Cover Top 10 Films

Top 10 Films selon Omael

Cette liste de 10 films par Omael est une réponse au sondage Top 100 films des Tops 10

C'est un crève-cœur de n'en garder que 10. Je me suis fais violence, mais j'ai l'impression d'être satisfait, que ces 10 mamours de film sont réellement et sincèrement ceux que j'emporterai toujours, au loin, peu importe d'ailleurs si je ne les aurais pas réellement dans mes valises, ils sont pour ...

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10 films

créée il y a presque 12 ans · modifiée il y a environ 5 ans
L'Empire contre-attaque
8.1
1.

L'Empire contre-attaque (1980)

Star Wars Episode V: The Empire Strikes Back

2 h 04 min. Sortie : 20 août 1980 (France). Aventure, Science-fiction, Action

Film de Irvin Kershner

Omael a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Ce film m'accompagne depuis mes 7 ans, depuis la VHS que j'enclenchais comme une lampe magique jusqu'au blu-ray d'aujourd'hui. Ça dépasse de loin mon rapport au cinéma (et le sien, au passage !) : c'est une des très rares créations humaines qui, je pense, est restée et restera à jamais dans mon cœur et dans mon univers, comme un chevet, un socle, une épitaphe surement. ^^ Je m'arrête là, ma déclaration d'amour est déjà faite (juste en-dessous).

N.B. : il représente les autres épisodes, ça me laisse au moins 2 places pour y faire figurer d'autres films. :)

Blade Runner
7.9
2.

Blade Runner (1982)

1 h 57 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Science-fiction, Film noir, Thriller

Film de Ridley Scott

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Premiers traumatismes : peur d'enfant de voir ce futur prophétique devenir celui de "quand je serais grand" : avec sa grisaille, ses pluies qui se font larmes du monde, ses humains plus humains que l'humain et leurs souvenirs fabriqués dont on les dépossède, ses nuages embrasés d'hydrocarbures, derniers éclats possibles dans des cieux désertés par le soleil. De voir Yan Solo / Indy - mon héros, pour la première fois dans un rôle que je n'ai pas repris dans mes jeux d'enfant : et pourtant (et justement), Harrison Ford est juste incroyable dans la froideur cruelle avec laquelle il révèle à Rachel l'aspect factice de sa vie - avant de regretter sa cruauté, son attitude mélancolique, son désenchantement glacial que la chaleur inattendue des dernières paroles de Roy fait fondre, sa gaucherie dans les moments de confrontation, son corps tremblant de vulnérabilité à la fin, quand il lutte pour sa survie de manière primitive. Et puis, cette conscience douloureuse qui traverse le film, et qui a dû me traverser pour la première fois aussi, celle de la "non-éternité", de la mort, cette fin de "mon monde". Quelle injustice, mais "c'est notre lot à tous".

Twin Peaks - Les 7 derniers jours de Laura Palmer
7.5
3.

Twin Peaks - Les 7 derniers jours de Laura Palmer (1992)

Twin Peaks: Fire Walk with Me

2 h 15 min. Sortie : 3 juin 1992. Fantastique, Épouvante-Horreur, Policier

Film de David Lynch

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Traumatisme encore ! Vu jeune, trop, surement... Rideaux de velours pourpres, pétales de soie bleue, masque d'enfant en pâte-à-sel, bague en toc de ducasse au motif étrange, tableau-miroir angoissant, feuilles arrachées à l'intimité, ogre en jean caché sous le lit ... : "Fire Walk With Me", comme une supplique tout droit sortie de l'imaginaire d'une enfant traumatisée, donne son nom à l’œuvre charnière de son génial auteur. Son premier film-âme, monde intérieur, foisonnant et sensible, où l’œuvre et son héroïne ne semble faire qu'Une, en nous emportant dans son sillage fiévreux. Son rire, à la fois espiègle et serein, triste et soulagé, est l'une des plus bouleversantes dernières images de film.

Batman - Le Défi
7.2
4.

Batman - Le Défi (1992)

Batman Returns

2 h 06 min. Sortie : 15 juillet 1992 (France). Action, Fantastique

Film de Tim Burton

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Il y a eu les "Samedi'Namyte" et le feuilleton Batman des Sixties, avec son téléphone rouge, son Adam West amateur de lait, ses "Pow ! Shaawow". Fan ! Il y a le Batman de 89 : fébrile, je l'attendais, le voyant du haut de mes 5 ans comme une adaptation de ma série chérie. Déception : film jugé trop violent, mes parents n'ont pas voulu m'emmener le voir au cinéma. Un Batman ? Trop violent ? WTF ? Effectivement, quand il est passé sur Canal+ un an plus tard, j'ai pu me rendre compte à quel point ce Batman-là était sombre, avec son parfum de film noir, ses visions baroques, son héros timide, mélancolique et froid, son esthétique étrange, comme si l'on avait construit une mégapole autours de l'Enfer, caricature ucronique de la décadence architecturale d'une société américaine qui aurait eu un passé dangereusement plus conséquent... Fan-hardcore ! Quand la suite fut annoncée, j'ai pu y aller cette fois (avec un copain et son grand frère - en 92, j'avais 8 ans). C'est sans doute ce qui me reste comme premier souvenir de salle de cinéma. Précieux du coup. J'en suis ressorti complétement sonné, désorienté après deux heures suffocantes, d'une noirceur désespérée alors inconnue pour moi, déçu du décalage avec la kermesse sinistre mais joyeusement bariolée et spectaculaire du premier, mais profondément fasciné et ému par cet improbable "film d'été". Aujourd'hui, je le mets là : film immense, joyau de poésie sombre, enfilade de séquences prodigieuses, recueil d’images à la beauté glacée, comme ces tableaux de sa monstrueuse cité endormie, enfermée comme dans une délicate "boule à neige". Et ses marginaux pathétiques, sa magnifique féline rapiécée d'étoffes arrachées à toutes les femmes - fatales ou brisées -, son héros rigidifié en une statue fasciste, cette scène de bal masqué géniale et poignante... Je dit "Miaou" !

Les Aventuriers de l'arche perdue
7.7
5.

Les Aventuriers de l'arche perdue (1981)

Raiders of the Lost Ark

1 h 55 min. Sortie : 16 septembre 1981 (France). Aventure, Action

Film de Steven Spielberg

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Là encore c'est l'enfant qui fait battre son cœur. Quelle idée géniale quand le film me disait à sa fin, à moi tout petit encore, de ne pas le regarder sous peine de subir le courroux divin ! C'est une idée parmi les milles autres, intuitives, primitives et belles, qui ensemencent le métrage pour en faire un vaste champ enchanteur sans commune mesure. De cette jungle amazonienne trouée de faisceaux mystérieux, de ce désert égyptien - biblique et Leanien, Spielberg et Lucas y déterrent toutes les richesses oubliées des sous-sols de l'imaginaire et reconstituent à leur manière une icône inaltérable, par touches successives. D'abord silhouette Leonienne invulnérable, puis à mesure qu'on le dépoussière et qu'on le mette à jour : romantique, drôle, maladroit, bref touchant ! Harrison Ford est alors mon héros définitif, fils du Cary Grant de la Mort aux Trousses et patriarche souverain de tous les héros d'action apparus depuis qu'il a fait pour la première fois claquer son fouet ! Je pourrais en remplir des pages encore. Ce film, il n'y en a pas deux comme lui. Ou plutôt si, presque : ces 2 suites que j'aime tout autant, sur le porche de ce palmarès perso !

Abyss
7.3
6.

Abyss (1989)

The Abyss

2 h 20 min. Sortie : 27 septembre 1989 (France). Aventure, Drame, Thriller

Film de James Cameron

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Au fil des ans, Cameron a construit une œuvre sans équivalent : fédératrice, sensible, spectaculaire. Mon préféré : Abyss ! Son imagerie féérique, avec ses anges et ses sirènes, et leur monde là-bas dans la nuit des océans, lumineux comme un soleil des profondeurs. La mer comme une Mère, matrice de la vie, du premier lien, où la voix réconfortante d'une femme au loin apaise et y guide son bien-aimé qui s'engouffre dans le Silence. L'explosion des sentiments humains (le sacrifice, l'amitié, la tolérance, l'amour), dans ce noir glacé, là où tout implose au contraire. Ces images minérales, thermales même, où l'on sentirai presque le froid de l'eau et la chaleur des êtres. Réacteur nucléaire d'un film hors norme, à la fois imposante machinerie d'une redoutable efficacité et délicate étreinte des émotions les plus fragiles et belles : son histoire d'amour fondamentale et son couple de personnages / acteurs font partie à jamais de mon tableau périodique des sentiments.

Sueurs froides
8.1
7.

Sueurs froides (1958)

Vertigo

2 h 08 min. Sortie : 12 décembre 1958 (France). Romance, Thriller, Film noir

Film de Alfred Hitchcock

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Cet immense poème chante quelque chose du deuil, celui de la magie amoureuse, des illusions du bonheur, de cet élan fortificateur de se sentir protecteur et fort, de toutes ces choses qui jalonnent le chemin qui part de l'observation distante à la rencontre concrète, de ces vibrations qui se déversent en vous et vous remplissent la vie et le cœur lorsqu'on est touché par la grâce, la tristesse, la tragédie d'un être, et son mystère insondable. C'est le vertige des distances compressées, du fantasme à l'intime, et de celles chamboulées, de ce qui est proche mais reste à jamais inaccessible. Hitchcock accède ici à une poigne au cœur, puissante mais muette, lorsqu’il caresse la douleur d'un Scottie desséché, rincé de ces élixirs, et quand il tend le drame entre deux souffrances : celle de son héros dans la quête fatalement déceptive de s'approcher par spires d'un idéal inatteignable, et celle de son héroïne, résignée par amour à se laisser déformer et hanter par lui... Ce film est pour moi la plus désespérée et la plus vertigineuse incarnation de l'expression "tomber amoureux".

La Ligne rouge
7.7
8.

La Ligne rouge (1998)

The Thin Red Line

2 h 50 min. Sortie : 24 février 1999 (France). Guerre, Drame

Film de Terrence Malick

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Un visage d'ange qui se dessine dans le noir de la terre, murmurant dans un dernier tutoiement toute l'absurdité de la guerre. Malick ne dira rien de ce qui oppose ces hommes, pas plus que des raisons qui motivent ce chaos qu'ils génèrent, il préfère y apposer un contraste poétique, celui de la nature, son immuabilité sereine sous le tumulte des hommes, sa radieuse clarté sous les artilleries lourdes, sa neutralité cruelle aussi, dans l'agonie arbitraire d'un oisillon, qui répond à l'agonie calculée que s'infligent les armées humaines. Le cinéaste construit un rivage bleu et vert où s'échouent les souvenirs de bien-aimée et les rêves de paradis, où le ressac lancinant des voix intérieures rythment un Pacifique spirituel et chaleureux qui semble baigner toute l'humanité avec autant de lucidité que de bienveillance. Ce traitement aérien, d'un sujet pourtant soumis à la plus grande des pesanteurs, son ingénuité et son absence totale de cynisme, sa paradoxale douceur, La Ligne Rouge exhale d'une humble mais profonde sagesse absolument désarmante.

La Mouche
7.5
9.

La Mouche (1986)

The Fly

1 h 36 min. Sortie : 21 janvier 1987 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Là encore, traumatisme ! Je me souviens petit qu'on me disait qu'il ne fallait pas faire de mal à une mouche, qu'elles n'avaient de toute façon qu'une vingtaine de jours à vivre, ce que je trouvais injuste et effroyable ! Pour moi, le film pose son enjeu exactement là : rapetisser l'échelle d'une vie humaine à celle d'une vie d'insecte. En fusionnant avec la mouche, Seth (Goldblum, immense) se retrouve à devoir traverser l’existence d'un homme en quelques jours. L’insouciance naïve de l'enfance, l'éveil adolescent au désir, aux sentiments amoureux, à la virilité, l'impression de puissance qu'acquiert l'adulte, puis le déclin du corps et de l'esprit qu'engendre le vieillissement. Cette accélération des cycles, grisante au début quand elle nous fait l'égal d'un super-héros (où Brundle-fly, dans sa force virile et son animalité nouvelle, se fait semblable à un Peter Parker se découvrant Spider-man), se révèle ensuite douloureuse, cauchemardesque lorsqu'elle nous précipite vers son inéluctable terme. Alors, la lutte de Seth pour garder son cœur d'homme quand son corps entier se dégrade devient le plus beau des barouds d'honneur. Vue à travers les yeux de sa bien-aimée (Geena Davis, poignante), alors restée intacte dans sa temporalité humaine, le délitement physique et psychique de cet amant maudit pris dans la toile du temps-insecte devient pour moi la plus bouleversante des tragédies.

Heat
7.8
10.

Heat (1995)

2 h 50 min. Sortie : 21 février 1996 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Michael Mann

Omael a mis 10/10.

Annotation :

Multitudes d'intimités en réseaux formant le circuit collectif d'une tragédie à la fois violente et sereine, connexions fascinantes entre corps de métiers, corps des êtres, matières, hasards et décisions - heureux ou malheureux - formant tous la chaîne d'une destinée chorale sans égale au cinéma. Deux acteurs immensissimes s'épiant, se croisant, chacun le revers d'une seule pièce, pour finir par se tenir la main dans un des finals les plus doucement poignants, refermant cette fresque mélancolique à la richesse inépuisable, traversée de fulgurants morceaux de bravoures, dans une nuit magnifiée comme jamais avant, jamais après, scintillante de ces étoiles urbaines comme autant de possibles et de rêves inatteignables.

Omael

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