans l'album remastérisé). Pour être le seul véritable essai dans ce genre avec Hogarth au chant, on peut dire que l'exercice est réussi.

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Seasons End est une oeuvre de transition. Il marque la fin d'une saison comme le suggère mélancoliquement son titre, celle de Marillion avec Fish qui quitta le groupe après avoir composé pas mal de morceaux pour le nouvel album, et en même temps le début de l'histoire du band avec Hogarth qui n'est pas encore terminée. Il sera par ailleurs le seul album avec Hogarth à afficher le logo classique de Marillion sur la pochette, celui-ci ayant été abandonné depuis.
Le style vocal aérien et émotif du nouveau chanteur contraste singulièrement avec les phrases courtes, aiguës et enragées de l'ancien, tout comme le ton floydien et atmosphérique se distancie de la rage obscure de Clutching at Straws. Mais au final, comme sur l'album précédent, les deux parties semblent se rencontrer assez naturellement, et le résultat de ce premier essai est assez digne de note.

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Vous pensez que le crowdfunding est une invention récente ? Erreur : Marillion l'avait déjà pratiqué en 2001. En effet, plus de 12 000 fans se sont dévoués pour acheter l'album en prévente et fournir au groupe le budget nécessaire pour une bonne production.
Le résultat ? Ben, c'est un album assez bizarre, plutôt expérimental et moderne, plus proche de Radiohead (qui plus tard vont essayer une expérience comparable de crowdfunding) que de ce que Marillion a fait de, disons, Script for a Jester's Tear à This Strange Engine. Il reste un bon retour à la forme après quelques passages à vide et avant le Grand Soir du rock prog qui va être publié quelques 3 ans plus tard.

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Au cas où vous vous le demandiez, Fish n'a pas oublié comment faire de la musique après avoir quitté Marillion. Pas tout de suite du moins. Pour le style et la qualité de la composition, Vigil pourrait très bien être considéré comme le cinquième album studio de Marillion (certains morceaux étant par ailleurs issus des sessions de Seasons End), tellement qu'à la fin du 9ème morceau on en redemanderait encore. Mais ce n'est pas parce que c'est court que c'est pas bon, pourrait-on dire...

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On est d'accord que les opus de la période 1998-2001 ne sont pas les chefs-d'oeuvre de Marillion. Néanmoins, ces reprises acoustiques plus que charmantes permettent de redécouvrir cette ère sous un angle très intéressant. Et quand on me propose de réécouter Memory of Water ou Hard as Love je dis pas non...

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Je dois vous avouer être particulièrement fan des unplugged (ils feront peut-être l'objet d'une autre liste), et là je ne suis pas déçu : une setlist de ouf avec les géants de Brave, Afraid of Sunlight et This Strange Engine, quelques arrangements très étonnants comme un Alone Again in the Lap of Luxury en version reggae (si, si), un Hooks in You version blues et un Cannibal Surf Babe encore plus surf-rock que l'original, des reprises de Beatles et de Dion (pas Céline, rassurez-vous), un mixage sans faute et une tonne de blagues de Hogarth font de Unplugged at The Walls l'une des expériences live les plus intéressantes enregistrées par le groupe.

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Ce live avec Fish a été choisi parce qu'il recouvre l'ensemble de l'ère Fish et par la qualité de l'enregistrement (à part la fin du premier disque). Le second CD n'est rien d'autre qu'une exécution intégrale de Misplaced Childhood !
L'album est idéalement complété par Real to Reel (1984) qui en plus d'avoir une qualité du son exceptionnelle ne contient que des morceaux pas présents sur The Thieving Magpie. Pour ceux qui seraient intéressés à la performance sur scène très genesisienne du tout premier Marillion, le DVD de Recital of the Script (2009) est ce qu'il leur faut.

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Comme The Thieving Magpie, Made Again se distingue parce qu'il contient dans sa deuxième partie une interprétation du début à la fin d'un album-concept - ici il s'agit bien sûr de Brave. Le live est une bonne compile des premières années Hogarth qui nous donne aussi le moyen d'écouter des rares Kayleigh et Lavender chantées par Steve.
Si Made Again est une introduction au Marillion-Hogarth plus soft, les fans du tournant plus "moderne" et plus rock trouveront leur bonheur dans Anorak in the UK (2002), ou s'ils préfèrent la vidéo au seul audio, dans le DVD Marbles on the Road (2005) où le groupe joue intégralement Marbles comme il l'a fait avec Misplaced Childhood et Brave.