Top 10 Films selon Max-La-Malice

Annotation :

C'est le silence.
C'est la mort.
C'est Sentenza.
C'est la guerre.
C'est Tuco et son frère.
C'est Blondin et le soleil.
C'est un fantôme dans un carrosse.
C'est la sueur, c'est le désert.
C'est le trésor et le cimetière.

C'est l'amitié en tenue de pudeur.

Annotation :

Tous les artistes doutent.

La chance que n'ont pas ceux qui font autre chose que du cinéma, c'est d'avoir ce film qui leur clame, et de la plus belle des façons, "Je te comprends."

Annotation :

Découvert minablement sur un ordinateur portable, j'ai rêvé pendant longtemps de le revoir au cinéma.

Ce fut chose faite durant l'été 2018 au Clap Ciné de Leucate avec Gwendal et Matthieu.

Il n'y avait presque personne dans la salle, mais ce soir-là, toutes mes attentes furent dépassées.

Annotation :

Un pour les six autres.

Premiers émois de cinéma. Six ans d'âge.
Premiers dessins et premiers récits sur le cahier d'écrivain de CM2.

Aujourd'hui je vois les ficelles. Cela dit, dès que je me retrouve face à un soleil qui se couche, j'ai tendance à quand-même en imaginer un deuxième.

Annotation :

Un film de maître.

A moi d'être un élève attentif.

Annotation :

"Quoi ? T'as pas vu Pulp Fiction ? Aucun Tarantino ?"

Classe de seconde. Envie de rattraper le retard pris sur mes copains du lycée. Moment du choix définitif pour le cinéma.

Une nuit et une matinée à Los Angeles plus tard, j'ai compris que ma vie serait consacrée à copier sans me faire chopper tout ce qu'a pu faire ce garçon.

Annotation :

Je pleure rarement devant les films.
Je le revois chaque année. Je le connais par coeur.
Je pleure à chaque fois. A chaque fois.

Annotation :

Tour du terrain de basket avant un cours de sport au collège. Gwendal me parle longuement de ce film. Il me promet qu'il me le passera sur disque dur dans quelques jours.

Malgré le ballon envoyé dans sa mâchoire, il tient promesse. Le reste, c'est l'évidence.

Il me semble pourtant mettre le film de côté pendant longtemps, même si je reviens parfois voir certaines séquences.

Et puis premier tour des présidentielles 2022, envie de m'en dépêtrer et proposition à Martin d'aller le voir au cinéma. Le reste, c'est l'évidence.

Annotation :

Découvert pendant le confinement (donc assez tardivement, vers la fin de mon parcours universitaire).

Obsession immédiate. Envie d'écrire sur ce film, de le revoir, d'en déceler le mystère.

Il m'échappe encore aujourd'hui.

Annotation :

Premiers temps en fac de cinéma.
Des couleurs vives, un saxophone et la rage qui monte.

Annotation :

Presque deux heures d'amour.

Le moment béni où toute la générosité du cinéma de François Truffaut a explosé au grand jour.

Annotation :

Beauté simple. Drôlerie et inquiétude. Preuve que l'on peut partir de petites choses pour faire du grand cinéma.

Installé au volant de ma C3 de 2005 (diesel, 188 000 km à l'heure où j'écris ces lignes), je ressens la même liberté que Nanni sur sa Vespa.

Annotation :

L'attente la plus insupportable que j'ai dû subir. Il s'écoula en effet quatre jours entre la projection de la première et de la seconde partie du film au Cinéma Castillet.

C'était durant l'été 2019. Fort heureusement, l'ami Matthieu était là pour l'éprouver avec moi. Nous eûmes la chance d'explorer ce film-monde ensemble.

Annotation :

Les découvertes de fac de cinéma, ce sont toujours des moments gratifiants où l'on a l'impression que nos frais d'inscription n'ont pas été dépensés en vain.

Il n'y a pas de mot assez fort pour décrire les sauts du coeur que peuvent provoquer les moments suspendus qu'il dissémine.

Annotation :

Mon père et moi, on a jamais abattu d'avions nazis ensemble, mais on s'est déjà fait poursuivre par des chiens à vélo, on s'est perdu sans eau en pleine nature, on a fait des jeux de pistes, on aime l'Histoire, et on a découvert tout un tas d'endroits mystiques aux quatre coins de la France.

Annotation :

Il y a des films que l'on revoit un peu comme des événements sportifs.

J'exulte à chaque réplique de Sean ou de Bob. Je serre les dents à chaque fois que la caméra passe par la fenêtre du 1634 Racine. Je lève le poing à chaque fois que Kevin Costner balance ce petit salopard du toit de l'immeuble.

Annotation :

Vu à six reprises au cinéma en l'espace d'un mois et demi. La seule fois de ma vie que j'ai été pris d'une fièvre pareille.

Annotation :

Je suis frappé par un mal répandu. L'enfance me manque.

C'est un remède de poids.

Annotation :

Une façon pour moi de soigner mon spleen serait d'oublier chaque jour ce film pour le redécouvrir tous les soirs. Ce serait l'euphorie perpétuelle.

Annotation :

Quentin voulait absolument profiter de mon tout nouveau vidéoprojecteur pour le revoir et nous le faire découvrir.

Il y a des films devant lesquels il semble que l'on s'ennuie un peu même si on en reconnaît la maîtrise. Je pensais classer Ran là-dedans.

Pourtant, des années après, je rêve encore parfois de Ran, j'en éprouve les couleurs et la désolation. Ran est toujours là. Il ne m'a jamais quitté.